Sam 5 Nov - 22:32
Ce matin, j'ai reçu une injonction de la part de Nath.
Parce que cela faisait ma 15ème absence non excusée au Conseil des Émissaires, et que mes responsabilités exigeaient que j'y sois, soit disant. Je pense pourtant que notre directeur ben aimé s'en trouve au combien plus joyeux, de ne pas me voir, et voyez vous j'ai une image assez bien construite de ce à quoi aurait pu ressembler ces Conseils. Une ambiance lourde, froide, sombre, et de réprimandes voilées dans tous les coins.
Alors, d'une part, j'en ai rien à foutre de son injonction. Parce que je n'ai aucune intention de refoutre les pieds dans ce Conseil avant un moment. Mais ce qui m'agace le plus, ce doit être que ce soit Nath qui se soit chargée de ça. Il assume pas, il assume jamais de toutes manière. Même si je sauvais son cul de traînée je n'aurais pas de crédit à ses yeux.
Lewis et moi, on se hait depuis très longtemps. Je ne saurais pas dire qui a commencé, je pense qu'il m'a toujours haïs pour ce que j'étais. Peut-être qu'il se voyait en reflet ?! J'en sais rien. On a pas toujours géré les choses de la même façon, on a pas le même regard sur les choses, aucun de nous n'a raison ni tort, mais nos différents ne peuvent pas être ignorés, dans certains cas. Il m'a déjà banni de la Congrégation, je lui ai déjà cassé la gueule. En certaines périodes, notre haine et cordiale, et notre respect envers l'autre fini presque par primer.
Jusqu'au prochain coup de pute.
Et, contrairement à lui, j'ai une éthique. Une éthique qui me dit de ne pas lui pardonner aussi facilement. De lui rendre ce qu'il m'a donné. Je me dirige vers l'administration, entre dans le bureau de Nath sans toquer, ce qui me vaut une lame sous le cou à peine le seuil franchit. Les mesures de sécurité ont sacrément augmenté. Elle s'étonne un instant de me voir, cet instant qu'il me faut pour la désarmer et passer derrière elle.
J'enfonce la porte du bureau de Steek, et sans délai, l'attrape par le col, le pousse à terre, et frappe une fois, au visage. Une autre, encore une autre, encore une autre fois, jusqu'à ce que son nez brisé lui tire un gémissement de douleur et que sa gorge en feu le pousse à me repousser pour pouvoir respirer.
Je me relève, pas pour autant soulagé. Si il pense avoir eu mal, il se trompe. Je suis pris d'une envie de lui enfoncé la figurine en or de son bureau dans la gorge mais me contiens. La violence n'engendre que la violence, n'est ce pas.
Je nettoie mes mains en sang alors qu'il se relève avec difficulté.
_ Maintenant, faut qu'on parle, je tranche.
Faut qu'on parle, parce qu'on ne peut pas rester sur ce compromis qu'il a l'air d'avoir choisi. Non, Lewis, je n'oublierai pas, non je ne ferais pas comme s'il ne s'était rien passé. Non, tu ne t'en tirera pas comme ça. Si cette histoire a commencé entre nous, elle finira entre nous.
Et aucune règle ne m'interdit de t'exploser la gueule.