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Elbrouz, septième mont du monde.
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Humeur : Eh les mecs, je vole!
Isaac Smith
Isaac Smith

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Mer 28 Jan - 15:18

/!\ Flashback 2008. C'est le premier mont que Isaac doit gravir pour son épreuve, et ce RP est ouvert à toute personne qui serait susceptible d'être là en 2008. Les six autres monts seront peut être décrits, peut être pas. Ils seront cependant tous en flashback, les aventures se déroulant entre 2008 et 2010, a raison de trois-quatre monts par an. Oui, Isaac n'a pas chômé.
"L’Elbrouz ou l’Elbrous (russe : Эльбрус, Elbrus ), situé dans le nord du Caucase, en Russie, est le point culminant de cette chaîne de montagnes ; avec ses 5 642 mètres, plus élevé que le mont Blanc, il est donc le plus haut sommet de l'Europe. Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère, et il a fait naître des légendes comme celle voulant que Prométhée ait été enchaîné à ses deux pics principaux pour avoir offert le feu aux hommes. Il est recouvert de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes. Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts. Malgré des problèmes environnementaux dus à la fréquentation, la faune et la flore relativement riches sont protégées par un parc national depuis 1986."

Isaac lisait à voix haute la page Wikipédia de son premier challenge. Enlil, son dieu, lui avait demandé de gravir les sept plus haut monts et de lui réciter un chant de Lautréamont sur chaque. Sachant qu'il n'y en avait que six, le Medium était face à un problème. Mais il avait encore le temps de réfléchir à ce qu'Enlil attendait de lui pour sa dernière escalade.
Le jeune homme était courageux, mais avait aussi un instinct de survie assez développé. Quitte à faire les sept monts les plus haut, il allait commencer par le plus bas d'entre eux. Croyant tout d'abord que c'était le Mont Blanc, en France, il fut rapidement corrigé par Jake Hills en lui parlant de sa future aventure. Ça n'était que le huitième plus haut mont. Isaac s'est donc alors dirigé vers l'ordinateur avec une connexion internet le plus proche -bénies soient ces machines, ça lui épargnait pas mal de temps-, et trouva qu'il n'était pas si loin que ça. Éliminant les monts situés sur la même chaîne, par exemple l’Himalaya qui possédait littéralement tous les plus hauts sommets au sens strict du terme, il se retrouvait à devoir voyager sur les cinq continents. Plus l'Antarctique. En effet, le Mont Vinson était le cinquième haut du monde, et se situait en plein pôle sud.

Le jeune homme bascula en arrière, sur son siège, et fixa le plafond de la salle. Plafond qui allait parfaitement bien avec le reste de la Congrégation. C'est fou comme ce bâtiment se tenait bien, finalement.
Après avoir divagué quelques secondes sur l'architecture de la bâtisse, Isaac se demandait bien pourquoi Enlil avait tellement envie de l'emmerder. C'est vrai, quoi, il aurait pu simplement lui demander de faire le tour du monde. Ca lui aurait permis de goûter à toutes les spécialités culinaires qu'il trouvait en passant, tiens.

"Trou du cul."
C'était parti tout seul, tiens. Une petite insulte bien placée envers son Dieu, qui s'amusait franchement avec lui, et l'assumait.
Un sourire se dessina sur le visage d'Isaac, puis il se releva. Son premier challenge serait donc le mont Elbrouz, dans le Caucase. Au sud de la Russie occidentale.
Le médium se releva, et fonça droit vers ses quartiers, après avoir rapidement fermé sa session sur l'ordinateur de la Congrégation. Après deux minutes de recherches précises, il tomba sur son sac de voyage.
Un sac à dos solide, qu'il avait acheté le lendemain de son appel par Enlil. Pété de thunes, Isaac en avait profité pour prendre la plus haute qualité. Il allait devoir se trouver un équipement d'alpiniste convaincant aussi, et de quoi porter beaucoup de nourriture sans pour autant se charger comme un mulet. Probablement qu'il devrait prendre du riz, et utiliser la neige fondue comme eau de cuisson.
Il ne fallait par contre pas compter sur la sauce, qui se figerait instantanément à haute altitude... Enfin.
Saisissant son portefeuille et son sac, le gaillard était parti pour le centre commercial et les boutiques spécialisées de Stockholm.

Deux jours plus tard, il prenait l'avion pour se rapprocher le plus possible de cette zone.
Grozny. La capitale de la Tchétchénie, totalement refaite à neuf après la guerre froide. Quand Isaac descendit de l'avion, il n'avait pas l'impression de se trouver dans une des zones les plus dévastées de l'ex-URSS. Il n'y avait plus aucune trace des deux guerres successives qui avaient déchiré la zone.
Cependant, Isaac n'était pas là pour faire du tourisme, loin de là. Les bâtiments étaient extrêmement modernes, et d'après leur état, ils devaient être terminés pour la plupart depuis moins d'un an. Seuls quelques petits chantiers à droite et à gauche s'effaraient de réparer les traces de l'armée fédérale Russe faites il y a une décennie.
Sautant dans le train le plus proche pour Kislovodsk, la ville la plus proche pour accéder à sa destination, il y rencontra quelques alpinistes européens et américains qui venaient braver eux aussi le septième mont.

"C'est quand même dangereux de tenter ce mont sans entraînement, Isaac, tu sais?"
avait annoncé l'ancien du groupe d'alpinistes qu'il avait rejoint.

Le jeune homme lui rétorqua un énorme sourire, et quelques paroles presque moqueuses.
"J'ai pas le droit à l'échec, contrairement à vous."

Ça y est, il se mettait à avoir des réactions semblables à Jake. Merde.

Après quelques heures et changement de gares, le garçon sorti finalement de son train pour arriver à Kislovodsk, réputée ville thermale. Isaac fourra ses mains dans ses poches. Il était encore en chemise, malgré l'altitude de mille mètres de la ville et un froid assez mordant. C'était octobre, et ça commençait à se sentir. Au moins, il faisait couleurs locales au milieu des résidents qui n'étaient absolument pas dérangés par cette température, et qui se moquaient probablement allègrement des touristes thermaux qui repartaient tous avec un rhume bien carabiné.

Il avait l'intention de se diriger vers l'hôtel de ville, et essayer de trouver un moyen d'accéder au mont. En autostop, en car de touristes, par un train, il devait probablement y avoir un moyen d'arriver au pied de cette montagne qui était à moins de soixante dix kilomètres de lui.


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Lun 2 Fév - 12:41


Isaac avait parcouru la ville entière pour finalement trouver des plans d'accès au mont Elbrouz. Et sa surprise n'en fut pas moindre lorsqu'il apprit que la pente principale était très largement mécanisée pour ses premiers kilomètres. Il serait tranquille jusqu'au dernier refuge. Et après, il n'aurait que dix heures de grimpette jusqu'au sommet, où il devra chanter du Lautréamont et ramasser son caillou.

Le colosse n'en revenait pas. Il ne s'attendait pas à quelque chose d'aussi facile, à vrai dire. Lui qui avait prévu de quoi survivre des jours dans le froid... Il en avait peut être fait un peu trop.
Cependant, prudence étant mère de sûreté, il se refroidit bien vite l'esprit en se rappelant qu'il n'était absolument pas entraîné à ce genre de choses, et que tout pouvait arriver.

La prochaine étape était de parcourir les kilomètres restants. Usant de son magnifique sourire, il en profita pour se faire prendre en auto-stop, alors que les autres challengeurs utilisaient tous les cars mis à disposition, qui partaient relativement régulièrement. Cependant, il fallait attendre, et Isaac n'aimait pas attendre. Un vieil homme, qui baragouinait a peine deux mots d'anglais, fit tous les efforts du monde pour comprendre la requête d'Isaac. Il avait terminé par simplement lui montrer la montagne avec un sourire, puis un billet de cinquante euros.
Et la magie était accomplie.

Une bonne heure de trajet plus tard, son conducteur le déposait au pied du mont. Le garçon ne s'attendait pas à ça: c'était un lieu touristique. Les gens emmenaient leurs bambins, qui gazouillaient tranquillement dans leurs ridicules combinaisons de ski trois fois trop épaisses pour eux, et pour la saison. Il n'y avait même pas de neige. Le domaine skiable n'était pas encore ouvert à cette saison, et à la vue de tous ces gens, Isaac ne doutait pas un instant de la prospérité du lieu.

Cependant, il était temps pour lui de reprendre son ascension. Sans un mot, il paya son ticket de téléphérique et s'engouffra dans ce dernier, prêt à attendre jusqu'au terminus. Il en profiterai pour s'habiller plus chaudement sur le trajet.


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Sam 9 Mai - 1:00

Le téléphérique se vidait au fur et à mesure qu'il s'arrêtait aux stations. Il se vida tellement, qu'à la fin du voyage, Isaac se retrouvait a discuter avec l'unique personne restante, qui était un bonhomme venant faire du repérage pour la saison du ski. Rien de plus qu'un touriste qui parlait aussi mal l'anglais que tous les autres, mais la discussion fut amusante. Rien de plus que de l'échange basique sur leurs vies, durant lequel Isaac dut imaginer ce qu'il serait devenu s'il n'avait pas arrêté ses études pour servir Enlil, ce qui fut un exercice mental des plus appréciables.

Enfin arrivé à destination, il avait enfilé une veste de polaire chaude, une bonne écharpe et des gants, se préparant à un froid relativement mordant à cette altitude. Et ça n'a pas raté. Une rafale glaciale gifla le visage d'Isaac, qui lâcha un "Putain de bordel de merde..." bien senti en enfouissant sa tête dans son bras. Il ne s'attendait pas à ce que la montagne elle même lui foute une claque à son arrivée, et soupçonna immédiatement Enlil de s'amuser un peu plus avec lui. Continuant de balancer divers jurons dans une flopée de langues différentes, ainsi que les quelques insultes locales qu'il s'était fait la joie de découvrir, une claque chaleureuse du touriste qui l'accompagnait secoua son épaule.

Un petit sourire, et dégagea son sac du véhicule, s'avançant vers le refuge, où il espérait trouver un semblant d'aide et d'information. Poussant la porte, les yeux plissés, il s'engouffra dans la bâtisse, suivi de près par son compagnon de fortune qui semblait bien plus habitué à la morsure du froid que lui. Certes, Isaac avait vécu au Canada, et connaissait les hivers rudes. Mais ces dits hivers venaient assez lentement, s'installaient calmement avant de finalement vraiment faire tourner les chaudières.

Au moins, quand il ressortira du bâtiment, il saura à quoi s'attendre.

La porte claqua derrière lui, et il s'avança au milieu de la salle vide, où une chaudière à bois trônait en plein milieu. La décoration était vraiment stéréotypée "refuge montagne". Tapis en simili de peau de bête, tous les meubles en bois, des faux murs en planches.. Il y avait même des photos de la montagne qui étaient accrochées entre divers plans et cartes pour randonneurs et skieurs. Personne pour l’accueillir, en revanche, et son accompagnateur semblait tout aussi dubitatif que lui concernant le manque de personnel. La chaudière étant cependant allumée, Isaac ne douta pas un instant que le courageux qui s'occupait de l'endroit était probablement occupé à faire quelque chose d'autre.


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Mar 19 Mai - 11:09

Le géant mit ses mains en porte voix. Il hésita à un instant, jetant un regard à l'homme qui l'accompagnait, qui haussa franchement des épaules en faisant la moue. "Sacrés français..." pensa Isaac. Ils avaient le don pour tirer des gueules improbables malgré le manque total d'intonation dans leur langue.. Il fallait bien qu'ils pallient à ce problème, après tout.

D'une voix puissante, le Medium lâcha un "BONJOUR!" qui résonna dans le refuge, et ne manqua pas de faire sursauter son compagnon, qui visiblement ne s'attendait pas à ce genre de choses. Forcément, il avait été relativement calme jusqu'à maintenant, appréhendant sa mission plus qu'autre chose. Isaac devait gravir 7 montagnes, et il se trouvait que la première allait déjà être corsée, malgré le fait que ça ne soit "que" le septième plus haut mont du monde.

"Mais qu'est ce qui est passé par la tête de cet énergumène?" rumina Isaac alors que le gérant du refuge, visiblement tiré de sa sieste quotidienne, vint les accueillir d'un ton monotone. C'était un homme, lui aussi, allant vers la soixantaine, rabougri, ridé, et visiblement peu commode. Ridiculement petit et gros, il ressemblait clairement, pour Isaac, à un nain des montagnes tels qu'ils sont représentés dans l'heroïc fantasy. Avec son énorme barbe blanche, sa calvitie avancée et son air de bulldog prêt à vous sauter à la gorge, il ne manquait pas d'ajouter une nouvelle teinte au tableau déjà bien coloré qu'était le voyage d'Isaac.

Son anglais, même s'il était empreint d'un accent à couper au couteau, était tout de même largement compréhensible, même pour le touriste qui l'accompagnait.
"Bienvenue aux refuges Garabashi, situés à 3800m d'altitude. Vous pouvez rester par ici le temps de vous acclimater, pour éviter le mal des montagnes. Un jour suffit, en règle générale." Il posa alors son regard sur Isaac, jugeant son équipement, et délaissant le Skieur, qui de toute manière était parti regarder les cartes affichées au mur.
"T'es là pour aller jusqu'au sommet, toi. Ça se voit."
Ca crevait effectivement les yeux qu'il était parti pour faire sa petite grimpette jusqu'au sommet. Il était équipé pour, et peut être même un peu trop.
Le bonhomme marqua un silence, le fixant toujours d'une manière insistante, puis reprit la parole.
"...De toute manière, les gens qui font de la luge s'arrête à la Station Mir, et ne montent pas jusqu'ici."
Un sourire se dessina sur le visage d'Isaac, qui déposa son sac au sol, et fourra ses mains dans ses poches, puis répondit.
"Je m'appelle Isaac. J'me suis fixé comme objectif de gravir les plus haut sommets du monde, et je commence par ici. Enchanté."

L'alpiniste en herbe trouvait le vieux assez drôle. Ce dernier plongea un regard sombre dans celui d'Isaac, lui donnant une très brève sensation de malaise, et se retourna, se dandinant vers une vieille étagère remplie de bouquins. Sortant quelques livres sur le point de tomber en pièces, il se posa sur un canapé non loin de la chaudière, et l'incita à s'installer à côté de lui. Isaac s'exécuta alors, pendant que le touriste, curieux, venait s'installer en face d'eux.

L'endroit était finalement un petit salon arrangé, près du feu, ou un fauteuil faisait face à un canapé, avec, figurant au centre, une petite table basse sur laquelle trônait à présent les livres amenés par le gérant du refuge. La chaudière, située non loin d'eux, irradiait l'endroit avec une douce chaleur due aux températures extérieures. Octobre n'étant pas le mois le plus froid, le bonhomme du refuge étant probablement habitué à l'endroit, et les murs étant plutôt épais, il n'y avait pas tellement de raisons de faire tourner à plein régime la vieille chaudière à bois, si ce n'étais que de gaspiller le combustible.

Les quelques heures suivantes, Isaac discuta longuement avec le gérant sur les subtilités de la montagne et du refuge, où il avoua n'avoir jamais fait d'alpinisme. En dehors de l'impression initiale qu'avait eu Isaac, le bonhomme semblait d'une gentillesse extrême, et plutôt agréable dans ses paroles et ses gestes. Son anglais restait à parfaire, mais il s'exprimait de manière simple et compréhensible, à la portée de tous. Pendant tout ce temps, le touriste qui était resté lui aussi dans son fauteuil ne décrocha pas une seconde de leur conversation, glissant parfois un commentaire ou un rire quand les paroles s'y prêtaient.

"Le mal des montagnes, Isaac, tu connais? J'en ai parlé tout à l'heure, demanda le petit homme, après quelques secondes de silence.
-Vaguement, je suppose que c'est un genre de soucis d'acclimatation en altitude, non? répondit Isaac, passant ses mains derrière sa tête tout en basculant bien au fond du canapé.
-C'est quelque chose qui te prend quand tu restes trop longtemps en altitude après être monté trop vite, comme avec le téléphérique. C'est dangereux. Tu as mal à la tête, après tu as envie de vomir, et des fois tu..."
Il claqua des doigts, fronçant des sourcils en cherchant ses mots. Isaac s'amusa alors à lui lancer des mots, pour essayer de compléter sa phrase, avant de rapidement trouver ce que le gérant cherchait.
"Tu t'évanouis?
-C'est ça! s'exclama le vieux, son visage s'illuminant. Tu t'évanouis, pouf, et tu meurs de froid. Il y a... Il y a environ vingt ou trente personnes par an qui meurent de froid ici. Ils disent que l'Elbrouz est facile, mais c'est des idiots! L'Elbrouz est pas facile, l'Elbrouz tue si on est pas préparés.
-Et donc, vous me conseillez de rester par ici un jour, le temps que le mal passe et que je sois prêt à grimper le reste de la montagne? demanda le géant, croisant les bras.
-C'est ça, répondit le vieux, en acquiesçant. J'espère que t'aime la nourriture. Ce soir, zakouskis avec pervoe, puis vtoroe, et un dessert!" annonça le gérant en souriant et se tapant le ventre déjà bien rond.
Isaac était aux anges, et manqua de verser une larme en entendant le vieux parler longuement de ce qu'il allait faire à manger pour ce soir. Visiblement, il était très souvent livré par les voyageurs et skieurs, qui acceptaient gentiment de monter la nourriture jusqu'au refuge. Isaac en déduisit alors qu'il avait été livré il y a peu, car le géant était souvent cible quand il s'agissait de rendre service là où de la force était demandée - et les caisse de bouffe, Isaac savait quel poids ça pouvait atteindre.

Très vite impliqué dans la préparations du repas, Isaac était aux anges. Il recevait du vieil homme un enseignement précieux à ses yeux, et mettait alors tout son cœur dans la réalisation et préparation des divers plats qui lui étaient promis pour le soir, sous l’œil amusé du français, qui avait presque été agressé par le gérant pour rester, et le sourire de ce dernier.


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Mer 22 Juil - 15:02


Le trio termina finalement le gueuleton du soir. Après de nombreuses demandes insistantes d’Isaac et du gardien du refuge, le touriste accepta finalement de rester pour le repas du soir, et par extension, pour le reste de la nuit.
Le petit salon avait été reconverti en salle à manger ; la table avait été débarrassée, les sièges rapprochés, et les couverts installés. Les convives avaient tous mis la main à la pâte pour préparer le succulent repas, sous l’œil avisé du vieux gardien, pour qui la sympathie d’Isaac grimpa d’un niveau.
Le repas commença, et se déroula dans une bonne humeur et une ambiance chaleureuse. Les plats, bien trop chargés pour le trio, se succédaient et se vidaient sans aucuns soucis. Le dessert acheva Isaac, qui se leva finalement de table, se sentant un peu lourd.
Le sourire aux lèvres, il s’excusa auprès du touriste et du gardien, pour sortir du refuge, prendre un bol d’air. Une autre gifle glacée s’écrasa dans le visage du medium, qui se retrouvait en maillot de corps, dehors, bras nus. Il referma soigneusement la porte, puis leva un doigt d’honneur au ciel, le visage contracté, pensant à voix haute : « Mec, je sais que t’es là, t’as pas besoin de m’en foutre plein la gueule à chaque fois ! ». Comme unique réponse, la neige, soudaine, se mit à tomber sur la montagne, dans une violence qu’Isaac n’avait jamais connue.
Il s’empressa alors de rentrer dans le refuge, une stalactite de glace s’étant rapidement formée sur son nez. Isaac frotta ses sourcils, qui s’étaient enneigés à vitesse grand V, tout comme ses cheveux. Finalement, il releva un œil vers les deux convives, qui étaient hilares.
« Voilà ce qui arrive quand on insulte les Dieux, Isaac ! » annonça le vieil homme, qui l’avait visiblement vu depuis la fenêtre, sous l’œil brillant du touriste qui avait probablement trop bu ce soir là.
Après quelques échanges, Isaac s’expédia lui-même vers le dortoir, sentant les zakouskis remonter. Ayant apprécié le goût une première fois, Isaac ne se sentait cependant pas trop prêt à reprendre une bouchée en sens inverse, gorgé de sucs gastriques. S’enroulant dans son sac de couchage, grommelant dans ses douleurs stomacales, Isaac sombra rapidement dans les bras de Nanna, ses rêves secoués par divers délires suite à son repas bien chargé du soir.

Réveil matin –neuf heures-, il se réveille comme une fleur. Il aurait bien besoin d’un doliprane, cependant. Isaac s’extirpa de son sac de couchage, pour rejoindre rapidement le gardien du refuge et l’autre touriste, qui étaient déjà levés depuis fort longtemps. Le touriste prenait le prochain téléphérique, dans les quelques minutes qui suivaient, et était prêt à partir dans la seconde. Il salua le Medium, grand sourire sur le visage, s’avançant dans le grand froid, dehors, et rejoignant sa navette.
Remontant ses bretelles, le petit vieux se planta à côté d’Isaac, remuant sa moustache. « Il a bien neigé, cette nuit. Tempête de neige, Isaac. Tu es sûr de vouloir partir aujourd’hui ? » s’inquiéta l’homme.
Isaac inspira longuement, avant de sourire. « Ouais. J’ai pas de temps à perdre. »
Sa réponse était brève, grave, empreinte du ton typique de l’homme qui sortait finalement de sa longue torpeur. Engloutissant les tartines et le café gracieusement données par le vieil homme, s’équipant rapidement, Isaac s’élança finalement dehors.
Il ne reconnaissait rien du paysage. Entre temps, un épais manteau blanc avait recouvert et modifié le paysage, effaçant les repères. Un léger mal de tête, qui disparaissait progressivement, indiqua à Isaac qu’il avait fait d’une pierre deux coups, en encaissant durant la nuit son repas et le mal des montagnes. D’ici dix minutes, avec l’air de la montagne, il irait mieux. Indépendamment de ce soucis, Isaac sorti sa boussole, voulant visiblement ne pas se perdre sur la route.
L’œil successivement rivé sur le ciel, la boussole, et le sommet de la montagne, Isaac gravissait lentement la montagne. S’enfonçant dans la neige fraîche jusqu’au genou, son ascension, qui se faisait de plus en plus dangereuse, le mena à une hauteur respectable. Il avait, en quelques heures de marche, changé de versant de la montagne.
Une seconde. C’est tout ce qu’il fallut à une gigantesque plaque de neige, non loin d’Isaac, pour se décrocher de la montagne, et commencer à dévaler la pente sous la forme d’une monstrueuse avalanche. Par chance pour Isaac, il était juste assez loin pour ne pas être entraîné avec les tonnes de neige. S’arrêtant quinze bonnes minutes, la main sur le cœur, observant l’avalanche dévaler la montagne, il inspira profondément, et, secrètement, adressa une petite prière pour remercier son Dieu. Un court instant, il s’était imaginé entraîné dans l’incident, avant de secouer la tête, pris d’un frisson. Le medium reprit sa route, remontant vers son objectif.
Neuf heures s’étaient de nouveau écoulées, et il le sentait. Il était proche du but.
Soufflant de soulagement en voyant le sommet si proche, il termina sa lente progression, pour finalement s’affaler sur le sommet du mont Elbrouz.
Couché sur le dos, les yeux rivés sur le ciel, il observa le domaine de son Dieu un long instant, avant de finalement sortir un petit livre, usé, de la poche interne de son manteau.
Et d’une voix, puissante, il commença son récit, allongé dans la neige, son bouquin tenu par une main par-dessus son visage. Le récit dura quinze minutes, durant lesquelles, il ne baissa ni en volume, ni en détermination, pour finalement se relever, rangeant son livre.
Isaac se releva, puis étendit alors ses bras, hurlant au ciel :
« ALLER, C’ÉTAIT TROP FACILE, ENLIL ! J’ESPERE QU’ON S’BIDONNERA PLUS LA PROCHAINE FOIS, PAS VRAI ?! »
Cri du cœur. Il n’y pouvait rien, il fallait qu’il taunt son dieu.
Baissant finalement les bras, il observa la vue autour de lui. Seul sur le premier étage du ciel, il songea longuement aux raisons pour lesquelles il avait été appelé, et surtout envoyé sur les sept plus hautes montagnes réciter du Lautréamont. Il détestait le français, en plus.
Maussade, il entama une redescente, avant de se retourner, sortant une boîte, une fois trois mètres faits.
« Merde, le caillou ! »




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