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 :: La Congrégation :: Temple d'Enlil
[Terminé] Votre chapeau m'intrigue, milord.
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Isaac Smith
Isaac Smith

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Lun 22 Déc - 0:49

/!\ Flashback et rêve d'Isaac, 2008, quelques mois après l'incident avec Jake Hills.

"Cent quatre vingt dix huit... Cent quatre vingt dix neuf... Deux cent, putain."

Le râle de victoire après un effort. Je sais pas ce que j'ai bouffé ce soir, mais je me sens patraque. En fait, je suis tout le temps patraque, ces temps ci. Depuis que j'ai percuté ce type, dans la rue, j'ai l'impression qu'on m'observe, vraiment.

La paranoïa, c'est pas les philosophes et les génies qui ont ça en temps normal? Sérieusement, des fois je me fais peur tout seul. De toute manière, c'est normal que je me sente mal. Ça doit être ma crise d'adolescence. Je relevai mon regard sur l'horloge, qui indiquait quasiment vingt-trois heures. Pourtant, j'étais déjà à bout. Il semblait qu'une véritable nuit de sommeil s'imposait, et que ce soir, mes dessins attendront un peu. En me glissant dans mes draps, le visage de l'homme me revint à l'esprit. Et son rire, aussi. Surtout son rire. Il avait résonné dans mon crâne des heures durant, et était lié aux cigarettes pendant quelques jours. Dès que j'en allumais une, j'entendais son rire, comme s'il l'avait lié à ma plus mauvaise habitude.

"Quel drôle d'homme, tiens. Et si ça se trouve, j'ai juste halluciné."

De toute manière, qu'est ce qui pouvait bien disparaître en un clin d’œil, hormis une vision provoquée par je ne sais quelle bouffe intoxiquée? Je me souviens avoir vomi mes tripes le soir là, tellement j'avais mal au crâne. La partie de Counter Strike avait rien arrangé, en plus...

Et c'est ainsi que mes rêves prirent le dessus. Dans le corps d'un membre du Spetnaz, je devais aller désamorcer une bombe posée sur le crâne de Jacques Chirac, en voyage au Buckingham Palace. Et y'avait des zombies partout, mais j'avais plus de balles. Alors moi et mon coéquipier, on a du leur lancer des œufs qui éclataient et faisaient des confettis après coup. Et ensuite, j'ai été aspiré, pour me retrouver au milieu du vide. Tout était noir, mais j'étais sur un grand pont, droit, en bois, qui allait vers une plateforme, en bois elle aussi. Le tout était clair et verni, et faisait contraste avec le fond aussi noir que le charbon.

Une fois sur la plateforme, qui s'avérait être un disque, avec un petit trou au milieu, quelque chose m'attira. Je m'approchai alors du trou, me penchant bas pour regarder à l'intérieur, puis une main surgit pour agripper mon col, et m'entraîner avec elle en contrebas. Une main gantée, une manche parfaitement bien habillée, avec des boutons cuivrés.. Elle avait un air familier. J'étais incapable d'hurler, comme captivé par cette main qui m'enlevait tout mon souffle. Au fur et à mesure de notre chute, le fond se fit plus clair, pour passer du noir le plus profond au blanc le plus laiteux. Et je le vis.

L'homme qui avait hanté mes jours se retrouvait au plus profond de mes rêves. Il s'était imprégné jusqu'au fond de mon âme, à tel point qu'il arrivait à me manipuler même dans ma propre tête. Dans un costume trois pièces impeccable, blanc, boutonné et parfaitement en forme, il m'entraînait avec lui dans sa chute, crevant les nuages, fendant l'air. Je savais que j'étais dans un rêve, et par conséquent, rien ne me faisait redouter ma chute. Le rêve éveillé était une chose merveilleuse que trop peu de gens connaissent.

Alors que nos deux corps percutèrent le sommet de la montagne qui s'offrait à nous à toute vitesse, aucune douleur ne se fit ressentir. Tout ce qui se dressait alors devant mes yeux était cet homme. Droit, grand, cheveux blancs et regard gris, un sourire imperceptible venant couronner son costume blanc parfait. Et sur sa tête, se posa un chapeau du même genre, qu'il semblait avoir devancé durant notre chute.

Je crachai la poussière quelques instants, avant de me souvenir que tout ceci n'était qu'un rêve. Et mon regard brun se posa sur l'homme, alors que j'étais encore agenouillé, devant lui.

"Qui êtes vous?"

Jamais un tel sentiment ne m'avait transpercé. Il était puissant, beau, et avant tout, il semblait absolument au dessus de moi, tant bien même que c'était mon rêve.
Mon rêve?
Il était bien trop réel pour être un simple rêve.


Enlil
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Enlil
Enlil
Lun 22 Déc - 17:29
Il faut tout d'abord savoir que j'ai horreur des personnalités futiles qui se mettent en plein milieu de mon chemin. Non mais c'est vrai vous faites l'honneur à ce pauvre monde de venir fleurer les pavés de cette ville puante et voilà comment l'on vous remercie. Excusez moi mais quelque chose m'échappe ! Je vous refais la situation ? Allez ! Je suis généreux. Un bel homme, élégant, bien vêtu, respirant la classe marchait d'un pas à la foi doux et soutenu. Droit et aussi attentif à la moindre poussière il était impossible de détacher son regard de lui. Son aura imprégnait tout le monde tout autour. Bon je continue pas le dessin puisque je peux tout simplement dire yuuuhhuuu Enlil est dans la place ! D'un autre coté je comprends ces pauvres paysans une perfection telle que moi si proche de leur peau si salle n'est ce pas un miracle. Enfin je suis déjà un miracle donc en soi c'est pire qu'une super nova. Un truc de dingue vraiment.

Enfin quoi qu'il en soit alors que vous faites ce don de présence au monde vous vous retrouver percuté par un microbe. Oui un microbe. Je ne vois pas comment qualifier ça autrement. Un jeune garçon horripilant. Un fumeur dévergondé. Un aveugle inconscient. J'avoue que je ne sais pas. Je l'avais vu arriver. Oui c'est vrai. Je vois tout d'un autre coté. Je n'aurais pu le rater. Je l'avais donc vu arriver et pourtant je ne me suis pas retiré. Pourquoi ? Dire que je voulais qu'il me percute serait peut être un peu fort mais il est vrai que j'attendais la rencontre. Une fraction de seconde. Je le vis se retourner. Quel dommage que je n'étais déjà plus là. Ahah. Je ne peux m'empêcher de rire. Cette tête qu'il a. Je ne me lacerais jamais des vulgaires humains qu'ils sont je crois bien. Tellement sûr d'eux et à la fois tellement stupides. C'en est presque charmant. J'essaye de réfréner mon rire. Oh et puis non.. La bonne humeur, ça se partage non. Entends moi charmant jeune homme ! Sait que je suis là, que tu es désormais mien ! Entends mon rire et laisse toi hanter. Profites de ces instants délicats.

Mon nouveau jouet trace sa route. Je prends mon temps. Il faut que je sois sûr que ce soit le bon. Enfin y a t-il vraiment un bon ? Un mauvais ce serait peut être drôle aussi. Quoi que .. Non je préfères que mes habitudes restent ce qu'elles sont pour le moment. Je ne suis pas encore prêt à tout changer, ne serait ce que la peinture de mon temple. Non mais c'est vrai la peinture c'est quelque chose. Déjà ça tâche et puis on imagine pas l'effet que ça produit sur les gens. Certains ça les amuse et d'autres .. hmmm.. Disons que ça les mets en rogne. Triste vie franchement. Enfin revenons à mon joujou chéri. Cela va bien faire un petit moment que je le regarde. Il serait peut être temps de rentrer vraiment dans le jeu. Non ? Qu'est ce que tu en penses toi ? Hein, mon cher Isaac ? Joue avec moi. En revanche je te préviens c'est toujours moi qui gagne.

Viens à moi petit homme. Laisse moi pénétrer ton esprit et jouer avec. Je ne peux m'empêcher de sourire. Lâché de quelques éclats de rire. Viens avec moi. Je t'emmène. Tombe au plus profond des limbes. Je t'emmène. Perds toi dans l'infini. Je t'emmène. Jouons. Je mène. Pieds sur terre je lui fais face. Un sourire en coin que grand monde me connait. Je le regarde. Je le transperce de mon regard. Un situation qui m'amuse. Etrangement. Il ne semble pas comprendre.

-Qui êtes vous ?

Je lui fais mon plus beau sourire marketing. Il le mérite. Si seulement il savait ce qui l'attendait. Le monde autour de nous se disloque. Le sol s'effrite. Le ciel par en fumée. L'horizon se courbe. De lourdes pierres tombent tout autour de nous. Des hauts murs se dressent. L'environnement ne cesse de se modifier. Un intérieur puis un autre. Nous marchons sur un caméléon. Un grand fauteuil se matérialise derrière moi. L'environnement se stabilise. Tout est moi ici. Je lâche mon sourire. Je me pose et daigne enfin répondre à sa question.

-Enlil.

Je le juge. Mon sourire c'est plus que largement effacé. Non pas que tout ceci me déplaise bien au contraire. Intérieurement je jubile. Mais comprenez je ne peux me montrer souriant. Cela ne fait pas parti du jeu. Oh mais.. regardez ce pauvre enfant. Qui pourrait ne pas jubiler tout en sachant que cette chose est son jouet ? Personne je le crains. Oh j'ai tellement hâte ! Jouons jouons ! Je n'attends que ça et toi aussi j'en suis sûr !

-Je t'ai appelé. J'espère que tu es joueur.




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Isaac Smith
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Lun 22 Déc - 18:18



Alors que mes paroles se perdaient dans l'air, et que je gisais un genou à terre, le décor défila. Je le voyais changer, se réduire en miette, se recréer du coin de l’œil. Mais rien, en me relevant et en m'époussetant, rien ne pouvait distraire mon regard de cet homme. Il avait bel et bien réussi à s'insinuer jusqu'au plus profond de mon psyché, pour s'y incarner, et y jouer ses tours.

"Enlil." Un nom qui lui allait à ravir. Assez doux, mais court. Son costume parfait et son petit air joueur collaient tout aussi bien au personnage, qui s'était assis en me répondant. Dans un siège, dans un intérieur, dans mon propre rêve. Il prenait ses aises dans ma tête. Peut être que je lui accordais des pouvoirs qu'il n'avait pas, et qu'il n'était finalement que le fruit de mon imagination bouillonnante. Mais quelque chose dans ce rêve paraissait trop réel. Trop logique. Il aurait déjà du se muer en quelque chose d'autre, depuis le temps que cet homme figure au beau milieu de mon sommeil.

"Je t'ai appelé. J'espère que tu es joueur."

Mes pupilles se dilataient et se rétractaient subrepticement alors que mon esprit pesait le pour ou le contre. Joueur, effectivement. Si c'est vraiment le cas, ça expliquerait pourquoi tu hantes mon esprit jour et nuit, au tel point d'envahir même mes rêves... Mais si je t’interprète comme ceci, peut être qu finalement, tu n'es qu'une invention pure et dure de mon esprit. Et imaginer ce genre d'homme irréel, qui se croit chez lui alors qui ne l'est pas, c'est plutôt mon genre. Une idée fulgurante alors me percuta, et me força à émettre un sourire.

"Je vois que tu prends tes aises chez moi, Enlil. Je vais faire pareil, si tu me le permets." Annonçai-je avec un sourire en coin. "Et j'espère que tu me le permets, car on est quand même dans mon rêve, après tout."

Sans attendre de réponse, il me trouva en face à lui, tout au plus à un mètre, dans un fauteuil de salon, brun, en velours, une cigarette dans la bouche et un zippo en main.
J'entrepris alors la tâche d'allumer ma cigarette en le fixant droit dans les yeux, essayant de comprendre l'origine de ce rêve.
Il voulait jouer? Il allait être servi. Car je suis effectivement joueur, et je ne me laisserai pas abattre par n'importe qui. Même s'il est assez doué pour s'inscrire jusque dans mes rêves. En fait, je crois que je ne me suis jamais autant amusé.

"Mais une question me brûle les lèvres, Enlil."


Ma question resta en suspens quelques secondes, le temps que ma fumée soit expirée. Peu importe sa réaction, les mots suivant sortirent de ma bouche pendant que cette dernière se muait un en sourire amusé.

"Qu'est ce que tu fous dans ma tête?"


Enlil
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Enlil
Enlil
Lun 22 Déc - 19:37
Il est en face de moi. Il ne sait pas à qui il a affaire. C'est une certitude. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il agit comme si de rien n'était. Regarder le. Dans son incompréhension sans la moindre subtilité. Il cherche quelque chose où se ratâcher. Ah la logique humaine. Je vois clair en toi. Tu es mon jouet. Tu es mon livre de l'instant. Tu es ma marrionette. Je souris intérieurement. Le jeu a déjà commencé. Le sens tu ? Il est en train de dévorer ta vie. Et tu ne peux rien faire.

-Je vois que tu prends tes aises chez moi, Enlil. Je vais faire pareil, si tu me le permets. Et j'espère que tu me le permets, car on est quand même dans mon rêve, après tout.


Je ne peux pas m'empêcher de sourire pour le coup. Tant pis pour l'éthique. Tu vois mon petit pantin de bois, ce sourire sarcastique, moqueur qui orne le coin de mes lèvres ? Eh bien ce sourire de hantera jusqu'à la fin. Quand tu te rappelleras ce souvenir tu sauras qui te domine. Tu sauras qui est ton maître. Vulgaire petit être. Tu as de la chance tout de même. Oui tu as de la chance. Tu as le mérites de m'amuser. J'ai choisis le bon partenaire de jeu on dirait bien. Enfin .. Toi en revanche je pense que tu vas quand même le regretter.

-Non. Je ne te le permets pas. Ton esprit c'est chez moi dorénavant.


Je le regardes. Ce même sourire sur le bout de mes lèvres. Un fauteuil aux allures confortables lui permet de s'asseoir. Il ose ce brave petit. Il ose. C'est amusant. A l'un des plus hauts points même. C'est ton rêve petit mais c'est moi qui en est le contrôle. Certes tu peux encore faire ce que tu veux mais tu n'as pas n'importe qui en face de toi alors je te prierais de te tenir décemment. Oh ! Je pourrais glousser à l'instant. On aurait cru une vielle maîtresse extrêmement stricte comme les humains les représentent en ces jours. Mais je crois que je m'en fous. Soyons gentil. Pas trop méchant juste comme il faut.

-Mais une question me brûle les lèvres, Enlil.

Je garde mes idées en tête. Attendons qu'il pose sa question. Le lève un peu le menton et plisse les yeux. Oui, je le prends de haut. C'est mon droit. C'est un peu ma chose après tout.

-Qu'est ce que tu fous dans ma tête?

J'éclate de rire. C'est apparent. Le sol se dématérialise. C'est dingue la vison que l'on peut avoir sous nos pieds. Les murs se dispersent. Nous sommes en plein milieu de l'océan. Lequel je ne saurais le dire. Les abysses surement. Oh mais attendez. Quand je dis en plein milieu de l'océan je veux dire dans l'océan. C'est une sensation amusante. Ce n'est certes pas mon domaine mais c'est divertissant. On ne sait guère où est l'eau. Où est la pression prête à nous engloutir. Où est la limite à ne pas dépasser. Le fauteuil du gamin disparaît. Fait attention tu pourrais clairement te faire disloquer dans l'eau si tu bouges trop. Mais comme je suis un dieu gentil tout de même je lui mets quelques coussins. Si il a faim il les mangera. C'est pas que les abysses ça ne me plait pas mais je préfères quand il fait plus clair. Prenons l'ascenseur voulez vous ? Retrouvons nous dans les cieux pour plus de liberté. Mais garde tes précautions darling on ne sait jamais que tu reviennes à la réalité. Le changement peut arriver à tout moment c'est aussi ça le jeu. C'est aussi ça qui est drôle. Tout ce stabilise. Je reviens à un simple sourire. Quoiqu'un brin carnassier.

-Tu me fais rire humain. Tu n'as donc toujours pas compris.

Je marque une pause. C'est dingue comment on peut s'amuser avec si peu de chose.

-Tu es peut-être stupide. Es-tu stupide ?

On s'amuse comme des petits fous. N'est ce pas vermine ? Je sais que tu vas adorer ce que je te réserve.

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Lun 22 Déc - 20:30


Ça y est, il m'a répondu. Et quelle réponse. Il m'enfonce vingt milles lieues sous les mers -je crois bien y avoir croisé le capitaine Nemo pour le coup- pour ensuite me projeter dans le ciel. J'y ai laissé mon siège, mais gardé mes coussins et ma clope. Tant mieux, je suis pas doué pour les trucs confortables.
Alors que le rêve, le décor et la situation part un peu en javel, je me sens légèrement rassuré. C'est un rêve, tout ce qu'il y a de plus banal. Si ça dégénère, je n'ai qu'a ouvrir les yeux. Mais la complexité d'Enlil me chatouille la curiosité. Suis-je vraiment capable de donner naissance à un être complexe? Le sommeil paradoxal n'est pas si actif, à ma connaissance. C'est déjà un miracle que mon rêve éveillé ne se soit pas volatilisé, déjà.

Enfin, cet enfoiré a réussi à me remettre son rire en tête. Il commence à me taper sur les nerfs, parce qu'il a l'air de trop bien s'amuser, pour un rêve. Pour MON rêve.
Suspendu au milieu des airs, il m'annonce d'un air triomphant:
"-Tu me fais rire humain. Tu n'as donc toujours pas compris. Tu es peut-être stupide. Es-tu stupide ?"

Ah, le salaud, il est en train de s'amuser avec moi. Et je le sens prendre une prise bien ferme sur mon esprit. Il faut croire que ce n'est définitivement pas le fruit de mon invention. C'est ce que me disent mes réflexes de crispation, et la manière dont je tire sur ma cigarette. En temps normal, je devrais l'achever en deux lattes et cracher mes poumons. Or là, la brûlure et l'encombrement désagréable du tabac ne me fait même pas sourciller.

Une goutte de sueur se perle sur mon front, alors que je médite sa question, en silence. Qu'est ce qu'il veut, finalement?

"Je cherche juste à m'amuser. On va dire que j'ai eu assez de sensations fortes pour cette nuit, Enlil. T'es intriguant, mais..."

Bien sûr. Je suis dans mon rêve. Peu importe ce qu'il est ou qui il est, il ne peut pas me faire du mal. Dans le pire des cas, je me réveille, et il vient m'emmerder demain. Tous mes muscles se relâchent, pendant que je lui glisse un sourire plus détendu que jamais. Ici, je suis invincible, alors autant en profiter. Enfin, j'espère.

"Mais en fait, tu fais surtout le guignole pour le coup. Merci pour le tour de manège. Maintenant, tu veux bien me dire qui tu es, et qu'est ce que tu veux?"

Au fond de moi, j'ai comme un doute sur la véracité de mes propos. Mais bon, plus j'en sais, plus c'est drôle. Et il a l'air de s'éclater lui aussi.
Ma cigarette termina de se consumer, et j'en profitai pour en sortir une autre, et l'allumer. Celles ci, au moins, elles ne me nuiraient pas. Fumer une cigarette suspendu au milieu du ciel. Heureusement que j'ai pas le mal de l'air et que je suis rationaliste au possible, sinon je crois que je me serais déjà fait dessus. Enfin, même si je tombe, à la limite, ça me fera pas bien mal.

Mes muscles se relâchèrent définitivement à la première bouffée de tabac, inventée bien évidemment de toutes pièces par mon esprit. C'est fou comme l'effet placebo peut être puissant, en particulier dans les rêves... Enfin. Il va falloir que j'arrive à cerner cet énergumène, qu'il me dise ce qu'il vient foutre ici, et comme ça, tout le monde retournera se coucher.
Finalement, avec toute cette réflexion, il ne s'était passé que cinq secondes entre ma dernière réplique et celle qui arrivait.

"J'ai l'impression que tu te prends un peu pour un dieu, des fois."

J'espère qu'il palpera toute l'ironie de ma phrase. S'il en est vraiment un, alors il arrêtera de me prendre pour un imbécile fini. Enfin, il a pas l'air bien éveillé non plus, de son côté...

Mais l'ironie dans cette histoire, c'est que je me suis jamais senti aussi vivant. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mon esprit s'aiguise lentement pour s'adapter à cet interlocuteur différent de tout, et je dois avouer qu'il a piqué ma curiosité. Il ne reste plus qu'à attendre la suite des évènements, ma foi.


Enlil
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Enlil
Enlil
Ven 2 Jan - 12:37
Je crois que je viens de faire une connerie. Non vraiment. Enfin non ! Je suis en train de faire une connerie ! Oui c'est ça ! Je suis en train d'appeller un parfait imbécile ! Non mais .. Oui c'est un crétin ! J'ai un crétin en face de moi. Pauvre garçon. Enfin soit voyons le coté positif, un jouet de plus. Ce n'est que positif d'avoir un jouet de plus ! En plus celui là je lui grave mon nom dessus quoi ! Si c'est pas beau ça ! Bon après il faut reconnaître qu'il n'est pas entièrement stupide. Et heureusement je dirais même. Non parce que sinon ce serait peu intéressant je dirais. Alors que là eh bien .. Il pense toute de même un petit peu. Ce n'est pas une flèche c'est sûr mais ce n'est pas non plus totalement un poids.

-Je cherche juste à m'amuser. On va dire que j'ai eu assez de sensations fortes pour cette nuit, Enlil. T'es intriguant, mais...


Je laisse un sourire en coin transpercer mon visage. Que va me sortir cet imbécile. Je le sens mal. Non pas pour moi. Non, moi je n'ai rien à craindre. Lui en revanche..

-Mais en fait, tu fais surtout le guignol pour le coup. Merci pour le tour de manège. Maintenant, tu veux bien me dire qui tu es, et qu'est ce que tu veux?


Je n'aurais pas eu mon image à préserver je crois que je me serais roulé par terre. Oui vraiment. C'était la première fois qu'un être vulgaire tel que ce petit humain me traitait de la sorte. Je fais le guignol.. Non je joue avec toi et cela est bien différent. Et puis ce n'était pas un tour de manège et ce n'est pas à toi de poser les questions et surtout, surtout .. N'ose plus jamais me parler sur ce ton sinon l'épreuve qui t'attend n'en saura que plus dure. Haha .. J'en jubile d'avance. Vraiment. Pauvre garçon. Tu ne sais tellement pas ce qui t'attend. D'un autre coté pour le savoir il faudrait peut etre que tu finisses par te rendre compte de qui tu as en face de toi. Et je doute pour le moment que ce tu en ai vraiment conscience.. Etre stupide.

Je continue de le regarder. Bon c'est vrai je m'amuse mais je reste tout de même un dieu. Oui un dieu et qui dit dieu dit aussi éthique. Et la question éthique c'est important. Sauf pour mes frères et soeurs, eux je penses qu'ils ont un peu de mal à saisir encore. Mais avec un peu de chance dans quelques millénaires ils comprendront. Ou pas. C'est pas mon soucis. Surtout en ce moment. Bon après l'on ne peut pas considérer ce vulgaire humain comme un soucis, ce serait lui accorder trop d'attention mais bon.. Quand je le regarde je comprends nettement que lui ne comprend pas nettement. Il ne comprend même pas du tout. Regardez le à ce concentrer sur sa petite cigarette plus que sur le dieu qui va lui pourrir toute sa vie. Ah la la ..

-J'ai l'impression que tu te prends un peu pour un dieu, des fois.

J'ai un moment de surprise. Quelle est cette mauvaise blague. Il faut savoir discocier la stupidité et l'humour. Il est parfois triste de reconnaître que c'est la stupidité qui prône et non l'humour. Je reste dubitatif un instant. Juste un instant. Puis j'éclate de rire. Un rire dont il se souviendra. Un rire moqueur et carnassier qui l'a déjà hanté précédemment. Haha. Pauvre enfant des terres, si seulement tu avais conscience que tes pensées étaient miennes tu réfléchirais peut être différemment.

-Tu es donc stupide. Je viens donc de m'offrir un stupide esclave.


Mon regard le transperce. Oh. Il ne va pas comprendre. S'il ne saisit pas que je suis un dieu il ne saisira pas le sens de cette phrase non plus. Je me demande quelle serait la façon la plus amusante de lui montrer face à qui il est. C'est distrayant mais à la fois agaçant de savoir que l'on est pas reconnu. Je vous jure s'il ne saisit toujours pas je vais devoir me déplacer et j'ai horreur de me déplacer pour des choses aussi insignifiantes que celle ci. J'avoue que pensant une fraction de milli-seconde je ne sais que faire. Puis je souris. Intérieurement. Je reste sérieux en apparence, le menton légèrement levé. Hautain ? Oui comme il faut. J'ai une place à tenir je vous rappelle.

-Pauvre enfant. Tu n'as donc pas la moindre conscience sur la situation.

Je laisse un blanc un moment. Je me lève. Il en est assez. Il va falloir qu'il comprenne. Je m'approche de lui tout en marchant sur un sol inexistant. Je lui fais face. Pff.. Charmant gamin. En fin de compte à voir sa tête je pense qu'il pourrait faire un jouet amusant. Je pose mon regard sur lui. Froid et lourd feraient une belle description pour ce regard soit dit en passant.

-Poursuivons notre jeu. Le jeu où il n'y a que moi qui gagne. Une épreuve.

Est ce que je jubile intérieurement ? Oui un petit peu quand même. Mais certainement pas autant que quand je le verrai affronter son épreuve. Je crois que cela vaut toutes les vulgaires chaînes de télévision humaine.


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Dim 4 Jan - 20:50


"Tu es donc stupide. Je viens donc de m'offrir un stupide esclave."

Je l'aurais parié. Croisant les bras et haussant les sourcils, un petit sourire se dessine sur mon visage, alors qu'une goutte de sueur froide s'écoule le long de mon front.
De la sueur? Dans un rêve?
Quoique, j'aurais bien du me réveiller avant.
Peut être que cet homme n'est pas ce que je crois, et que je ne suis pas dans un rêve. Ça serait absurde et totalement contraire à la réalité, mais pourquoi pas finalement.
En tout cas, cet énergumène, quoi qu'il soit, commence à me taper sur le système. Posture droite, visage d'acier, un petit air hautain et impossible à dérider.
Ce regard gris termine de me renfrogner. Décidément, il me cherche des noises.

"Pauvre enfant. Tu n'as donc pas la moindre conscience sur la situation."

Tiens, j'ai peut être réussi à rayer le disque. Ça commence a faire beaucoup d'accusations sur mon état d'esprit, quand même.
Est ce que j'étais en train de fumer, dans ce rêve? J'en ai plus aucune idée. Malgré la réalité saisissante de cette expérience, j'ai quand même quelques petit soucis qui me rappellent ce qui se passe. Enfin, il faut admettre que tout ceci ne peut pas être qu'une invention de mon esprit.

Ma main passa devant ma bouche, laissant comme par magie une nouvelle dose de poison combustible dans ma bouche. Mes sourcils se froncèrent, tandis que l'individu continuait son petit numéro.

"Poursuivons notre jeu. Le jeu où il n'y a que moi qui gagne. Une épreuve."

Il jubile, le salaud. Et moi, ça commence à me plaire. Une épreuve, alors que je déambule dans la Congrégation sans but, tout en esquivant soigneusement Jake et toute autre personne susceptible de m'ennuyer. Je suppose que je devrais être en train de me chier dessus, non? C'est probablement un dieu, finalement, et je n'ai montré vraiment aucun signe de respect à son égard. Peut être qu'il est temps de lui lécher les bottes.

"Vas-y, je t'écoute. C'est probablement un truc sorti d'un esprit tordu, mais je m'ennuie en ce moment."


Merde. C'était pas ça, lui lécher les bottes. Il est temps de me rattraper.
Un sourire se dessine sur mon visage, alors que je mords instinctivement le filtre de ma cigarette.

"S'il te plaît, Enlil."

Et sans réfléchir, je posai un genou à terre, m'abaissant d'un étage, pour incliner ma tête, le poing sur le cœur, l'autre main dans le dos.
Agenouillé devant lui, de quoi j'avais l'air? Ça importe peu, finalement. Je me demande juste à quelle sauce il va me bouffer. Et ça va être probablement drôle. Peut être que ça mérite bien que je la ferme et que je lui témoigne du respect. Aller, c'est le moment de sortir le grand jeu.

"Tu m'as appelé pour une raison que je ne saisis pas, et que je ne veux pas comprendre. Je pense m'être trompé sur ta nature, car tu as réussi à t'insinuer dans mon esprit de manière assez durable et marquante."


T'es surtout un trou du cul qui commence à me taper sur le système, mais t'as l'air de vouloir t'amuser, comme moi.

"Ainsi, moi, Isaac Smith, remplirai la tâche que tu me confiera, peu importe sa nature, ou sa difficulté, dans la mesure où elle est réalisable par un simple humain comme moi."

Assez de cire sur les pompes, Enlil.
Je relevai mon visage pour scruter le siens d'un œil sombre, toujours animé par mon petit sourire, cigarette en bouche. Et pour le coup, on va la jouer grandiose, et changer ses habits.
Levant un bras, puis claquant des doigts, mon pyjama se changea sans transitions en une tenue bien plus appropriée à un invité de cette taille: pantalon noir droit, souliers noirs cirés, chemise bleu ciel, veston bleu marine, et une cravate pourpre bien ajustée à mon col. C'est mon rêve après tout, merde.

Voyons ce qu'il va répondre de mon changement de comportement aussi flagrant. Je parie que tu ne t'y attendais pas.


Enlil
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Enlil
Dim 11 Jan - 2:20
Mentirais-je si je disais que je pensais que les humains étaient doté d'un intelligence élevée ? Pourquoi poser la question. Bien sûr que non. Les humains sont naturellement intelligent. Non. Arrêtez vous là. Ceci est une boutade. N'allez pas penser ceci une petite seconde de plus sous peine de dématérialisation. Les humains sont pour la plus part, parce que franchement parfois on a des véritables perles -sans ironie monsieur-, des êtres stupides. Des êtres stupides, prévisibles mais pourtant intéressant. Vous savez que je déteste les fourmis ? Non ? Eh bien je déteste les fourmis et pourtant, malgré cela quand je me ballade paisiblement dans les bois une fois tous les 200 ans et que je croise le chemin d'une fourmilière je ne peux m'empêcher de m'arrêter et de me questionner sur le fonctionnement de ces bestioles que je pourrais décimer en un claquement de doigt. Il en est de même pour les humains. Ils sont stupides mais ils sont divertissants. Sans eux je m'ennuierais ferme et je devrais trouver un autre passe temps alors que quoi de mieux que ce vulgaire jouet devant moi pour me divertir ? Quoi de mieux je vous le demande.

Nous mais regardez le. Il pense pouvoir m'amadouer avec quelques belles paroles. Mais mon pauvre garçon n'as tu pas compris qu'il était trop tard ? Désormais tu es mon jouet et dorénavant je fais ce que je veux de toi puisque tu m'appartiens. Triste sort n'est ce pas ? Ne t'en fais pas tu finiras par t'y faire ! Jusque là je n'ai tué personne ! Ah.. Ah non oublie cette dernière phrase c'est un mensonge ! M'enfin avec mon âge c'était impossible de pas passer par cette case du jeux hein ! Non mais franchement..

Vous savez quoi ? Je crois que ce jeune garçon n'est pas très doué. Non c'est vrai je pensais qu'il était juste stupide mais en fait il est stupide en plus d'être un boulet. C'est plutôt triste comme vie non ? Vous ne trouvez pas ? Ah oui parce que s'il y a deux mots c'est que ce sont deux choses différentes hein ! Et cumuler les deux ce ne doit pas être facile .. C'est dur quand même.. Pauvre enfant. Ca me donnerait presque envie d'être gentil avec lui. Dommage.

Non mais regardez moi ça. Il s'incline. Je ne sais pas si je dois prendre ça comme une moquerie ou comme un accomplissement de son dressage express. Il est plus prestigieux de dire le deuxième certes mais je crains que nous ne puissions échapper au premier avec cet énergumène en face de moi. J'avoue qu'il m'irrite légèrement un micro mètre de mon cerveau. Eh oui mon cher il en faudra plus pour m'avoir. Héhé. Je jubile face à lui. Je crois que j'ai vraiment bien choisi mon jouet en fin de compte. Regardez le. Il fait son petit discours tout en ce disant que je suis un grand relou. Oooh .. Mais mon cher enfant.. Sais tu que je petit chaperon rouge n'est jamais revenu et qu'il s'est délicatement décomposé dans les intestins du loup ? Il en sera de même pour toi.

J'émets un rire un peu sonore. Quelques brefs éclats.Je le regarde amusé, méprisant hautain. Pauvre garçon.

-Oh mon stupide Stupide.C'est un plaisir de savoir un hamster de plus dans ma collection. Reste ainsi, soumis et évite de penser. Ce sera mon seul conseil.

Je souris. Un large sourire. Je suis heureux, euphorique même. Je vais te donner ta mission mon cher stupide Stupide.

-Soit. Puisque que tu consens à me servir je vais te donner une épreuve. Pour moi tu devras escalader les sept plus hauts sommets du monde. Une fois en haut de chacun d'eux tu liras un des chants de Maldoror de ce cher Lautréamont. Tu les clameras au ciel que je t'entende. Ceci fait tu récolteras la terre sur laquelle tu marches et la conservera intacte jusqu'à la fin de ta mission. Cette fin venue je reconsidèrerais ton statut.

Je pris le temps de voir son cerveau assimiler la mission. Je voulais voir un rictus sur son visage. Je souris de nouveau. Oui, j'étais fier de moi. Je lui offris ainsi cette dernière vision de moi et dans éclat de rire qui lui était familier je disparu, laissant un nuage de fumée à ma place.

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Localisation : Salle d'entraînement!
Loisirs : Cuisiner.
Humeur : Eh les mecs, je vole!
Isaac Smith
Isaac Smith

Personnage...
Pouvoir: ... Aucun?
Dieu: Enlil
Age: 25
Dim 11 Jan - 14:28
Je me réveille en sursaut. En sursaut parce que quelque chose de lourd vient de s'écraser sur moi.
On m'agresse? Ici?
Repliant mes jambes sur mon torse, et expulsant le corps étranger d'une bonne impulsion de jambes, je vois que ce n'est que mon siège. Ouf.
....
"Mon siège?!"

Qu'est ce que c'est que ce binz? Je suis réveillé, et le foutu siège sur lequel j'étais assis me tombe dessus? Je l'ai créé de toute pièces!
Affolé, je me relève d'un bon, ouvrant les rideaux pour laisser le petit jour percer ma chambre. Mais en passant devant mon miroir, je tilte.
Je porte aussi le costume que je me suis créé dans mon rêve.

Le siège, le costume, et ce rire qui a enfin cessé. Il n'y a plus de doute, j'étais bien face à un dieu. J'étais face à Enlil lui même.
J'ouvris la fenêtre pour ensuite m'installer confortablement dans le siège dont Enlil m'avait fait cadeau. Il l'avait sorti de mon rêve pour me le balancer sur la figure. Quelle charmante attention.
L'air frais envahissait ma chambre, tout en faisant circuler l'odeur de fauve qu'un jeune garçon de 19 ans peut dégager. Saisissant le paquet de cigarettes qui était glissé dans mon veston, j'entrepris de m'allumer une petite dose de mon poison quotidien, pour me refroidir l'esprit et ruminer à cette aventure.
La vision de mon lit m'annonça que j'avais beaucoup bougé dans mon rêve, et beaucoup transpiré aussi. Mais à l'heure actuelle, je paraissais avoir pris une longue douche, et m'être soigneusement lavé et séché les cheveux.
Encore une idée d'Enlil, je suppose. Il m'a juste sorti de mon rêve, comme je m'y voyais.

Et il m'a donné une mission, en plus.

"Pour moi tu devras escalader les sept plus hauts sommets du monde. Une fois en haut de chacun d'eux tu liras un des chants de Maldoror de ce cher Lautréamont. Tu les clameras au ciel que je t'entende. Ceci fait tu récolteras la terre sur laquelle tu marches et la conservera intacte jusqu'à la fin de ta mission. Cette fin venue je reconsidèrerais ton statut. "

C'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Déclencher le courroux d'un Dieu, c'est pas une bonne idée. Il pourrait me tuer, ou même pire. Les boules.

Terminant ma cigarette, et jetant le mégot par la fenêtre, je décidai de me lever et d'aller vérifier tout ça à la bibliothèque. Ma porte claqua, surprenant les quelques matinaux qui sont déjà dans les couloirs de l'internat à cette heure si matinale. A moins que ça ne soit mon accoutrement? En tout cas, il me va bien.
Les agents des Dieux devraient tous être bien habillés, après tout. Surtout quand on voit Enlil. Je déteste cet horrible personnage, il est moqueur, irrespectueux, imbu de lui même et insupportable. Mais c'est un Dieu, et il est bien habillé. Qu'est ce qu'on peut lui reprocher, finalement? D'emmerder des pauvres humains comme moi en les envoyant se faire rétamer au milieu de je ne sais quel pays perdu d'Europe, pour qu'ils aillent se battre avec des gens qui peuvent les démembrer sans soucis? D'apparaître dans les rêves de ses disciples pour leur donner des quêtes à la con dignes d'un mauvais RPG? Sérieux... Je me demande si il a déjà été représenté dans un panthéon quelconque...
Ça va faire un an que je suis installé dans cet endroit d'illuminés, mais je n'ai rien retenu de mes cours. Et c'est pas au fond d'un rêve qu'ils vont me revenir, les dits cours, alors il va falloir que je rattrape tout ça.

Il a quand même fallu l'intervention d'un dieu pour que je me mette à travailler.

Irruption moins fracassante dans la bibliothèque qui vient tout juste d'ouvrir. Le bibliothécaire me salue vaguement, en sirotant son café, alors que je me dirige comme une furie vers le rayon "Mythologie". Qui est évidemment le plus gros de tous, vu l'endroit où je me situe.
Saisissant le premier bouquin qui me vient, j'examine le sommaire pour trouver quelque chose de ressemblant à Enlil. Rien.
Au bout d'un quart d'heure de recherche frénétique, je trouvai enfin ce que je cherchais. Un chapitre nommé "Enlil". Je me demande ce que cet énergumène est, dans ce panthéon. Le dieu des bouffons? Auquel cas il a probablement bien fait de me prendre sous son aile... Ou peut être juste un dieu mineur ridicule.

Le bouquin glissa des mains. Je n'en revenais pas.

J'avais été appelé par le roi des Dieux.



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