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" Il est dit qu'en passant une minute devant chacune des oeuvres d'art qui y sont exposées, il faudrait huit ans pour le visiter dans sa totalité "
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Artyom Rijskaya
Artyom Rijskaya
Dim 21 Déc - 15:15

« Oh Mother Russia, Union of Lands ! »
(Sabaton - Panzerkampf)




Suède, aéroport de Stockholm-Arlanda, terminal cinq. Samedi 20 décembre à 13:27.

Écouteurs aux oreilles, une main sur son portable et l'autre sur la bandoulière du sac posé à ses pieds, Artyom attendait, adossé contre un mur. La musique du groupe suédois Sabaton déferlait dans ses oreilles, à un niveau suffisamment élevé pour qu'une vieille femme attendant non loin tourne la tête avec un regard mécontent. Le jeune homme avait enlevé son manteau, malgré la vague de froid qui s'était abattue sur Stockholm ; à l'intérieur de l'aéroport, il faisait chaud, en partie sûrement à cause de cette agitation constante.
Il aimait bien les aéroports. Tous ces gens qui attendaient de partir. Certains s'impatientaient, regardant leur montre, ou bien les panneaux électroniques qui donnaient les horaires des différents vols, comme si soudain l'avion qu'ils étaient censés prendre aller partir plus tôt pour leur éviter une longue attente. Ces enfants, séduits par la perspective d'être pour la première fois dans cette « machine volante », qui couraient partout en bousculant les adultes, avant de les regarder avec un sourire gêné pour s'excuser – pour reprendre ensuite leur manège turbulent, mais qui avait le mérite de les occuper. Les hommes et femmes d'affaire, blasés par de trop nombreux voyages aériens, perdus dans leurs pensées.
C'était un bel endroit, un aéroport. Une foule de sentiment contradictoire. L'impatience de celui qui part, la tristesse de celui qui reste, la joie de celui qui attend le retour d'un être aimé et la peur des phobiques de l'avion. Le terminal cinq était bondé. Réservé, comme le deux, aux vols internationaux, il permettait à cette heure précise de rejoindre St-Petersbourg. C'est la compagnie Aeroflot qui allait emmener Artyom, et tous ceux qui attendaient ici, par terre, sur des chaises, ou debout, dans la ville russe.

Renouer avec ses origines, dirait-on. Pour la première fois, Artyom Rijskaya allait fouler le sol russe. Son prénom et son nom étaient pourtant assez clairs concernant ses origines, mais le destin avait voulu que son père meure avant de pouvoir l'amener dans sa ville natale, et sa mère avait toujours eu peur de ne pas supporter le choc de retourner sur les lieux de sa rencontre avec celui qui deviendrait son mari, avant de la laisser veuve. Et c'était en ce jour précis, la veille de son vingtième anniversaire, que le jeune Norvégien allait embarquer dans l'avion qui l'amènerait à St-Petersbourg. Sa mère était censée le rejoindre le lendemain, pour qu'ils passent son anniversaire puis Noël ensemble – et se revoir un peu. En effet, l'étudiant avait passé les derniers mois à Stockholm, loin du village norvégien où il avait grandi.
Impatience, appréhension. Artyom ne savait pas à quoi s'attendre. Il ne savait même pas ce qu'il espérait trouver là-bas. Son père ne serait pas présent, et il n'y aurait pas la moindre trace de son passage sur Terre. Pourtant il y avait quelque chose de réconfortant dans l'idée de se trouver, quelques jours durant, dans la ville qui avait vu son géniteur naître.

« Les passagers du vol 6286 à destination de... »

L'avion décollait à 13:55, atterrissait une heure et trente cinq minutes plus tard à l'aéroport russe. Il était temps de se mettre en route.



Russie, St-Petersbourg, dimanche 21 décembre, à 10:13.

Le Musée de l'Ermitage était assez attirant aux yeux d'Artyom pour qu'il ne prenne pas la peine d'attendre l'arrivée de sa mère, en fin d'après-midi, pour y aller. Il était déjà suffisamment frustré d'avoir perdu deux heures à cause du décalage horaire, la veille : il était arrivé à 17:35 à l'aéroport de Pulkovo, et ce dernier étant situé à une vingtaine de kilomètres de la ville, il avait encore dû prendre un taxi avant d'arriver à destination. Certes il le savait déjà, mais il n'avait du coup rien pu faire le soir-même, à part aller boire une bière dans un bar et rentrer à l'hôtel dormir. La visite de la ville commençait dès maintenant pour lui : il ne disposait que de six jours pour découvrir l'endroit, et ne souhaitait pas en perdre une seule seconde.
C'était un véritable centre culturel, et la multitude de musées et autres lieux passionnants à visiter présentaient à Artyom un choix difficile : il allait devoir en éliminer certains, ne restant pas sur place suffisamment longtemps.
Il était malgré tout heureux que les musées soient, dans ce pays, ouverts le dimanche. En revanche il n'avait pas consulté les horaires, et arriver devant les portes encore fermées le fit jurer à voix haute, s'attirant les regards surpris d'un couple d'autochtones. En effet, le jeune homme avait beau être capable de se débrouiller plus ou moins en russe – en raison de ses origines, il avait tout fait pour l'apprendre – sa langue natale restait le norvégien, bien qu'il maîtrisât tout aussi bien l'anglais, après de longues années d'étude.
Toujours fut-il que l'insulte qui passa le barrage de ses lèvres fut en norvégien, ce qui pouvait certes surprendre. Par chance il découvrit rapidement que le musée, considéré comme l'un des plus beaux et riches musées d'art européen, ouvrait à 10:30, ce qui expliquait d'ailleurs la petite file d'attente qui commençait déjà à se former.
Finalement pas si mécontent d'être arrivé en avance, Artyom prit place derrière une femme et son enfant, un gosse visiblement insupportable qui, d'après les quelques phrases que l'étudiant norvégien parvint à saisir, râlait parce qu'il allait devoir observer des peintures plutôt que ses dessin-animés préférés.

Une demi-heure plus tard Artyom était finalement libre de errer autant de temps qu'il le souhaitait dans l'immense musée. Il ne connaissait personne dans cette ville, et comptait profiter des heures avant l'arrivée de sa mère pour pas avoir besoin de parler et s'absorber dans l'étude de toutes ces œuvres d'art. Ça faisait du bien aussi d'être seul, tranquille, de ne connaître personne et de se contenter de profiter d'un endroit totalement nouveau.


Ka
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Ka Jehms
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Lun 22 Déc - 22:35
Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. JE LE HAIS ! PUTAIN DE MERDE ! RAAAAAAH !

Où suis je ? Dans les toilettes d'un café. Pas n'importe quel café attention ! Ici le café en térasse c'est presque dix euros. Ouais c'est un truc de crevard. J'en connais moi des crevard ! Ouais ! J'en connais des putain de crevard ! Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Je hais ce mec. Gniiiiiii ! Putain je déteste ça ! On a pas le droit de me faire ça ! On a pas le droit ! Raaaaaah ! Mais pourquoi ! Mais POURQUOI !? Je vais le tuer ! Je vais buter ce mec. Lui crever les yeux ! Lui arracher la langue ! Lui couper les mains ! Voilà ! Comme ça il ne devrait plus faire beaucoup de conneries ! Mais quel bouffon !

Pourquoi je suis énervée ? Tout simplement parce qu'un imbécile de client est venu m'annoncer en face que finalement il n'avait pas besoin de mes services et qu'en plus il a renverser son putain de thé aux agrumes sur mon manteau ! Du thé aux agrumes ! Je déteste le thé aux agrumes ! Mais c'est pas vrai ça ! Pourquoi faut il toujours que la plus part des gens friqué soit des crétins ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin !Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! Mais quel crétin ! MAIS QUEL CRETIN CREVIN BOUDIOU ! Ah la la..

J'appelle l'un de mes majordomes. Qu'il ramène mon long manteau en laine et s'en occupe avec minutie. Qu'il m'apporte mon manteau de fourrure et mon pic. En l'attendant je retourne en térasse. Ca ne sert à rien de cacher ma colère. Je sors un stylo pour passer mes nerfs. C'est certes pas classe de mordiller un stylo mais ça m'empêche de commettre un meurtre et par le même occasion avoir la congrégation sur le dos alors bon. Tant pis pour le stylo. Nikoleï arrive. Je lui souris. Un faux sourire. C'est simplement le respect et l'éthique qui y oblige. Nous échangeons quelques mots je le remercie et il me conseille de trouver une occupation autre que le crayon pour passer mes nerfs. D'ordinaire je lui aurais cracher dessus pour un tel conseil mais là bon .. Je dois l'avouer il a raison. Je suis hors de moi alors il faut bien que je fasse quelque chose.

Je sors du café. Je regarde la table où le sacrilège a été commis. Je grogne. Oui je grogne ! Ca pose un problème a quelqu'un ?! Quelqu'un veut se faire étriper peut être ?! Non bon bah voilà ! Nan mais on se rappelle tous que je suis quand même un tigre aussi donc bon. C'est pas contre nature non plus ! On va pas se mentir. Je longe les rues ne sachant trop où aller. Je passe devant plusieurs magasin. Je ne peux m'empêcher de m'énerver. Si ce connard n'avais pas annulé j'aurais eu assez d'argent pour un ensemble pour le nouvel an. Ce bâtard .. Raaah un jour j'aurais sa peau ! Avec ces petites lunettes là .. Haaan ! Il me fait vomir ! Il me sort par les oreilles comme disent certains !

Je continue au hasard et me retrouve devant un immense bâtiment. Salut toi. Eh beh ! Si je savais que ma colère m'amènerait là .. Je pénétra dans le musée d'art. Je me souviens. En arrivant, créanne à peine née je venais là et j'errais toutes les journées parmi les tableaux. Je fis de même. Puis m'arrêta devant un tableau un peu sombre que j'apprécia.

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Artyom Rijskaya
Artyom Rijskaya
Mar 23 Déc - 16:25
Spoiler:


- Le musée était immense, encore plus que ce que Artyom aurait pu imaginer. Évidemment il s'était renseigné avant de venir dans la ville, et ce n'était pas pour rien que cet endroit en particulier avait retenu son attention. Son immense contenu, et la beauté du bâtiment en lui-même d'ailleurs, l'avait immédiatement attiré. Mais tout de même ! De là à s'imaginer le nombre exceptionnel d'œuvres exposées – environ 60 000 selon le prospectus qu'il avait récupéré à l'entrée – réparties dans un nombre tout aussi impressionnant de salles, et c'était sans compter la réserve, qui comptait encore plus de trésors. Car oui, à ce stade-là, on ne pouvait que parler de trésor. Un héritage des temps anciens, une collection exceptionnelle. De Monet à Van Gogh, en passant par Ingres et Renoir... Il y avait tant de choses à voir ! La frustration du jeune étudiant revint à cet instant-là. Ne pas avoir le temps de visiter entièrement la capitale, c'était une chose. Dans tout voyage, il y avait des choix, parfois difficiles, à faire. Mais ne même pas pouvoir regarder le musée dans son intégralité ? C'était un tel gâchis... Cependant cela lui fournissait une excuse valable pour revenir un jour dans cette ville – et il était rare que les gens critiquent l'envie de se cultiver. En tout cas ce n'était probablement pas quelque chose qui allait lui être reproché, et à vrai dire il n'en aurait rien eu à faire. Certaines personnes n'étaient pas réceptives à l'art, d'autres faisaient seulement semblant de s'y intéresser pour paraître cultivés – grand bien leur fasse. Ils rataient quelque chose, mais Artyom avait suffisamment de pays, musées, parcs, paysages, à visiter pour perdre son temps à tenter de raisonner ces personnes.

Le Champ de Coquelicots, par Claude Monet, retint un instant l'attention du jeune Norvégien. Il aimait bien les œuvres du peintre français, et aurait aimé un jour visiter le pays natal de l'artiste pour observer, en vrai, tous ces paysages qu'il avait peint. La France était cependant un pays relativement lointain, et il n'avait encore jamais eu l'occasion d'y aller. En attendant, c'était un plaisir d'observer ses œuvres. Celle-ci particulièrement, peut-être parce qu'on ne voyait pas souvent des champs de coquelicots en Norvège. Artyom observa longuement les détails de l'œuvre, avant de se décider à s'éloigner. Il n'avait déjà pas beaucoup de temps, alors si en plus il s'arrêtait une demi-heure devant chaque peinture, il n'avait pas fini...

Après l'impressionnisme, la salle suivante était consacrée au caravagisme. Encore un courant artistique que le jeune homme appréciait beaucoup, par le réalisme de ses scènes et l'emploi magnifique du clair-obscur. Il prit le temps d'observer chaque œuvres – malgré la culpabilité qui revenait au galop, chaque minute passée à observer une de ces peintures était une minute de moins à découvrir les salles suivantes – mais à nouveau, s'attarda sur une en particulier. « Le concert, Mattia Preti, 1630 » indiquait le petit écriteau en dessous, en plusieurs langues. C'était d'ailleurs l'avantage des musées : ils proposaient généralement de nombreuses traductions, ce qui était assez heureux pour tous ceux qui ne parlaient pas la langue officielle du pays où ils étaient. Pour le coup, Artyom n'avait pas compris le nom russe donné à la peinture, alors c'était une bonne chose qu'il apparaisse aussi en anglais.
Il s'était rendu compte, depuis son arrivée à St-Petersbourg, que sa maîtrise du russe était bien hasardeuse, et qu'il n'allait pas pouvoir dire grand chose à des natifs du pays. Il avait un vocabulaire assez varié, qui lui permettait de désigner la plupart des choses qu'il voyait. Mais au niveau de la grammaire c'était beaucoup plus aléatoire, et sa prononciation laissait aussi à désirer. En mélangeant comme il pouvait russe et anglais, il parvenait malgré tout à se faire comprendre, et avait pu parler à quelques personnes durant le temps qu'il avait passé au bar la veille. Il avait même eu la chance de croiser la route de quelqu'un connaissant à peu près le norvégien ; et la discussion qui avait suivi avait été un étrange mélange de trois langues, mêlant même parfois deux ou trois mots de suédois. En effet l'interlocuteur de l'étudiant avait beaucoup voyagé, et si en dehors de sa langue natale, le russe donc, il ne maîtrisait aucun langage parfaitement, il connaissait quelques mots provenant de nombreux pays. Artyom en avait profité pour améliorer comme il pouvait sa maîtrise du russe, entre deux verres de bière, mais ce n'était pas forcément le meilleur moment pour prendre des cours, et il devait bien avouer qu'il n'avait pas vraiment l'impression d'avoir progressé.

Tout ça pour dire que Artyom avait bien eu besoin de la traduction sur l'écriteau pour comprendre le titre du tableau, et il se retrouvait maintenant à l'observer – le tableau, pas l'écriteau, vous êtes stupides ou quoi ? Assez sombre, comme la plupart des œuvres de ce courant artistique d'ailleurs, il représentait trois personnages. Deux jouaient d'un instrument de la musique, tandis que le troisième, une femme avec un regard qui semblait assez... maléfique au Norvégien, un éventail à la main. Habits d'époque, chapeaux à plumes, parchemins, venaient compléter cette scène. L'ambiance était relativement sombre, pourtant l'étudiant trouvait une certaine beauté au tableau. Il ne savait pas pourquoi celui-ci en particulier, mais il l'aimait bien – voilà ce qu'il décida au bout de quelques minutes à l'observer. Conclusion fascinante, n'est-ce pas ? De la part de quelqu'un passionné par les arts, on aurait pu attendre à quelque chose de mieux que « c'est bien ». Eh bien non, et vous avez qu'à un commentaire de deux pages sur une peinture vous-même plutôt que de critiquer les étudiants en vacances !

« Ça ferait une jolie pochette d'album... »

Voilà, une autre remarque... Constructive ? Aucune importance de toute manière, il ne devait pas y avoir grand monde qui maîtrisait le norvégien ici. Artyom jeta cependant un coup d'œil derrière lui et, ô surprise ! Il y avait quelqu'un. Une jeune femme, peut-être un peu plus âgé que lui mais il n'aurait su lui donner précisément un âge – il était totalement nul dans cet exercice. Il ne pouvait pas dire le contraire : elle était belle, très belle. Une beauté assez froide, mais il n'était pas hypocrite au point de dire « nan mais j'préfère les jolies filles souriantes, pas les belles filles hautaines tu vois ». De longs cheveux blonds, des yeux de glace mais d'une jolie couleur bleutée, une visage aux traits fins, un corps tout aussi attirant... Enfin le jeune homme ne s'attarda pas trop à vrai dire, cela aurait pu être mal interprété par la belle inconnue, et autant éviter de l'offenser.

« Excusez-moi, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un. »

Anglais cette fois, avec un peu de chance la jeune femme était capable de comprendre cette simple phrase dans une langue considérée comme universelle. Ce n'était pas le moment de s'essayer au russe. En effet Artyom avait souvent du mal à supporter les gens qui faisaient des commentaires devant chaque œuvre d'art, et au cas où c'était aussi le cas de l'inconnue, mieux valait s'excuser. Un nouveau regard pour la peinture – qui définitivement, irait tellement bien sur la pochette d'un CD, ne put-il s'empêcher de remarquer encore une fois – avant de se décider, peut-être, à partir. Il y avait tant d'autres œuvres à voir aujourd'hui...


Ka
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Jeu 1 Jan - 20:26
C'est étrange de voir comment notre conscience peut nous amener vers des destinations aussi particulière. Alors que je suis face à cette oeuvre je me rappelle toutes les précédentes qui ce sont tenue à cet emplacement même. Je me souviens de quand il n'y avait rien, de quand ce mur était inaccessible, quant il avait changé la scénographie au point qu'il en était inexistant. Oh oui je me rappelle. Je venais souvent. Une fréquence que j'ai perdue il y a quelques temps maintenant. Je ne peux pas parler comme si j'étais vielle c'est vrai. Je n'ai même pas encore huit ans. Quand je vois les enfants de huit ans courir, quand je les entends crier dans mon dos parfois je me demande si ma vie en est vraiment une. Je n'ai même pas huit ans et j'ai déjà laissé pour mort un homme dans sa chambre. Je n'ai même pas huit ans et je connais toutes les marques les plus chères du monde. Je n'ai même pas huit ans et je sais qui aller arnaquer pour parvenir à mes fins. Je n'ai même pas huit ans et je suis une pure salope. Aaah.. Que la vie est étrange. M'enfin ce n'est pas la peine de ce plaindre hein ! Ca fout un peu le blues mais dans le fond c'est pas plus mal comme ça il me reste plusieurs bon siècle quand même !

Je regarde autour de moi. C'est drôle chaque recoin me semble familier. Pourtant ça fait si longtemps que je n'ai pas mis les pieds ici. J'ai du y retourner peut être 3 ou 4 fois entre mes recherches et aujourd'hui. Mes recherches c'est la périodes où je cherchais comment évoluer. J'étais encore une jeune créanne naïve. Intelligente certes mais naïve. J'étais née depuis presque un an quand je suis venue pour la première fois ici. J'avoue que je n'avais pas trop kiffé ma naissance mais je tiens à savoir quelle créanne a kiffé sa naissance. Enfin bref ! Il ne m'a pas fallu énormément de temps pour connaître les bases et m'y faire mais bon.. Je me suis trouvé un job de serveuse puis un autre, puis un autre et encore un autre. Mon avant dernier poste de serveuse fut celui qui me motiva à franchir les grilles du musée. Une vielle femme était assise sur la banquette et lisait un journal. Quelqu'un l'appela et .. Je sais c'est pas bien mais oui j'ai écouté ! Elle décrivait une exposition magique. A l'entendre parler c'était l'événement de toute une vie. Quant elle partie elle laissa son journal sur la table. Journal avec un long article sur l'exposition en question. J'y suis allé le lendemain et suite à cela je n'ai pu faire autre chose que passer tous mes temps libres là bas.

Je refaisais sans hésiter les expositions. Je passais mon temps dans ces lieux. Je ne m'en lassais jamais. C'était un peu mon chez moi. Je connaissais presque tout le monde dans le musée. C'était un peu étrange. Plusieurs vigiles m'avaient invité à prendre le café. Pour moi c'était comme des grands frères. A cette époque là je ne voyais pas la plus part des hommes comme des proies. Non, certes non. Ceux avec qui je me liais restais des personnes chères dans mon entourage et sur qui je pouvais compter. J'avoue que je n'étais pas insensible aux petites visites du très jeune conservateur qui venait tout juste d'être promus à la tête du musée. Je garde un très bon souvenir des longues conversations que nous avions parfois au sujet d'une simple oeuvre, parfois au sujet des gens qui passent et parfois simplement au sujet de tout et de rien. Il était simple et gentil. Intéressant et drôle. En tant que jeune créanne je ne pouvais pas rêver me faire meilleur compagnon sans quoi j'aurais surement été dégouté pas les humains. Ou du moins très vite.

Car certes mes instants au musée étaient délicats, raffinés et je ne m'en lassais jamais. Mais ce n'était pas le cas de tout ce qui se passait à l'extérieur. J'étais encore toute jeune créanne je ne savais pas si je devais m'intégrer ou m'affirmer. Pour le coup je me taisais et suivait la marche. Ce n'était pas une vie agréable et mon peu de temps libre était ce qui me faisait vivre. Pour autant, pour une raison inconnue je persistais à vivre avec ce train de vie si désagréable soit il. Parce qu'il fallait le dire, j'avais beau de pas avoir été encore contaminée par le luxe dont je vis aujourd'hui, j'aimais tout de même le calme, la stabilité et faire peu d'effort. Autant dire que oui, à ce moment là, ce n'était certainement pas une vie de rêve. Mais ainsi je vivais et je ne m'en portais pas si mal. Une bonne chose.

Après je ne vous fais pas part de la suite. Ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement raconter. Mais bon, un jour qui sait je déballerais tout. Non je blague. Une lady doit savoir garder une part de mystère. Question d'éthique voyez ? Oh mes chers dieux savez vous ce qu'au fond de moi je pense ? Ce qu'au fond de moi je me dis ? Vous voyez comme je vous aime -un minimum quand même- eh bien je vous réserve quelques surprises pour la suite. Rien de bien méchant à vrai dire hein ! Juste quelque chose histoire de s'amuser. Si l'on ne s'amuse pas dans la vie que fait on ? Je vous le demande que fait-on ? Insta-poésie : La vie est une éternelle danse pour laquelle il faut sans cesse changer de pied. Ca ne fait peut être pas très élégant comme ça mais je vous assure que pour ma part ma danse je ne la mène pas trop mal.

Je stagnais devant ce tableau. Sombre avec trois personnages autour d'une table. Je ne l'appréciais guère. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Trop sombre surement. Les visages trop déformés. Non pas qu'il n'y avait aucune technique derrière bien au contraire. Mais l'aura que dégageait ce tableau était désagréable. Trop violente à mon goût surement. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise et pourtant pour je ne sais quelle raison je restais devant et je tentais de déceler je ne sais quoi. Ce qui me perturbait ? Ce que j'aimais ? Ou simplement quelque chose. Le regard de cette femme m'absorbait. En passant son éventail était plutôt sympathique. Je dois en avoir un semblable dans ma garde robe.

-Ça ferait une jolie pochette d'album... 

Je me retournai. Légèrement surprise. Je ne me savais pas accompagnée. Un charmant garçon. J'ai de la chance je ne tombe que sur des charmants garçons. Bon il faut aussi dire que je ne fais pas bien attention aux autres mais je n'y peux pas grands choses s'ils sont moches et que les moches ne m'intéressent pas. Pour ma part je n'ai rien à changer c'est à eux de faire un effort. Ce n'était ni du russe, ni de l'anglais, ni de l'anglais d'ailleurs, encore moins de l'italien ou de l'espagnol et pas non plus de l'allemand. Mais les sons étaient plutôt familiers. Une langue nordique sans aucun doute. Mon regard se posa doucement sur le visage du jeune homme. De beaux cheveux, de beaux yeux, une peau délicate.. Ce regard encore jeune qui aime regarder ce qui se passe autour de lui.

-Excusez-moi, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un.


Oh mais c'est que ce jeune homme parlait aussi un bon anglais. Je lui souris gentilement. Ce garçon avait l'air sympathique et en cet instant de nostalgie ça me faisait plaisir de rencontre une personne qui devait avoir plus ou moins mon age quand je zonais par ici. J'eu un petit rire personnel en me rappelant mes après midis dans ces couloirs. Errant comme si dans ce seul bâtiment j'allais apprendre tout sur le monde, comme si ici j'allais tout découvrir.

-Oh mais il n'y a pas le moindre problème. Il est parfois intéressant d'avoir l'avis d'autrui. Mais ..


Je souris. Mon regard pétillait. J'eu une brillante idée. Je connaissais plutôt bien le musée et je savais qu'il y avait une oeuvre qui me perturbait grandement qui avait sa place dans le musée. Je pris la main de ma rencontre des deux secondes précédentes et la tira à travers plusieurs salles remplie d'oeuvre. Physiquement il semblait un peu plus jeune que moi. Avec un peu de chance il ne trouverait pas ça déplacer et se prendrait au jeu.

-Pour ma part c'est cette oeuvre que je verrais bien sur un album.

Je me stoppa devant une oeuvre. Tout le contraire de la précédente. Claire, illuminée et avec peu d'expressions mais pour je ne sais quelle raison j'aimais ce tableau.

That.:




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