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 :: Le Monde :: Amérique du Sud
♣ Ho allez, tu vas te vexer pour si peu, si ? [Ina]
Utu
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Utu
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Jeu 12 Fév - 0:08

Quand on est un Dieu, il arrive plutôt fréquemment qu'on s'ennuie. Non pas qu'on ait rien à faire loin de là, je dirai même qu'on est surchargés. Mais pourquoi s'ennuie-t-on tant, me direz vous. Parce que c'est infiniment trop répétitif (même ce mot l'est). Imaginez vous faire la même chose depuis 6000 ans, sans que les problèmes fondamentaux ne changent d'un iota.
Par exemple, les hommes ont cette capacité à se croire révolutionnaires, à croire qu'ils font des choses que personne n'a encore fait et ils en sont fiers. Comprenez qu'à mon échelle ça a un drôle de goût, leur "originalité" dans quelque domaine que ce soit est uniquement de copier ce que nous avons inventé.
Pure copie, la télévision. Ça c'était mon idée ! J'ai été je crois le premier des Dieux à mettre sur une surface lisse les visions que je peux avoir ou bien le savoir que j'ai des humains en temps réel. Et là où eux se contentent de passer des programmes pré-enregistrés ou de faire du "live" sur des plateaux télés (où est l'intérêt et le mérite là dedans ? Tous les invités sont assis et parlent, à quoi cela peut-il bien servir qu'on les montre en direct ?) moi je peux faire du live partout, tout le temps, où je veux.
Tout ça pour en venir où ? Ha oui. J'étais devant cette "télévision" divine et je m'ennuyais. Je voyais ces gens qui de plus en plus arrêtaient de croire en un Dieu quelconque et préféraient vivre indépendamment (grâce à l'avancée de la Raison et de ses acolytes aux noms pompeux). Quelle blague, comme si ils pouvaient vivre sans nous et sans les Més. Bref. Je regardais aussi d'un œil distrait les Dieux et leurs activités plus ou moins variées. Enki en train de crouler sous les dossiers urgents (il serait temps qu'il pense à une version électronique... Même si ce n'est pas très compatible avec l'eau), Nin en train de sculpter, Enlil en train de... Rester assis sur son trône (depuis au moins une semaine d'ailleurs, je me demande ce qu'il fait...), Nanna je préfère pas savoir...
Et Ina. Ma chère sœur avait l'air de s'ennuyer aussi profondément que moi. J'esquissais un petit sourire. Ne serait-il pas temps de me venger de son dernier massacre ? Elle a fait passé ma Justice pour une serpillière usagée, et j'en ai un peu assez de me laisser faire pour tout vous dire (qui dit que je cherche uniquement une raison pour contrer mon ennuie ?) Quelle chance en plus, mon astre favori est en ce moment même juste au dessus des forêts équatoriales d'Amazonie...
J'étends ma main et un voile de rayons un peu particulier se répand dans l'espace. Un voile que certains voient, d'autres non. Des rayons qui s'entrechoquent et modifient la vision que l'on a du monde en venant taper de façon anarchique notre rétine. Des rayons qui montrent la plus magique partie de mon pouvoir. L'illusion. Ainsi les arbres vigoureux noircissent, les plus plus vieux montrent leurs entrailles explosées, les troncs semblent fragiles, calcinés, les feuilles verdoyantes disparaissent, de la mousse s'élève une odeur de brûlé. Et en quelques secondes, la forêt si fantastique devient la proie des flammes d'un incendie gigantesque. La forêt de la déesse disparue, en cendre.
Je souris. Il est midi.


Inanna
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Localisation : Allongée entre les racines d'un arbre centenaire.
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Inanna
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Mer 4 Mar - 0:47

La vie d'un dieu est particulièrement ennuyeuse. Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que nous faisions pour contrer l'ennui ? Quelques petites blagues par ci par là, quelques rencontres fortuites. Prendre le thé avec mon cher et tendre ami - je continue à l'appeler comme ça, mais à vrai dire, il est surtout le seul que j'ai ; c'est pour lui donner un peu de distinction. Comme si je disais "mon gentil toutou". Quelque chose dans le style…
Enfin bon. Après avoir passé une partie de la journée précédente à prendre des nouvelles de la Corée du Nord et de l'Irak, observé quelques tirs croisés de plus Ukraine, je me suis laissée aller avec bonheur dans mon royaume. Tout seule. La question ne se pose même pas, ces derniers temps. Ça ne me dérange pas ; qu'est-ce qui gêne un dieu, au final ? À part la stupidité des hommes, plus rien ne me surprend. Quoique ; la stupidité de mes congénères me saute parfois aussi aux yeux… mais pas autant que leur masochisme. Oui. Leur MASOCHISME.
Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils devraient tous avoir peur de moi - même si, très honnêtement, je ne rêve que de dominer ce fichu panthéon pour leur faire manger les chaussettes sales de mes missionnaires, mais bon. Comme on dit, l'espoir fait vivre. Cependant j'apprécierai tout de même qu'on cesse de venir sans arrêt me provoquer sur mon propre territoire. Et par provoquer, j'entends bien évidemment arrêter de saccager les endroits où je vis.
C'est en sentant des perturbations dans mon royaume que je me suis rendue compte que quelque chose n'allait pas. L'aura d'Utu n'aurait jamais dû se faire ressentir de manière aussi forte à l'extérieur. Et quand j'ai compris ce qu'il se passait, je peux vous jurer que mon visage est littéralement passé par toutes les nuances du blanc maladif au rouge écarlate de la colère.
De la rage, en réalité.
Je hurle. Atterrit au cœur de ma forêt réduite en cendre, que je vois se carboniser un peu plus sous mes yeux. M'agite dans tous les sens, en essayant de sauver ce que je peux de la végétation alentour. Mais je ne peux rien faire. Rien faire du tout. Je ne comprends pas. Le feu refuse de s'éteindre, et mon ventre se tord d'angoisse à l'idée de ne plus pouvoir me sortir de cette vision apocalyptique. Je pense immédiatement aux peuples qui y vivent et tente de me mettre à leur recherche. Pas moyen de les trouver - ils ne sont nulle part. Je panique. Sent mes yeux me piquer. Il n'a pas le droit…

- Comment c'est possible… je tremble de colère.

Comment c'est possible putain ?!

- Comment t'as pu oser…

Alors c'est ça ?! Quand on ose vexer le grand Shamash, on finit par voir ce qui nous est le plus cher être carbonisé sous nos yeux ?! Le souvenir de notre dernière altercation me revient. Je le savais stupide, mais pas fourbe. Pas à ce point. L'enfoiré. L'enfoiré. L'enfoiré !!
Puis je lève les yeux. Et mes épaules s'affaissent. Je comprends. Fermes les yeux pour me retenir de hurler, et serre le poing.
Une illusion.
Une putain d'illusion.

- Utu. RAMENE TON BOULE SI T'ES UN DIEU. TOUT DE SUITE.


Utu
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Lun 6 Avr - 21:32

L'illusion, ce devrait être un art chez les humains.
Car au fond, c'est le plus difficile de tous les arts. J'en suis le Dieu certes, mais vous ne vous rendez même pas compte de la difficulté de créer un de ces mirages capable de tromper une déesse même. Inanna surtout. Je dois dire que sa façon d'être toujours un être très sensible aide grandement. Je peux pratiquement être certain que la même illusion aurait laissé Enlil totalement de marbre, Enki aurait probablement soufflé face au désordre, et Nin aurait été profondément triste. C'est justement ce qui est amusant avec Ina, elle s'énerve, vite, fort, et elle fait des têtes absolument énormes. Je suis pas sadique ni fourbe, je pense juste que le Panthéon manque cruellement d'humour. J'admets par contre que le mien est pas le plus parfait, et que là il est complètement et gratuitement méchant. Mais elle l'a cherché !
Elle crie donc, parcours la forêt à une vitesse folle, je sens son aura tenter désespérément de retrouver les arbres qui sont en fait sous ses yeux et en parfaite santé. Puis elle commence à réaliser, et je sens que ça va pas être un quart d'heure de tranquillité pour moi. Enfin, c'était fun quand même, il fallait que je le tente, maintenant je sais que ma chère sœur reconnaît au moins à moitié ma puissance. Même si elle l'a profondément dans le cul (excusez cette inclusion fortuite de grossièreté, c'était trop tentant).
Et puis honnêtement, je ne suis pas le seul à faire l'usage de grossièretés.

- Utu. RAMENE TON BOULE SI T'ES UN DIEU. TOUT DE SUITE.

Je laisse un rire léger m'échapper. Elle est sérieuse ? Halala, n'ai-je pas une sœur des plus charmantes ? Sincèrement, je me demande ce que je ferai sans ses excès de colère, ils me semblent la seule respiration valable. Les Dieux sont d'ordinaire si coincés...
Je descend telle une météorite dorée jusqu'au lieu de présence d'Inanna, m'enrobant de mes plus belles parures et gardant une distance de sécurité de quelques mètres au dessus de sol. Mais bon, je sais qu'elle n'osera pas m'attaquer à mon heure la plus propice, ou alors elle serait vraiment stupide.
Je lui sers mon sourire le plus élégant et entonne d'une voix chantante. Ben alors Ina, on est pas contente ?

_ ♪ Bonjour très chère amie et sœur ! Qui pensez vous donc appeler, avec un langage si grossier ? Ne craignez vous donc pas mon heure ? ♫

4 vers à 8 pieds, rimes embrassées. Je sais pas pourquoi je sens que ça va pas lui plaire, mais je suis de bonne humeur rien qu'avec son cri. Ma bonne humeur ne lui plaira déjà pas, vous pouvez en être surs. Je l'éblouis un peu plus, craignant une attaque, et d'un geste de bras brise l'illusion, laissant apparaître la verdure telle qu'elle a toujours été, les pierres, les feuilles, les arbres, totalement intactes.

_ ♫ Rien ne sert de vous énerver, ce paradis est protégé. ♪

Haaa, que je suis bon dans les arts, ils méritent vraiment d'être éclairés de ma lumière...


Inanna
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Inanna
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Sam 11 Avr - 1:34

La colère, petit à petit, se met à redescendre. Je prends de longues inspirations pour me calmer, tente de ne pas me jeter au cou de cet être méprisable et arrogant qui descend du ciel comme le messie. La haine palpite jusqu'au coin de ma tempe, et je m'imagine un instant lui faire la peau. Contre toute attente, l'image parvient plus à me redonner une belle bouffée de rage que de faire baisser la tension qui comprime tout mon corps dans un étau. Le pire, dans tout ça, vous savez ce que c'est ? Je suis une déesse. Techniquement, le stress et la colère ne devrait pas avoir d'effet sur moi. Mais je suis tellement en rage que je crois qu'un filet de fumée pourrait s'échapper de mes oreilles.
Le sourire de mon divin frère me tire une grimace crispée - sourire agacé et mauvais, qui doit plus me donner l'air d'une folle que de la femme belle et respectable dont je me dois de prendre l'apparence. Sa réaction face à mon invective me laisserait de marbre - et m'amuserait presque - si je n'avais pas tant de mal à me contrôler. Allons donc. Prônons donc la poésie puisque tu sembles tant te moquer ; voilà longtemps que je n'avais point fait de joute oratoire. Certainement suis-je un peu rouillée. Adopter le langage de la jeunesse des foules n'aide pas à développer ou entretenir son talent artistique, je le crains fort.
Merveilleux sourire que je lui lance. Un mélange d'élégance enrobée d'une couche d'amertume et d'acidité. Parfois, je l'aimerais mieux loin.
Jamais là quand il le faut, ce dieu.
Ai-je déjà précisé que je le déteste, lui comme les autres ?

- Toi qui fait preuve de tant de joie, surveille bien tes arrières. Ne viens pas moquer une colère que tu provoques sans émoi.

Mon sourire se fait plus vif, acéré.

- Ne viens plus jamais t'étonner si, face à cette comédie, mon langage en est obscurci ou manque de civilité.

D'un geste hautain, je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille. Avant de laisser mon regard se durcir, mes lèvres s'étirer en une fine et mince ligne droite. Agacée. Haineuse.

- Ta farce était bien malvenue.

J'appuie sur chaque mot, doucereusement.

- Pars. Tu n'es pas le bienvenue.

Ou je serai là où tu ne m'attendras pas.



HRP : Sinon j'ai mis une heure pour faire ça, t'as intérêt à trouver ça bien :'( Tu veux me tuer avoue ; la poésie en vers, c'est pas pour moi. Maintenant dodo, j'suis claquée.
Si jamais tu veux le truc en vers !:


Utu
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Dim 28 Juin - 14:16
HRP : Désolée d'être autant à la bourre T-T J'en ai profité pour faire une digression à la fin un peu plus déprimante, du coup je m'excuse aussi pour ça xD



Je ne dirais pas que j'aime voir rager ma sœur, mais tout de même. Je prends un malin plaisir à la regarder se dépatouiller avec mes actes et mes paroles qu'elle juge sûrement irresponsables. Que voulez vous, il en coûte beaucoup à quiconque d'énerver un peu la seule et unique déesse du Panthéon. Malgré tout je reste fier de mon coup, parce qu'avouez le, c'était beau rien que dans la forme. Le "Ramène ton boule si t'es un Dieu" c'était du bonus, gratuit et ô combien distrayant.
Elle tente de se calmer et ça me tire un petit sourire. Comment ses nerfs ont-ils pu être usés d'une telle façon par le temps, ça me dépasse. Quoique, je préfère qu'elle me crie dessus plutôt qu'elle me sourit, dans le premier cas vous pouvez être sûrs qu'elle est sincère, dans le second qu'elle va vous étriper dès que vous aurez le dos tourné. Ne croyez pas n'importe quoi, je la connais bien ma sœur tout de même. Surtout pour ce registre en fait. Et encore, estimez vous heureux, elle était bien plus cruelle avant. A croire que tous les Dieux ont oublié qui ils étaient. Des Dieux, tout simplement.
Se redressant avec élégance, elle m'envoie ses propres vers, plein d'une atroce félonie. Un, deux, trois, Soleil ! Si je me retourne je me fais bouffer. Que je fasse attention à mes arrières ? Je n'y manquerai point, je crois. Elle qualifie mon spectacle de comédie et s'en sert d'excuse à son incivilité ? Hm, intéressant, cela signifierai donc qu'elle n'a pas d'humour, que les comédie ne peuvent lui provoquer que la haine ? Triste sort que le sien, je crois que si je devrais la plaindre ce sera pour ça. Mais on ne plaint pas Inanna, bien sûr.
Elle prend ensuite bien le temps de peaufiner son air théâtrale pour ses derniers vers, sa dernière tirade qui clôturera notre rencontre. Hoho, c'est beau, elle s'applique à ce que je vois ! Bon, la farce mis à part, mais je la savais depuis longtemps insensible à mon art de l'illusion. Étonnant d'ailleurs qu'elle n'y décèle pas la beauté, elle qui en est maîtresse. C'est donc toujours aussi fier de moi que je prépare ma sortie, sachant que ce coup là restera dans mes meilleurs, une de mes plus belles réussites.

_ Qu'il en donc soit ainsi, c'est prévenu que je vais,
Prenant congé de votre beauté, certain je suis,
Que votre altesse est dépourvue d'amour de l'abstrait,
Et que dans mon infortune je saurais qui m'a nuit.


C'est donc convaincu que sa vengeance sera plus ridicule que la mienne que je m'éclipse.



*☼*



Assis. Au milieu de mon royaume, je regarde le Soleil se coucher éternellement. L'éternel couché dans lequel je l'ai figé. Je contemple ces magnifiques bâtiments espérant toucher le ciel s'effriter, s'effondrer, sans un bruit. Soulever la poussière, un souffle de vent providentiel. Mon royaume part en cendres. Et je ne peux fermer les yeux. Je ne peux le faire sans me rappeler ce que j'ai fait, sans me ressasser sans fin mes actes et mes paroles. Je sais que j'ai bien agis, je le sais. Tant pis s'il ne peuvent le comprendre, moi je le sais. Et désormais je suis le seul qui compte pour moi même.
Je regarde donc. Enfermé. Prisonnier. Sur mes genoux, ce livre immatériel, les Més. J'étais celui qui en avait la charge, après qu'Enlil puis Enki n'aient pas été jugés assez responsables pour les posséder. Quelle ironie, j'ai l'impression de réitérer leurs erreurs. Je serre les dents lorsque le livre s'illumine, semble se détraquer, souffrir. Je le ferme, caresse la couverture. Allez, souffre ça. Une énième entorse au règlement. Une entorse qu'il faut subir si on veut que tout ça change enfin, cette situation insupportable.
Le livre sursaute puis se repose, plus pâle, plus immatériel encore. Bafoué, encore, les lois de l'univers ne sont plus à ça près. Je ne peux pas ressentir ce qu'il se passe sur Terre, je me suis privé de ce droit. Ka avait prévu une fête non ? Elle va m'en vouloir de ne pas y assister... Enfin, j'aurai fini par la déposséder de ses biens, de toutes façons. Je soupire. Dites moi, vous qui savez. Dites moi, vous qui avez été bafoués. Dites moi qu'elle est là. Je ne peux la sentir mais je le sais, parce qu'il le faut, parce que les Més n'ont jamais été aussi faibles qu'aujourd'hui, ça ne peut être qu'à notre époque.
Intérieurement je prie. Je regarde encore un immeuble s'effondrer sur le sol. Je prie pour tout cela se termine bientôt.


Inanna
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Lun 29 Juin - 15:18

Comment vous expliquer ça ? Il y a des choses qui ne nous disent vraiment rien. On a beau être confrontés à ça durant des années, que dis-je, des millénaires !, certaines choses n'ont pas de réponses nettes, définitives et tranchées. Utu, par exemple, puisque c'est exactement pour cette raison que j'entre dans ces considérations philosophiques. Ce dieu, ou cette chose, si l'on veut en parler avec dédain, eh bien je ne sais toujours pas si je le trouve drôle ou si je l'exècre. Là, bien sûr, la réponse la plus négative des deux est la bonne, mais c'est essentiellement parce qu'il a failli me faire péter un boulon alors que j'étais en plein travail. Les années m'ont rendue aigrie ? Oui, peut-être, sûrement. En fait, je ne le nie même pas.

Mon poing se serre lorsque je constate la mimique amusée de mon frère. Et en plus il se la pète. Non, mais, regardez-moi cette arrogance ! Ce n'est pas parce que je le suis que je supporte ceux qui font comme moi, c'est même tout le contraire. Certainement est-ce pour cela que je m'entends mal avec les autres dieux. Les seuls que je supporte sont ceux qui ne me fixent pas avec suffisance. (Ou qui me lèchent suffisamment les bottes pour que je me sente flattée, mais vous vous doutez que la chose est assez rare de nos jours... Bon, d'accord : la chose n'est pas commune et ne l'a à vrai dire jamais été...)

Je tique cependant lorsqu'il reprend la parole. Dépourvue d'amour de l'abstrait ?! C'est cela, oui ; traite-moi de vieille arriérée incapable d'apprécier l'art, t'as raison. Croisant les bras sur ma poitrine, je détourne la tête avec mauvaise humeur lorsqu'il s'en va. Une vengeance... Je trouverai une vengeance, douce et mignonne. Quand il ne s'y attendra pas. Pour le moment, j'ai pas d'idée, je suis encore trop aveuglée par la colère et la peur, mais ça viendra.

Un soupir m'échappe, et je contemple la forêt autour de moi, silencieuse. Je ne sais pas dans quel état je me serais retrouvée, s'il l'avait vraiment détruite. Ma main effleure l'écorce d'un arbre et je reste ainsi quelques secondes, le temps de retrouver un visage plus lisse et une attitude plus calme. Ferme les yeux, respire.

Puis je disparais dans mon royaume pour retrouver, durant un temps, mes occupations divines, tout en préparant mon plan dans un coin de ma tête. Et enfin, l'Eclipse.

Parfois, je lève simplement le nez vers le ciel, et observer cette boule de gaz sans vie qui flotte dans le cosmos. Un sourire sans joie se dessine sur mes lèvres. Et je me demande combien de temps encore cette situation devra durer. Je crois que je préfère encore lorsqu'il manque de foutre le feu à mes forêts.




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