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Un paquet arrivant à la mauvaise adresse peut changer beaucoup de choses... (avec Emilie =))
Haydée
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Haydée
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Ven 1 Avr - 22:52
C'était une belle journée. Il était dix heures, le soleil chatouillait ses pétales et la chaleur l'engourdissait de sommeil. Aucun nuage ne traversait le ciel. Une douce brise balayait parfois la ruelle, rafraîchissant le jasmin et par la même occasion répandant son agréable parfum dans l'air. Le chant mélodieux des oiseaux se mêlait au bruit régulier de la cisaille du fleuriste. Haydée aimait ce bruit : le son de la ferraille coupant le fil ténu de la vie. Soudain, une ombre passa sur la plante, ce qui eut pour conséquence d'assombrir légèrement son humeur.
« Nan mais, il voit pas qu'il gêne, l'homo sapiens en costard ! Et l'voilà qui commence à parler avec l'autre... Et blablabla et blablabla.... ».
L'index de l'homme désigna le jasmin (geste qui offusqua quelque peu la jeune créanne. « C'est impoli, ça ! Montrer quelqu'un du doigt ! ») et demanda qu'on lui livre la plante le lendemain. Le fleuriste, tout triste de devoir quitter son beau jasmin, le plaça dans un joli pot, assez grand pour qu'il puisse « croître en toute tranquillité ». Ensuite, il emmena Haydée dans l'arrière‑boutique. C'est dans ce sombre endroit que la jeune créanne se laissa aller à d'heureuses pensées, se demandant comment serait l'être chez qui elle habiterait et s'imaginant, pleine d'entrain, quel sorte de carnage elle pourrait élaborer.


Le lendemain, Haydée, emballée dans un carton d'une rare élégance mais sombre et froid pour qui était enfermé dedans, fut portée dans le camion de livraison. Cela ne dérangeait pas trop le jasmin, qui n'en n'était pas à son premier voyage... En effet, la jeune créanne préférait s'approcher des humains sous sa forme végétale... Enfin, c'est plutôt eux qui s'approchait d'elle, enivrés par son doux parfum. Le cahot du camion s'arrêta soudainement. La plante sentit une secousse brutale.
« Alalalalalalala, ces humains... Aucune délicatesse, pas beaucoup d'esprit... Z'ont pas grand chose pour eux... J'en viendrais presque à les plaindre... ».
La porte du camion s'ouvrit et la lumière du soleil chassa l'obscurité. Le conducteur prit le carton et, regardant à peine l'adresse écrite, marcha vers un immeuble. Voyant un résident entrer dans le bâtiment, il lui demanda s'il pouvait déposer ce paquet devant la porte XX. Aucunement dérangé, l'habitant prit le jasmin. Après avoir monté les escaliers, il déposa le carton sur le palier, sonna à la porte et partit.


Lorsque le paquet fut défait, la première chose qu'aperçut Haydée fut une crinière rousse. La jeune créanne sut qu'elle apprécierait énormément son nouveau logement (elle trouvait jolie la chevelure de l'être humain). Le jasmin fit alors aussitôt flotter un subtil parfum dans l'air, apaisant et réconfortant.


Emilie
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Emilie Aguila
Emilie Aguila
Sam 2 Avr - 16:57
Par la fenêtre de ma chambre j’ai vu le vent disperser les nuages gris de l’hiver et le ciel s’éclaircir progressivement. Maintenant le ciel s’est assaisonné de rayons de soleils. De ma fenêtre je vois le vert gagner progressivement les branches jadis nues. Cela fait une semaine que je suis l’éclosion des amandiers depuis ma chambre. La prochaine fois que je descendrais j’en couperais un rameau et la mettrais dans un pot à confiture propre. Je n’ai pas de vases ici, avant je piquais ceux de ma mère, mais au final un pot à confiture donne un certain genre à un bouquet… J’aime bien.

Encore faut-il que je me décide à aller faire mes courses, demain sans doutes ? J’ai atteint le dernier paquet de nouilles hier. Je peux encore tenir deux trois jours, mais j’ai peur de dépasser le point critique de non-retour de la dernière pate. Après la crainte de ne pas manger et de décevoir mes parents car j’aurais à nouveau perdu du poids deviendra paralysante.
Je sais, début décembre j’ai mis quatre jours à réussir à sortir de chez moi après avoir mangé mon dernier vivre. Si les fêtes de noël n’avaient pas réussies à me remplumer mes parents se seraient douté de quelque choses. J’ai beaucoup de mal depuis la rentrée à garder mon embonpoint, faut que je mange et c’est pas évident quand on n’a pas faim…

On toque à ma porte ce qui a l’inconvénient de me faire sursauter. La surprise m’ébranle et après ce brusque mouvement je me retrouve paralysée pendant une poignée de secondes. Je vais devoir ouvrir la porte ? Sérieusement ? j’hyper ventile. Je vais vraiment devoir ouvrir ? Je me lève tremblante et pose cette main incertaine sur la poignée de ma porte. Je suis désemparée qu’il n’y ait pas plus de judas pour observer la personne qui vient de toquer. Le charme des résidences étudiantes certains diront, une grande source de stress pour moi.
Je tourne la clef dans la serrure, ma main est moite et mon cœur s’accélère inutilement. Qui-est-ce ? Quand j’ouvre je suis autant déçue que soulagée par l’absence de personne. Une odeur sucrée et apaisante monte à mes narines. Je baisse les yeux et trouve une petite fleur posée sur mon paillasson…

« Euh ? »

Je me baisse et la soulève, un petit mot est posé sous son pot…

    Bon anniversaire Alizée,
    Je te souhaite plein de bonheur,
    Tatie Claude.


Euh ? What the ? Sérieusement… J’ai pensé un instant à vérifier que l’une de mes voisines ne s’appelait pas Alyzée, j’ai pensé faire un pas dehors… J’ai commencé à paniquer, j’ai regardé la fleur fait un pas en arrière et ait fermé la porte.

« Bienvenue chez toi ! »
dis-je en froissant le mot qui l’accompagnait avant de poser la fleur sur mon bureau ensoleillé. Je suis nulle en fleurs… Je ne sais pas ce que c’est et comme trop souvent il n’y a pas de mode d’emploi avec.

« Alors ma belle, t’es quoi comme plante ? »


Haydée
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Haydée
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Mer 6 Avr - 14:40
Le brusque mouvement de la jeune rousse n'échappa guère à Haydée. « Pourquoi rentrer si rapidement dans son appartement ? Question intéressante, mais on verra ça plus tard». De même, la jeune fille avait paru surprise de la voir. « Le colis n'était-il pas destiné à cette humaine ? ». M'enfin, la réponse importait peu, les êtres humains se ressemblaient tous et ce qui comptait, c'était qu'on l'installe dans son logis. L'appartement était d'ailleurs assez petit. Haydée s'étonnait un peu de cela puisqu'elle avait encore en tête l'image de l'homme qui l'avait achetée. Après, le jasmin n'était pas plus intrigué que lorsqu'elle allait dans un nouvel endroit : il fallait dire qu'elle avait vu des choses beaucoup plus étranges.

« Bienvenue chez toi ! »

Un Point pour elle. La jeune créanne aimait la politesse et sa propriétaire semblait en être pourvue. Au moins, le séjour promettait d'être agréable ! Et puis, Haydée appréciait qu'on lui parle. Une fois, mais c'était la fois de trop, on l'avait oublié. Le jasmin avait bien essayé de lancer des signaux d'appel « S.O.S, J'existe » mais rien à faire. Elle s'était très vite débarrassée de cet énergumène. Non mais, Franchement ! Elle s'était aussi énormément vexée. D'ailleurs, suite à cet affront, Haydée suivait une règle : si on ne lui parlait pas le premier jour, elle s'affranchissait vite de son propriétaire. Mais en général, les gens lui parlaient, lui racontaient leur vie, des choses anodines, ce qui se passait pendant la journée, ce qui les énervait, les rendait heureux... Et peu à peu, ils lui dévoilaient leurs secrets les plus intimes...

« Alors ma belle, t'es quoi comme plante ? »

« Ah, ces humains ! Il faut avouer qu'ils sont vraiment pas doués... Offrir une plante sans même indiquer la manière de s'en occuper... On voit bien qu'il y a du level ! ». Malgré tout, elle les aime, ces êtres chétifs. Tous les jours, elle les voit marcher dans la rue, tomber et se relever. « Pourquoi se relèvent-ils ? ». Ça, c'est sa plus grande question. Ils sont tellement plus beaux à terre. Plus beaux et plus utiles. Un des meilleurs engrais ! Un jour, et ça le jasmin en était sûr, les êtres humains se rendront compte qu'ils sont pas grand chose. Juste un squelette, des os, du sang, des muscles. Pas de quoi être fier. Et pourtant, ils en font toute une Histoire... Mais elle, elle n'était pas un être humain. Haydée ne sait même pas trop ce qu'elle est, mais ce dont elle est certaine, c'est qu'elle est magnanime et sympathique, et qu'elle ne va pas laisser la jeune rousse dans l'ignorance totale plus longtemps.

Toujours avec son doux parfum (il n'y a que les plantes qui sentent bon, c'est bien connu) elle lui inspire le nom « jasmin ». « Je suis comme les muses, j'inspire les humains ! Après tout,  je suis peut-être une muse, moi aussi je fais de l'art... » Maintenant, il ne reste plus qu'à voir comment l'humaine va réagir. Et ça, le jasmin attend de voir. En effet, une autre chose l'a fortement interpellée chez cette rousse. Son aura. Cette aura bizarre, étrange, qu'elle a déjà sentie auparavant mais dont elle ne s'est jamais approchée. Et ça, ça promet de lui faire passer du bon temps. Le jeu peut commencer.



[Ps : J'ai essayé de passer ni vu ni connu de l'imparfait au présent... J'espère que ça fait pas trop bizarre >.>]

Emilie
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Emilie Aguila
Emilie Aguila
Sam 9 Avr - 23:47
Le nez de la jeune femme vient effleurer le cœur de la fleur. Cette odeur lui rappelle quelque-chose. Elle ferme les yeux et inspire lentement de grandes goulées d'air essayant de raviver un quelconque souvenir. L'odeur sucrée est agréable, un jardin peut-être ? Elle suit cette piste, cherchant rapidement dans les lieux de son enfance si des bribes lui revenaient, mais seul le vide lui répond. C'est vrai que l'enfant a toujours préféré les tournesols dont l'odeur n'est pas des plus marquantes. Celles des pipas en train de cuire dans le four de son aïeule lui semblent plus communes. Il est bien loin le temps de l’enfance, le deuil y a mis fin bien trop tôt.
Elle passe aux années collège, sans s’y arrêter, il y avait certes quelques fleurs sur la route de son collège, mais elles ne lui avaient pas laissé un souvenir impérissable. Elle était en ce temps-là bien trop préoccupée par les saloperies que lui balançaient ses petits camarades. Elle ne disposait pas du recul suffisant pour ne pas se sentir blessée de leurs commentaires, ni de la hargne suffisante pour les envoyer se faire cuire un œuf sur le crâne de leur calvitié prof d’histoire-géographie. Elle n’a pas d’odeurs qui lui reviennent spécifiquement de ces temps passés, alors elle continue à suivre son histoire.
Elle se crée une sorte d’autobiographie olfactive, se souvenant des crêpes qu’elle aimait autant qu’elle les haïssait, elle se souvient de celle du vin qu’elle a bu à ses vingt ans. C’était amer, ça lui rappelait celle des meubles anciens, elle n’a jamais su distinguer les bois une fois tranchés. Elle arrive donc naturellement à un temps plus récent, et elle se souvient. Cette odeur, elle sait où elle l’a déjà rencontrée.

C’était un jour comme les autres, peut-être un peu plus froid. Elle était plongée dans une dissertation pour un quelconque cours. Elle avait rendez-vous plus tard, mais voulait absolument clore ce devoir sur lequel elle s’arrachait les cheveux. Elle n’avait pas réussi et quand elle avait levé les yeux par la fenêtre la rue sous-jacente lui avait parue bien sombre. Elle avait paniqué et sorti son téléphone pour vérifier l’heure. Cela lui apprendrait à ne pas avoir de montres, son petit ami devait passer la chercher cinq minutes plus tard et elle était encore dans un pyjama de cocooning immonde. Elle avait enfilé en quelques instant une robe et une paire de collants, elle n’avait pas trouvé le temps de se coiffer préférant cerner ses yeux d’un coup de crayon noir. Heureusement le jeune homme avait été un peu retardé par les embouteillages, ce qui avait laissé le temps à sa compagne de passer aux toilettes et de se brosser les dents. Elle s’était en peu de temps rendue plus que présentable, pourtant de cette soirée ce n’était pas ce stress initial qui l’avait marquée, c’était le sentiment d’être à sa place au côté du jeune homme… Ce sentiment lui manquait particulièrement maintenant qu’elle se sentait perpétuellement mal à l’aise.
Et le parfum dans tout ça ? C’était tout simple, ce soir-là le jeune couple fêtait ses six mois. Ils avaient échangé des petits présents alors qu’ils s’étaient promis de ne rien s’offrir, mais… « Ce n’était pas grand-chose, cela ne comptait pas ! » Elle avait alors reçu un parfum à l’odeur similaire. Elle réfléchit se concentra et… Non, rien ne vint. Elle ne se souvenait plus du nom de ce parfum, elle envisagea un bref instant demander à son ex, elle espérait depuis des semaines trouver une raison de lui envoyer un message sans passer pour une pauvre fille, un moyen de lui rappeler son existence.
Elle résista et partit dans sa salle de bain à la recherche du petit tube de parfum. Il n’était pas bien épais, quelques millilitres à peine, mais elle ne l’avait pas entamé. Elle ne réussit pas à mettre la main dessus et alors qu’elle retournait dans son salon-chambre-cuisine-bureau-salle-à-manger un mot simple lui revint :

« JASMIN ! c'est ça, tu es un jasmin ! »

Elle croyait avoir oublié le nom de cette fragrance mais il lui était étonnamment revenu en un instant. Elle s’installa rapidement sur son ordinateur qui s’était mis en veille en attendant son retour et elle tapa sur google « comment s’occuper d’un jas… » le moteur de recherche lui propose « comment s’occuper d’un jasmin en pot » elle clique sur cette option. Des quelques sites qu’elle rencontra elle nota qu’il fallait garder son pot dans une pièce ensoleillée et à l’abris du gel. Il fallait l’arroser régulièrement mais veillé à ce que l’eau ne stagne pas à ses racines et attendre que la terre du pot fut sèche pour renouveler l’expérience.

« Tu devrais te plaire ici ma belle. »


PS : ça ne s'est pas vu ne t'inquiètes pas ;)

Haydée
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Haydée
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Sam 21 Mai - 15:41
Haydée vit l'humaine penser, faire un aller-retour dans une autre salle et revenir, toujours pensive. Elle semblait chercher quelque chose.

« JASMIN ! c'est ça, tu es un jasmin ! »

La jeune plante sourit intérieurement. Pour l'instant, tout fonctionnait à merveille. La jeune fille s'installa à son bureau pour s'instruire sur la manière de s'occuper d'un jasmin.

« Tu devrais te plaire ici ma belle. »

Haydée le pensait aussi. Elle était d'accord pour affirmer qu'elle était le plus beau jasmin de la Terre mais aussi pour dire qu'elle se plairait ici. Posée sur le bureau ensoleillé, la plante réfléchit. Il lui avait semblé que la jeune fille, avant qu'elle ne lui inspire son nom de plante, connaisse son odeur. Intéressant, parce que l'être humain avait paru indisposé à sortir de son appartement lorsqu'elle l'avait fait entrer chez elle. Or pour rencontrer des plantes, c'était plus pratique de sortir de chez soi. Rien que pour aller chez un fleuriste.

Bon, puisque l'humaine semblait avoir décidé de la garder, autant essayer d'établir de « bonnes » relations. A commencer par le prénom. Les humains semblaient mettre un point d'honneur à se présenter aux autres. Et puis, connaître le prénom d'une personne la rendait aussi plus proche de son interlocuteur. La plante aimait connaître les humains chez qui elle logeait. Cela lui permettait d'approcher sa proie plus facilement et d'adapter son jeu en fonction du vécu de l'individu. La mort personnalisée était quelque chose auquel elle tenait. Après tout, les humains n'aimaient-ils pas se différentier les uns des autres dans leurs actions ? Qu'on ne les assimile pas aux premier venu ? Que leur personnalité soit considérée comme unique ? Haydée leur promettait cette chance. Celle d'avoir une mort sur-mesure. Il fallait tout de même avouer que c'était parce que la plante aimait torturer ses neurones sur la façon de tuer qu'elle restait aussi longtemps chez les gens. Elle aimait ça presque autant que l'acte d'anéantir une vie. Quoi de plus amusant que de faire souffrir une personne qui a une totale confiance en vous ? Et qui ne se rend pas compte que c'est vous qui la détruisez ? De voir son feu s'éteindre peu à peu, tout doucement, pour ne plus jamais se rallumer... Parfois, un sursaut de vigueur, de volonté agitait l'être humain, et cela voulait dire que le jasmin n'avait pas frappé assez fort. Alors elle recommençait. Réinstallait un petit brin de confiance pour mieux le détruire ensuite.
Or avant que quelqu'un lui accorde sa confiance et qu'elle sache quelle mort convenait, il fallait bien avoir quelques informations sur l'être humain en particulier. Haydée ne connaissait même pas le nom de la jeune fille. En général, il y avait plusieurs humains dans la maison et la plante entendait donc le nom des personnes chez qui elle était. Là, rien. Il n'y avait que la jeune fille. Haydée lui insuffla son prénom et ensuite une question  : "Quelle est ton prénom, belle humaine ?".

Emilie
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Emilie Aguila
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Lun 13 Juin - 21:47
La fleur parle à l’humaine qui s’est tue. C’est l’ironie même que le végétal soit plus loquace que sa rousse propriétaire, mais les temps vont en ce sens que les humains n’ont plus rien à se dire. Fille d’un temps où l’humanité semble vaciller sous les coups de l’indifférence. Attaquée par la solitude et l’isolement quand il devient de plus en plus difficile de trouver un recoin, sur cette foutue planète, non habité. L’humain est un chiendent qui a la prétention d’envahir et encrassé chaque recoin qu’il peut atteindre. Cherchant la solitude dans un monde qu’il ne cesse de repeupler, il se prétend maitre du monde mais ne l’entretient. Il n’en devient que l’esclavagiste.
N’a droit au titre de maitre que celui qui prend soin de ce qu’il apprivoise, celui qui exploite n’est maitre que de la haine et de la douleur de ce qu’il crée. Alors l’homme devient esclavagiste d’un monde qu’il prétend aimer et la solitude qu’il ressent n’en est que plus profonde qu’il n’est plus jamais seul.

Pourtant Emilie se tait, ne trouvant plus en compagnie de ses pairs le réconfort nécessaire pour supporter la peur qu’ils lui inspirent. Elle ferme les yeux et fixe l’écran d’un regard vide, aussi vide que son esprit accaparé par des images de fleurs semblables à celle qui lui fait face. Il s’égare dans ce monde de pixels binaire. Sans se fixer, elle voyage au grès de ses pensées fantasques ne saisissant pas vraiment ses propres pensées, elle a le regard vide.

Elle est présente et pourtant, le temps passe sans qu’elle ne s’en rende compte. Le blanc de son écran semble gommer tout le reste, elle respire, cligne des yeux mais n’est plus vraiment présente. Certains diront qu’elle voyage, mais elle est dans son fauteuil la rend immobile. L’écran, fenêtre vers le monde s’obscurcit bientôt et de fantasques formes géométriques de couleur vive vienne le remplir en un rythme régulier et obsédant. Elle a changé il y a peu l’écran de veille, le remplaçant par un similaire à celui qu’elle possédait bien des années plus tôt, une boule de couleur rebondit à l’intérieur du rectangulaire écran et chacun de ses rebonds entraine un changement de couleur et de forme, s’hérissant tantôt de pique ou s’armant d’arrêtes transformant la sphère en cube. Elle pourrait ainsi rester longuement abrutie devant l’écran merveilleux. Un mouvement involontaire de sa main sur la souris efface le psychédélique fond d’écran.
Elle se retrouve seule devant sa recherche google. Elle la ferme et ouvre un nouvel onglet, elle est à la recherche d’une nouvelle série. Elle n’a pas d’exigence réelle et cherche seulement à se vider l’esprit, atteignant peu à peu le stade légume. Elle ne se rend qu’à moitié compte de l’abrutissement et de la lassitude qui s’est emparée d’elle. Elle a bien du mal à trouver le moindre plaisir dans ces images qui défilent devant ses yeux. Elle n’a pas d’attrait particulier pour le cinéma et la fiction, et pourtant elle se lave le cerveau devant à longueur de journée plutôt que d’accepter de voir sa petite vie se résumer à la série qu’elle a torchée dans la journée. Il ne faut pas se méprendre, au rythme où elle les engloutit elle ne se souviendra d’aucun des protagonistes ou des scénarios qu’elle regardera aujourd’hui.
Son regard vide se pose à nouveau sur la nouvelle arrivante. Il reprend lentement de l’éclat, alors qu’elle dit :

« J’m’appelle Emilie, et toi comment pourrais-je bien te nommer ? »


Haydée
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Haydée
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Mar 14 Juin - 20:03
Le jasmin sourit intérieurement. Émilie. Cela fut noté comme « information importante » dans le cerveau de la plante. Toujours avec cette douce fragrance, elle insuffla ces quelques mots à la jeune femme :

« - Ravie de faire ta connaissance Émilie. Je suis sûre que le nom que tu me donneras sera magnifique. »

Après quelques hésitations, Haydée se dit que le renforcement positif serait de mise et qu'ensuite, lorsqu’Émilie aurait pleinement confiance en elle, elle lui lancerait des petites piques, devenant plus nombreuses au fur et à mesure. Une nouvelle fois, la méthode utilisée serait le suicide. Mais cette fois-ci, elle sentait que « l'arme » la plus pertinente serait la fenêtre.
Chaque jour, le jasmin, dans une odeur sucrée, lui murmurait des questions :

« -Que fais-tu dans cette ville ? »

« Pourquoi as-tu un appartement si petit ? »

« Quelles sont les choses que tu aimes ? Et celles que tu détestes ? »


Et la complimentait aussi sur sa crinière rousse, sur les tatouages qu'elle portait et « Pourquoi un tournesol ? Le jasmin, c'est beau aussi, tu ne trouves pas ? » (en réalité, elle était un peu vexée qu'on lui ait préféré un tournesol...). Elle lui disait aussi qu'elle était un être humain exceptionnel. Qu'il émanait d'elle une aura qui la démarquait des autres. Avec ces compliments, le jasmin cherchait la confiance absolue de l'humaine. Mais pour l'aura, il y avait tout de même une part de vérité. Cette aura étrange la perturbait, elle voulait donc savoir ce que c'était et ce qui pouvait ce passer. La plante n'avait jamais vraiment rencontré de personnes avec ce genre d'aura. Elle en avait croisé deux dans la rue, quand elle lézardait au soleil sur l'étale du fleuriste, mais ne les avait jamais suivi ou parlé ou quoi que ce soit.

« -Aimes-tu le soleil ? »

Parce que l'humaine l'avait placée dans un lieu exposé au soleil, la plante trouvait qu’Émilie s'occupait bien d'elle. Ça, Haydée appréciait énormément. Parce que les plantes n'ont pas le pouvoir de parler, les être humains les négligent beaucoup. Mais la nuit, qui aspire votre CO2, hein ? Qui s'occupe de rendre votre air plus respirable, hein ? Et qui nourri les girafes ? C'est bibi et les séquoias ! De toute façon, quand les hommes auront pollué l'air, qu'ils seront tous morts d'asphyxie, qui est-ce qui rira ? Les plantes, na.
Ainsi les jours passaient tranquillement pour notre cher jasmin qui, tout en paressant au soleil, appréciait de plus en plus cette chère Émilie et mettait au point un plan pour la tuer. Et pour lui prouver son attachement, elle tenterait de lui faire une fin digne de ce nom.



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