Mer 24 Aoû - 11:17
J'enregistre précieusement ce que les missionnaires me disent sur la Congrégation et ses habitants. Il m'avait bien semblé, en effet, que ce Renzo n'était pas n'importe qui -d'abord parce qu'il est émissaire d'Ershkigal, ce qui en soi est je pense une première, et ensuite parce qu'il se permet d'embêter Marduk et que celui-ci le laisse faire, ce qui doit bien être une première aussi, enfin depuis notre jeunesse à tous deux j'imagine. D'ailleurs, c'est amusant que ces deux-là ne connaissent pas sa véritable identité. A mon avis si quiconque le lui demandait, il serait capable de répondre, les mains dans les poches "Moi ? Bien sûr que je suis Marduk, qu'est-ce que vous croyez..." ou quelque chose du même genre, si bien que personne n'a dû savoir s'il fallait le croire ou non depuis des décennies.
_Marduk existe, bien sûr. Ainsi que tout ce que vous appelez "légendes" je pense, après tout je dois en faire partie, non ? Il a dû bien s'amuser en vous faisant cours sur lui-même... C'est lui qui est à la tête de la Congrégation depuis qu'il l'a fondée. Enfin, j'imagine qu'il vous donnera plus de détails si jamais vous lui demandez.
_Et quant à mon époque... Je ne crois pas qu'elle me manque, non qu'elle ait été désagréable ou moins bien que celle-ci mais simplement... Ce n'est plus la mienne, voilà tout. Et c'est maintenant que j'ai encore un rôle à jouer, peu importe qui ait décidé de me faire réentrer en jeu. J'essaye de me faire autant que possible à la langue... Merci pour le compliment, d'ailleurs, ajoutai-je en souriant.
Alexander a l'étrange manie de s'auto-flageller mentalement... Sa plaisanterie n'était pas de mauvais goût pourtant, songeai-je en retenant un soupir au fond de moi.
Le jour finissait par se retirer, laissant la place au crépuscule, puis plus tard à la sombre nuit. Je me demandai si Père et son frère comptaient se réconcilier après les événements du Conseil des Dieux. J'irais lui en parler dès que possible.
Aux paroles d'Alexander je reporte mon attention sur les... amants, c'est cela.
_Oh si vous avez quelque part où vous rendre je ne voudrais pas vous retenir de ma présence. Si cela vous convient, laissez-moi prendre congé et vous rendre à vos obligations... Sans doute pour vous la soirée s'annonce-t-elle longue mais je veillerai sur vos rêves afin qu'ils soient les plus doux... et vous reposent efficacement. Avec un sourire, je commençai à me détourner d'eux en songeant à ma petite maison vide qui m'attendait.