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Murmures à la mer [Anselys]
Dave
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Loisirs : Casser des dents.
Humeur : Je crains qu'elle ne soit pas très lumineuse !
David Williams
David Williams

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Dieu: Utu
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Sam 7 Mar - 0:16
Le réveil est difficile ce matin. La nuit agitée. Les images de ce palais merveilleux, lumineux, sont restées imprimées sur ta rétine un long moment. Tu as l'habitude d'être confronté à des événements étranges, il est bien vrai. Tes rêves te parlent souvent, et qu'un type étrange tout auréolé de lumière te donne une mission à remplir ne semble pas vraiment t'avoir perturbé plus que nécessaire. Les quelques petites questions d'usage, du style "Mais pourquoi moi ?" te tombent dessus bien vite, mais tu les chasses en même temps que la mousse de ton shampooing sous le jet d'eau de la douche. Tu ressors, frigorifié - en te demandant si l’hôtel minable dans lequel tu crèches n'a pas une fois de plus oublié de remettre le chauffage en route. L'autre solution, puisque l'eau est chaude - même si ce détail ne semble pas t'alarmer outre mesure - doit être une nouvelle chute brutale de la température extérieure. Honnêtement, ça ne t'enchante pas trop. Déjà que tu dois te lever à pas d'heure pour aller bosser dans un café miteux, si en plus tu dois t'emmitoufler dans tes fringues comme un inuit, tu vas vite finir par en avoir marre, de ce pays de merde. Il a beau y avoir du soleil, ce n'est pas vraiment ça qui t'enlèveras l'impression de te transformer en glaçon dès que tu mets un pied à l'extérieur de ton antre.

Mais il faut bien te motiver. Tu attrapes la serviette pour te sécher les cheveux en les frottant si énergiquement que tu n'aurais pas été étonné de retrouver plusieurs mèches arrachées. Puis tu attrapes quelques fringues, te mets bien au chaud dans ta veste et sors de l'hôtel. Tu te diriges vers le café où tu as été embauché pour quelques temps, histoire de te faire un peu d'argent et t'occuper de la plonge. Le métier te plaît pas vraiment, mais c'est bien la seule chose que tu peux faire, toi qui ne comprends ni ne parles la langue du pays. Difficile de communiquer avec les autochtones, tu soupires mentalement. Mais eux-mêmes te trouvent si étrange qu'il n'y a pas forcément lieu de se demander de qui vient le problème...

Ta journée de travail passe plutôt rapidement. Tu la passes dans le mutisme le plus total, et complètement tourné vers les événements de la nuit dernière. La Corée... Tu te demandes comment tu vas finir par rentrer de là-bas, et te dis que ponctionner de l'argent sur le compte bancaire de ton père serait une meilleure idée que d'attendre d'accumuler suffisamment de ces pièces pour pouvoir te payer le voyage. En même temps, tu as beau être un peu limité, tu sais que tu mettras quelques dizaines d'années à y parvenir de cette manière. Ou alors c'est ce qu'a essayé de te faire comprendre ton employeur, tu sais plus bien. Et ce Dieu - puisqu'il semble bien que ce soit un Dieu - ne paraît pas être le plus patient des hommes. Enfin des Dieux. Bref. C'est pareil. Le résultat est le même : il faut que tu bouges tes fesses.

En sortant te balader à l'extérieur, tu continues ton raisonnement. Comment se fait-il qu'un Dieu demande ton aide ? Pire, pourquoi te voudrait-il toi, chétif et pitoyable comme tu es, comme serviteur ? Il n'était pas difficile de trouver des personnes avec des moyens plus importants de par le monde, et surtout avec des moyens intellectuels suffisants. En fait, il ne t'était même pas du tout venu à l'esprit de refuser. Probablement parce que tu étais totalement terrorisé à l'idée d'être réduit en cendres par une conscience supérieure à la tienne. C'est une idée qui se tient, si l'on excepte ton manque de réaction face à la découverte de l'existence de Dieux. Mais bon, tant de mollesse dans les idées, ça ne peut qu'attirer la mollesse des actions. Où es passé ce toi guerrier ? Tu as l'impression qu'il te manque quelque chose, mais tu as beau chercher, tu ne sais toujours pas quoi.

Perdu dans tes pensées sans fond ni contour, tu te contentes d'errer comme une âme vagabonde sur le bord du port, à deux doigts de la mer, qui te lance des appels sourds et humides à quelques pas à peine. Tu sais qu'il te suffirait de t'y pencher un peu trop pour rejoindre les fonds marins - et cette pensée fait s'afficher un sourire étrange sur ton visage. Doux, mais un peu vide. Tu aimerais bien pouvoir retourner à la plage avec ta sœur, un jour.

- P'tetre que la boule à facettes pourra m'aider à la retrouver, tu ne peux t'empêcher de lâcher en soupirant, avant de lever les yeux vers le ciel.

Eh, toi, le Dieu. Franchement. Où que tu sois. Là c'est le moment de lui dire quoi faire. Parce qu'il va certainement pas y arriver tout seul...


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Anselys
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Jeu 12 Mar - 18:52


    Anselys s’éveilla dès l’apparition des premiers rayons de soleil. Il lui fallu quelques minutes pour se remémorer les événements passés, et le déroulement de la veille lui revint en mémoire. Elle ne savait plus exactement où elle était, ni comment elle y était arrivée. Tout ce dont elle se souvenait, c’était qu’elle avait voyagé un peu, beaucoup peut-être, qu’elle s’était enfin décidée à quitter un endroit qu’elle avait apprécié, avec ses habitants, ses rumeurs, ses secrets, toutes ces précieuses informations qu’elle gardait bien au chaud dans un coin de sa tête, sachant pertinemment qu’elle n’en aurait jamais l’utilité. Depuis qu’elle était née sur cette Terre, elle avait beaucoup appris. Elle même ne devait pas savoir comment, mais elle avait fini par comprendre les bases, par comprendre la vie, par comprendre ce monde qui était devenu sien. La seule chose qu’elle ne comprenait pas, c’était elle, son existence, le pourquoi de son arrivée sur Terre. Elle avait beau chercher, aucun élément ne lui permettait d’émettre une hypothèse plus probable que les autres, à partir de laquelle elle pourrait reconstruire son histoire. Seul le visage d’un homme restait ancré dans sa mémoire ; son nom, elle se le répétait sans cesse. Enlil.

    La journée s’annonçait agréable, les nuages ne semblaient pas en vouloir au soleil et la présence d’un léger vent frais permettait de ne pas se plaindre d’une chaleur étouffante. C’est donc d’un pas décidé, presque enjoué, qu’Anselys s’étira de tout son long, prenant soin de réveiller chaque parcelle de son corps comme à son habitude avant de lever les yeux vers le ciel.

    “Salut, toi. Belle journée, tu trouves pas ?”

    Vous vous demandez sans doute à qui il s’adresse, ce salut. Eh bien à personne. Ou peut-être à Enlil. Disons qu’il s’adresse à qui veut l’entendre. C’était devenu son habitude, de regarder le ciel, de le saluer. Peut-être pensait-elle s’adresser au soleil, ou aux nuages ; elle était encore jeune, et son imagination débordante pouvait mener à bien des surprises. Le problème d’Anselys, c’était qu’elle s’ennuyait souvent. Elle s’ennuyait parce qu’elle ne connaissait personne, elle s’ennuyait parce qu’elle était seule et qu’elle n’avait rien à faire. C’est sous sa forme animale qu’elle gambada dans les ruelles de Stockholm, épiant chaque recoin, surveillant chaque mouvement susceptible de mener à une quelconque scène intéressante. Mais rien ne se passait. L’ennui gagna le petit écureuil qui s’arrêta sur le toit d’une maison. Au loin, la mer était visible, et le son caractéristique du clapotis des vagues sur la côte se fit entendre. Anselys inspira longuement et se dirigea vers le port. Elle atteignit son objectif alors que le soleil commençait à achever sa longue course journalière. Anselys sauta à bord d’une barque et s’assit sur la proue, plongeant ses grands yeux noirs dans l’horizon rougeoyant.

    “Encore une journée inutile, songea-t-elle. Ce n’est sans doute pas un endroit pour moi… Peut-être devrais-je retourner en Islande ?”

    Alors qu'elle s'interrogeait sur ce qu'elle pourrait bien faire ensuite, un bruit de pas éveilla son attention. Par réflexe, elle repris forme humaine avant de se tourner vers la silhouette. Elle pensa tout d'abord à un tour de son imagination tant l'ombre semblait instable, presque inhumaine. Mais il n'en était rien. Devant elle se tenait à présent un homme auquel elle ne parvenait pas à donner d'âge, qui lui semblait si jeune et si fatigué à la fois. Elle était si intriguée par son apparence et son aura inquiétante qu'elle en oublia sa discrétion habituelle et se retrouva juste quelques mètres devant lui. "Zut, pensa-t-elle, maudite forme humaine". Réalisant l"étrangeté de sa présence et de son apparition, la créanne ressentit le besoin d'expliquer sa présence.
    Mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Dave
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David Williams
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Jeu 26 Mar - 17:17
Le reflux des vagues t'hypnotise. T'es totalement happé par leur vision. Tes pensées vont et viennent à leur rythme, tantôt mélancoliques et douces, tantôt amères et emplies de colère. Tu t'en veux et t'en veux au monde entier, mais parfois t'as aussi l'impression que c'est simplement le monde lui-même qui essaie de tout te faire regretter. Tout ce que tu as vécu, c'est comme des tranches d'une histoire qui se superposent mais entre lesquelles ne subsiste aucun pont. Tu vois, un peu comme plusieurs épisodes d'une série où le protagoniste principal changeait à chaque fois ; un coup c'est machin, un autre coup c'est bidule, et l'épisode d'après c'est truc qui fait surface. Vivre ta vie comme une succession de sentiments et non plus de souvenirs. Parfois, ça te rend triste. D'autres fois, tu te dis que c'est simplement comme ça… Que tu y peux rien. Même si t'aimerais bien te souvenir. Même si t'aimerais bien vivre. Tu sais que certaines choses sont sans grand espoir. Celles-ci, tu l'as décidé toi-même, en font partie elles aussi.

Peut-être que si tu te penchais un peu plus en avant, tout serait plus simple. L'idée te vient comme un papillon effleure une fleur ; avec un naturel déconcertant, si bien que tu t'interroges à peine sur le bien-fondé de cette pensée. Pas que tu ne veuilles pas mourir - actuellement, tu n'es même pas sûr de réellement comprendre ce que ça voudrait dire, si tu venais à suffoquer dans cette immense étendue d'eau salée. Pas non plus que tu le veuilles, cela dit. Mais il y a comme cette petite voix qui te murmure à l'oreille de t'y pencher, encore un peu, pour voir de plus près, sentir. Peut-être même que tu te souviendrais, qui sait ? Et toi, toi comme un petit enfant candide qui croit tout ce qu'on lui dit, tu t'imagines que ça pourrait réellement t'aider. Et ça te fait du bien, quelque part, de le croire. C'est sûrement pour ça que tu fermes les yeux. Tu dois t'imaginer tomber et heurter la surface.

Il paraît que le monde est tellement plus calme, sous les eaux. Ça donne un peu envie de voir, non ?

Perdu dans tes pensées, tu ne vois pas la créanne qui approche. Pour toi, ce n'est qu'une fille ordinaire, et la chose ne te choque pas vraiment : tu prends à peine le temps de la détailler. Mais quand tu lèves les yeux et croises son regard, tu sens que quelque chose cloche.

La question du pourquoi de sa présence ici ne te vient pas vraiment à l'esprit. Après tout, ce n'est pas le plus intéressant, n'est-ce pas ? Tu te demandes plutôt ce qu'elle te veut. Comme une personne normalement constituée, pour une fois. Comme quoi tout arrive.

Tu restes silencieux un moment. Ne sais pas quoi dire, à vrai dire. Puis tu te lances. Tu as pas grand-chose à perdre, à part du temps.

- Tu regardais la mer, toi aussi ?

Tu te rends compte que tu n'as pas changé de position ; seul ton nez est dirigé vers elle.

- Tu peux rester, si tu veux. Je dérangerai pas. Je fais jamais beaucoup de bruit.

On dirait un petit enfin qui parle. Ça a un côté attendrissant, parfois. Là, ça te donne juste un air plus fatigué encore. Trop de chose auxquelles penser. Cette mission en perspective t'angoisse plus que nécessaire.


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Anselys
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Jeu 9 Avr - 15:40

    Toujours immobile au milieu du chemin, Anselys s’était arrêtée de bouger. Elle regardait l’inconnu s’avancer vers elle, plissait les yeux pour mieux discerner son visage. Ni très grand, ni très petit, il semblait désespérément fatigué. Il avait la tête pleine de pensées, et pour la première fois Anselys ne ressentit pas le besoin imminent de savoir de quoi il retournait. C’était une sensation étrange, cette rencontre. Cela sonnait faux, et la jeune créanne ne parvenait pas à savoir si le premier contact serait plutôt amical, ou au contraire plutôt détestable. Ou peut-être bien qu’il serait sans grande importance, de ceux que l’on fait chaque jour sans vraiment s’en apercevoir. On dit bonjour, on prend des nouvelles, on s’en va. Puis on oublie, et on recommence. Finalement, Anselys n’avait que très peu d’amis, de vrais amis, ceux sur qui on peut vraiment compter. Elle avait fini par se dire qu’elle n’en avait pas besoin, et que ses secrets lui serviraient en cas d’urgence. Un petit chantage, vous voyez. Rien de bien méchant en soi ; c’est une forme de commerce comme une autre, peut-être un peu malhonnête, mais il en faut bien.

    Anselys n’avait pas bougé. L’homme lui, s’avançait lentement vers elle, le regard plongé dans les vagues, comme s’il cherchait à s’y noyer. On avait l’impression que tout son être était en train de couler, comme pour échapper à un secret trop lourd, une responsabilité trop grande. C’était l’impression que la créanne avait, en tout cas. A quelques mètres d’elle, il s’arrêta soudain, et leva la tête. Anselys se demanda vraiment s’il venait seulement de remarquer sa présence, après le temps passé immobile au milieu du chemin. Son regard croisa le sien, et à son plus grand étonnement, il semblait étrangement calme. L’inconnu s’était arrêté, l’avait dévisagée un court instant, puis s’était désintéressé tout aussi vite. La jeune fille n’avait toujours pas parlé, lui non plus. Un silence s’installa. Pas particulièrement pesant, ce silence, c’était un silence respecté, respectable. On entendait le bruit des vagues, le vent souffler. Puis il se lança enfin.

    - Tu regardais la mer, toi aussi ? Tu peux rester, si tu veux. Je dérangerai pas. Je fais jamais beaucoup de bruit.

    Il avait parlé calmement, comme un enfant. Anselys était de plus en plus intéressée par cet individu sorti de nulle part à qui elle s’apprêtait à répondre. Sa phrase l’avait intriguée, la tournure aussi, comme si c’était à lui de décider si elle pouvait rester ou non. La jeune fille sentit une pointe d’agacement. Elle ne savait pas vraiment comment réagir, mais son côté fouineuse de première repris le dessus.

    - Oui, elle est cool la mer, hein ?

    En finissant sa phrase, elle sautilla d’un pied sur l’autre en direction de l’homme. Toutes les questions qu'elle avait accumulées dans sa tête jaillirent en désordre.

    - Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu avais l’air triste tout à l’heure, tu sais. Pourquoi ? Oh, et c'est quoi ton nom ? Heh, t'inquiètes pas, je t'embêterai pas longtemps. Ou peut-être que si.

    Elle parlait comme toute fillette de onze ans l’aurait fait, avec les yeux pétillants, un sourire enjoué, le ton innocent. Elle s’en fichait de l’atmosphère qui pesait autour de l’inconnu, tout ce qui l’importait à présent, c’était sa curiosité. Elle s'en fichait aussi s'il ne lui répondait pas, elle était habituée aux mauvaises réactions. Elle voulait juste en savoir plus, juste parler à quelqu’un. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas parlé à quelqu'un. Pas de chance pour lui ; il était là. Il aurait sans doute préféré se trouver à un autre endroit. Mais on n’y peut rien, le hasard fait parfois bien les choses...


Dave
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David Williams
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Jeu 16 Avr - 18:24
En face de toi, l'adolescente te fixe. Elle semble comme figée, ne pas vouloir engager la discussion tant que tu te mures dans ce silence qui est le tien. Après tout, tu n'as pas l'air spécialement loquace ; ni même fréquentable. Un visage un peu trop refermé, bien qu'ombré de regrets ou de tristesse. En vérité, tu ne sais pas bien toi-même où tu en es actuellement. Avec cette mission que ce dieu bizarre t'a donné. Tu espères assez vivement que tout se passera bien, mais tu es un peu bloqué. Incapable de t'imaginer ce qu'il va se passer à l'avenir. Difficile de le faire, par ailleurs ; ces histoires te semblent encore trop tirées par les cheveux et tu t'interroges assez longuement sur l'utilité de te rendre à l'aéroport pour aller faire la course de cet illuminé...

Puis, un peu mal à l'aise par ce silence et ses yeux qui te scrutent de haut en bas, tu ouvres la bouche. Un peu timidement, comme un petit enfant. Et honnêtement, tu le regrettes assez vite, puisqu'elle commence à sautiller dans ta direction comme la gamine trop curieuse qu'elle semble être. Toi, tu recules un peu, effrayé par tant de dynamisme d'un seul coup. C'est pas que tu n'as pas l'habitude ; depuis que tu es arrivé ici tu constates avec effarement que la majorité des personnes que tu rencontres tiennent absolument à te faire sortir de ton mutisme. Pourtant, tu t'y complais bien... Après tout...

Tu ouvres la bouche en tentant de répondre, mais les mots se bloquent dans ta gorge. En fait, tu te sens un peu agressé comme ça, t'as un peu de mal à mettre en ordre toutes les questions qu'elle vient de te poser. Un peu trop d'un coup, au passage. T'attends un peu, perturbé, avant de reprendre la parole :

- Je suis pas triste, tu bredouilles, visiblement encore une fois bien à côté de la plaque. Ça te regarde pas de toute manière...

Pourquoi continues-tu à parler comme un enfant, Dave ? Certainement son comportement à ton égard te laisse-t-il légèrement perturbé. On dirait deux gosses dans une cour de récré ; un qui ose pas parler et qui n'aime pas les autres, un peu asocial et effrayé, et l'autre curieuse et joyeuse, sautillant dans tous les sens comme un petit animal.

- Je voulais juste être un peu tranquille. Pouvoir m'isoler un peu avant de rentrer. Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu aimes aussi interpeller les gens au hasard dans la rue ? tu l'interroges en esquissant une moue boudeuse.

En fait, tu sais même pas pourquoi tu lui réponds, mais son comportement te rappelle un peu celui de Nab-truc, et de la Miss aux cheveux blonds. Puis, tu t'y sens un peu forcé, devant sa mine toute réjouie. Peut-être qu'elle aussi est toute seule ?



HRP : Pardon pour ce petit post tout nul, j'espère que ça te va :(


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Jeu 21 Mai - 17:20


Anselys ne savait pas le temps qu'il s'était écoulé avant qu'elle n'obtienne une réponse. Elle s'en fichait un peu, à vrai dire. Il aurait pu se passer une seconde, une minute, une heure, elle ne s'en serait même pas rendue compte. Le bruit des vagues et le vent si agréable sont parfois des choses qui suffisent à vous faire oublier le temps qui passe. Pourtant, Anselys attendait bel et bien une réponse. Elle avait espéré parler un peu, apprendre des choses. Parler à quelqu'un comme le ferait n'importe quelle autre fille de son âge, sans complexes, sans tabous. C'est pour cette raison qu'elle avait attendu. C'est pourquoi, lorsque la réponse lui parvint enfin, un sourire plus grand encore éclaira son visage.

- Je suis pas triste. Ça te regarde pas de toute manière...

La froideur de cette réponse aurait sans doute déstabilisé beaucoup de personnes, mais Anselys ne se laissa pas abattre. Elle ne savait pas pourquoi, mais cet homme qui paraissait perdu ne semblait pas être méchant. Elle se rappelait de l'époque où elle était seule, à son arrivée sur Terre, à ces années vécues en Islande dont elle se souvenait si bien chaque fois. La solitude qu'elle avait ressentie à ce moment-là remontait parfois à la surface et lui rappelait qu'au fond, elle avait toujours été toujours seule, emmurée avec ses secrets et ses humeurs d'enfant, et qu'elle avait sans doute été dans le même état que lui. Elle ne fit donc pas attention au ton de la réponse, et continuait de fixer l'inconnu, un sourire collé au visage. Elle sembla cependant hésiter à reprendre la parole lorsqu'une autre phrase se fit entendre :

- Je voulais juste être un peu tranquille. Pouvoir m'isoler un peu avant de rentrer. Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu aimes aussi interpeller les gens au hasard dans la rue ?

La jeune fille s'immobilisa, cessant de sautiller d'un pied sur l'autre. Elle avait la tête légèrement penchée sur le côté et se rapprocha de l'homme, presque jusqu'à le toucher, les pieds joints, les mains dans le dos, et son regard malicieux levé vers le visage de l'inconnu qu'elle pouvait à présent parfaitement voir.

- Moi ? Je me promène. Je m'ennuie, parce que je n'ai rien à faire. Et t'étais là, alors je t'ai parlé. Tu m'en veux pas j'espère ?

Une ombre passa sur son visage. Anselys avait maintenant l'impression qu'elle n'avait jamais vraiment parlé à personne. Elle essayait de déchiffrer les émotions sur le visage de son interlocuteur, mais en vain. Il paraissait plus jeune de près, mais avait les traits tirés et le visage creusé par quelque chose qu'elle ne parvenait pas à distinguer. Elle ne pouvait cependant pas partir comme cela, elle devait en savoir plus. Et ça, elle le savait.


[HRP : J'ai tellement galéré à écrire ça, du coup c'est nul, mais avec les dossiers que j'ai eu à rendre j'ai envie de tourner chaque phrase comme si je m'adressais au président de la république xD Faut que je me remette dans le bain un peu, donc tu m'excuseras pour ce post NUL A CHIER (passez moi l'expression, hum. Toujours est-il que voilà, n'hésite pas si tu veux que je change des trucs :p]



Dave
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David Williams
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Mer 27 Mai - 16:11
Cette fille est assez étrange. Ses réactions ne sont pas normales et, même si tu as toi-même des difficultés à te sortir de tes rêveries pour le moment, tu t'en aperçois aisément. Peut-être est-ce simplement que le monde entier devient étranger à tes yeux ; toi qui n'agis comme aucun d'entre eux, et eux qui n'agissent pas comme toi. Alors c'est vrai, tu réponds un peu froidement, parce que tu ne sais pas comment faire autrement. Tu n'aimes pas les gens trop curieux, et encore moins lorsque tu es l'objet de cette curiosité mal placée. Peut-être pourrais-tu commencer par rire ou sourire un peu plus ; cela t'aiderait à paraître plus sympathique aux yeux des autres. Peut-être même à retrouver tes habitudes d'avant, celles qui faisaient de toi un homme réservé, mais souriant. Amusant. Voilà longtemps que ces attributs ne te décrivent plus. Il te faudra du temps, peut-être…

Alors que tu cesses de parler, la fille s'interrompt. Durant quelques secondes, tu as peur de l'avoir froissée, mais elle s'approche lentement de toi pour te fixer d'un air mutin. Tu retiens un mouvement de recul, pas très habitué à une telle proximité. Ce n'est pas que c'est embarrassant, mais tu n'aimes pas lorsque les gens empiètent sur ton espace vital. Ce qu'ils semblent tous immanquablement faire depuis quelques mois.

Doucement, ta tête se secoue de gauche à droite, comme pour lui dire que non, ce n'est pas grave. Elle a l'air un peu perdue, comme toi tu l'es, et tu n'arrives pas à lui dire de dégager de ton chemin. L'autorité te fait quelque peu défaut pour l'instant. Mais ça aussi, ça reviendra.

- Non, c'est pas grave. Je m'ennuie un peu, moi aussi.

Tu te recules malgré tout et repenses aux questions qu'elle t'a posées tout à l'heure. Finalement, tu te rends compte que tu n'as répondu à aucune d'entre elles. Pas très poli, le Davy.

- J'm'appelle Dave. Et toi ?

Commençons par les usages. Ta voix est plus calme et moins sèche qu'auparavant. Tu essaies de détendre ton expression, mais ce n'est pas aussi facile que tu l'escomptais. Lorsque tu forces un sourire, il est toujours un peu tordu de toute manière, comme si on t'écrasait le pied.

Un courant d'air froid passe et te fait frissonner ; tu resserres ta veste autour de tes épaules et relèves les yeux vers la gamine. Tu ne sais pas trop quoi dire, aussi tu t'humectes les lèvres.

- J'ai envie de marcher un peu

Un temps passe.

- Tu viens avec ?

Ce n'est pas une proposition, mais plutôt une question. Savoir si elle t'aurait accompagné, ou si elle serait plutôt restée ici. Tu sais qu'elle va probablement prendre la chose pour une invitation, mais au final, tu ne t'en formalises pas trop. Voir les bateaux tanguer commence à te donner le mal de mer, et tu as beaucoup de choses dans la tête desquelles tu aimerais te débarrasser.




HRP : Non c'est parfait t'inquiète pas :) Désolée Dave n'est pas très bavard pour le moment, c'est peut-être aussi ce qui t'a bloquée >< Il parlera un peu plus au fur et à mesure du rp normalement !
J'espère que ça s'est bien passé pour tes dossiers ! En tout cas, contente de te voir de retour o/




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