Lena
Identité
Age: 448.
Nationalité: Autrichienne.
Classe: Créanne.
Dieu: Nin Hursag.
Pouvoir: Paresse.
Description Physique
Décrire un corps stable comme le mien est chose aisée. Accepter cette soit disant description l’est beaucoup moins. Quoi que, cela était beaucoup plus facile au début, il y a quelques centenaires. Aujourd'hui, avec ma taille handicapante et mes membres maladroits, vivre ressemble davantage à un calvaire sous cette forme. Ce corps-ci atteint à peine le mètre de haut, en sachant que dans ce cas présent, tout ou presque se trouve hors de sa portée, il est complètement normal d’en être rapidement agacée. D'autant plus lorsqu'il pèse à peine une quinzaine de kilogrammes, quasiment indétectable quelque soit la surface. Ce qui ne me dérange pas par contre, c’est ces cheveux courts qui, comme ce corps ne vieillit pas, ne poussent pas davantage. Je ne me vois pas entrer chez un coiffeur et demander une coupe. Qui serait assez fou pour écouter un bébé ?
Ceci m’amène donc à parler de la forme que j’arbore le plus souvent, bien qu’elle ne soit pas non plus très pratique. Une sorte de marsupial, petit, rondouillard. Rien de très élégant, ni utile lorsque l’on arrive en Autriche comme ça. Pas besoin de vous dire que m’exiler au fond du Bush australien a été la solution d’urgence pour ne pas finir dans un zoo ou un orphelinat. Pour pouvoir être en phase avec l’envie profonde de stagner qui me retourne les tripes dès que je bouge. Remettre au lendemain ce que je pourrais faire aujourd'hui, mais dont je n’ai aucune envie.
Description Morale
Cela se complique n’est-ce pas ?
En public, il faut jouer les abrutis avec peu de conscience d’eux-même. Pleurer dès qu’on ose nous approcher pour rester un peu tranquille, ou bien faire comprendre que “Non, je n’ai pas besoin que tu m’aides à retrouver ma Maman puisque je n’en ai pas.” avec des mots à peine articulés et des gestes empotés. Le pire est de se retrouver entouré d’enfants ayant réellement l’âge que mon physique m’octroie, soit 3 ou 4 ans. Ils crient, ils courent, ils poussent. C’est l’Enfer. Surtout quand on cherche le calme, la tranquillité, et un coin pour se poser et attendre que le temps passe.
Par contre, que je sois bien calée sur mon arbre, ou dans un coin tranquille, c’est-à-dire vide de toute âme humaine ayant une conscience développée, est un moment tout à fait délectable. On peut penser en silence sans avoir à babiller toutes les trois secondes pour coller aux normes. On peut parler, certes avec des zozotements, ou d’autres choses détestables, mais normalement, comme une personne réfléchie, sans que l‘on passe pour une surdouée ou une bête de foire. On peut laisser ses yeux mornes, d’avoir déjà vu et revu les paysages qui y défilent, s’attarder sur ce qui nous entoure.
Et on peut simplement s’asseoir, se coucher, arrêter de bouger et attendre, quoi on ne sait pas, mais attendre simplement, sans que ça paraisse étrange ou un peu fou.
Évidemment, certains désagréments persistent, comme ces membres humains boudinés sur lesquels être stable devient aussi difficile que de résoudre les plus grands mystères de l’Univers. Il est totalement impossible de se tenir droit sur ces espèces de jambes à moitié pliées. Et ce n’est pas non plus agréable de sentir ses mains et ses genoux frotter contre le sol rugueux.
Et avouons-le, on peut vivre sans être chassé par ces foutus soldats des Dieux. Qui oserait s’attaquer à un bébé sans défenses ?
Histoire
Apparaître au milieu de nul part. Entre une forêt, un lac et une montagne. Panorama rêvé ? Destination exécrable quand on a le corps d’un bambin de 3 ou 4 ans, ou bien celui d’un minuscule marsupial qui n’a pas sa place ici.
Pas totalement au courant des conventions à ce moment, j’ai tout bonnement fini dans un orphelinat, entouré d’une centaine d’autres enfants tous plus ou moins vieux. Enfin, ça, c’était jusqu'à ce que les adultes remarquent que je ne grandissais pas, que mes cheveux ne poussaient pas, que je ne prenais pas non plus de poids. Alarmant s’étaient-ils empressés de dire. Je n’avais pas réellement cherché à comprendre, m’adaptant petit à petit aux us et coutumes de l’endroit. J’avais rapidement pris peur en voyant les médecins et autres spécialistes défiler face à moi, m’obligeant au bout d’un moment à simplement m’enterrer dans le parc, dans un arbre, sous mon autre forme.
J’avais été tranquille un instant infime, avant qu’on ne m’attrape, me mette en cage pour finalement m’envoyer chez d’autres médecins. Médecins qui, si je peux me le permettre, pensent réellement qu’un vulgaire animal pourrait être doté de conscience et leur répondre un jour ? J’aurai apprécié de le faire, juste pour voir leur réaction.
Je ne sais plus exactement, ou plutôt, je n’ai pas envie de repenser à la façon dont j’ai fini ici. Au milieu de nul part une nouvelle fois. J’avais simplement gardé l’autre forme, celle qui m’avait probablement permit d’être tranquille aujourd'hui. Et ça n’a pas été chose aisée, vivre tranquillement, dans son coin, à bouger simplement pour chercher de quoi se sustenter.
J’ai croisé quelques autres créations des Dieux, sympathisant ou non avec elles. J’évite toujours au mieux de me mêler de leurs affaires de vengeance ou je ne sais quoi. Je préfère largement passer mon temps à regarder le ciel changer de couleur et la vie naître puis disparaître. Même si j’ai à nouveau cette sale impression, ce pressentiment qu’on va encore venir m’ennuyer, essayer de me faire bouger.
J’en ai envie je crois, bouger, voir autre chose que ces arbres à perte de vue. Il faut croire que même moi je peux me lasser passé un temps. Peut-être qu’en allant dans un autre coin du globe je pourrais trouver quelque chose de sympathique qui me tiendra compagnie encore pour quelques centaines d’années.
Est-ce que vous pensez qu’on meurt un jour de vieillesse ? C’est plutôt intéressant...
Vous
Qui êtes-vous?: Un Koala.
Comment avez-vous découvert le forum?: Cette chère Terrae.
Qu'y cherchez-vous?: Toujours autant de vie.
Avez-vous des remarques, des questions?: J’ai le droit d’être adulée ?
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