Ven 19 Fév - 23:44
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Je crois que tout ça part d'un bon sentiment. Ou d'un esprit particulièrement retort et sadique. J'hésite entre les deux... J'observe Terrence sortir des ingrédients avec enthousiasme. Est-ce qu'il a eut le temps de faire tout ça pendant que j'enfilais un peignoir ? Qui peut humainement avoir autant d'énergie avant huit heures du matin ?
Il me pose une question. Un oeuf ? il veut savoir si je veux un oeuf ? Je ne suis certes pas bien réveillé mais je suis en colère, mince ! On ne propose pas d'oeuf à quelqu'un en colère ! Je fronce le plus possible les sourcils. Une arme. Il me faut une arme. J'attrape le premier torchon qui me tombe sous la main et je le lance dans sa direction. Le deuxième torchon atteint sa cible. Heureusement pour lui que je n'ai que deux torchons dans ma cuisine !
Je renonce et m'assois. C'est quand même MA cuisine ! et puis, je manque de sommeil... Tandis qu'il s'affaire, j'évalue les différentes possibilités. Le chasser hors de chez moi ? Il est entré par effraction, une porte fermée ne l'arrêtera pas. Et puis, soyons honnête, je n'ai pas l'énergie de le jeter par la fenêtre. Me recoucher ? Et le laisser dans ma maison sans surveillance ? Hors de question ! Je vais donc devoir rester réveillé... parce que si je le laisse faire ce qu'il veut ce matin, il risque de comprendre que j'accepte ses allées et venues impromptues chez moi. Ce n'est qui n'est évidemment pas le cas. Pas avant 9h, bon sang !
Je suppose que je vais le laisser faire alors... il a l'air de savoir cuisiner un petit déjeuner décent, c'est déjà ça. Mais il ne va pas s'en sortir comme ça. Pour le punir d'être venu jusque chez moi (interdit) et de m'avoir réveillé si tôt (interdit aussi), je lui réponds avec mon sourire le plus carnassier :
- J'ai bien entendu la citation, mais j'ai oublié d'où elle vient, désolé.
Dans tes dents.