Age: Inconnu. vers les 21
Nationalité: Inconnue. Trais asiatiques
Classe: Humain
Dieu: Aucun
Pouvoir: Rien
   

   

La première chose qu'on voit lorsqu'on regarde Tsumi Sanke, ce sont ses longs cheveux noirs. Est-ce pour leur longueur ou parce qu'elle les laisse souvent lui recouvrir le visage ? Difficile de le savoir. Ils sont raides et atteignent le bas de son dos. Une frange lui cache le front, s'arrêtant à la limite de ses yeux. C’est d'ailleurs la seconde chose la plus frappante chez elle : ses yeux ambrés sont si expressifs qu'il semble aisé de lire dans son esprit rien qu'en croisant son regard. Elle a un visage innocent et doux. Elle n’est pas très grande, un peu en dessous de la moyenne, devant mesurer dans les 1m60. Ses jambes et ses bras sont fins. On a l’impression qu’une pression trop forte pourrait les casser. Cette apparence enfantine est déroutée par des hanches tout à fait correctes ainsi que des seins moyens mais présents. Un mélange de candeur et de maturité se dégage de la jeune femme. Une certaine force émane d’elle. Peut-être est-ce parce que lorsqu'elle vous regarde dans les yeux, et que vous voulez lire en elle, vous y voyez bien plus qu'une simple jeune femme un peu perdue. Ou peut-être est-ce que quand elle se tient droite, quand elle arrête de se courber sous un poids invisible, quand elle décide qu'elle est votre égale, alors la confiance qui émane d'elle est si forte que cela compense toute apparence.
Face à ces deux aspects de sa personne, il est difficile de déterminer si Tsumi est calme ou tempête.

   

Tsumi est un peu perdue dans un monde où elle ne pense pas avoir sa place. Elle n’a ni foyer ni repères. Elle se contente de vivre au jour le jour avec pour seul guide les souvenirs qui lui restent de la veille. Elle est généralement calme, un peu ailleurs, égarée dans sa propre vie. Elle ne comprend pas pourquoi elle est là et ne s’aime pas vraiment. Malgré ce comportement majoritairement passif, elle a un sens aigu de la justice et veut l’appliquer au monde. C’est la raison qu’elle a trouvé à son existence. La jeune femme est instable, elle renferme une colère grondante au fond d’elle et a peur de la faire sortir. Parfois pourtant elle se libère et la transition est troublante.
Au fil du temps, cette pression haineuse au fond de son cœur croît et elle craint de perdre le contrôle. Elle désir comprendre pourquoi elle ressent tant de rancune en retrouvant la mémoire. Elle poursuit cet objectif en tentant chaque jour de se souvenir de plus de détails de la veille et retranscrit dès qu’elle le peut les évènements marquants dans un carnet. A son plus grand désarroi, plus sa mémoire se fait, plus sa rage monte.
En parallèle, elle souhaite intimement être aimée, tout en s’en refusant le droit. C’est une autre lutte en elle que d’accepter l’affection.

   

Les bancs de la facs ne sont pas vraiment confortables. Pourtant j'ai l'impression que j'y ai les fesses posées en permanence. Il y a tout ce brouhaha autour de moi. Le professeur d'anglais n'est pas encore entré et les étudiants s'en donnent à cœur joie pour papoter. Je me suis assise comme à mon habitude au cinquième rang, un peu à gauche. D'ici je vois bien et on ne me voit pas. Je ne veux pas qu'on vienne me parler. Ce n'est pas que je n'aime pas les gens, ou que les gens ne m'aiment pas. je suis assez timide, et cette foule, si bruyante et excessive, m'effraie et m'énerve à la fois. Comment peut-on être si imposant et inutile à la fois ? Je veux dire, ça gigote, ça s'agite, ça crie et ça proclame, pourtant ça ne fait rien. Depuis que je suis dans cette université, je ne me souviens pas avoir assisté au moindre changement notable. Je me mord la lèvre. Je ne devrait pas les dénigrer comme ça, qu'ils exposent leurs sentiments si ça leur chante, moi je suis ici pour pour apprendre.
Une fille aux yeux noisettes et aux cheveux clairs un peu en pétard se laisse tomber à mes côtés et s'exclame tout en tentant de dégager sa frange de ses yeux :
"Salut toi, t'es nouvelle ? Je ne t'avais jamais vue dans le coin. ne reste pas toute seule ! Je m'appelle Léana et toi ?"
Je tourne la tête vers elle et lui lance un sourire calme et distant.
"Je m'appelle Tsumi. C'est gentil mais ça ne me dérange pas de rester ici. Je ne suis pas nouvelle, juste solitaire."
Elle me dévisage un instant. Je crois qu'elle a ressentit ma froideur, pourtant elle ne semble pas abandonner
"Ça alors, je suis vraiment aveugle ma parole ! Tu faisais quoi avant d’atterrir dans cette université ? Qu'est-ce qui t'a poussé à faire du droit ? Ici tout le monde aime bien faire valoir son opinion, c'est bizarre que tu sois si discrète."
Elle persiste, les autres auraient déjà du me trouver bizarre et laisser tomber, elle est tenace !
"Oh tu sais, je pense juste que ce n'est pas en faisant du bruit pour ne rien dire qu'on changera les choses. Les débats n'avancent pas ici, chacun tient à affirmer sa forte personnalité mais ils en oublient de remettre leur avis en question. Je voudrais que la justice existe vraiment, sans s'heurter aux mœurs."
Je me mords la lèvre. Voilà que je me laisse emporter par mes émotions. Son regard s'est brusquement illuminé, elle est intéressée. Une boule se forme dans mon ventre. Je n'ai pas le droit d'être flattée par cet intérêt. Je devrais le rejeter et l'oublier, pourtant je ne peux m'empêcher d'être joyeuse à l'idée que mes idées soit appréciées.
"Mince alors, pourquoi je ne t'ai pas parlé plus tôt ! J'adore vraiment nos camarades de promo, et ils veulent assurément changer le monde mais..." elle laisse un temps. "C'est bien de vouloir agir, mais il faut garder en tête nos limites. On n'est pas des Dieux ou quelque chose comme ça, on n'a pas le pouvoir de changer les choses comme on le souhaite, et avant tout il faut réfléchir à nos motivations. Vouloir appliquer une réforme sans avoir réfléchi à ce qui nous influence dans ce sens peut nous pousser à faire des erreurs..."
Je l’interromps presque contre mon gré
"Et les émotions. Les sentiments et l'état d'esprit peut vraiment influencer nos décisions." je retiens de justesse un "ça me fait peur" et je me reproche d'apprécier à ce point cette conversation et la présence de cette fille, Léana... Je sens qu'elle va vouloir devenir mon amie et que je ne vais pas résister.
Elle me regarde étonnée par ma dernière intervention et ajoute après quelques secondes de réflexions "C'est vrai, mais les sentiments, c'est ce qui nous fait vivre non ?"
Cette phrase qui est si loin de mes convictions sonne pourtant si juste à mes oreilles. J'essaie de comprendre mais c'est comme si mon esprit refusait brusquement de fonctionner. Face à mon silence, ma camarade retourne le sujet sur une question qui ne m'arrange pas du tout :
"Au fait, tu ne m'as pas dit, tu viens d'où toi ?"
Le vide résonne à mes oreilles, l'absence est si présente qu'elle m'étouffe. je ne sais pas. Cette phrase tourne dans ma tête à en avoir le tournis. Je ne sais même plus quand j'ai oublié. je suis incapable de donner mon âge exacte ou ma date d'inscription à la fac. C'est comme si je ne gardais chaque jour que les informations pour affronter le lendemain. Je connais beaucoup de choses inutiles comme le prénom de chacun de mes camarades où le nom des fleurs plantés dans mon parc préféré mais je ne sais pas qui sont mes parents, ou comment exactement je me suis retrouvée dans ce cursus d'études.
Je ne regrette pas ma présence ici. Je désire ardemment apporter de la justice dans ce monde. Alors je vis selon mes intuitions et je laisse les informations aller et venir dans mon esprit. L'important est ce qui reste.
Le professeur entre en dans l'amphithéâtre d'un pas rapide, le silence se fait et les étudiants s'apprêtent à suivre le cours. Léana me propose alors de terminer cette discussion autour d'un verre à la fin de la journée. C'est parfait, ça me laisse le temps de m'inventer une histoire. J'acquiesce avec un sourire.
Et ce soir j'accepterai une amitié, basée sur un mensonge. Le pincement dans mon cœur est un peu douloureux, mais je l'oublierai demain.

 
 
Qui êtes-vous?: Anna
Comment avez-vous découvert le forum?:  je parlais de forum avec Ka et de ma passion pour l'écriture. Alors elle a agité sa baguette magique et m'a menée ici ;)
Qu'y cherchez-vous?: Un endroit convivial ou partager les folies de nos imaginations ! Ainsi qu'une raison pour m'exercer à l'écriture régulièrement et ne pas abandonner quelque chose qui me tiens tant à cœur par absence de motivation :).
Avez-vous des remarques, des questions?: C'est mon premier forum RP, donc pour les règles d'interactions je veux bien un topo, et j'accepte toutes les remarques. Positives comme négatives. En fait j'adore les critiques, ça veut dire pour moi que vous avez prit le temps de lire et de m'indiquer mes points faibles, ce qui me permet de m'améliorer, donc n'hésitez pas à traquer mes erreurs :) Un mp quand je fais un truc irréaliste ou que mon personnage risque de virer au Mary-Sue (oh mon dieu dans ce cas là prévenez-moi je vous en supplie) ou quoi que ce soit à revoir !
Code du règlement: Validé par le plus sombrement stupide~