Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
 :: Le Monde :: Europe :: Europe de l'Ouest
Il faut sortir d'ici. [Nin ~ ♥]
Leaf
Messages : 84
Localisation : Quelque part dans les bois.
Loisirs : Voyager.
Humeur : Plutôt... neutre.
Leaf
Leaf

Personnage...
Pouvoir: Entrer dans ta tête mon cher !
Dieu: Nin Hursag
Age: Bien plus jeune que toi...
Sam 22 Aoû - 20:51
J’observai d’un œil nerveux tous les bâtiments autour de moi. Tout était haut, très haut, il me semblait bien que c’était ce qu’on appelait des « immeubles ». Je n’en avais encore jamais vu, aussi fallait-il dire que je préférais être dans la forêt, et que si le besoin se faisait de rejoindre les habitations, je m’arrangeais pour me rendre dans de petits villages.

Mais cette fois-ci, j’avais estimé qu’il serait bien que je me familiarise avec le monde dit « urbain ». Après tout, Stockholm était la capitale, la ville la plus importante de Suède, n’est-ce pas ? Alors il serait sage que je commence à me rendre dans des endroits un peu plus peuplés. Pour me familiariser avec la langue, le vocabulaire de la ville, les gens, les coutumes. Azur m’avait fait comprendre que je ne devais pas me faire remarquer. Que la discrétion était pour les créannes une bonne alliée de la survie.

La discrétion. Quelle discrétion ? Pensiez-vous réellement que c’était discret de marcher dans… « Une rue » -je crois- avec un faucon perché sur son épaule ? Car ça n’était manifestement pas le cas. Les gens me regardaient passer avec des yeux ronds, et les enfants me pointaient du doigt. Je m’efforçai de ne pas tiquer, de ne pas montrer que ça ne me plaisait pas vraiment que l’on me considère comme une bête de foire. C’était insultant, vraiment !

Même si je devais bien avouer qu’en effet, cela devait paraître étrange. Azur n’avait pas voulu reprendre forme humaine, et n’avait voulu répondre à aucune de mes questions. Elle y répondait rarement, d’ailleurs. Quand elle voulait bien communiquer avec moi, c’était pour me donner des indications, voire m’expliquer certaines choses si elle le jugeait nécessaire. Au fond, elle me guidait dans ce monde que je ne connaissais pas.

J’avais atterri là, dans cette forêt en Finlande, sans savoir pourquoi, ni comment, ni qui j’étais. Oui, certes, j’étais une créanne, je le savais. Peu après ma naissance, Azur m’avait tout expliqué, du moins tout ce qu’elle savait. J’étais né d’un dieu, l’un de ces six êtres très puissants gérant le monde. En revanche, lequel, elle n’était pas en mesure de le savoir. Elle ne savait pas non plus de quelle émotion forte ressentie par ce dieu j’étais né. Mais moi, je le savais. Ce genre de chose, c’est instinctif. La colère. Et puis ma susceptibilité ne vient pas de nulle part, j’imagine. Pour une créanne, le sentiment duquel elle est née sommeille toujours quelque part en elle. Libre à elle ensuite de le laisser guider son existence ou non. Pour ma part, ce sont des émotions qui ne pouvaient se réveiller qu’au contact des autres. Je doutais d’avoir assez communiquer avec d’autres êtres, humains ou créannes, pour laisser ce qui m’a donné naissance me dominer.

Je fus sorti de mes pensées par l’aile d’Azur qui bougea légèrement, venant caresser ma joue, pour attirer mon attention. Je me rendis compte que je m’étais engouffré dans une rue plus étroite, déserte. Enfin, presque. En face, deux hommes en uniforme approchaient, me fixant. Ils s’arrêtèrent à quelques pas de moi, je me figeai donc. Un faible soupir m’échappa. Que me voulaient-ils donc ?

— Bonjour jeune homme, dit l’un d’eux, d’un ton sympathique d’abord.

Bonjour, répondis-je, méfiant.

— Les rumeurs courent en ville, en ce moment. Un adolescent se promenant dans les rues, avec perché sur son épaule un faucon ! Je n’y croyais pas, honnêtement… mais en effet…

Je haussai un sourcil. Ces gens n’étaient venus que pour me dire ça ?

Le deuxième homme prit la parole :

— Cependant, je doute que vous ayez une quelconque autorisation pour posséder cet animal, jeune homme. Les faucons sont des animaux sauvages, je doute que vous en ayez trouvé un dans une animalerie.

Je haussai légèrement les épaules.

Je l’ai vu dans une forêt, c’est lui qui me suit. Je ne le maltraite pas, je ne lui ai pas volé sa liberté, si c’est ce que vous insinuez. Voyez par vous-même, il est libre de s’envoler à tout instant.

Pour ponctuer mes paroles, Azur déploya ses ailes d’un blanc de neige et démontra qu’elle était parfaitement capable de voler, que je ne lui avais pas cassé les ailes ou autre. Elle vint effleurer la joue de l’un des deux hommes, puis revint doucement se reposer sur mon épaule.

Mais il secoua la tête.

— Navré, jeune homme. Mais nous avons des ordres. Vous ne pouvez garder cet animal.

Je fronçai les sourcils. Tss, ces personnes m’énervaient. Qu’ils se mêlent de leurs affaires ! J’aurais bien envie de leur crier qu’Azur n’était pas un simple faucon.

Laissez-moi tranquille. La morsure d’un renard peut faire très mal, vous savez.

Ils éclatèrent de rire.

— Un renard maintenant, mon garçon ! Dis-moi, tu es passé au parc zoologique récemment ou… ?

Un faible grognement m’échappa. Ils l’avaient cherché. Je me pinçai un peu les lèvres, et mon corps s’affaissa, tandis qu’Azur s’envolait.

Ma forme de renard. Cela faisait un moment que je ne l’avais pas prise.

Les deux hommes écarquillèrent les yeux et devinrent très pâles. Je gonflai ma fourrure pour paraître menaçant. Ils reculèrent.

— Bordel… bordel c’est quoi ça ?! C’EST QUOI CE PUTAIN DE BORDEL ?!

Le premier fondit en larmes. Eh bien ? Généralement les hommes ont plus peur des loups que des renards. Je m’approchai en montrant les dents. Ils reculèrent encore, puis firent volte-face et partirent en courant. Ils devaient simplement être surpris, ça devait être pour ça qu’ils ont fui. Ils étaient armés, même sous cette forme je n’aurais pas fait long feu. J'avais cru comprendre que souvent les hommes prenaient peur face à des animaux bien plus petits qu’eux.

Mince… ce sont des médiums maintenant… pour la discrétion c’est mort…

Tss… parfois je me disais que j’étais vraiment stupide. On devait quitter la ville, et au plus vite. Je repris forme humaine, replaçai quelques mèches de cheveux et attendis qu’Azur revienne sur mon épaule.

Je rejoignis prudemment la rue principale. On avait marché longtemps avant d’arriver ici.

Maintenant, il me fallait trouver le chemin le plus court pour sortir.

Tss… pas une mince à faire, tout ça.


HRP : Euuuuh j'connais pas la loi en Suède concernant les faucons, alors j'ai un peu improvisé sur ce coup-là hein :'D


Nin
Messages : 150
Localisation : Sous Terre
Loisirs : M'ennuyer tout seul dans mon royaume
Humeur : Blasé
Nin Hursag
Nin Hursag

Personnage...
Pouvoir: Absolu quelle question
Dieu: Nin Hursag
Age: Aussi vieux que la Terre
Mar 25 Aoû - 22:38
Ce matin je me suis senti une étrange envie de féminité. Ca m'arrive parfois. Quand on a été une femme, c'est le genre de détail que je ne trouve pas forcément dérangeant. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment une apparence fixe. Enfin, bien sûr, en général je garde la même mais rien ne m'empêche d'en changer. Et puis de temps en temps c'est agréable de ne pas se retrouver à une hauteur de deux mètres je dois dire. Bien que j'aime beaucoup mon apparence habituelle elle peut se révéler encombrante voire peu discrète.

Je me jette un oeil dans le plat en bronze poli qui traîne dans mon temple. Un petit sourire satisfait s'étire sur mes lèvres. Oui ça change agréablement au regard je trouve. Mes traits sont plus fins, je suis plus petite et plus menue. Enfin une taille respectable tout de même. Je glisse une main dans mes cheveux avec une petite moue. Ils sont rassemblés en une multitude de petites tresses serrées, à l'africaine. Même comme ça ils m'arrivent au milieu du dos. C'est assez proche des coiffures que j'ai pu avoir à l'époque au final. Mais bon je ne compte pas me promener avec une coiffe sumérienne. Ce serait un peu voyant.

A peu près autant qu'une robe blanche en coton en Suède... Ouais je n'avais pas pensé à ce détail. Bon si je veux aller là bas il faudrait songer à changer de vêtements et mettre une tenue plus appropriée. Pas de robe déjà. Ouais voilà, jean et blouson c'est mieux. Je soupire. Que c'est compliqué de trouver une tenue correcte avec les humains.

Je m'admire un instant en faisant la moue. Oui, ça devrait aller. Où pourrais-je aller ? Je voulais faire un tour incognito à la congrégation mais à vrai dire je ne pense pas que c'est une bonne idée finalement. Autant profiter de ma tenue pour aller en Suède tout de même. Je sens un conflit quelque part, des nouveaux médiums ça vaut peut-être le coup d'aller voir. Je me transporte pas très loin de l'endroit. Il y a une créanne pas loin d'ici... Même deux en fait. Que font elles là ?

Prudemment j'observe les alentours. Elles doivent être cachées dans une rue adjacente. J'ai bien pris soin de camoufler mon aura pour celle d'une humain ordinaire donc elles ne devraient pas m'attaquer. Je les repère enfin, un jeune homme avec un faucon perché sur son épaule juste à côté de moi alors qu'ils sortent d'une rue. Voilà qui explique toute cette agitation. Je m'approche dans son dos avec un sourire amusé.

-Tu sais, si tu veux échapper aux policiers te promener avec un animal sauvage ce n'est pas très discret.

Les deux autres médium sont encore en train de tourner en rond plus loin. Les pauvres vont mettre du temps à comprendre ce qui leur est arrivé. Enfin je ne compte pas m'en occuper, ce serait trop fatigant et ce jeune homme là me semble bien plus intéressant. Il est très jeune pour une créanne, à peine quelques mois je pense. Sur le qui-vive après la façon dont je l'ai abordé. Je lui fait un sourire qui se veut rassurant.

-Détend toi, je ne vais pas t'attaquer ni te dénoncer.


Leaf
Messages : 84
Localisation : Quelque part dans les bois.
Loisirs : Voyager.
Humeur : Plutôt... neutre.
Leaf
Leaf

Personnage...
Pouvoir: Entrer dans ta tête mon cher !
Dieu: Nin Hursag
Age: Bien plus jeune que toi...
Jeu 3 Sep - 10:20
J’accélérai le pas, mes yeux parcourant les rues à ma droite et à ma gauche, cherchant une échappatoire. Mon cœur battait à tout rompre. Pourquoi paniquais-je autant ? Si je me mettais à paniquer dès que ma nature de créanne devait être percée à jour, je n’irais jamais loin.

Comment allais-je faire ? Un garçon qui se transformait en renard et qui avait fait peur à des policiers… Probablement les humains avaient-ils déjà lancé quelqu’un à mes trousses.

Au loin, une sirène me fait sursauter.


* * * *


Allons, mon petit Leaf, de quoi as-tu si peur ? Ce que tu vis en cet instant, c’est le quotidien de nous autres créannes, et il te faudra t’y habituer. Tu n’as pas été discret, non. Cependant tu n’as pas à t’en vouloir ainsi, notre but général n’est pas d’être discret. Notre but est de vivre, survivre. Ce ne sont pas des humains qui nous en empêcheront.

Je sais qu’au fond de toi tu espères que je t’apporte de l’aide. Cependant, mon petit Leaf, il faut que tu apprennes à te débrouiller. Je t’ai dit que je serai toujours à tes côtés, et au fond ce n’était pas vraiment un mensonge. Je prends toujours soin de garder un œil sur ceux que j’ai guidés. Cependant, mes missions m’amèneront à m’éloigner de toi, pendant certaines périodes, plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois parfois.

Alors, il faut que tu apprennes à te passer de mon aide et de mon expérience.

Apprends, mon petit. Forge ton expérience. Sache simplement que je serais là si la situation venait à déraper.


* * * *


J’entendis alors une voix dans mon dos, et je me retournai dans un nouveau sursaut, pour me retrouver face à une demoiselle.

— Tu sais, si tu veux échapper aux policiers te promener avec un animal sauvage ce n'est pas très discret.

Humaine. Elle n’avait pas l’air d’être de la police. Oh, et puis même si ça avait été le cas, j’aurais probablement tenté de lui faire peur en me transformant aussi en renard. Bon, il valait mieux ne rien faire pour le moment, j’aviserais si elle tentait quoique ce soit.

J’inspirai doucement, tentant de parler d’une voix calme.

C’est mon oiseau, je me promène avec si cela me plait, et si lui a aussi envie de faire un tour avec moi. Au fond je me fiche de ce que pensent les autres, et de votre avis aussi.

Ce n’était pas tout à fait vrai, je prenais vraiment le regard des autres très à cœur.

Calme-toi, Leaf. Ce n’était pas en parlant sur ce ton désagréable que j’allais plus facilement me sortir de cette situation délicate.

Elle m’adressa un sourire, et j’avouais en être surpris. Je ne m’attendais pas à recevoir ce sourire rassurant.

— Détend toi, je ne vais pas t'attaquer ni te dénoncer.

Je plissai légèrement les yeux, avant de soupirer et de passer une main dans mes cheveux.

Oui, pardonnez-moi. Je suis un peu tendu, je crois…

J’inspirai à nouveau.

Je dois quitter cette ville. Je n’ai rien fait de mal… à part peut-être refuser de leur confier mon oiseau…

Au fond, je leur avais juste fait peur. Ce n’était pas comme si je les avais mordus, ou blessés d’une quelconque manière.

Je reportai mon attention sur la demoiselle.

Excusez-moi. Je vous serais très reconnaissant si vous me laissiez partir…


Nin
Messages : 150
Localisation : Sous Terre
Loisirs : M'ennuyer tout seul dans mon royaume
Humeur : Blasé
Nin Hursag
Nin Hursag

Personnage...
Pouvoir: Absolu quelle question
Dieu: Nin Hursag
Age: Aussi vieux que la Terre
Jeu 15 Oct - 17:20
Il est si jeune. Ses pensées sont confuses et nerveuses. Et la créanne sur son épaule m'intrigue. Les pensées qu'elle a pour lui sont celles d'un mentor, d'une protectrice. Ce sentiment est louable mais est-ce la bonne façon pour un enfant de découvrir le monde ? Peut-on d'ailleurs dire que les créannes sont réellement des enfants ? Je me le demande. Lui en tout cas n'en a pas l'air. Il est jeune mais déjà plein de colère envers ce monde. Je me demande parfois quelle est cette sorte de malédiction qui nous contraint à produire ses créatures sans pouvoir rien en faire.

J'ai eu des enfants je crois. Il y a très longtemps. Les créannes ne sont rien comparé au bonheur de tenir dans ses bras un être qu'on a créé et voulu. Sans doute très égoïste comme sentiment. Peut-être ne méritent-elles pas une telle indifférence. Qu'en ai-je à faire ? Si je devais me soucier de toutes celles que je crée je n'aurais plus un instant à moi.

Le garçon se retourne vivement quand je l'apostrophe. Nerveux et stressé sans doute. Sa réflexion me tire un petit rire très amusé. Ce n'est pas là une façon de répondre à une dame il me semble. Il est agressif. Ceux qui disent se ficher de l'avis des autres sont souvent ceux qui y prêtent le plus d'attention. Il s'excuse finalement et se détend un peu. Il est beau ce garçon. Une apparence un peu irréelle mais ce n'est après tout qu'un détail.

-Je veux bien te laisser partir mais tu n'iras pas loin avec la police. Si tu veux je te paye un café ou un thé le temps que ça se calme.

Il a l'air pressé. Je comprends son empressement s'il veut échapper à ses poursuivants mais j'ai appris que ce n'est pas la bonne façon de faire. Tout vient à point à qui sait attendre.

-Faire les choses dans la précipitation sans réfléchir n'amène jamais rien de bon.

Je souris en coin en le détaillant. C'est amusant comme certains détails vous sautent aux yeux quand vous y faites attention. Pour un oeil exercé pas besoin de détecter les auras pour comprendre sa nature. Il ne semble pas vraiment craindre le froid et ses cheveux pales sans parler de ses yeux de couleurs étrange. Je lui prend le bras avec un petit rire et l’entraîne vers un petit café caché dans une ruelle plus loin.

-Alors ? Café ou thé ?


Leaf
Messages : 84
Localisation : Quelque part dans les bois.
Loisirs : Voyager.
Humeur : Plutôt... neutre.
Leaf
Leaf

Personnage...
Pouvoir: Entrer dans ta tête mon cher !
Dieu: Nin Hursag
Age: Bien plus jeune que toi...
Jeu 29 Oct - 20:51
Je veux bien te laisser partir mais tu n'iras pas loin avec la police. Si tu veux je te paye un café ou un thé le temps que ça se calme.

Un café ou un thé ? Je ne savais pas ce que c’était… ou plutôt, je n’en avais entendu que le nom, mais je n’avais jamais goûté une telle chose. J’avais bien bu une tisane en compagnie d’un vieil homme qui m’avait offert un toit pour une nuit, mais…

— Faire les choses dans la précipitation sans réfléchir n'amène jamais rien de bon.

Elle n’a pas totalement tort. Ça devrait aller.

Alors que je m’apprêtais à accepter sa demande, elle me prit par le bras et m’entraîna avec un rire léger dans un café situé dans une ruelle non loin.

* * Azur * *

La jeune femme s’empare du bras de mon petit Leaf et l’entraîne plus loin, moi sur son épaule. Je plisse légèrement les yeux en voyant le café. Hm. Rester avec lui ne serait pas très discret, n’est-ce pas ? On ne le laisserait probablement pas rentrer avec un oiseau sur l’épaule. Je caresse la joue de l’adorable petit blond du bout de l’aile, et prends mon envol.

Je ne resterai pas loin, de toute façon. Si ça dérape, j’interviendrais. Quoi que… je le laisserais se débrouiller un peu, avant. Parce que je ne serai pas toujours là. Et qu’il faut bien qu’il se débrouille un peu.

N’oublie pas qui sont nos ennemis, Leaf.

* * * *

Mon rythme cardiaque s’accéléra un peu lorsque je sentis Azur quitter mon épaule. Allons, Leaf, tout va bien. C’était une humaine, après tout, cela ne pouvait m’être que bénéfique. Pour entre autre m’habituer aux coutumes de ce monde, de ce pays.

Nous nous installâmes donc à une table dans la petite pièce. Je regardai autour de moi, un peu nerveux. Je me sentais comme… enfermé ? J’étais habitué au grand air, aux bois éventuellement, pas au confinement d’un petit café aux meubles de bois.

Je reposai mon regard sur la demoiselle en face de moi. Toujours souriante, elle me demanda :

— Alors ? Café ou thé ?

Eh bien… thé ?

Mieux vaut tard que jamais pour essayer, après tout…

Un homme âgé d’une cinquantaine d’année s’avança vers notre table et prit les commandes, il revint quelques minutes plus tard avec les boissons fumantes. J’observai d’un œil presque fasciné l’eau brûlante se teinter doucement d’une couleur légèrement ambrée.

Je reportai mon attention sur la demoiselle, car probablement était-ce impoli que de rester silencieux aussi longtemps en compagnie d’une jeune femme. Je lui adressai un léger signe de tête, comme pour la saluer :

Veuillez excuser mon… hm… grossier comportement. Je ne me suis pas présenté, je crois ? Je me prénomme Leaf, enchanté de faire votre connaissance… pourrais-je avoir l’honneur de connaître votre nom ?

Je lui adressai un sourire.


Nin
Messages : 150
Localisation : Sous Terre
Loisirs : M'ennuyer tout seul dans mon royaume
Humeur : Blasé
Nin Hursag
Nin Hursag

Personnage...
Pouvoir: Absolu quelle question
Dieu: Nin Hursag
Age: Aussi vieux que la Terre
Mar 29 Déc - 18:43
Il est hésitant. Enfin j'imagine que c'est normal, on ne suit pas une inconnue comme ça alors qu'on cherche à fuir des policiers. Mais bon je n'ai jamais dit que la situation l'était... Normale. Même si je n'étais pas un Dieu en camouflage, il reste une créanne. On parle rarement de normalité - enfin à l'échelle des humains - quand elles sont impliquées.

Je l'entraîne finalement vers un café proche avec un sourire. Au moment d'entrer, la créanne faucon s'envole. Sage décision. Elle ne ferait qu'attirer l'attention. De plus je doute que les animaux soient autorisés ici. Nous nous installons à une table non loin de la fenêtre. Il a l'air vraiment mal à l'aise. L'ambiance peut-être ? Ou bien c'est parce que sa protectrice est partie ?

Nous commandons finalement deux thé quand le serveur passe. Il reste silencieux un moment alors que les tasses arrivent. Je l'observe silencieusement. Il a l'air un peu nerveux d'être entré dans un bâtiment. Il ne doit pas avoir l'habitude des villes. C'est vrai que quand on aime avoir une sortie de secours c'est toujours mieux de ne pas être entre quatre murs.

-Tu peux m'appeler Marley.

C'est le premier nom qui m'est venu à l'esprit. Un hommage à Bobby je suppose. J'ai toujours aimé ce garçon. Et puis ça veut dire "de la terre des lacs" en vieil anglais. Leaf signifie feuille en anglais aussi. C'est un beau prénom. C'est surement une référence à la forêt. Peut-être à ses yeux aussi. Le vert des feuilles et le brun des troncs. C'est bien trouvé en tout cas.

-Et puis ce n'est pas la peine d'être aussi formel tu sais. C'est un peu gênant.

Je lui souris en coin et prend ma tasse délicatement pour la porter à mes lèvres. Le thé est plutôt bon, je retiens l'adresse pour une autre fois.

-Mais est-ce que tu peux m'expliquer ce que te voulais les policiers ?

Les humains sont tellement étranges parfois, ils s'inventent tellement de règles et de systèmes pour se compliquer la vie. Je me demandent comment ils s'en sortent.


Leaf
Messages : 84
Localisation : Quelque part dans les bois.
Loisirs : Voyager.
Humeur : Plutôt... neutre.
Leaf
Leaf

Personnage...
Pouvoir: Entrer dans ta tête mon cher !
Dieu: Nin Hursag
Age: Bien plus jeune que toi...
Sam 6 Fév - 21:10
Tu peux m'appeler Marley. Et puis ce n'est pas la peine d'être aussi formel tu sais. C'est un peu gênant.

Mes joues s’empourprèrent légèrement.

Je… très bien, Marley… veuillez m’excuser, c’est que je ne suis pas d’ici alors je ne connais pas trop les habitudes de ce pays…

Je supposai que c’était une excuse acceptable… surtout que ce n’était qu’un demi-mensonge, après tout je venais de Finlande géographiquement, non pas de Suède.

Je l’imitai un peu dans la précipitation lorsqu’elle se saisit de sa tasse pour la porter à ses lèvres, manquant d’en renverser sur la table. Ah, misère, j’espérais que mon malaise ne se voyait pas trop…

La boisson brûlante ne tarda cependant pas à me détendre. La chaleur et les saveurs des plantes me rassurèrent et m’apaisèrent, m’évoquant un peu la forêt.

Je levai le regard à nouveau vers Marley, lorsqu’elle me demanda ce que me voulaient les policiers. Délicate question… je devais me cacher, cacher mon identité de créanne, Azur m’avait dit que c’était une question de survie pour nous.

Disons que le fait que je possède un tel oiseau n’a guère été apprécié, peut-être pensaient-ils que je lui avais retiré sa liberté.

Mon regard se perdit en direction de la fenêtre. Elle donnait sur une petite terrasse, pas sur la grande route, c’était plutôt agréable. Ah, décidément, je n’aimais pas les villes. On en venait à apprécier le moindre arbre tant ils se faisaient rares parfois. Tout ce gris, ce béton, que c’était triste…

Je reportai mon attention vers la demoiselle, bus une gorgée de thé.

Cette boisson est très bonne, je n’en avais jamais bue avant, lâchai-je avec un sourire.

Je reposai doucement la tasse sur la table.

Pourquoi vous comportez-vous ainsi avec moi ? Je vous en suis très reconnaissant bien sûr… Mais j’avoue ne pas vraiment comprendre… ça vous arrive souvent de prendre ainsi sous votre aile une créan… une personne fuyant la police ?

Ah, erreur, j’ai failli dévoiler le fait que j’étais une créanne… enfin, dans tous les cas, ce nom n’aurait pas parlé à cette humaine, n’est-ce pas ?


Nin
Messages : 150
Localisation : Sous Terre
Loisirs : M'ennuyer tout seul dans mon royaume
Humeur : Blasé
Nin Hursag
Nin Hursag

Personnage...
Pouvoir: Absolu quelle question
Dieu: Nin Hursag
Age: Aussi vieux que la Terre
Mar 19 Avr - 22:20
Il est réellement timide on dirait. Je souris en coin en le voyant bafouiller une excuse puis utiliser le prénom que je lui ai donné. Il ne s'en sort pas trop mal pour justifier son comportement étrange. Un humain s'y laisserait surement prendre avec leur capacité à ne pas voir ce qu'il y a sous leur nez. Ils ont un tel filtre de réalité parfois je trouve ça impressionnant. Je me demande comment il va expliquer l'oiseau aussi.

Enfin au moins il est assez lucide pour cacher sa nature de créanne, certains n'ont pas cette pudeur. Je n'ai pas eu trop de nouvelles de Skeeter dernièrement d'ailleurs. Pas que je m'intéresse à ce qu'elle devient mais je me sens un peu responsable des ennuis qu'elle cause parfois sachant qu'elle vient de moi. Enfin ce n'est pas comme si nous étions réellement responsable des agissements de nos créannes de toute façon.

— Tu n'avais jamais bu de thé avant ? Je ris doucement. C'est étonnant je pensais que tout le monde connaissait ça.

Je hausse un sourcil amusé quand il finit par me questionner sur mes motivations. Pas idiot le petit finalement. Devrais-je en révéler plus ? Enfin ce n'est pas comme si il pouvait réellement s'en prendre à moi même si il dvient agressif. Au pire il s'enfuira juste. Enfin que pourrais-je trouver comme excuse ?

— Pas spécialement mais tu avais l'air un peu perdu et je doute que tu ais fait quoi que ce soit de réellement dangereux.

Je sirote mon thé doucement en jetant un oeil dehors. Il y a encore de l'agitation. Je plisse les lèvres dans une moue agacée. Je détesterais être interrompue mais il semblerait qu'on n'y coupera pas. Un missionnaire scrute du regard les boutiques de l'extérieur. Il faut dire que mon ami n'est pas des plus discrets. Il finit par entrer dans le café et parle un instant avec la serveuse avant de nous regarder. Ma présence semble le faire hésiter un peu mais finalement il vient vers nous. C'est un Prêtre-Roi d'Enki je crois d'après son aura, un Organisateur.

— Mademoiselle je vais vous demander de sortir. Votre ami a causé des problèmes dans le centre ville et je dois lui poser quelques questions.

Je hausse un sourcil amusé, attendant la réaction de la créanne. Voilà qui peut se révéler intéressant.


Leaf
Messages : 84
Localisation : Quelque part dans les bois.
Loisirs : Voyager.
Humeur : Plutôt... neutre.
Leaf
Leaf

Personnage...
Pouvoir: Entrer dans ta tête mon cher !
Dieu: Nin Hursag
Age: Bien plus jeune que toi...
Dim 11 Sep - 17:02

Il faut sortir d'ici. [Nin ~ ♥] ZwqMlpNEPeUF2CPaAzGcwrtjZPw
J’ai un mince sourire.

Non, je ne viens pas d’ici, et, disons… je ne viens vraiment pas souvent dans les grandes villes… et je découvre encore beaucoup de choses.

C’est tellement bizarre. Je dois avoir l’apparence d’un jeune homme de dix-sept ans, alors dire que je ne connais pas tout ça doit donner l’impression que je sors tout droit d’une grotte perdue au milieu de la forêt. Ce qui n’est pas totalement faux, en fait…

J’ai encore un sourire lorsque je l’entends à nouveau parler ; puis je force mes épaules à se détendre.

Moment qui ne dure pas longtemps. Je me tends à nouveau lorsque quelqu’un se dirige vers nous. Demande à Marley de sortir. Je bondis sur mes pieds, les mains à plat sur la table. Je remarque à peine le bruit de la tasse qui se renverse. Cette personne a une aura bizarre. Je ne sais pas pourquoi. Mais ça me fait peur. Un mauvais pressentiment, je crois ?

Je meurs d’envie de lui demander ce qu’il est. Il ne dégage pas la même chose que les humains, que les créannes.

Je n’ai rien fait, je crache un peu agressivement.

Tu as une aura bizarre. Laisse-moi tranquille ! Mais il me prend par le poignet.

— Ce ne sont que des questions.

Je plisse les yeux et lui adresse un regard noir.

Laissez-moi tranquille.

Que veux-tu que je t’explique, de toute façon ? Que je me transforme en renard à ma guise ! Tu me ferais enfermer dans un hôpital ou dans un laboratoire parce qu’à tes yeux d’humains c’est complètement anormal ! Je me pince les lèvres.

Il enserre sa prise sur mon poignet. Il commence à être agacé, ça se voit dans ses yeux et dans sa mâchoire contractée.

— Ne me fais pas perdre patience, il siffle.

C’est à moi de te dire ça, je crois, grondé-je.

C’est moi qui pourrais te mordre et t’arracher un morceau de jambe, ici. La seule chose qui m’embête, c’est que je ne veux pas faire peur à Marley.

Il baisse le ton, juste un murmure à peine audible, probablement pour que personne d’autre que moi n’entende.

— Tu penses me faire peur, Créanne ?

Mon visage devient livide. Comment… comment ?! Je… pourtant ce n’est pas… ?!

Il tourne la tête vers Marley.

— Il n’a rien fait d’hostile vis-à-vis de vous, mademoiselle ?

Je tourne un regard désespéré vers la jeune femme. Il me traite comme si j’étais un criminel ! Je ne sais pas comment me tirer de là. Je ne veux pas me transformer, pas ici, je ne pourrais pas sortir. Sans même parler du prodigieux manque de respect que ce serait envers Marley que de m’enfuir maintenant.




Page 1 sur 1
 
Les Chroniques de Sumer :: Le Monde :: Europe :: Europe de l'Ouest
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet