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 :: Stockholm :: Collines
3 pas, 1 soupir, 100 salsa du démon .. Ni plus, ni moins. Ni pute, ni soumise.
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Nanna
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Localisation : Dans ton ombre...
Loisirs : Il est beau mon Utu hein ?
Humeur : Ils sont revenuuuuus ! o
Nanna
Nanna

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Pouvoir: LeTemps, la Poussière et l'Annulation... tremblez pauvres humains !
Dieu: Nanna
Age: très très beaucoup !
Lun 27 Juil - 11:00
Sérieusement, je ne sais pas pourquoi je suis venu. Une jolie fête donnée par une non moins jolie Créanne -que je hais-, amante d'un Dieu -que je hais mille fois plus-, au bras d'un autre -que je méprise cordialement. Tout ça pour me voir adresser de charmants regards de reproche, voire de franche haine, par ma chère "famille".
Le seul point positif c'est les costumes; les chatoiements soyeux des étoffes qui se frôlent et les tintements des bijoux qui s'entrechoquent. J'aime les costumes, capables de faire revivre un instant du passé, de nous transformer au point d'être méconnaissable. Leur subtil langage en dit long sur celui qui le porte, selon qu'il ait choisi une jaquette de marquis ou une robe de prêtre -ou en l'occurrence un habit de cérémonie sumérien, ce qui dénote à coup sûr un certain désir de démonstration de puissance... et l'annonce d'inquiétants événements.
Suite à l’Éclipse, au départ de mon frère honni emportant avec lui les Més, quels déséquilibres de force ont-ils pu naître ? Qu'est-ce qui peut pousser Marduk à ressortir ses attributs de pouvoir ? Aurait-il des velléités de prendre une place qui ne lui revient pas ?

Certains couples se mettent à danser, dont, à ma grande surprise, Enlil et Inanna dans une étreinte sans doute très calculée. J'ai du mal à comprendre leurs motivations; quels faux semblants, quels intérêts peuvent les conduire à se côtoyer d'aussi près, eux qui d'ordinaire s'évitent ? Je n'aime pas penser à tout, gérer mes relations comme ils le font; je ne suis pas comme Enlil qui fait des plans à l'échelle de l'humanité. Ces deux jeunes gens me servent d'imprévu dans mes longues heures d'isolement. Je les trouve plutôt attachants, mais si faibles encore... Les humains ont les nerfs à fleur de peau, ils sont toujours si pressés de comprendre, de savoir et de se brûler les ailes.

Étrange... la jeune fille, Tyarisse me conforte dans mon choix pour Alexander. C'est bien la première. Il m'arrive de me demander pourquoi lui avoir confié mes pouvoirs, avant de me souvenir de son immense dévouement. Il ne me reste plus qu'à le rendre plus sûr de lui et il deviendra le Missionnaire idéal; mais pour l'instant il manque cruellement de force de caractère, il ressemble à une petite chose fragile que l'on peut briser rien qu'en parlant... Mais soit, changeons de sujet !

Je reste quelques instants le regard perdu dans la foule. Je n'ai même pas envie de taquiner mon Missionnaire. Mon regard se pose sur le costume à la limite de l'obscène de l'hôte de ces lieux. Méprisable créature briguant trop de pouvoir, croyant trop en elle parce qu'un Dieu déchu daigna faire d'elle son jouet d'un instant !

_J'aurais sans doute mieux fait de la tuer quand j'en ai eu l'occasion, à force de s'enivrer de sa propre beauté, de sa prétendue puissance, elle finira par s'y noyer...

Je désigne la Créanne de la tête, elle et son insolente tête blonde, avant de me plonger dans un mutisme prolongé.
Je ferais sans doute mieux de partir, avant que tout ne dégénère en règlement de comptes à mon désavantage. Nin et Enki ont déjà commencé à mettre l'ambiance d'ailleurs... Mais je ne dois pas partir, cela passerait pour une faiblesse de ma part. Je reste encore, encore un peu...

Inanna
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Localisation : Allongée entre les racines d'un arbre centenaire.
Loisirs : Semer des têtes et faire couler le sang. Détruire la moindre parcelle de bonté sur cette terre.
Humeur : Prête à faire chavirer ton cœur, mon cher et tendre... ♥
Inanna
Inanna

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Pouvoir: Infini.
Dieu: Inanna
Age: La Beauté est éternelle.
Lun 27 Juil - 11:26
Notre tango se finit en beauté, dites-moi. Ses lèvres glissent près de mon oreille pour me murmurer quelques mots. Un sourire étire les miennes lentement, alors que j’essaie de ne pas réagir au sous-entendu évident (je crois ?) derrière cette phrase. Nous nous reculons et sa main lâche la mienne, et… comment dire ? La terre se met à trembler. Le lustre vacille avant de se décrocher et mon partenaire de danse, dans son obligeante bonté, garde les bouts de verre en l’air pour que personne ne soit blessé. Mon regard croise le sien un instant, et je retiens un rire clairement amusé en comprenant ce qu’il vient de se passer. Amusé, et à la fois un peu exaspéré, il faut bien le dire.

Ohhh, mon pauvre petit Nin, tu es jaloux ? Ou triste ? Mais il ne faut pas être triste, tu sais que tu resteras toujours mon cher et tendre ami. Oui, ami, bien sûr, ami, quoi. Je ne sais toujours pas ce qu’il espère après tant d’années, mais croyez-moi, ce n’est vraiment pas bon pour moi. Ahh… Pauvre petit chou… Tu sais que je t’aime quand même ? Et puis on s’amuse bien ensemble, non ? Allez, tu sais que je ne pouvais pas dire non à un si beau collier de la part d’Enlil… À un si beau collier tout court, à vrai dire. Allez, sois sympa, tu ne vas pas me bouder maintenant, hein ?

Un regard vers le buffet m’apprend qu’Enki a manqué de très peu la syncope. Ourf, dur poto, je comprends tout à fait ta douleur. Même si j’en connais un qui ne sera pas très content de voir autant de mediums d’un coup… Pauvre Lewis… Et après tout, Utu n’est pas là, donc on peut vraiment faire ce qu’on veut, en fait ? Mais c’est tellement génial !

Je me dirige en sautillant vers le buffet pour récupérer un verre et prendre au  passage un peu de champagne, profitant du fait que ce cher Enlil éloigne le dieu des sources de sa précieuse boisson. Il ne manquerait plus que celle-ci le suive à la nage, et on aurait vraiment tout pour conclure dignement cette petite soirée. Mon regard glisse sur les convives et se fixe sur un petit groupe de personnes, non loin. Deux humains et Nanna. L’un est son missionnaire, l’autre une médium tout juste née. Ma tête s’incline légèrement, et je sonde les pensées des deux mortels. Hm. Hm hm. Je vois, je vois. Une sacrée force de caractère, hein ? Mon front aurait certainement pu se barrer d’un pli désagréablement songeur, mais je préfère me contenter de m’avancer vers eux, un large sourire aux lèvres. En arrivant à leur hauteur, j’effectue une petite révérence à l’intention de Nanna.

- Eh bien, bonsoir Nanna, il me semble que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas croisés, pas vrai ? Comment vas-tu depuis cette merveilleuse éclipse ? Un véritable spectacle, pour sûr. Enfin. Tu es toujours aussi sombre, à ce que je vois. L’air terne et dépressif te va si bien au teint, c’est hallucinant. J’espère que notre frère adoré ne te manque pas trop, tout de même. Ce serait triste, après tous les efforts que tu as déployés pour l’éloigner de toi. ♥

Puis un sourire plus mesquin s’étire sur mes lèvres. Ton missionnaire t’aime tellement, est-ce que tu serais vraiment capable de m’attaquer juste là, devant lui ? Ce serait dommage qu’il ne te voie que comme la créature nuisible que tu deviens. Enfin. Nous n’allons pas t’en vouloir d’avoir éteint notre soleil, tout de même !

- Peu importe, je ne suis pas là pour toi ! Bonsoir, humain. Très mignon, le costume, je te l'enlèverais bien.

Un sourire ravageur - as always. J’attrape alors délicatement la main de la jeune fille dans la mienne, sans me départir de mon sourire et de ma voix douce. Je suis un génie ! Dites-le, que je suis un génie.

- Et bonsoir, Tyarisse. Comment vas-tu ? Mal ? Désolée, tu sais, ce cher Enlil n’est pas vraiment doué avec les convenances. Pas autant que moi, j’entends, n’est-ce pas ?

Ris donc, jeune fille. Ris donc. Mon sourire s’élargit, alors que j’ignore tout à fait les deux autres personnages à mes côtés.

- Enfin voilà ! J’espère que tu aimes l’aventure, parce que tu pars pour le Caire d’ici quelques jours, je veux que tu me ramènes un truc ! Je suis sûre que tu te plairas to-ta-le-ment en tant que mon missionnaire. Allez ma chérie, j’y vais pour le moment, je te rappelle plus tard pour les détails. À la prochaine. ♥

Ce faisant, je relâche sa main, tapote le crâne du petit humain de Nanna (« Bon garçon, tu as vraiment de bons goûts petite ») et m’en vais en sautillant, alors que ma robe se retransforme pour reprendre l’apparence qu’elle avait auparavant. Ouais, c’est un coup de pute, l’appel en plein milieu de la fiesta. Mais que voulez-vous, c’est ce que je suis et je ne m’en cache pas ! Mais voilà, elle m’intéresse et elle est juste là. Puis je ne veux pas que Nanna me la pique ! Il n’est pas difficile de se souvenir à quel point je suis capricieuse lorsque je le désire. De toute manière, elle est déjà à la Congrégation. Choisie maintenant ou plus tard, c’est la même chose. Autant avoir l’exclusivité.

Sans trop de difficulté, je me faufile dans la foule et sors dans le jardin pour rejoindre Nin. Il est debout dans un coin, avec sa pipe, et tire une tête de dix pieds de long. Silencieusement, je m’approche et entoure son large corps de mes bras.

- Eh bien, tu boudes ? Pas moi, j’espère ?

Mon sourire revient encore et j’enfouis mon nez contre la veste de son costume en humant son odeur.

- Désolée pour le collier, je l’aimais bien comme il était aussi. Mais tu connais Enlil. C’est un enfant capricieux, lui aussi. Presque autant que moi, c’est dire.


Nin
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Loisirs : M'ennuyer tout seul dans mon royaume
Humeur : Blasé
Nin Hursag
Nin Hursag

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Lun 27 Juil - 13:44
Je suis vraiment vexé je crois. Pas que ça arrive facilement en plus en temps normal. Mais je ne sais pas, j'en ai eu marre qu'on me prenne pour la bonne poire de service. Enlil est peut-être le grand patron ça ne l'autorise pas à me manquer de respect ainsi. Je me plante dans le jardin et fixe les collines en soupirant profondément. J'entends un sacré raffut à l'intérieur. Tch. C'est bien mérité. J'ai été tenté de faire s'effondrer la maison un instant mais je ne suis pas d'humeur à devoir supporter un sermon. Quoi que ce n'est pas les autres qui m'en feraient un. Utu n'est pas là pour ça de toute manière.

Ha j'en ai marre de cette bande de gamins irresponsables et immatures. Je ne vaut pas vraiment mieux après ma réaction puérile, je le sais. Simplement comment aurais-je dû réagir ? Quoi qu'en pense les autres ce n'est pas parce que c'est Inanna. Enfin il y a une partie de ça c'est vrai. Mais si ça avait été quelqu'un d'autre le problème ne se serait pas posé. Quelle soirée pourrie.

Je rallume ma pipe et inspire une bouffée de fumée que je recrache en soupirant doucement. Le geste me détend un peu et la substance me monte légèrement à la tête. Une fois un humain m'a demandé ce que je mettais dedans. J'aime bien laisser planer le mystère. Bobby ne le savais pas non plus mais ça ne l'a pas empêché de chercher un remplacement. Le cannabis c'est pas mal mais ça me fait pas grand chose.

Je sens sa présence derrière moi et elle enlace mon torse de ses bras. Elle a remis sa robe à son état d'origine. Si je boude ? Je soupire doucement et lui lance un regard blasé. Ne pouvait-elle pas me laisser tranquille ? Je me dégage de son étreinte doucement. Oui je suis un gamin qui boude. Laisse moi donc bouder en paix Inanna.

-Tu sais très bien que tu aurais pu refuser.

Elle aime juste trop les bijoux pour s'en priver quand on lui en offre. Je le sais puisque c'est moi qui lui en ai offert le plus. J'ai envie de détruire ce collier. Je me fiche de contrarier Enlil. Ce n'est pas comme s'il pouvait y faire quoi que ce soit. Je reste maître de tous les métaux et pierres précieuses de ce monde après tout. Je souffle encore un peu de fumée qui prend fugitivement la forme d'un oiseau avant de disparaître.

-Laisse donc ça. Ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude de me sentir insulté de cette façon.

Je soupire doucement, agacé. Après tout ce temps, je mentirais si je disais ne pas me sentir blessé quand ça arrive. Qu'importe. Il n'y a de toute façon personne pour prêter attention à mes sentiments. Qu'elle parte. Je veux juste pouvoir rentrer dans mon royaume et détruire une montagne. Je me sentirais mieux ensuite.


Inanna
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Inanna
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Lun 27 Juil - 14:33
Oh, je vois... Il est vraiment blessé. Pas simplement vexé, mais blessé. Il prend son allure lasse habituelle, mais elle ne me trompe pas. Je ne le connais que trop bien pour savoir ce qu'il pense, au fond. Sa réaction me tire un demi sourire embarrassé. J'espérais que nous passerions une bonne soirée, mais il semblerait que tout le monde soit sur les nerfs. Utu... Regarde un peu ce que tu laisses derrière toi. Tu dois être fier, de nous montrer ainsi que nous ne pouvons pas continuer à faire tourner le monde sans toi. Même les fêtes sans ta présence sont mornes. Notre soleil s'en est allé. C'est la nuit, pour tout le monde...

Doucement, je glisse ma main sur celle de mon ami, et j'effleure lentement sa peau dans un geste qui se veut rassérénant. Évidemment que j'aurais pu refuser. Mais je ne l'ai pas fait, pour plusieurs raisons. Et pas forcément celles que l'on croit. Oui, je ne dis jamais non à un bijou. Non, je ne refuse jamais un cadeau. Parce que j'aime ça, et parce qu'il est malvenu de dire à un autre dieu que "Non désolée, j'ai déjà un collier autour du cou, et mon Ninou risque de faire la gueule. Offre-le moi une autre fois, au pire !"... Est-il stupide au point de croire que je me brouillerais avec le roi des dieux simplement pour ses beaux yeux ? J'apprécie Nin, mais je ne suis pas stupide au point de laisser s'en aller une chance de me rapprocher d'Enlil. Il fait un allié de poids. Il sait des choses que nous ne savons pas. Alors peu importe si pour cela je dois essuyer les regards accusateurs de mon seul ami. J'ai vécu suffisamment longtemps seule pour avoir appris à me détacher de ce que pensent les autres. Pour avoir appris à ne servir que mes intérêts, lorsque ceux qui me sont proches ne trinquent pas trop. Enfin, ceux qui me sont proches... Il ne reste guère grand monde, ces derniers temps. Ma petite Nathan. Nin. Utu, je ne saurais dire ; disons que je l'apprécie autant que je le méprise. C'est très paradoxal, comme sensation. Enfin, après tout, quelle importance, hein...

- Je n'aurais pas pu refuser.

Mon sourire se fait doux et parle pour moi. Nin sait parfaitement que je ne peux me permettre de me faire plus d'ennemis. Et je ne suis pas la déesse des attributs de charme et de la guerre pour rien. Ce n'est pas être calculateur. Simplement... prévenant. Enfin. Je sais aussi que je n'aurais pas Enlil dans ma botte. Il est trop vif pour cela. Toujours à penser deux à trois coups en avance. Disons qu'il vaut mieux être proche que loin de lui. Même si c'est attirer son attention...

- Ne prends pas ces choses-là trop à cœur. C'est de la provocation, rien de plus.

Dit-elle, alors qu'elle ne fait que ça et réagit dix fois plus mal à la moindre contrariété. Maiiis... Je ne suis pas Nin, moi.

- Allez, reviens à la fête avec moi. Je te dois encore une danse.


Bath
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Localisation : Dans une ruelle immonde
Loisirs : Eradiquer l'imperfection
Humeur : Ecoeurée
Bathsheba Holmes
Bathsheba Holmes

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Dieu: Utu
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Mar 28 Juil - 19:43
Une fête. Costumée. Les mots roulent entre mes lèvres tandis que je les prononce. Je savoure un instant leur effet dans ma bouche, yeux clos. Je pèse le pour et le contre. Et du contre il y en a. Enormément. A commencer par un concentré immense de dégoût qui ne manquera pas de m’assaillir lorsque je mettrai un pied dans cette fête. Mais du pour il y en a aussi. Surtout pour mon orgueil. Qui a-t-il de plus doux pour flatter l’ego qu’une fête somptueuse dans un costume splendide ? Cela me détournera de mon écoeurement pour un moment. Juste une seconde peut-être, mais une seconde d’un répit salutaire. J’ouvre les yeux dans un grognement, décidée. J’irai. Mais qui dit costumée dit costume ! Et pas des moindres. Je m’en voudrais de paraître négligée à une soirée qui s’annonce des plus prometteuse. J’ai entendu dire que l’hôte n’a ménagé ni ses moyens ni ses efforts et le dégoût en moi ne peut s’empêcher d’espérer d’y trouver une beauté que je désespère d’atteindre un jour dans ce monde. Je sais déjà que je vais être déçue mais… mais c’est plus fort que moi. Et puis au pire ça sera toujours pour une occasion supplémentaire de briller, de me démarquer de tous ces paysans. Je devrais pouvoir y trouver mon compte et m’amuser au final.

Qui avait-il de plus parfait pour une créature issue du dieu du soleil que de devenir feu le temps d’une soirée ? Aussi, il m’a semblé approprié de me métamorphoser en phénix. Un phénix hautain et dégoûté par tout ce qui l’entoure, certes, mais un phénix quand même. Quand j’enfilais le costume un peu plus tôt, je n’osais même pas imaginer un seul instant le nombre de bactéries sur la quantité impressionnantes de plumes qui composent ma robe sirène. En fait je suppose qu’on pourrait dire que ce n’est qu’une plume passant des tons orangés sur le bustier à des couleurs de plus en plus rouges sur la longueur avant de terminer d’un magnifique rouge sang presque noir sur la traine. Je retiens une envie de vomir quand je pense au nombre d’oiseaux plumés pour créer cette merveille et le souvenir de mon reflet dans la glace me fait reprendre contenance. Je suis à tomber. J’adore tout particulièrement le décolleté plongeant du dos, je suis presque sûre qu’en dansant on pourra presque apercevoir la naissance de mes fesses. Grandiose. Je ne danserai donc pas. De toute façon, je ne suis trop maladroite que pour être à l’aise en danse.

Mon poignet orné d’un bracelet doré s’enroulant autour de celui-ci en une plume se pose sur la poignée de la portière tandis que mon autre main se perd dans  mes cheveux remontés en un chignon bas savamment sculpté, priant pour que le tout ne se casse pas la figure en cours de route. Je remets mon masque en place tout en souriant. J’avoue avoir aimé cette chose. Ce masque en bois et dans les mêmes tons que ma robe. Le corps de l’oiseau part du dessus de mon nez jusqu’au sommet de mon front tandis que ses ailes s’évasent sur tout le reste de mon visage, remontant au-delà de ma tête. J’ai l’impression d’avoir des cornes et pour le coup je me sens diabolique. Parfait. Mon reflet me fixe d’un air gourmand dans la vitre et j’en entendrais presque le miroir me parler comme dans ce célèbre conte. Je m’autorise un bref sourire satisfait avant de finalement glisser une jambe, puis l’autre hors de la voiture quand le chauffeur vient finalement me tenir la portière. J’inspecte mes escarpins rouge sang et au talon noir sculpté, vérifiant qu’aucune tâche de boue n’est venue s’incruster, et me dirige finalement d’un pas assuré vers les festivités après avoir au préalable donné mon invitation. Enfin… pas assuré jusqu’à ce que je rencontre ce fichu chemin japonais et qu’un tremblement de terre manque cruellement de me faire chuter. Je maudis la maitresse des lieux tandis que je manque de me casser plusieurs fois la figure mais arrive finalement sur place en un seul morceau.

C’est là que les choses se gâtent et je sens mon sang se figer dans mes veines tandis que je ressens la présence de médiums. De beaucoup trop de médiums serait plus exact. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Nom de dieu ! Je frise la syncope tandis que je dois me faire violence que pour éviter d’égorger tout ce qui bouge dans cette fête. J’espérais moins d’immonde… MOINS D’IMMONDE PUTAIN ! Et là si je puis me permettre, le dégoût grouille et rampe dans chaque foutu coin de cette fête. A croire que la congrégation en entier s’est donnée rendez-vous ici. Mon cœur s’affole tandis que je respire de cet air vicié et je me sens hyperventiler. Putain, putain, putain ! Respire, respire. Tout va bien. Tout. Va. Bien. On ne vient pas à une fête pour tenter d’assassiner les trois-quarts des invités. Mon regard tombe sur un grand blafard à l’air horriblement déprimé en train de discuter avec un couple et un éclair sauvage passe dans mes yeux tandis qu’un déclic se fait dans mon esprit. Un sourire doucereux vient éclairer mon visage avant de se transformer en moue écoeurée tandis que je lance un regard assassin à un convive qui a osé me toucher. Bon. Alors, certes, on ne vient pas à une fête pour tenter d’assassiner les trois-quarts des invités mais on peut toujours essayer de se faire un petit plaisir en marchant vicieusement sur les orteils de tous les dieux présents avec des talons aiguilles de douze centimètres non ? Ce n’est pas comme si je pouvais leur faire grand-chose d’autre, je risquerais de les chatouiller plus qu’autre chose. Et puis je suis positivement certaine que ça calmerait la vague de dégoût panique qui me prend à la gorge en ce moment… Voilà. Je vais faire ça. Planter mon talon dans tous les pieds qui seront un peu trop proches de ma petite personne. Parfait. Et ne pas tomber dans les vapes. Hyper parfait. Maintenant sourire. A s’en décrocher la mâchoire. Sublime. En piste.


Ersh
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Ershkigal
Ershkigal

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Mar 28 Juil - 23:39
Lorsque cette très chère Ka m'a dit que j'étais venu avec un assassin, je dois avouer avoir esquissé un sourire. J'ai effectivement entendu parler de la mésaventure qu'elle avait eue avec ce cher Nanna. J'avais cru comprendre qu'il n'avait pas apprécié sa relation avec Utu. Et après il ose prétendre qu'il n'en a plus rien à faire de lui ? Foutaises ! En même temps… Vu ce qu'ils se sont mis sur la gueule pendant l'éclipse… Non. Je continu de prétendre que ce n'est que de la frustration. Qui s'est accumulée durant plus de 5000 ans, voilà tout.

Si je faisais fi de la présence de ce sale excentrique d'Enlil, je pourrais affirmer que je passais presque un bon moment. Jusqu'à ce que la reine des pestes ne débarque. J'ai préféré ne pas relever le mot racaille. Elle n'en vaut même plus la peine. De toute manière, elle a préféré s'éloigner aussitôt. Bon débarra. Tant qu'elle ne traine pas danses pattes durant la soirée, je peux l'endurer. Même si l'avoir dans mon champ de vision est à la limite du supportable.

Sauf que voilà. Tout cela était trop beau pour durer. Il a fallu que monsieur Nin Hursag fasse LA bourde qu'il ne fallait pas faire. Il m'a nommé par mon nom véritable devant Katharyna. Au moment même où mon nom sort donc de sa bouche, un léger soupir exaspéré expire de la mienne. Pour la discrétion, c'est rapé.

Je ne suis certes pas naïf au point de penser que j'aurais pu conserver mon identité secrète au prêt d'elle. Certes non. En revanche je souhaitais qu'elle l'apprenne de MA bouche, et non de celle de cet importun de Nin. Enfin maintenant il est un peu tard pour cela. Je lui en veux tout de même peu pour avoir ruiné bien proprement mon plan cul.
La tête de cette jeune Créanne vaut tout de même de l'or, je dois l'admettre. Et Enlil qui se fou royalement de ma gueule ! Je lui en collerais bien une pour lui remettre les idées en place à celui-là !

Il me saisit la tête entre deux doigts.

- Nan c'est le Ershkigal du parc d'attractions d'à côté... C'est vrai que t'as une gueule de bouffon mec.

Je donne une tape sur sa main pour qu'il l'a retire aussitôt. Je déteste, j'exècre au plus profond de mon être son touché. Sur mon visage en plus !

- Si je suis le bouffon, alors tu es très certainement le Roi des cons mon cher Enlil.

Je m'apprête à rabrouer un peu plus Enlil lorsqu'une créanne sortie de nulle part fait son apparition et glisse une carte à Ka. Une jeune créanne qui n'a vraiment pas l'air normal. Un nom me vient alors à l'esprit : Mercutio. Cela n'augure absolument rien de bon mais avant que quiconque n'ai le temps de réagir elle a déjà disparu. Qu'il tente de contacter Ka ne me plaît guère. Cela signifie qu'elle lui a tapé dans l'œil… Mais tant pis. Ce soir je n'ai pas envie de me préoccuper de ce genre de choses. Sans parler du fait qu'Enlil vient de remplacer la carte par… un doigt de mon Emissaire ? Hé ! Je suis le seul qui puisse toucher Renzo !

Non je ne suis pas possessif. Pas du tout. Rohhh et en même temps ce n'est pas comme si cela pouvait lui faire mal. Il n'appréciera simplement pas le geste. Mais comme on, ça lui fera les pieds !

Enlil fini par partir pour flirter avec Inanna. Nan. Wait… Sérieux ?! Ils sont vraiment en train de flirter là ? Oh mon dieu. Je crois que je vais vomir tellement cela me dégoute ! Je ne préfère même pas regarder ce qu'ils font. Il y en a un que cela risque de vexer d'ailleurs…
Nin Hursag finit par tourner des talons, claquant la porte avec grand fracas et faisant trembler la bâtisse sur ses fondations. Puis la montagne de champagne éclate et l'alcool se répand. Et Enki qui s'énerve.

Encore un soupir.
Mais qu'elle misère ! En même temps il ne faut pas toucher à l'alcool lorsqu'il est question d'Enki. Il est bien connu qu'il est le pire alcoolique de tous les Dieux. Le seul à pouvoir se souler en buvant le nectar des humains. Ironique pour le dieu de l'eau non ?

Je secoue la tête, agacé de tant de futilités et me retourne vers Ka. Il me semble que je ne me suis pas excusé convenablement.

- Et bien mademoiselle… Il semblerait que je vous doive des excuses. Je ne me suis, semble-t-il, pas présenté convenablement.

J'effectue une légère révérence.

- Ershkigal, Dieu de la mort et des Enfers.

C'est alors qu'un opportun se montra, présenta ses respect à Katharyna en lui offrant une flûte de champagne. Avant de s'éclipser tout aussi vite.
Si je ne m'abuse il s'agit de Jake n'est-ce pas ? Pour peu je l'aurais bien désintégré pour être venu s'immiscer dans la conversation mais ce serait perdre mes bonnes manières.
Je le suis un instant du regard avant de le reporter sur la demoiselle.

Bon et bien… puisque je suis démasqué, il ne sert plus à rien de jouer. En un clignement de cils mon costume se métamorphose pour devenir un habit traditionnel de Sumer, superposition d'étoffes sombres, auxquelles viennent s'ajouter des bijoux d'or. Un cercle de métal vient également encercler mon front. Je n reprend en revanche pas ma couleur de peau naturelle. Il y a quelques âmes sensibles dans le coin et nous ne voudrions pas plus de médiums n'est-ce pas ? Enfin… Pour peu qu'il reste des humains normaux dans cette villa.

- Je crains de ne vous avoir offensée Katharyna. Mais comprenez bien qu'il est parfois bien agréable de se faire passer pour un simple humain. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

Oui, je suis un peu trop beau parleur ce soir mais que voulez-vous, les plaisirs se font rares. J'en connais d'ailleurs une qui m'aurait très certainement frappée pour flirter ainsi avec l'ennemi, mais que voulez-vous… On ne se refait pas.


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Ophelia Slane
Ophelia Slane

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Mer 29 Juil - 21:55
HRP : Oh mon dieu ça fait longtemps. Pardonnez mes tâtonnements... j'essaierai de faire un dessins de ma robe, mais je ne peux rien promettre...


On est à Buckingam ou quoi ?

Voilà la première idée qui passa par la tête de la londonienne lorsqu'elle arriva devant la modeste maison de la créanne. Un déluge de luxe et de grandeur, de baroque et de dorures, de fleurs et de champagne. Une chose est sûre, ce n'était pas ce à quoi c'était attendue la brunette losqu'elle avait décidé de ce rendre à cette soirée...

A son arrivée à Stockholm, les événements s'étaient enchaînés : séjour à l'hôpital, retrouvailles avec Jake, hôpital de nouveau... Puis plus rien. Le néant. Lâchée seule dans une ville inconnue, la jeune femme ne percevait plus que les ombres qui la hantaient depuis des années et dont elle connaissait aujourd'hui le nom : les créannes. Elles semblaient plus nombreuses dans cette ville qu'ailleurs, ce qui ne faisait que contribuer à son mal du pays. Pourtant, rien ne parvenait à la faire rentrer chez elle, ni l'appel de ses proches ni celui de la peur.
Entre temps, la jeune femme avait néanmoins pris le temps de s'installer, louant une chambre chez une vieille logeuse et s'étant fait envoyer le gros de ses affaires par air mail. L'avantage d'avoir fait du mannequinat dans sa jeunesse était les économies qu'elle avait de côté et qui pouvait lui permettre de flâner quelque temps. Mais quelques temps seulement. Or Ophelia savait très bien que le temps, c'était ce qui lui manquait. Elle ne pouvait pas se laisser aller à ses mauvaises habitudes, à savoir rester enfermer jour et nuit et rester agrippée à son ordinateur. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle vive. C'est à l'occasion d'une de ses rares sorties - qui consistait à aller acheter du pain pour sa logeuse - qu'Ophelia saisi ce qui semblait être l'occasion rêvée pour sortir de son antre. Une invitation avait volé devant elle, lancée par un convoi de Mercedes.
Un bal. Bof. Costumé. Hum, mieux. Masqué. Parfait. Au moins elle n'aurait pas besoin d'excuse pour ne pas se livrer, elle n'aurait qu'à se cacher derrière ce masque. Maintenant, il ne manquait plus qu'à trouver le costume adéquat pour se faire tout plein de nouveaux amis... C'est là que les choses se sont compliquées. Eviter les références geek fut un vrai calvaire, aussi Ophelia préféra jouer sur la culture en allant au plus simple. Elle n'aurait pas bien chaud, mais au moins cela lui ressemblerait.

Ophelia pris une profonde inspiration et commença à gravir les marches du péron. Elle n'avait jamais vraiment aimé les soirées, et celle-ci s'annonçait vraiment désagréable aux vues de la foule qui s'ammassait dans cet étrange château. Ophelia frissonait. Son costume n'était pas vraiment adapté au climat local, mais elle l'espérait au moins réussi. Elle portait une longue robe en dentelle d'un blanc passé, comme usé, qui montait jusqu'à son cou en un col roulé dentellé. Dénué de manches mais couvert de pierreries, le tissus semblait briller de gouttes d'eau. Ses cheveux, lâchés en fines ondulations dignes d'une sirène, étaient couronnés de fleurs sur le point de faner. Sur ses yeux, un masque de dentelle blanche couvert de perles translucides comme de l'eau. Comme seul maquillage, ses lèvres étaient bleutées comme de froid. Elle était Ophelia, l'héroïne shakespearienne qui s'était jetée du haut d'une tour de folie de voir son amant  Hamlet devenu fou. Oui ça fait beaucoup de fous. C'est normal, c'est Shakespeare. Y a des morts et du  sang aussi, dans l'histoire. Avec ce costume, la jeune anglaise jouait avec son nom et ce qu'elle était, notamment grâce à la découpe de sa robe, qui bien que prude vu de devant, dévoilait dans vu de derrière l'intégralité du dos de la brune, la plume de paon tatouée le long de sa colonne vertébrale comme seul bijou ce soir...

Bon, c'était bien joli d'avoir travaillé sur son costume comme une dingue, chinant la robe aux puces, brodant toute la nuit des perles, achetant des fleurs et tout et tout, mais maintenant il fallait entrer et communiquer avec les autres êtres présents à cette soirée. Mais à qui parler ? Aux jeunes costumés de pieds en cap qui semblaient tous se connaître ? A ce fou déguisé en un hideu papillon pailleté ? Non, certainement pas. Alors Ophelia s'avança, mais plus elle s'avançait plus elle sentait ces forces qu'elle fuyait depuis des semaines. Mais c'était quoi cette soirée ? Elle semblait regorger d'un mélange fou de créannes, de mediums et de... oui, de dieux !

Mais qu'est-ce que je fous là...

Pour se donner du courage, Ophelia saisit une coupe de champagne à la va-vite sur un plateau et la vida cul-sec avant d'en saisir une autre. Ne jamais avoir les mains vides à un cocktail sous peine de manquer de contenance. Et de courage. Surtout de courage. En s'avançant, perdu dans ce monde et ce luxe, Ophelia bouscula un serveur. Evidemment. Son plateau éclata au sol avec fracas, couvrant presque la musique.

Voilà, pour une entrée discrète, s'en était une...


Tyarisse
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Tyarisse Fent
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Jeu 30 Juil - 20:20
- Tyarisse, arrête… je ne pense pas que ce soit vraiment… enfin…

Je le fixe, perplexe. Quoi ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Pourtant c'était un compliment... Mais les Dieux n'aiment peut être pas les compliments ? Non impossible. Vu les mythes sur leur côté narcissique ça me semble plutôt improbable.

Je regarde Alexander et hausse légèrement les épaules avant de reporter mon attention vers Nanna. Il semblait déprimé. Étonnant venant d'un dieu. Je ne pensais pas ça possible, enfin je pensais pas non plus l'existence des dieux possible il y a de ça moins d'une heure...
Toutefois l'air triste du dieu de la lune m'inquiète, je ne suis pas sûr que dans leur... Château ? Ils aient une psy ou même des antidépresseurs assez puissant.

Alors que je laisse Alex parler à son dieu je reprend une gorgée de champagne et laisse les bulles éclater contre mon palais. Je sens que je me suis un peu détendue, sûrement l'effet de l'alcool.

- J'aurais sans doute mieux fait de la tuer quand j'en ai eu l'occasion, à force de s'enivrer de sa propre beauté, de sa prétendue puissance, elle finira par s'y noyer...

Je suis des yeux la personne que montre Nanna et fronce les sourcils en voyant qu'il parlait de notre hôte. Il est vrai que l'homme-cadavre-papillon m'avait dit qu'elle n'était pas vraiment quelqu'un de fréquentable mais de là à la tuer... Enfin après je ne savais rien, tout était nouveau pour moi et il devait bien avoir des raisons pour dire ça.

Mes pensées sont interrompues par le sol qui se met à trembler. Bah merde alors, c'est quoi encore ça ? Je savais pas qu'on pouvait avoir des séismes en Suède...
Mais une scène des plus étranges se déroule alors sous mes yeux, les bouteilles de champagne manquent de s'écraser sur le sol sous la force du grondement de la terre mais le précieux liquide est miraculeusement sauvé et s'élève dans les airs...
Je cligne des yeux et soupire, décidément si il restait des gens qui ne se doutait de rien c'était trop tard...

Je termine mon verre avant de tendre le bras vers la petite rivière flottante pour le remplir. C'en serait presque amusant... De nouveau perdue dans mes pensées je remarque alors une femme arriver vers nous et faire même une petite révérence. Enfin une femme... Si vous voulez mon avis elle est bien trop parfaite pour être humaine et c'est ma paroles me prouvent que j'ai raison.

- Eh bien, bonsoir Nanna, il me semble que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas croisés, pas vrai ? Comment vas-tu depuis cette merveilleuse éclipse ? Un véritable spectacle, pour sûr. Enfin. Tu es toujours aussi sombre, à ce que je vois. L’air terne et dépressif te va si bien au teint, c’est hallucinant. J’espère que notre frère adoré ne te manque pas trop, tout de même. Ce serait triste, après tous les efforts que tu as déployés pour l’éloigner de toi.

Je me sens plutôt mal à l'aise, si elle est là pour régler les comptes avec son frère, Alexander et moi devrions nous éclipser en vitesse... Je n'ai pas envie d'être le dégât collatérale d'une dispute divine.

- Peu importe, je ne suis pas là pour toi ! Bonsoir, humain. Très mignon, le costume, je te l'enlèverais bien.

Je manque de m'étouffer avec mon champagne. Attend elle vient vraiment de dire ce que je pense à qui je pense ?! J'écarquille les yeux et me tourne vers Alexander, lui qui ne supporte pas ce genre de remarque...
Mais c'est alors que la déesse se tourne vers moi et me prend ma main libre. Merde, merde, merde...

- Et bonsoir, Tyarisse. Comment vas-tu ? Mal ? Désolée, tu sais, ce cher Enlil n’est pas vraiment doué avec les convenances. Pas autant que moi, j’entends, n’est-ce pas ?

Attend comment elle sait mon nom celle là ? Je sais que c'est une déesse mais quand même super perturbant. J'espère qu'elle sait que ça parce que bon y a des choses que j'aimerais bien garder secrètes.

- Enfin voilà ! J’espère que tu aimes l’aventure, parce que tu pars pour le Caire d’ici quelques jours, je veux que tu me ramènes un truc ! Je suis sûre que tu te plairas to-ta-le-ment en tant que mon missionnaire. Allez ma chérie, j’y vais pour le moment, je te rappelle plus tard pour les détails. À la prochaine.

Je reste figée et la regarde tapoter la tête d'Alex avant de dire que c'est un bon garçon et que j'ai des bons goûts. Ma première réaction est de rougir violemment et de cligner des yeux sans vraiment comprendre ce qui vient de se passer.
Mon cœur s'emballe mais je tente de garder pied du moins de l'extérieur. Comment ça je pars pour le Caire ?
Quelque chose me disait que ce n'était pas bon, pas bon du tout et je sentis la main qu'elle avait prise quelques secondes auparavant se mettre à trembler. Pour cacher mon malaise je prend celle d'Alex et me focalise dessus. Tant pis si en temps normal cela pourrait être gênant là j'ai besoin de me raccrocher à quelque chose de normal et ce contact m'aide.

Plusieurs théories se forment alors dans mon esprit, toutes plus effrayantes les unes que les autres se qui ne m'aide pas à garder un masque impassible. Masque qui perd toute crédibilité quand je sens un picotement dans ma main gauche. Je baisse les yeux vers elle et remarque que la flûte de champagne que je tenais vient d'éclater en morceaux. Je desserre mes doigts et pince des lèvres en voyant les petites morceaux de verres teintés de sang.

Cette soirée était définitivement une très mauvaise idée...

Dave
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David Williams
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Mer 5 Aoû - 21:33
La question ne se pose clairement plus ; si Lynn semblait motivée à se foutre allègrement de la gueule de ton costume tout à l'heure, maintenant, elle fulmine. On dirait que ses yeux vont sortir de ses orbites lorsqu'elle regarde deux personnes danser – et tu penses vaguement que vu la puissance qu'ils dégagent, ils ne peuvent pas être de simples missionnaires. Une expression inquiète se glisse sur ton visage, et tu continues à scruter intensément la foule, comme à la recherche de quelqu'un. Tu as l'impression de reconnaître les différents dieux, qui se donnent tous en spectacle les uns après les autres, et ça te rend légèrement malade. Toi, tu sais que ton dieu ne viendra pas. Tu sais qu'il ne passera pas cette porte, que rien de tout cela n'arrivera. Et ça te fout un peu les nerfs en pelote et le moral dans les chaussettes. T'as même pas eu la force de te battre quand Alice t'a traîné ici, et maintenant tu le regrettes assez amèrement. Heureusement, tu as tes bâtonnets de carotte à grignoter. C'est bon, ces conneries. Même si ça te fait encore plus ressembler à un mouton. Tu t'en fous un peu. (Le p'tit plus, c'est que c'est bon pour le teint et pour la ligne. T'as même un lointain souvenir de ta mère dire à ton abruti de père que les carottes, ça rend aimable. Plutôt que de rire tout seul, tu préfères continuer à déprimer dans ton coin en l'ignorant.)

- Hum, ça va ? tu l'interroges alors qu'elle reste bloquée dans son mutisme, trop occupée à fixer les invités du regard.

Pauvre petit Dave. Tu as à peine le temps de terminer qu'un mec aux cheveux aussi blancs que ton grand-père se glisse devant elle, et tu hausses un sourcil en… ouais, ceci est ce qu'on appelle communément un bug. Tu le regardes s'éloigner à nouveau et le fixes d'un air indéfinissable. C'est. Comment dire. Un cadavre, hein… Ton regard coule lentement vers Lynn, et tu hésites à t'éclipser discrètement, là, maintenant, tout de suite, parce que tu sens que ça va pas le faire. Du tout. Alors tu te contentes de tourner un peu les talons et de faire mine de choper un verre sur le buffet quand la gamine se tourne vers toi. Grimace.

- Nan…

Ceci était un chouinement indescriptible. Elle te prend par le poignet pour te tirer vers l'extérieur et tu t'arrêtes avant elle, pris de nausée. T'es obligé de fermer les yeux pour ne pas te recroqueviller et prends ton temps pour reprendre ton souffle. L'odeur du sang frais attaque tes narines. Une main sur ton visage.

- Hm ?

Lynn te regarde, et tu relèves les yeux vers elle, alors que ta main tremble un peu. Tu reprends une longue inspiration.

- Désolé, j’ai pas…

Ta phrase reste en suspens. Tes lèvres se pincent et tu regardes autour de toi. Est-ce que c'est une créanne ? Ou un humain ? Il t'a semblé que les créannes disparaissaient, après leur mort… Non ? Combien de temps après ?

Tu retiens un gémissement. Tu n'aimes vraiment pas cette situation, et tu remercies la pénombre de la cour pour offrir un refuge à ta pâleur et ton expression défaite. Ainsi que pour dissimuler le cadavre, par terre. Une petite voix s'insinue, et souffle à ton oreille.

"Ton dieu n'est pas là. Ce n'est pas à toi de le faire."

Tu secoues la tête, et tes mèches suivent le mouvement. Faut que tu te coupes les cheveux. Allez. Reprends tes esprits, que diable.

- Moucheronne, tu crois que tu pourrais faire apparaître deux pelles ? J'pense qu'il va falloir qu'on l'enterre. Y a plus qu'à espérer que c'était une créanne. Et pas un humain.

Un sourire crispé s'étire sur ton visage. Tu te décides à enlever ton costume pour ne pas le salir – le blanc bordel, et l'accroche à un arbre. Tu respires enfin, et tu comprends que le duo short-débardeur + costume épais ça te faisait pas mal tourner la tête, à cause de la chaleur.

- Tu m'en voudras pas si j'illumine pas l'endroit, hein ? tu souffles. Vaut mieux qu’on regarde pas où on met les pieds.

Vraiment. Tu n'as aucune envie de voir ça.


Alex
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Dim 9 Aoû - 16:32

J'observe du coin de l'œil les gestes de Nanna. Je suis certes heureux de le revoir, cependant il semble vraiment distant. Plus que d'ordinaire, en tout cas. Il semble... Triste. Je me souviens d'avoir, le jour de l'éclipse, ressenti un écho de ses propres sensations. La peine avait à cet instant menacé de m'engloutir, sans que je n'en sache la raison. Nanna ressent-il toujours aussi intensément cette peine ? Je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement pendant cette éclipse, et cela ne me regarde pas vraiment, en tout cas tant que mon dieu ne m'en aura pas parlé... Mais... Je voudrais pouvoir l'aider...

Je sursaute légèrement lorsque le dieu du Temps reprend la parole, d'une voix emplie de haine que je ne lui connaissais pas.

— J'aurais sans doute mieux fait de la tuer quand j'en ai eu l'occasion, à force de s'enivrer de sa propre beauté, de sa prétendue puissance, elle finira par s'y noyer...

Il désigne la femme que je suppose être notre hôte. Une grande blonde, dont je ne connais même pas le nom. Et à dire vrai, en entendant Nanna parler d'elle ainsi, je n'avais pas vraiment envie de le connaître.

Un silence s'installe. Jusqu'à ce qu'une femme, ou plutôt une déesse au vu de l'aura qu'elle exhibe, s'approche en souriant, avant qu'elle ne fasse une petite révérence à Nanna. Puis elle lui parle. L'ironie manque de déborder au moindre de ses mots. Je m'efforce de rester impassible, mais je ne n'aime pas du tout la manière dont elle lui parle. Je serre légèrement les lèvres. Je n'ai pas à faire de remarques. Mais je sens doucement la colère monter en moi, sentiment si rare chez moi pourtant. Je n'aime vraiment pas ses paroles envers Nanna, des paroles beaucoup trop emplies de reproches. Quel besoin ressent-elle d'empirer la situation ? Le dieu de la Nuit semble suffisamment mal comme ça...

— Peu importe, je ne suis pas là pour toi ! Bonsoir, humain. Très mignon le costume, je te l'enlèverais bien.

Ma colère est aussitôt remplacée par une gêne violente, tandis que je me sens rougir. Quoi, comment ça me l'enlever ?! Sérieusement, quel est le problème des dieux avec mes vêtements ?!

Je sens le regard de Tyarisse peser sur mes épaules, tandis que je dois prendre sur moi pour ne pas esquisser un mouvement de recul. Je me contente donc de baisser la tête et de me mordre la lèvre inférieure. À mon grand soulagement, la déesse se détourne rapidement de moi pour se concentrer sur Tyarisse. Elle s'excuse par rapport à Enlil, puis lui demande si elle aime l'aventure, avant de lui annoncer qu'elle partait pour le Caire. Je redresse la tête, surpris. Elle... Elle est en train de l'appeler pour faire d'elle sa missionnaire ?! Comme ça, au beau milieu de la fête ?!

Toujours souriante, la déesse lâche la main de Tyarisse, tapote mon crâne comme à un enfant, avant de dire :

— Bon garçon, tu as vraiment de bons goûts petite.

Mes joues prennent à nouveau une teinte cramoisie, puis je regarde la déesse s'éloigner avec un certain soulagement. Un peu effrayante, quand même...

Je sens alors une pression sur ma main, et je baisse les yeux pour remarquer que Tyarisse avait saisi la mienne. En temps normal j'aurais eu tendance à récupérer ma main assez rapidement, avant de balbutier des excuses. Mais à la manière dont elle serre mes doigts, à savoir très fort, je devine aisément que ce n'est pas pour autre chose que pour se raccrocher à quelque chose qui la rassure. J'exerce une légère pression sur ses doigts, pour lui montrer mon soutien en quelque sorte. Je n'avais personnellement pas eu le temps de paniquer lorsque j'avais été appelé, et je sais que pour Tyarisse ce n'est pas forcément un honneur de l'être, par conséquent je me doute qu'elle a peur, c'est on ne peut plus normal.

J'entends alors un bruit de verre brisé, je baisse donc à nouveau les yeux pour voir... La main libre de Tyarisse, rouge de sang, pleine de coupures et de morceaux de verre. J'écarquille les yeux.

Qu'est-ce que tu fais ?! Ce n'est pas vraiment le moment de te blesser...

Je récupère ma propre main, réfléchis un instant en regardant autour, puis finalement empoigne un pan de tissu de ma manche, avant de l'arracher dans un bruit plutôt désagréable. Lynn ne va pas être contente que je traite les vêtements qu'elle m'a trouvés ainsi, mais tant pis... Je prends la main de Tyarisse, retire les morceaux de verre, puis improvise un bandage avec le morceau de tissu. Les plaies ne sont pas très profondes, c'est plus pour arrêter les saignements et l'empêcher d'y toucher.

Je me mets face à elle et me penche légèrement, de manière à mettre mon visage à la hauteur du sien. Elle n'est pas sereine du tout, ça se lit sur ses traits.

Hé, regarde-moi.

C'est un ton autoritaire mais que je voulais doux. Lily me dit souvent que je change du tout au tout lorsque je veux aider les gens. Je suppose que c'est une qualité...?

Ça va aller, ok ? Tu es une fille forte, et tu le sais. Et Inanna le sait. Si elle te donne une mission c'est que tu es capable de la remplir.

J'ose espérer que Nanna n'interviendra pas pour me contredire. Seul lui avait pu savoir ce que la déesse pensait vraiment, mais Tyarisse n'avait pas besoin qu'il me contredise sur ce point-là.

Ça ira, répété-je.

Je me redresse et lève les mains, glisse les doigts sous les vêtements qui sont autour de mon cou, vers l'arrière de ma tête. Mes doigts effleurent mon collier en argent, un bijou que j'avais acheté il y a plusieurs années de cela. Je le détache, et le ramène devant mes yeux. Le pendentif, en forme de plume, se balançait doucement. Je lève à nouveau le regard vers Tyarisse.

Regarde. Si jamais il t'arrive de paniquer, ferme les yeux. Visualise le silence, puis une plume, toute légère, qui volète sans intervention d'une quelconque brise. C'est un balancement régulier et doux. Il devrait t'aider à t'apaiser.

C'était un truc que m'avait conseillé  ma sœur. Il n'avait jamais marché avec moi, seuls le violon et la nuit m'apaisent vraiment. J'espère que ça marchera pour Tyarisse.

J'écarte quelques-unes de ses mèches sombres qui pendaient, avant d'accrocher le bijou autour de son cou.

Ça ira.



Nanna
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Nanna
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Lun 10 Aoû - 18:50
Je fixe le vide, perdu dans mes pensées haineuses : Katharina Jehms, la traînée du Panthéon. Même Ershkigal semble s'y être essayé, à mon grand dégoût. Il y a des milliers de magnifiques Créannes dans le monde, pourquoi fallait-il qu'ils choisissent tous celle-ci ? Je détourne sombrement le regard, qui se pose sur le bijoux qu'Inanna porte au creux du cou. Elle se dirige vers nous, que va-t-elle encore inventer pour plomber l'ambiance ? Je ne peux m'empêcher de remarquer qu'elle est magnifique, une fois de plus, avec ses longs cheveux et sa splendide robe. Malheureusement ses paroles ne sont la plupart du temps que cruelles moqueries et basse hypocrisie pour parvenir à ses fins... Et cette fois-ci n'échappe pas à la règle.

- Eh bien, bonsoir Nanna, il me semble que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas croisés, pas vrai ? Comment vas-tu depuis cette merveilleuse éclipse ? Un véritable spectacle, pour sûr. Enfin. Tu es toujours aussi sombre, à ce que je vois. L’air terne et dépressif te va si bien au teint, c’est hallucinant. J’espère que notre frère adoré ne te manque pas trop, tout de même. Ce serait triste, après tous les efforts que tu as déployés pour l’éloigner de toi.

Je serre les dents sous ses sarcasmes dont elle doit être fière, les pensant sans doute bien sentis. Ce n'est pas elle qui a quasiment assassiné son frère. Quoique je suis certain que dans ma situation elle n'aurait pas hésité une seconde à l'achever en jubilant. Déesse ou pas, ce n'est qu'un misérable moucheron attiré par le pouvoir, au détriment de toute autre chose.

_C'est vrai que nous n'avons pas tous le bonheur d'avoir éveillé l'intérêt lubrique du Dieu des Dieux, n'est-ce pas Inanna ? Quelle chance tu as, tu es certainement prête à lui accorder tout ce qu'il veut, en bonne partenaire obéissante ?

Je lui jette un regard de pur mépris. Qu'elle ait soif de pouvoir, passe encore, mais qu'elle se soumette ainsi aux fantasmes d'Enlil, cela en devient nettement répugnant.
J'entends vaguement les pensées d'Alexander qui s'indigne pour moi. Il finira par comprendre que c'est presque le quotidien, dans notre "grande et belle famille" qu'est le Panthéon. La franchise n'est jamais la bienvenue, ce n'est plus comme autrefois... J'ai une pensée nostalgique pour ma dernière fille qui savait si bien apporter sa fraîcheur à nos lourdes discussions. C'est maintenant que nous aurions besoin d'elle... Et Utu qui faisait d'étranges énigmes à son propos le jour de l'Eclipse... Sans doute pour me déstabiliser ou me mettre en colère, j'imagine.

Je ferme mon esprit à l'immense gêne du jeune homme ; il ferait bien de se détacher de ce genre de remarques s'il veut se faire respecter un tant soit peu, ce dont je doute... Je lance tout de même un regard sombre à ma soeur :

_Ne t'avise pas de toucher à mon Missionnaire sans son consentement, Inanna.

Et sur ces mots je tourne les talons, fendant la foule aux étoffes chamarrées, le moral au plus bas. Bien sûr que je suis triste. Je le hais pour ce qu'il est devenu, si décevant, si faible et perverti... A mille lieues de mon frère Utu, sage malgré lui, et dont le sourire rayonnant clamait son harmonie avec toute chose. Il se considérait comme un gamin immature et cherchait notre respect à tous, sans voir qu'il lui était déjà acquis, et savait rire de tout, spontané et espiègle. Comment ne pas s'attacher à lui ? Il m'apportait son sourire et je lui donnais mon calme, cela nous suffisait. Je vois à présent, comme jamais, que je n'ai jamais arrêté d'espérer le revoir ainsi, un jour. J'aurais aimé que tout ceci se termine autrement, c'est tout. Je ne regrette pas mes actes, ils étaient nécessaires et je n'ai aucun remord d'avoir envoyé cette pâle copie d'Utu bouder sur le Soleil.
Oui il déstabilise le Monde, mais peut-être cela le fera-t-il bouger quelque peu, en bien ou en mal je n'en sais rien. Oh, il me suffirait d'aller voir, mais je me suis juré de ne jamais le faire, le savoir peut avoir tellement de conséquences, et puis la douleur qui en résulterait serait sans doute insoutenable. Je suis le Gardien du Temps, et le perturber me blesserait profondément.

Mes pas m'ont conduit jusqu'au jardin, où je mouille mes chausses sur l'herbe humide. Quelques couples flirtent ici et là, collés par deux sur les bancs de marbre veiné, et des vigiles en costume trois pièces montent la garde à l'entrée. Les échos de la fête me parviennent par vagues tandis que je me laisse envahir par la fraîcheur de la nuit, appuyé contre un mur. Quelques nuages découpent leur silhouette mal définie devant l'astre pâle de la Lune. Son éclat semble affaibli, lui aussi, ne reflétant que la fade étoile servant de Soleil à la Terre depuis quelques temps.
Les scientifiques en sont paniqués, ils consultent leurs archives pour savoir si un pareil cataclysme a déjà eu lieu de mémoire d'Homme, certains parlent des prémices de la fin du Monde. Ils ne savent rien, pauvres humains...
Je perds en silence mon regard parmi les étoiles, en me demandant laquelle porte le nom de Soleil, laquelle abrite mon frère, et si vraiment j'ai la moindre chance de revoir un jour le Dieu que j'aimais.


(Nanna est un dépressiiiiiiif T-T )

Lynn
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Lynn Hiems
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Mer 12 Aoû - 17:28

— Nan…

Ahah, il m’a sentie venir ! Il est mignoooon. Mais désolée chéri, je te laisse pas le choix, là. J’ai pas envie d’aller ramasser un cadavre toute seule. J’aurais pu emmener Ren-papillon remarque, c’est un de ses congénères après tout, mais j’sais pas exactement où il est. Du coup…

Allez viens Davy-chou, on va jouer au jardinage !

Quand on arrive au niveau de l’horrible scène –Enlil aurait pu nettoyer franchement-, je sens le blondinet forcer un peu et s’arrêter avant moi. Malgré l’obscurité, je devine qu’il a posé une main sur son visage. Oh. Mince, je ne pensais pas que ça le dérangerait autant. Dans ma grande gentillesse, j’évite de lui faire une remarque désagréable. A la place, je lui demande s’il a une idée sur comment on allait faire.

Il commence par la négative, puis il marque un temps d’arrêt pendant lequel il secoue la tête. Je hausse un sourcil. Bon, t’as une idée ou pas ?

— Moucheronne, tu crois que tu pourrais faire apparaître deux pelles ? J'pense qu'il va falloir qu'on l'enterre. Y a plus qu'à espérer que c'était une créanne. Et pas un humain.

J’hoche doucement la tête, faisant abstraction de ce putain de surnom. Limaçon, moucheronne… en vrai je devrais être une créanne. J’ai pas une tête à être humaine ou quoi ? Tss.

Je tends les mains, paumes vers le ciel. Quelques paillettes étincellent –T’AS VU DAVY C’EST TA FAMILLE- et mes doigts se trouvent à serrer les manches en bois de deux pelles. Même si je ne perçois que des nuances de gris, je sais que la pelle dans ma main droite est rose, et que l’autre est bleue. A votre avis, laquelle vais-je donner à Davy ? LA ROSE BIEN SÛR. Brisons le stéréotype du « le rose, c’est pour les filles » ! En plus je préfère le bleu. C’est cool le bleu.

Je tends donc la pelle rose au blond, tout en disant joyeusement :

Tiens, j’te donne Gudule. Fais attention, elle est très sensible !

Pourquoi Gudule ? Est-ce que je vous demande pourquoi vous avez appelé votre chat Félix moi ? Non, alors voilà. C’est Gudule. C’est tout. Oh je sais, maintenant je vais donner des noms aux objets éphémères que j’vais créer. La pelle bleue, ce sera Ginette. Oh, et si elles ont pas disparu avant, j’irai les donner à Renzo pour m’en débarrasser. J’suis sûre qu’il kiffera faire un élevage de pelles colorées. Bon ce sera un peu triste parce qu’elles finiront par disparaitre mais bon voilà. J’aurais qu’à lui dire que c’est une période d’essai, et que genre s’il a été satisfait au bout de la période d’essai il aille s’en acheter au magasin de jouets de plage du coin. Voilà.

J’enfonce alors Ginette dans la terre. Alors, un petit sourire se dessine sur mon visage. HÉ LES GARS JE SUIS EN TRAIN DE BOUSILLER LE JARDIN DE KATHARYNNA LA PESTE ! C’EST COOL !

Je tourne à nouveau la tête vers Davy. J’hésite un instant, puis reprends la parole :

Hé, si tu veux pas c’est pas grave hein. C’est à moi qu’Enlil a demandé de faire ça, t’es pas obligé de m’aider.

Même si j’avoue que ça m’arrangerait. Mais dans ma grande bonté, je me dois de lui offrir une solution de secours.


Dave
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David Williams
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Jeu 13 Aoû - 14:14
Pour une fois, tu seras reconnaissant à la missionnaire d'Enlil de ne pas t'agresser avec la gueule que tu viens de tirer. Ton sens de l'humour est au point mort, probablement en vacances pendant un bon bout de temps. Comme ton Dieu. Pour une fois, tu acceptes l'idée d'y songer plus sérieusement, et te dis qu'il reviendra probablement. Il ne peut pas laisser tous ses missionnaires en plan ; tu sais très bien que tu n'es pas le seul. Cette pensée te rassure un peu, alors que tu inspires profondément en fixant la silhouette qui se découpe sur le sol. Utu aime les hommes, non ? Il croit en eux, un peu. Tu espères. Il ne peut pas partir en laissant tout en plan.

Cette fois-ci, tu fermes les yeux. Quand tu les rouvres, Lynn a acquiescé et tendu ses deux mains vers le ciel. Des petites paillettes se forment et un semblant de sourire se dessine sur tes traits tirés. Deux pelles apparaissent, et tu attrapes celle qu'elle te tend sans attendre. Ses mots te tirent une interrogation perplexe :

- Pourquoi Gudule ?... C'est pas un nom de pelle, ça.

Puis tu baisses les yeux vers l'objet, te retiens de lâcher un "Salut Gudule, on va être potes ce soir tous les deux. J'espère que t'es en forme, parce que ça va creuser sec" qui te chatouille les lèvres mais ne te sens pas le cœur à la plaisanterie. En fait, là, t'as plutôt l'impression que si tu ouvres encore la bouche tu vas vomir très élégamment sur le sol. T'aimerais éviter, ne serait-ce que pour garder le peu d'estime de toi-même qu'il te reste un semblant intact. Vous vous approchez d'un coin en retrait pour commencer à retourner la terre et tu secoues la tête lentement. Très lentement. Hésites à répondre, mais le fait quand même.

- C'est bon. J'ai déjà fait pire qu'enterrer un cadavre de toute manière, tu avoues sur un ton amer.

Et tu aimerais autant ne pas y penser plus. Avec un soupir, tu te mets dos au mort et fais apparaître quelques billes lumineuses pour illuminer le début de votre trou, d'une lueur fade et triste qui te donnerait presque envie de donner un coup de pied dedans. Tu te contentes juste de buguer face à la couleur de la pelle qu'elle t'a refilé, et de celle qu'elle tient en main.

- … Moucheronne, pourquoi c'est moi qui ai la pelle rose ? J'ai une gueule à m'appeler Barbie ? Dis oui et je t'étrangle, tu râles.

C'est bien. Se concentrer sur autre chose, genre vous chamailler comme deux gamins. Ça marche plutôt bien en général.

Le trou que vous creusez se fait de plus en plus long, mais pas encore assez profond, et tu fatigues un peu. Tu souffles bruyamment en relâchant ton pouvoir, et t'assieds deux minutes sur le sol en essayant de pas penser au fait qu'un peu plus loin, l'herbe doit être rouge. Tu pourrais continuer à creuser, mais dans le noir, ce n'est même plus la peine.

- Désolé, j'ai un peu de mal, grommelles-tu piteusement. Ça va avec les pelles, toi ? Tu tiens encore ?

Ouais, ça t'arrive d'être sympa.


Lynn
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Lynn Hiems
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Sam 15 Aoû - 14:32

— Pourquoi Gudule ?... C'est pas un nom de pelle, ça.

Je hausse un sourcil.

Quoi ? T’aurais préféré que je l’appelle Jean-Bernard ? C’est mieux pour une pelle, tu trouves ?

Ensuite, j’ai mon instant gentillesse du soir. Auquel il me dit que c’est bon, il a déjà fait pire. Pire ? Pourquoi, qu’est-ce qu’il a fait ? Oh, en fait j’veux pas savoir. Vaut mieux pas.

Il fait apparaître quelques billes lumineuses, histoire qu’on puisse voir où on creuse. Pendant une fraction de seconde, je m’émerveille une nouvelle fois de cette lumière. J’trouve ça vraiment trop cool. J’en viens ensuite à me demander si son dieu, qui lui a accordé ce don, lui manque. La dernière fois que je l’ai vu, c’était avant l’éclipse, et il semblait un peu énervé contre Utu. Qu’en est-il maintenant ? Hm, j’pense pas qu’il veuille me le dire.

Tête à paillettes ! dis-je simplement avec un sourire moqueur.

Il jette ensuite un œil à sa pelle. A Gudule.

— … Moucheronne, pourquoi c'est moi qui ai la pelle rose ? J'ai une gueule à m'appeler Barbie ? Dis oui et je t'étrangle.

…Barbie ? OH MAIS C’EST GENIAL COMME SURNOM ! Oh, j’y penserai !

Je lui adresse un sourire innocent.

Bah quoii ? J’vois pas de quoi tu parles ! Tu sais il faisait nuit, moi non plus j’voyais pas bien les couleurs avant… Tu veux que je te donne Ginette ? Fais gaffe, elle a un plus fort caractère que Gudule, c’est pas peu dire !

J’ai la présence d’esprit de retirer mes chaussures, parce que bon, le creusage en talons, comment dire que mes chevilles risquent de me dire au revoir ? Puis on commence à creuser. Franchement, Enlil, j’ai une tête de pelleteuse ?

Une dizaine de minutes plus tard, la lumière s’éteint. NAAAAAN LES PAILLETTES ! DESESPOIIIR !

Je distingue la silhouette de Dave qui s’assoit. Je m’appuie sur le manche de la pelle, tentant de calmer mon rythme cardiaque. Faut pas croire, creuser c’est fatiguant. La voix du mouton s’élève alors :

— Désolé, j'ai un peu de mal. Ça va avec les pelles, toi ? Tu tiens encore ?

J’hésite un instant. Il a du mal avec quoi ? Le fait de creuser ? Ou le fait d’être à proximité d’un cadavre ? Je ne sais pas. Je préfère ne pas lui poser la question.

Ça va.

Mis à part que, bordel, ma robe est pleine de terre. Putain ! Lui il s’en fout, c’est un mouton, il vit dans un pré, il est dans son élément là ! PAS MOI. PAS MA TENUE. Enlil, c’est pas sympa.

J’empoigne à nouveau la pelle, et l’enfonce plus profondément dans la terre, en serrant les dents. J’veux en finir. Tu parles d’une soirée, toi…

Alors, mes pieds nus glissent sur la terre humide et je me casse élégamment la gueule. Youpi. BORDEL DE MERDE, J’EN AI MARRE. Je souffle bruyamment.

Ça m’soule. C’est assez profond là, nan ?


Nin
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Jeu 20 Aoû - 18:02
Je me sens frustré. J'aimerais exploser de colère, dire que je ne comprend pas et m'en aller en faisant un effet de pyrotechnie. Je pourrais après tout. Mais je ne sais pas si c'est vraiment à elle que j'en veux. Peut-être pas après tout. Malgré ma bouderie de gamin je sais qu'elle ne pouvait pas refuser. La politique divine est parfois bien compliquée. Je veux rentrer. Toute cette agitation, tout ce monde, ce n'est pas pour moi. Je ne suis pas du genre soirée mondaine et faux semblants. Je ne l'ai jamais été. Sans dire que je déteste les autres je ne les apprécie surement pas assez pour passer une bonne soirée quand ils sont tous là.

J'acquiesce doucement sans cesser de regarder vers l'horizon. Je crache une nouvelle bouffée de fumée qui prend la forme d'un félin avant de bondir vers le ciel pour se dissiper. Utu me manque à moi aussi. C'est tellement différent sans lui, sans les Més. J'ai l'impression que l'univers veut se déchirer, que la trame des lois du monde se distend. Ce faux soleil ne me trompe pas.

-De la provocation... Je soupire. Tu sais, un jour je pourrais bien ne plus tout te pardonner.

J'aurais tellement de choses à lui reprocher depuis le temps. Mais je préfère ne pas y penser. Je ne suis pas spécialement rancunier. J'ai des coups de sang comme tout le monde et certaines choses m'agacent, mais je suis trop laxiste. Un défaut dont je n'ai pas spécialement envie de me débarrasser. Je pardonne facilement pour peu que les raisons de la faute soient bonnes. Il faut bien qu'il y en un après tout. Si on devait compte sur elle ou Ershkigal pour ça le monde ne serait qu'un vaste champ de bataille.

-Je n'ai pas envie de danser, je grommelle. Quel intérêt de me donner en spectacle ainsi. Je ne vais pas faire ce plaisir à Enlil.

Il m'agace bien trop. Bien sur qu'il voulait me mettre en colère. Dans quel but je n'en sais rien. Mais puisque c'est comme ça je ne compte pas encore une fois donner raison aux racontars. Je suis mauvais danseur de toute manière. Je soupire profondément et fait disparaître ma pipe.

-Seulement une danse Inanna. Après je m'en vais.

Elle saura me convaincre de toute manière et je n'ai pas envie de subir un argumentaire. Je lui en veux encore un peu. Ca me passera, comme toujours je suppose. Je fais la moue et diminue ma taille de quelques trente centimètres pour être plus confortable. Quel idée de se faire aussi grand, parfois je me le demande. Je suis une personne assez discrète ça doit être pour compenser je suppose. En tout cas pour la danse ce n'est pas pratique.


Ka
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Ven 21 Aoû - 23:36
Je suis perdue. Je suis chez moi pourtant. Je te comprends pas. Je suis perdue. Je ne plane pas non mais .. je me sens pourtant à coté de tout. Que ce passe t'il ? Je sens mes forces me délaisser peu à peu. Je me sens faible. Je regarde autour de moi. C'est sûr qu'il est facile de se sentir faible dans une situation comme celle ci mais .. Je suis complètement soumise à la puissance qui hante la salle. Je ne suis plus maîtresse des lieux. Ils ont pris ma place et s'en est fini de moi. Est ce qu'ils s'en sont souciés un instant ? J'en doute. Le nombrilisme divin n'est pas un mythe mais un fait.

J'ai été délaissé par Enlil dans les premiers instants. Je n'étais qu'un accessoire pour la descente des marche. Un moyen en plus de se faire remarquer. Il aura cherché Oz et sera passé maître de la soirée avec ma génitrice. Tango gerbant. Séduction laxative. Comment peuvent ils faire une chose pareille.. ? C'est écoeurant. Bon je dois au moins le remercier de maintenir le lustre. Le dieu de la terre, cette montagne .. Il a détruit mon batiment. Pauvre petit garçon frustré et jaloux.. Je le hais déjà. Je hais les dieux ! Pourquoi faut il que ça se passe comme ça ?! Ne peuvent ils pas s'amuser simplement ?! Inanna .. Avoue que tu jubiles. Tu méprises tout le monde et tu te sais merveilleuse. A quoi bon faire le moindre effort donc ? Oh et toi .. J'aurais aimé t'oublier. Sais tu que ta marque n'est jamais partie ? Sais tu que tous les matins je te hais un peu plus quand je la cache sous le fond de teint. Je te jure qu'un jour je te le ferais payer. Peu importe le moyen. Tu me le revaudras. Dieu ou non. Quant à toi alcoolique anonyme.  Fais toi plaisir avec le champagne .. Il en reste encore à masse..

Utu .. tu étais donc le seul à savoir me traiter avec un minimum de vérité. J'aurais aimé te savoir là. Descendre les escaliers avec toi et non l'autre énergumène. Tu n'aurais peut être pas voulu. Après tout il est là aussi .. C'est lui la cause de ton départ. On dirait que le sort s'acharne pour que je le déteste. Que je le déteste mais que je ne puisse l'oublier. Je suis marquée pour le reste de ma vie par ce connard. Mais visiblement ce n'était pas assez. Il fallait qu'Oz et lui viennent de pair. Mais que diable se passe-t-il ?! Pourquoi tant d'acharnement sur ma pauvre personne .. Je suis entourée par le panthéon. Je suis soumise par cette puissance mais elle s'impose autour de moi. Pour quoi tant de haine .. Stop .. Arrêtez .. S'en ai déjà trop ! J'ai compris ! Je n'ai pas ma place parmi vous !

Je regarde Oz.. Je soupire. Je ne pleurerais pas malgré le fait que je n'ai plus de contrôle de rien en cet instant, j'ai encore la maîtrise de yeux. La respiration est un chouilla compliqué mais les yeux sont encore maitrisable. Vive le métier d'acteur hein ! Alors toi aussi donc .. Toi aussi tu es des leurs .. Toi aussi comme tous les autres tu m'as menti. Ne pouvais je pas simplement avoir une relation simple. Je pensais avoir trouvé l'humain parfait. Je suis tombée sur un dieu. Vous me direz, que c'est cool. Je vous répondrais que pas tant que ça. C'est gratifiant pour la puissance. Les dieux peuvent tout se permettre. Que certains m'aient choisi est appréciable certes mais pour eux je ne suis rien de plus qu'un objet. Je suis bonne à être jetée à tout moment. Jouet ou accessoire en fonction des uns ou des autres. Et puis .. Vous savez quand les gens on un nouveau truc ça attire les regards. Le panthéon est une fratrie souillée .. Je suis un grain de sable parmi des montagnes. Ne cherchons pas plus loin, je n'ai pas ma place et je finirais par y laisser ma vie si ça continue. Un humain c'était parfait.. Mais non .. C'était trop beau pour être vrai ..

Je repense à ces nuits. C'est désolant .. Saurais-je me résoudre à jeter un si bon coup par la fenêtre ? C'est un dilemme. Mais le fait qu'il est un dieu ne change pas. Les dieux ont toujours plus d'un tour dans leur sac et on ne sait jamais à quoi s'attendre. Il aurait 8 harems différents que ça ne m'étonnerait même pas. Oui c'est presque triste ..

C'est a cet instant là. Pendant que mon esprit commencait à me délaisser sérieusement qu'une jeune demoiselle fit son apparition. Je ne pretais même plus attention à la soirée. Trop de choses étrange se passaient en même temps et ça allait de plus belle. Autant se concentrer sur moi si je voulais tenir jusqu'au bout. Elle me glissa une carte. Disparu. Totalement. Son aura même. Comme si elle était morte. Je pris la carte. La lu. Mercutio. Le conseil. Ma tête se mit à tourner. Trop de choses en une pauvre soirée. En une fraction de seconde, je voulu relire la carte et me retrouva nez à nez à .. Un doigt. Mais mais .. Pourquoi est qu'on s'acharne !? C'est dégueulasse en plus ! Mais merde ! Qu'est ce que vous avez tous ! Putain non mais ce dieu des dieux je vais me le faire ! (Dans le sens je vais lui maraver la gueule.. Pas l'autre pour une fois merci. )

Je regarde Oz. Je n'arrive pas à l'appeler autrement. Surement parce que si je le fais; si je l'appelle par son vrai nom c'est que j'accepte la situation. Or, non. Non je refuse être aussi importante qu'une poupée de chiffon dans cette affaire ! Je regarde tout autour de moi. J'ai le droit à un vague salut de la main de Dim qui visiblement vient de se trouver une nouvelle muse. On veut me tuer .. C'est sûr et certain. Je soupire un instant. Soupir silencieux. J'essaye de faire le point mais rien ne va. Je suis incapable de bouger. Je baisse les yeux. Fixe le sol. Puis mes mains. Et merde. Mes mains commencent à trembler.. Tss ! Si quelqu'un voit ça s'en est fini de ma prestence de Dame des Glaces. Je relève la tête. Il est toujours en face de moi. Il me parle. Il se présente. Il le dit. Il l'avoue. C'est lui .. Je manque de le frapper. C'est amusant en ce moment présent j'aurais presque préféré qu'il me mente..

Alors que je le fixais désespérée sans savoir quoi répondre un homme arriva vers nous. Enfin vers moi plus précisement. Quelques mots, pas d'aura, et un présent. Une flûte de champagne. Sympathique attention. Il s'en va. Pas d'aura.. Actuellement, dans cette pièce il n'y a que deux types de personnes capable de ne pas avoir d'aura. Les Caméléons et les dieux. Ces derniers sont tous démasqués et ont contribué pleinement à l'éradication du genre humain à cette soirée. Ca empeste le médium, j'en aurais presque la migraine. Je repense à mon inconnu. Je ne connais qu'un caméléon qui face plus de deux mètres et qui ait de tels cheveux ébènes. Jake. Que fais tu là ? Où étais tu ? Je retiens ses mots. Il est déjà parti. Qu'il aille danser avec je ne sais quelle pétasse mon esprit est déjà assez obstrué pour ce soir pour qu'il en rajoute une couche !

Je le suis du regard tout de même. Pour le coup j'aurais aimé qu'il m'enlève avec ses manières chevalresques et qu'ainsi je puisse fuir tout ce .. ce .. Ce bordel. Je n'ai pas d'autres mots. J'entends mon nom à coté. Je me retourne et manque de tomber de surprise. Putain de merde mais .. mais .. Il va falloir se calmer avec les effets spéciaux là ! C'est pas possible. Non mais ca y est j'ai la tête qui tourne, le coeur qui s'emballe, les mains qui tremblent et les jambes qui me lâchent. Je n'ai plus de prise sur quoi que ce soit. Je suis perdue.. Je suis perdue. Je plante mon regard dans le sien. Je suis au bord de la crise de nerfs. Ou de larmes. Je sais pas trop. Enfin bon c'est grosso modo la même nan ? Quoi qu'il en soit je ne peux retenir un rire nerveux.

-Je n'ai pas la moindre idée de si je saurais ou non oublier ce détail. En revanche ..

Je tombe. Je suis tombée. Dans ses bras. Putain de merde. Ca fait très théâtral comme moment .. et pourtant de n'est pas vraiment voulu. Mes jambes m'ont vraiment lâchées. Ces putes. Je fais style la situation est tout à fait normale et enlace ce cher monsieur. Un frisson me traverse. Je pose ma tête dans le creux de son cou.

-Pour le moment je te vénérerais si tu pouvais m'aider..

« M'aider ».. Je viens de dire ça. Sérieux là il faut serrer les dents pour ne pas chialer. Mais comment est ce que j'ai pu en arriver là. Encore heureux que ce cou me rappelle de doux souvenirs..


Ersh
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Sam 22 Aoû - 12:22
Serait-ce méprisant de ma part si j'affirmais avoir pitié de Katharina ? Je peux le voir en elle à chaque instant qui passe un peu plus. Ses yeux se veulent de rester forts, pourtant ils semblent vouloir se remplir de larmes. Je sens ses mains trembler bien qu'elle tente de le cacher, sa respiration se faire plus courte également. Oui, l'hôte de cette soirée commence à se sentir mal devant tant de déchaînement divin. Je pense pouvoir dire sans me tromper que nous avons proprement gâché sa fête.

Je n'irais probablement pas jusqu'à dire que j'ai pitié de cette jeune Créanne car, peut-être, dans un sens, l'a-t-elle cherché quelque peu. On ne fricotte pas impunément avec le panthéon et il me semble qu'elle vient de le découvrir de la pire des manières. Je n'aurais donc pas de pitié pour elle mais peut-être quelque peu de sympathie pour cette jeune personne qui aperçoit avec horreur le véritable visage des êtres surpuissants que nous sommes. Je suis très probablement le seul à avoir un semblant de considération pour elle dans cette demeure, du moins parmi les Dieux que nous sommes. Habitude peut-être par rapport à toutes les crasses qu'ils ont pu me faire et par rapport au fait d'être mis à l'écart des affaires du monde des vivants. Enfin d'une certaine manière. Être le dieu de la mort et des Enfers n'est pas mal vu que par les humains.

Le rire nerveux qui s'échappe de ses lèvres tremblantes me signale alors qu'elle se trouve vraiment sur le point de craquer. Il serait vraiment dommage en effet qu'elle ne me pardonne la dissimulation de mon identité. Même si je pourrais le concevoir.

Lorsque ses jambes la lâchent et qu'elle me tombe dessus, c'est avec douceur que je la réceptionne. Je dois bien avouer qu'il est toujours gratifiant lorsqu'une belle jeune femme comme elle vous tombe dans les bras. Même si le geste paraît un peu théâtral. Certes. Elle pose sa tête dans le creux de mon coup et je la laisse faire. Je profite un peu de la situation je dois bien l'avouer mais bon…

Je hausse un sourcil fasse à ses paroles. Ce serait vraiment salop de ma part de la laisser dans un tel état et elle demande si gentiment. Je ne pourrais refuser mon aide à une jeune demoiselle en détresse n'est-ce pas ? Quémander l'aide d'un Dieu ne vient jamais sans un prix à payer mais peut-être puis-je faire une exception pour une fois. Ou tout du moins nous verrons cela plus tard.

Un sourire doux étire mes lèvres.

- Et bien, si cela peut me permettre de gagner un fidèle de plus… Et il serait impoli de ma part de laisser ainsi une demoiselle en détresse.

Je pose ma main droite dans le creux de ses reins et la rapproche un peu plus de moi, la maintenant fermement.

- Allons prendre l'air dans ce cas, je trouve l'atmosphère de cette pièce vraiment étouffante. Accroches-toi, je lui murmure.

La seconde suivante je nous subtilise au regard des convives et nous téléporte dans les jardins situés derrière la maison. Repérant un banc, j'y assois délicatement la demoiselle pour qu'elle puisse souffler.
L'air vivifiant de la nuit me fait du bien. L'ambiance dans la salle était effectivement étouffante et commençait à me porter sur les nerfs, il n'est donc pas surprenant que Katharina se soit sentie mal avec la pièce surchargée d'auras divines.

Je croise les bras et observe la jeune créanne d'un air songeur. Elle s'est mise dans une mauvaise situation, c'est le moins que l'on puisse dire.

D'un geste de la main je fais apparaître un paquet de cigarettes et un briquet. Je m'en allume une avant de tendre le paquet à Ka. Non pas que j'aime véritablement fumer mais j'ai soudainement besoin de me détendre et d'accomplir un geste machinal.

- Tu t'es mise dans une très mauvaise situation tu sais ? Le fait que Mercutio t'ait contactée ce soir n'est pas une coïncidence. Tu as attiré son attention en te rapprochant du Panthéon.

Je reprends quelques bouffées de cigarette, laissant mon regard dériver sur le magnifique jardin désormais éclairé par quelques lumières blanches dissimulées dans le sol.
Je hausse finalement les épaules puis soupir. Peut-être n'aurais-je pas dû venir à cette soirée mais peu importe. C'est un peu tard pour le dire maintenant.


Ka
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Dim 23 Aoû - 12:17
Dans ses bras. Elle était dans ses bras. C'était étrange. Elle reconnaissait les formes de son corps. Elle avait su les toucher, les expérimenter au cours de leurs nuits passées ensemble. Son corps lui était familier. Mais malgré cela un distance, un faussé les séparait désormais. Peu importe. Ce qui avait été fait, était fait et ce qui était à venir, restait à venir. Actuellement c'était l'homme qui la soutenait. Il devait bien se moquer. Elle qui prenait de haut le moindre être se retrouvait maintenant faible comme jamais obligée de se reposer sur la dernière personne qui lui avait menti, qui lui avait même caché son identité. Mais c'était ainsi. Elle était là, dans ses bras et bien que celui qu'elle pensait connaître, qu'elle avait connu n'était plus vraiment elle se reposait tout de même sur le corps d'un être qui avait su lui donner du plaisir. Avec qui elle avait partagé de bons moments.

Elle n'a pas la force de serrer les dents. Elle pense à ce que lui pense. Ershkigal. Dieu de la Mort et des Enfers avec dans ses bras une pauvre créanne perdue, abatue sous la puissance et la perte de contrôle de son univers. Il n'y avait rien à faire de toute façon. Continuer de jouer le même jeu était peut être la meilleure des solutions. Quoi qu'il en soit ils feraient ce que bon leur semblerait et la princesse blonde avec tous ses bijoux ne pourrait rien y faire. On ne pouvait pas jour impunément avec les dieux. Elle le savait depuis le début mais elle avait tout de même tenté et s'était aventurée là où elle ne reviendrait pas. Le conseil l'avait remarqué non pas pour ses contrats hollywoodiens mais bien pour ses fréquentations. Elle était fichée.

Il lui sourit. Elle ne le montre pas forcément mais elle lui ait reconnaissante de ne pas la laisser ainsi. Elle sait bien qu'après cela ce sera à son tour de lui faire plaisir. S'amuse-t-il de la situation ? Oui surement. C'est un dieu après tout. Mais certes pas le plus vil et stupide. Un regard éteint vers l'aura dépressive un peu plus loin. Il l'a rapproche de lui, encerclant sa taille d'un bras. Sa prise est  douce mes fermes. C'est le même homme après tout, seul son statut change. Elle pose une main sur son épaule et l'autre dans son dos. Ferme les yeux. Les rouvre. Ils sont dans le jardin.

L'air est immédiatement plus frais, plus agréable. Elle prend un grande inspiration. Calme son esprit. Ici elle peut être un peu plus sereine. Ils ne sont que deux et l'espace est rassurant, paisible, presque silencieux. On entend tout de même l'orchestre et la foule qui parle mais on se sent loin et détaché de tout cela. On respire.

Il l'a dépose sur un banc de marbre blanc. La regarde, l'observe, pense. Elle lui rend ce regard. Elle sait qu'il va parler. Elle murmure tout de même un faible « merci » qui sait ce qui se serait passé s'ils étaient resté à la soirée. Elle aurait pu peut être faire un malaise. Quelle cela aurait été pour l'assemblée, quelle distraction. La presse s'en serait réjouie et de beaux articles plein d'immondices seraient parus. Elle regarde un instant d'un coté percevant un bruit. Un oiseau surement. Quand elle se retourne vers celui qu'elle nomme Oz ce dernier lui tend une cigarette. Fumer tue n'est ce pas. Enfin vous me direz quand on est dieu et créanne la cigarette n'est pas le premier de nos soucis.

Elle saisit le petit cylindre clair. Lui demande de l'allumer d'un geste et l'écoute parler. Elle tire quelques bouffées avant d'à son tour prendre la parole d'un ton presque las.

-Je serais stupide si je ne m'en étais pas rendu compte. Mais pour autant je n'ai que huit ans. Comment aurais-je puis croire avec fermeté attiré l'attention de Mercutio avec si peu d'expérience.

Elle souffle. Expire la fumée dans la nuit.

-La situation est mauvaise pour moi. Oui, ça c'est sûr. Je ne pensais qu'à m'amuser Oz.. Simplement. Me divertir. Je suis maintenant aux portes d'une arène de la mort. Ce n'est pas vraiment ce que j'attendais. Du moins pas si vite. Quelle créanne de moins de dix ans pourrait intéréssé Mercutio pour autre chose qu'être sa marionnette ?

Elle tire une nouvelle fois. Ferme les yeux percevant le moindre détail de son univers. Les odeurs, les bruits, les sensations. Elle est de nouveau calme. Elle rouvre les yeux et le regarde. Elle lui en ait reconnaissante tout de même d'être resté.


Dave
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Lun 24 Aoû - 18:32
Nan mais vraiment, t'es désolé, mais Gudule c'est pas un nom de pelle. Jean-Bernard non plus. En fait, tu comprends même pas pourquoi tu t'acharnes à avoir cette discussion avec elle – à avoir une discussion avec elle tout court – pendant que vous creusez la terre. Le surnom de tête à paillette te fait d'ailleurs un poil sourire, juste un poil, parce que t'es pas d'humeur à grand-chose actuellement. Pour changer, hein. Davy il fait toujours la gueule, c'est pas de sa faute, 'faut le comprendre, le pauvre a une vie tellement insignifiante. Par contre, voir la couleur de ta pelle, ça, ça te fait pas rire, nan ? Mais t'as pas d'humour ? C'est bon, y a un cadavre à côté, c'est pas la mort. Ahah. Bref. Tu râles un peu, plus pour la forme que parce que ça t'emmerde. Tu t'en fous de la couleur de ta pelle, au final. Par contre, tu te rends rapidement compte que tu viens de lui donner une idée de surnom particulièrement stupide, et tu regrettes immédiatement tes mots.

- Nan, c'est bon, laisse tomber, tu roules des yeux en reprenant ta corvée un moment.

Finalement, tu t'octroies une petite pause en observant Lynn, qui s'arrête quelques secondes elle aussi, le temps pour elle de reprendre son souffle. Puis elle recommence, et tu te relèves au bout de quelques minutes quand elle tombe par-terre. Tu l'aides à se remettre sur ses jambes sans rien dire, même pas lâcher un petit rire. La situation n'est pas très marrante, et t'es plutôt content qu'elle ne fasse pas de remarque trop désagréable depuis avant. Puis tu te baisses pour voir la profondeur du trou avec tes mains, et acquiesce en te redressant.

- Ça devrait aller, je pense qu'on peut le mettre dedans.

Tu t'essuies les mains sur ton pantalon et finit par laisser ta pelle par terre. Bon. Maintenant la partie délicate. Tu t'approches de l'endroit où vous avez trouvé le corps et… tu bloques quelques secondes. Il n'y a plus rien. Un rire nerveux t'échappe. Genre vraiment super nerveux, avant de finir en éclat de rire. Tu manques de te plier en deux. Du calme Davy, c'est rien.

- Le corps est plus là, Lynn.

Tu lui laisses le temps de digérer l'information, à savoir que vous avez creusé un trou dans le jardin d'une de tes amies pour enterrer un cadavre qui n'existe déjà plus. Merveilleux. Juste merveilleux. Tu te laisses tomber par terre et t'assieds en tailleur, te passe une main sur le visage. Tant pis pour la terre qui est restée dessus.

- Je crois que je vais rentrer… J'en ai vraiment marre de cette soirée. Et Kathy est entourée par tous les dieux, là, je sais pas ce qu'il se passe. C'est trop bizarre… J'sais pas comment j'vais lui expliquer que j'ai fait un trou dans son jardin, en plus, tu râles.


Inanna
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Age: La Beauté est éternelle.
Mar 25 Aoû - 16:00
Nin, mon beau Nin, pourquoi es-tu tellement en colère ? Tu sais très bien que, même si je n'en ai pas l'air, j'ai de la considération pour toi. Ce n'est pas parce que j'agis parfois comme une pétasse que je le ferais avec toi. Pas ouvertement, en tout cas. Les sentiments, je n'en ai pas grand-chose à faire, quand bien même je suis cette déesse-là. Mon doux Nin… Tu es tellement gentil, tellement compréhensif avec moi. Comment fais-tu pour aimer à ce point une femme si méprisable ? Parfois, j'aimerais te faire du mal pour que tu t'éloignes et que tu arrêtes de te blesser une fois pour toute. Pourtant, je n'arrive pas à m'y résoudre… Le laisser partir, pour laisser une autre femme lui briser le cœur… Pour qu'il me laisse seule ? Un pincement au cœur me fait tiquer alors qu'il recrache un peu de fumée. L'odeur me tire un plissement du nez ; je n'aime pas cette fumée âcre, qui s'attaque à votre tête. Ce n'est pas parce que j'en fais pousser les feuilles que j'aime le tabac. Peut-être que je devrais arrêter de le fournir… Mais c'est tellement beau voir sa fumée prendre ces formes dans l'air du soir.

Mon sourire s'efface alors que Nin reprend la parole, et, malgré moi, je me sens comme une enfant en faute. Mes yeux se baissent vers le sol et je retire ma main de la sienne. Alors que je me détourne, mes bras se croisent sur ma poitrine, plus dans un geste troublé que par susceptibilité. Je ne parlais pas de moi, mais bien d'Enlil. Ce n'était pas mon but de le provoquer. Qu'il m'en pense coupable m'embarrasse. Les mots prononcés par Nanna tout à l'heure me reviennent en mémoire. L'intérêt lubrique d'Enlil… Un frisson remonte le long de mon échine, et ce n'est pas de froid. Si je n'ai pas trouvé utile de lui répondre, je ne peux pas nier que notre comportement était légèrement poussé. Nous n'avons jamais été vraiment proches, et je me méfie de lui. S'il faut pour rester dans ses bonnes grâces que je me pavane comme une vulgaire catin à son bras le temps d'une soirée, je le ferais. Je n'y prends pas de déplaisir, quand bien même aucun de ses gestes ne m'échappe. Aucun respect pour moi-même ? Allons. Voyez à qui vous parlez…

- Devrais-je te laisser dans ce cas ? soufflé-je, les yeux perdus vers le ciel et un peu blessée qu'il me rejette de cette manière.

Se donner en spectacle… Une danse n'est pas une question de montrer ce que l'on peut faire aux autres, c'est aussi un moment de partage. Avec Nin l'est-ce, tout du moins. J'aime danser avec mon ami, oublier un peu le monde tout autour de nous. C'est agréable, parce que je n'ai pas besoin d'être quelqu'un avec lui. Je peux ne rien dire, ne rien montrer… Ne pas être Inanna, ou Ishtar, ou Aphrodite, ou encore Athéna, ou que sais-je de tous ces noms sans signification que l'on m'a donné. Un soupir manque à nouveau de m'échapper, et je tourne finalement mon regard vers lui. Un sourire léger. Je me lève sur la pointe des pieds pour déposer un baiser léger au coin de ses lèvres, mais sa taille diminue subitement. L'attention fait légèrement chauffer mes joues. Ce faisant, je m'avance jusqu'à lui pour entourer son cou de mes bras. Mon corps se presse contre le sien, et je sens son cœur, inutile instrument pour un dieu, pulser contre ma poitrine. Mes lèvres glissent de sa mâchoire à son oreille, et d'une voix douce, je susurre :

- Il y a bien d'autres moments où j'apprécierais que tu gardes cette taille raisonnable, mon beau Nin~

La musique nous parvient de l'intérieur du bâtiment. Avec un rire, je dépose un baiser à la naissance de sa mâchoire, effleure sa nuque lentement. Le bout de mon nez effleure sa peau, avant qu'il ne se blottisse dans son cou sombre.

- Comment puis-je me faire pardonner ? l'interrogé-je en posant délicatement ma joue contre son épaule. Tu sais bien que je n'aime pas te faire du mal.

Mes cils battent doucement dans l'air, alors que l'une de mes mains se glisse dans son dos, retraçant son corps musculeux au travers de l'étoffe, et que l'autre prend position sur son autre épaule. Il n'aimera ni mon attitude, ni mon sourire. J'en joue un peu, me complais dans ce comportement un peu provocateur, sans aller trop loin. Il a l'habitude, après tout. Pauvre chéri… Je suis vraiment cruelle avec toi, je crois.

- Préfères-tu rester ici, ou que nous retournions à l'intérieur ? Ici, nul besoin de nous donner en spectacle… Nous pourrions ne pas bouger, profiter de cette ambiance… Profiter de la nuit ?

Mon sourire tire en coin et l'embrasse la peau à ma portée. Allez, retrouve ton sourire.


Tyarisse
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Tyarisse Fent
Tyarisse Fent

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Mar 25 Aoû - 23:23
- Qu'est-ce que tu fais ?! Ce n'est pas vraiment le moment de te blesser...

Comme un robot je tourne la tête Alexander et j'ouvre la bouche pour lui répondre mais aucun mot ne sort. Je ne sais pas quoi lui dire de toute façon...
Je le laisse retirer minutieusement les bouts de verres de ma main et le regarde me faire un bandage avec un bout de tissu. Je serre les dents et retiens difficilement une grimace quand il sert. Ca fait mal mais je sais que c'est nécessaire, ça m'apprendra à ne pas faire attention à ma force.

D'un autre côté il y a de quoi. Je me retrouve au cœur d'un nouvel univers, un monde dont je ne connais aucune règle, aucune composante. Je ne sais même pas ce que je suis.
La fatigue s'abat sur moi et je sens mes jambes devenir de plus en plus faibles. Quant à mes yeux ils me picotent et tente de retenir le flot de larmes qui menacent de couler.
Je suis épuisée hier soir j'ai veillé tard pour faire mon costume et contre toute attente l'alcool ne m'aide en rien pour contenir le trop plein d'émotions qui menace de me faire déborder.

- Hé, regarde-moi.

La voix d'Alexander me tire de mes pensées et je fais ce qu'il me dit. Je plonge mon regard dans le sien et je tente de me raccrocher à lui.

- Ça va aller, ok ? Tu es une fille forte, et tu le sais. Et Inanna le sait. Si elle te donne une mission c'est que tu es capable de la remplir.


Je déglutis et ne quitte pas ses yeux du regard. Pourtant au moment présent je me sens plus faible que jamais. J'en reviens presque à tout remettre en question, mon départ d'Italie puis de France, ma quête de liberté pour au final finir par devoir accomplir une mission pour une déesse.
Je suppose que finalement le destin existe et qu'il est joueur.

- Ça ira, répète-il.

Je ferme les yeux et hoche la tête me laissant convaincre par ses mots. J'espère sincèrement qu'il ne se trompe pas...
Un léger mouvement dans l'air me fait rouvrir les yeux et je le vois passer les mains derrière son cou pour finalement décrocher son collier. Je le regarde faire sans un mot et penche légèrement la tête sur le côté pour capter tous les reflets de la lumière sur le bijoux.
C'est une plume qui sert de pendentif.

- Regarde. Si jamais il t'arrive de paniquer, ferme les yeux. Visualise le silence, puis une plume, toute légère, qui volette sans intervention d'une quelconque brise. C'est un balancement régulier et doux. Il devrait t'aider à t'apaiser.

Mon regard passe du collier à son visage et je réussis presque à lui faire un sourire. La légendaire gentillesse d'Alexander me permet de retrouver un peu d'optimisme. Après tout même si tout vient d'être bouleversé autour de moi, ce n'est pas la fin du monde, il y a des choses qui reste comme Alex.
Je sens un frisson courir le long dans mon dos quand il écarte quelques unes de mes mèches et que je sens ses doigts glisser le long de mon cou pour me mettre le collier.

- Ca ira, dit-il encore une fois.

Je caresse du bout des doigts la plume d'argent. La chaîne est plus grande autour de mon cou que de celui d'Alex fait tomber la plume juste au dessus de ma poitrine.
J'inspire profondément et ne me retiens plus. Je passe mes bras autour de la taille de mon ami et pose ma tête contre son torse.

- Merci, soufflais-je.

Après quelques secondes je recule et lui fais un petit sourire.

- Je crois que je vais aller prendre l'air, tu... Tu veux venir avec moi ?

Nin
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Loisirs : M'ennuyer tout seul dans mon royaume
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Nin Hursag
Nin Hursag

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Dieu: Nin Hursag
Age: Aussi vieux que la Terre
Mer 26 Aoû - 13:35
Pourquoi dois-je être toujours si faible face à ses réactions ? Je me trouve bien assez pathétique comme ça. Il suffit d'une moue un peu blessée pour que je regrette mes paroles. Inanna, quand cesseras-tu de jouer ainsi avec mon coeur ? J'ai parfois l'impression que c'est une histoire sans fin. Je ne peux pas lui en vouloir longtemps. L'une de nos dernières grosses disputes doit bien dater de l'antiquité grecque au moins. Quand je n'étais pas encore assez enfoncé dans cette histoire pour ne pas craindre de la fâcher réellement. Elle le regrette surement.

Je secoue doucement la tête en signe de négation. Ne pars pas. Je ne pensais pas qu'elle viendrait me retrouver de toute façon et je dois avouer que ça me touche. Comment voulez vous que je me détache d'elle avec ce comportement ? Je préfère encore vendre mon âme à Ershkigal que de l'avouer mais quand elle est comme ça je ne peux absolument rien lui refuser. Je suis vraiment faible. Je me déteste pour ça.

Elle semble vouloir m'embrasser alors que je diminue ma taille. Je souris en coin, amusé de voir que l'attention lui plait. Elle enroule ses bras autour de mon cou pour se serrer contre moi. Hm... Il y a des fois où je me félicite d'avoir un si bon self contrôle. Je sens sa poitrine contre mon torse alors qu'elle glisse ses lèvres vers mon oreille... Je n'ai pas rougi. C'est juste qu'il fait chaud. Et puis quel besoin elle avait de dire quelque chose d'aussi ambigu ? Non vraiment je crois que je suis heureux qu'il n'y ait personne d'autre pour voir ça.

Je me reprend et glisse mes bras autour de sa taille. Je sens ses mains dans mon dos, ça ne m'aide pas vraiment à réfléchir. Je déteste me sentir manipulé comme ça. Elle est provocante et sait que ça me fait de l'effet. Elle en joue comme toujours. Je soupire doucement.

-Si tu me laisses te raccompagner tout à l'heure, je te pardonnerais peut-être, je souffle doucement.

Il semblerait que je me laisse prendre au jeu finalement. Je crois que ça fait trop longtemps que je ne me suis pas laissé aller à ce genre de choses. Même avec elle ça devient trop rare. Je n'ai plus envie de retourner à l'intérieur maintenant. Profiter de la fin de la soirée avec elle me semble bien plus enviable. Je me recule un peu avec un léger sourire et glisse ma main sur sa joue.

-Dis comme ça dans ta bouche, ces mots me semblent avoir un sens bien détourné ma chère Inanna.

J'étire un sourire amusé et lui tend la main en m'inclinant. Une petite danse seulement. Nous deux dans le jardin. Après tout la musique s'entend très bien d'ici. Pourquoi retourner dans la salle pour en profiter ?


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Vache-Crabe
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Age: Meuuuuh heu heu ahem.
Ven 28 Aoû - 16:24
Héhé, la vache-crabe avait réussi sa filature. Ce soir, papa Steek était sorti, et elle avait trouvé ça étrange. Donc elle avait décidé de le suivre. Sous sa forme de crabe, bien sûr, c’était plus discret, la vache-crabe avait toujours eu une âme d’agent secret.

Elle était arrivée devant une grande maison. Mais surtout, surtout il y avait un grand jardin. Avec de l’herbe bien verte, bien grasse. Hmm, miam. Toujours sous sa petite forme de crabe, la créanne passa inaperçue entre les pieds des gardiens et se faufila dans le jardin, où elle reprit sa forme de vache. Elle préfère sa forme de vache. C’était mieux pour manger de l’herbe, quand même.

Alors, la vache-crabe aperçut une silhouette. Elle se dit que chouette, elle allait pouvoir avoir un copain ! Elle s’en approcha, toute contente. Mais le monsieur –à moins que ce soit une madame ? Qui sait, avec ces cheveux longs…- qui se tenait là n’avait pas l’air content, lui. Il semblait tout triste. La vache-crabe était triste aussi, du coup. Alors, elle lui lécha la joue. Allez, souriez mon brave monsieur !

Elle n’aimait pas que les gens soient tristes. La vache-crabe vivait dans un monde où tout le monde était heureux, et où il y avait pleins de papillons rose. Des papillons ro… OH ! OH MAIS LA-BAS ! UN PAPILLON GEANT ! COMMENT C’ETAIT GRAVE TROP COOL !

La vache-crabe délaissa donc le pas très rigolo dieu de la Nuit pour finalement se diriger vers Renzo le papillon, parce que bon, ça avait toujours été un rêve de la vache-crabe, de rencontrer un papillon à sa taille.

Ça allait être une bonne soirée.


Alex
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Alexander Aestas
Alexander Aestas

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Dieu: Nanna
Age: 23 ans
Mar 1 Sep - 18:42

Elle laisse courir ses doigts sur le collier quelques instants puis, après avoir inspiré profondément, passe ses bras autour de ma taille et me serre contre elle. Je me crispe un peu, mais ne la repousse pas. Elle n’a pas besoin de ça.

— Merci, souffle-t-elle.

De rien, c’est normal.

Je pose mes mains sur ses épaules.

Ta peau est bouillante, fais-je avec un sourire amusé.

J’essaie de détendre l’atmosphère, mais je suis une vraie quiche pour ça…

Elle recule finalement et m’adresse un petit sourire.

— Je crois que je vais aller prendre l'air, tu... Tu veux venir avec moi ?

J’acquiesce doucement. Moi aussi, je commence à étouffer ici. Il y a vraiment beaucoup de monde, à cette fête… je ne sais pas vraiment qui en est l’organisatrice pour attirer autant de monde, mais elle est impressionnante, surtout qu’elle a réussi à ramener quasiment tout le Panthéon.

Nous nous dirigeons donc vers l’extérieur. La légère brise m’apaise, et je me sens moins oppressé. J’en profite pour retirer mon masque, qui commençait à désagréablement me coller au visage. Un faible soupir m’échappe.

Je ne pensais pas qu’un jour j’atterrirai dans une réception de cette ampleur…

Je me retourne vers Tyarisse.

Qu’est-ce que tu vas faire, maintenant ? Par rapport à ta mission, je veux dire.

Je ne sais pas trop ce qu’on pourrait répondre à cette question, en fait… elle ne connait pas la nature de sa mission, et sait simplement qu’elle va devoir aller au Caire. Est-ce qu’elle a vraiment le choix ? Je n’ai pas l’impression que la déesse lui ait vraiment laissé une échappatoire. Embarrassé, je continue :

Si… si jamais tu as besoin d’aide pour te préparer à ta mission… n’hésite pas à me demander…

C’est le moins que je puisse faire. Même si au fond je n’y suis pour rien, je me sens vraiment mal qu’elle ait été plongée dans cet univers aussi brutalement. Alors, si je peux faire quoique ce soit pour l’aider à mieux s’y faire… elle a appris tout ça tellement plus brutalement que moi. Ça doit être compliqué à avaler. Alors… le mieux que je puisse faire, c’est de lui proposer de l’aide.


HRP : Les gens ! Si quelqu'un veut bien venir voir Alex' et Tya, pour les faire chier ou simplement leur parler, vous êtes les bienvenus ! o/

Lynn
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Lynn Hiems
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Mar 1 Sep - 19:40

Honnêtement, j’aurais pensé que Davy se serait foutu de ma gueule quand je me suis ramassée dans la terre un peu boueuse. Mais rien. Je crois… que j’aurais même préféré qu’il se foute de ma gueule. Il est tout tristoune, il est beaucoup moins marrant que la dernière fois. Là, j’crois que même si je lui lançais de la terre dans la tête, il me regarderait d’un air blasé. A moins qu’il fonde en larmes ? AH  NON JE SAIS PAS RAMASSER LES GENS A LA PETITE CUILLERE MOI.

Il m’aide à me remettre debout. Je lui donne alors une pichenette sur le front :

Diiis… pourquoi t’es triste ?

Il est pas rigolo ce soir, Davy. Mais bon, en effet, la situation n’est pas vraiment drôle.

Il inspecte alors la profondeur du trou.

— Ça devrait aller, je pense qu'on peut le mettre dedans.

Je hoche la tête, puis le suis en direction de là où se trouve le cadavre, et manque de lui rentrer dedans quand il se fige.

Héééé fais gaffe !

Je hausse un sourcil quand un rire lui échappe, puis un véritable fou rire. Il est pas tout seul dans sa tête ce garçon, c’pas possible ! Il passe du fait d’être perturbé –c’qui est normal- à cause du cadavre au fou rire ! GENRE Y A QUOI DE RIGOLO ?

Hé… t’es complètement marteau ou quoi ?

— Le corps est plus là, Lynn.

Tiens, il m’a appelée par mon prénom. BRAVO DAVY, JE SUIS FIERE DE TOI !

Puis, c’est le déclic.

Silence.

Bug intersidéral dans ma tête.

Je te demande pardon ?!

Je me décale, pour me placer à côté de lui et regarder. En effet, là où se trouvait le corps disloqué, y a plus rien.

PLUS. RIEN.

Je bats des paupières, incrédule. C’était quoi, ça ? POURQUOI Y A PLUS LE CORPS ?!

… si ça s’trouve c’est une petite blagounette d’Enlil. Il a juste trouvé rigolo que je me salisse, manque de me péter une cheville, puis peut-être qu’il a fait « aller hop, on va tenter de faire rager le limaçon. » (POURQUOIII UN LIMAÇON…)

A côté de moi, Dave s’assoit par terre.

— Je crois que je vais rentrer… J'en ai vraiment marre de cette soirée. Et Kathy est entourée par tous les dieux, là, je sais pas ce qu'il se passe. C'est trop bizarre… J'sais pas comment j'vais lui expliquer que j'ai fait un trou dans son jardin, en plus.

Je tique en entendant « Kathy ». Kathy. C’quoi, ça ? Un surnom affectif pour Madame la riche qui se pointe dans un magasin pour regarder les clients de haut ? Comment c’est possible de bien s’entendre avec cette femme ? Enfin remarque, ça ne m’intéresse pas, j’ai pas spécialement envie de devenir pote avec elle.

Je hausse les épaules, avant de croiser les bras.

Okay. Fais comme tu veux. Simplement, à ta place j’voudrais pas me retrouver seule après ça, c’est à faire des cauchemars cette histoire.

Je laisse passer un temps, puis retourne un peu sur mes pas pour récupérer les pelles, et mes chaussures.

Je reprends :

Pour ce qui est de l’explication à Madame Katharynna (j’appuie excessivement, et avec l’ironie perçant dans ma voix sur le « Madame »), t’as qu’à simplement lui dire la vérité. C’pas de notre faute s’il y avait un cadavre dans son jardin et si Enlil m’a demandé d’aller le « ramasser ». Si elle t’aime bien, elle devrait comprendre nan ? Par contre je te laisse le soin de lui expliquer, parce que je crains de ne pas arriver à avoir beaucoup de tact et à lui parler correctement, à elle.

Non pas que j’ai beaucoup de tact en temps normal, mais genre avec quelqu’un que je n’apprécie guère, c’est pire. Me connaissant, avec Madame la riche, ç’aurait été quelque chose comme « Hé, j’ai creusé un trou pour bousiller ton jardin, c’était rigolo ! » donc bon… on va éviter de créer des tensions inutiles hein.

Je pousse un soupir, me résignant à m’excuser.

Ah, et désolée de t’avoir traîné là-dedans, j’ai pas réfléchi.

Sois honoré mon petit, c’est rare que j’adresse ainsi des excuses.




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