Mer 10 Aoû - 10:41
Ce jour était de pluie. Le sol terreux était devenu boueux à s’embourber dedans. Urhan regardais les goûtes tomber à travers la fenêtre de sa maison de bois. Avec le temps, il s’était construit une petite cabane, loin des regards des autres, dans un endroit ou peu de gens parvenais à y arriver. Il l’avait construit dans le creux d’une falaise, au milieu de la forêt. Pour y accédait, on pouvait emprunter une grotte assez étroite. La créanne avait décidé de construire un abri, car le temps ici était trop instable, et souvent pluvieux. Dans le désert où il vivait avant, au moins, il n’y avait que très peu de pluie et puis, il avait appris à vivre dans un climat aride. Maintenant, il devait s’habituer à un tout autre climat. Il avait arrangé l’intérieur de sa cabane très simplement, mais suffisent pour y être à l’aise.
Voilà bien quelques mois qu’il n’avait plus croisé un humain, où encore ces êtres de la congrégation. La plupart du temps, ses occupations furent la réflexion. Il pouvait tenir des heures, ainsi postées à la fenêtre, une main soutenant son visage, à réfléchir à son plan pour anéantir la congrégation. À ce moment même de l’après-midi, il voguait à cette occupation. Il était assis sur une sorte de divan, accoudé au rebord de la fenêtre. Ses yeux aussi verts que la prairie fixait l’horizon, perdu dans ces pensées. Ses cheveux roux, avaient quelque peu poussé. Il les laissait grandir. A présent, ils atteignaient aisément le haut de son dos. Son tatouage de naissance était toujours incrusté sous son œil gauche, restant fidèle à son poste. Sa tenue était composée d’un au noir sans manche, moulant son tors légèrement musclé. Son bas, lui, était resté fidèle à ses origines : un bas foncé, ample pour faciliter les mouvements. Son épée était posée conte le mur de bois, proche de lui. Elle ne le quittait jamais, car s’était sa plus fidèle amie.
La créanne se mouvait enfin, et sorti prendre un peu l’aire à l’extérieur de sa cabane. Il s’approcha au bord de la falaise. Sa grotte s’ouvrait au plein milieu de celle-ci, d’un trou moyen, mais qui lui permettait d’être à l’abri de la pluie. Il posa une main sur la garde de son épée qu’il avait prise avec lui et regarda l’horizon. Il prit une inspiration profonde, et respira l’odeur de la pluie à plein nez. Une chose qu’il aimait bien, c’était l’odeur de la pluie et ça lui arrivait assez souvent de la sentir. Ça l’apaisait quelque temps, le reposait.
Urhan était une force calme. Il cherchait simplement à maître son plant à exécution. Rien ne devait être un hasard tout devait être calculé. Il savait qu’il n’aurait le droit qu'à une tentative. Il avait déjà cherché d’autres créannes pour l’aider, mais jusqu’à présent, aucune n’avait semblait être réellement de son côté. Il ne voulait pas des créannes à moitié sûr de leur choix. Il en fallait dès à qui il pourrait faire confiance. C’est à cette pensée, qu'Urhan rencontra en ce jour une personne, la première depuis un long moment de solitude.