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La Voix et la Chair [Dadou ♥]
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Sacha
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Sacha Thomas
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Jeu 21 Jan - 22:26

La Voix et la Chair
I was bruised and battered, I couldn't tell what I felt.
I was unrecognizable to myself.

Bruce Springsteen

___

Droite. Gauche. C'est de la danse en fait. La danse du combat, beau et puissant. Sacha a cessé de taper le sac de frappe pour se placer sur le ring et faire danser ses poings, pour cogner l'air, entité à qui elle donne une forme, un visage au hasard, des réflexes et surtout, le répondant qu'elle désire. S'il lui était déjà arrivé de perdre contre son imagination ?... Toujours. Un véritable sportif doit savoir placer la barre plus haut, encore plus haut, pour se dépasser, se battre à fond... Bien que rien ne vaut un véritable adversaire, elle a toujours fait ainsi, car pour elle perdre était aussi un moyen d'apprendre, un moyen d'aller plus loin, plus haut, plus fort... Du moins, c'était. :

-Aïe !

Elle s'arrête. Son genou maudit la rappelle à l'ordre. Mais qu'a-t-elle fait pour mériter ça ?... Son agacement est tel qu'elle sur le point de frapper cette jambe qui ne lui répond plus quand elle tente de feinter vers sa droite... A la place, son poing s'écrase sur le sol. Son cri est un râle disgracieux rempli de haine... Une colère contre elle, contre ce corps qui lui importe si peu quand on lui dit qu'elle est belle, ce corps qui la blesse quand on lui dit qu'elle pourrait aller tellement plus loin dans sa passion. C'est si douloureux maintenant... Ce n'est rien. Tu vas continuer à te battre ma grande, et tu vas aller aussi loin que ce genou pourra te la permettre... Des mots qu'elle hait, des mots qu'elle se doit de penser pour ne jamais, jamais baisser les bras.

Elle se redresse pour s'asseoir dans le coin du ring où se trouve une chaise. Elle y dépose ses fesses avec la délicatesse d'un tractopelle qui tente de poser une tasse de thé sur la table basse du salon de votre grand-mère. Souffle. Elle s'empare de la serviette et de la bouteille d'eau non loin d'elle... Elle devrait s'arrêter maintenant, il est tard sans doute. Elle efface la transpiration de son visage et boit une gorgée d'eau. Oui, elle ferait mieux de partir... Si un membre du club passait dans le coin par hasard et voyait les lumières allumées, elle en prendrait sûrement pour son grade... "Repose-toi" disait-il sans cesse "Laisse ton genou récupérer et reviens à ton meilleur niveau !"... Mais elle ne pouvait pas s'arrêter. Mais ils ne comprenaient pas...

Puis elle sent une présence non loin d'elle... N'avait-elle donc pas entendu la porte à double battant s'ouvrir ?... Était-elle trop plongée dans son entraînement jusqu'ici pour se rendre compte qu'elle était regardée ?... Peut-être... Ou bien il venait juste d'arriver et dans sa colère, elle n'avait pas remarqué que quelqu'un était entré. Possible. Alors Sacha se relève, prête à s'excuser d'utiliser le club jusque si tard mais ses yeux tombent sur une personne qu'elle ne connaît pas. La surprise se peint sur ses traits, elle ne s'y attendait pas du tout. Qui traînait dans ce quartier aussi tard ?... Et surtout que faisait-il là ? S'il était intéressé par le club, il ne serait pas rentré ici alors qu'il est sans doute proche de minuit. Alors elle pose ses deux bras croisés sur les cordages et, méfiante tout de même, ne sachant à qui elle a affaire, elle demande. :

-Vous êtes perdu ?... Je peux vous aider ?

S'il comptait l'agresser, on pouvait dire qu'il était tombé sur la mauvaise personne... Sacha s'était suffisamment échauffée pour se défendre sans même forcer sur son genou blessé. Mais s'il n'était là que par hasard, juste parce qu'il a vu les lumières dehors, et bien soit, elle l'aiderait.

Dave
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David Williams
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Ven 22 Jan - 22:54

La Voix et la Chair

L'Astre aurait préféré ne pas rentrer. Il y a quelque chose de malsain à faire ce trajet en avion jusqu'en Australie, alors même qu'il n'y a pas mis les pieds depuis un an et demi ; mais les circonstances l'y poussent, sa soeur un peu, aussi, qui l'accompagne dans son périple. Le trajet lui semble moins long, moins douloureux ; pourtant il a le coeur qui pulse et qui balance, le coeur en vrac et perdu à l'idée de se retrouver à nouveau au pays.

Son pays. Le pays des kangourous et de son enfance, le pays de son Dieu perdu et de ses souvenirs. Il y a enfoui la tristesse et la colère, la rage et l'incompréhension, toutes ces émotions qui le baladaient dans tous les sens lorsqu'il était cloué dans son hôpital, morne, vide, vide, vide.

L'Australie est synonyme de bien et de mal, elle est synonyme de tellement de choses à la fois. Il se souvient du soleil, ce magnifique soleil qu'il regardait se lever et observait tristement se coucher, à travers les barreaux à une fenêtre, des barreaux immenses pour cloîtrer le fauve, une porte fermée pour le tenir éloigné. Il a peur et est heureux ; il est triste et souhaiterait déjà être arrivé. Il balance et balance, dans cet avion aux allures de pigeon, dans cet avion à réaction qui fend les airs. Il sent la vitesse, mais pas comme il l'aime ; il préfère encore courir, la vitesse de l'Astre, la vitesse de la lumière, les doux rayons du soleil, Utu disparu, une famille séparée, des souvenirs éparpillés.

Il ne dort pas vraiment et ne s'agite pas non plus. Pourtant, quand ils atterrissent à Sydney, avec la ferme intention de voir leur père, il sait qu'il aurait peut-être dû. Son poing le démange, il ne sait pas pourquoi, c'est comme un tic, un tic un peu malsain, il se rappelle de l'école et de ses potes, il se rappelle de tout sauf de ce qu'il aimerait ; il n'y a pas sa mère et sa douceur, sa mère et sa tendresse, sa mère et son sourire ; il repense à son père plutôt, et il est en colère ; il repense à ses sermons, son regard inquiet et ses soupirs ; il ne l'aime vraiment pas.

Mais il a ces affaires à récupérer, cet uniforme qu'il n'a plus le droit de porter qu'il aimerait au moins ramener, ses plaques, surtout. Un souvenir à disposer quelque part, pas à porter réellement, bien qu'il aurait pu, comme un soldat des dieux, un soldat de son dieu, un soldat du soleil envolé, un soldat de la tristesse et de l'obscurité.

Pourtant il accepte, et c'est étonnant ; il accepte et il aime, il aime et déteste, il sert surtout, c'est tout ce qui compte.

Ils arrivent. L'entrevue se passe. L'entrevue se passe mal. Puis elle passe, et il passe. Il récupère tout, fourre tout dans son sac de sport et s'en va. Il veut tourner le dos à ces souvenirs, passer du temps à errer dans les quartiers de Sydney, pour trouver un truc à faire, un bar, une boîte, un mec à qui casser la gueule, une meuf à baiser, peu importe putain. Il se perd.

Autour de lui, il ne reconnaît rien. Il a son sac, son fric et son faux passeport, il sait pas quoi faire. Il se met à pleuvoir. Une pluie chaude du mois de janvier, qui mouillent ses cheveux plus long et sa veste en cuir. Il va cailler quand il va rentrer à Stockholm. Il se dit qu'il n'a pas envie de rentrer. La chaleur lui sied bien. Il est un enfant du soleil, même lorsqu'il fait nuit.

Il voit de la lumière quelque part ; c'est un club de boxe, et il se demande si les gaillards présents accepteront sa présence, d'autant plus à cette heure. Auquel cas, il est prêt à donner des coups autant qu'il est prêt à en prendre. Il n'aime pas avoir l'air d'un chat perdu. Pourtant, il tente.

Lentement, il pousse la porte. Il y a une fille qui se bagarre contre un punching-ball invisible ; il a un vague sourire amusé en l'imaginant, en se demandant comment elle réagirait si il parvenait à créer l'illusion d'un mannequin pour adversaire. Il ne le fait pas et garde un visage calme. Vive, rapide ; elle est douée, et il apprécie les gestes et les courbes, le spectacle fantastique qu'elle lui offre. Celle d'une combattante endurcie.

Un éclat de douleur. De la colère. Chaise, serviette, bouteille d'eau. Il l'observe sans pudeur parce qu'il sait qu'elle ne l'a pas encore remarqué ; il incline la tête sur le côté, cherche à comprendre. Elle est blessée.

Puis elle lève les yeux vers lui, se relève, s'appuie contre les cordes.

— Excuse, j'voulais pas être indiscret. Y avait de la lumière, du coup je suis entré. Je me suis baladé un peu trop longtemps. J'suis pas vraiment d'ici, se justifie-t-il. Et il pleut dehors. Si j'ai pas le droit d'être ici, je peux repartir.

Il serre et desserre son poing qu'il a gardé fermé pendant trop longtemps, regarde sur l'horloge présente dans la pièce.

— Wow, attends, il est aussi tard ? soupire-t-il.

Ouais, il s'est vraiment baladé longtemps. Ses jambes lui font un peu mal, sa main droite aussi. Il est tout crispé, encore. Une main sur la nuque.

— Ah. D'ailleurs. Tu te bats bien.

"Pour une meuf."

Il serre et desserre encore son poing, se masse un peu la main.

— Tu t'es blessée ? Je t'ai vue par-terre, tout à l'heure.

Avouer qu'il l'avait observé un moment... Pas une très bonne idée. Il garde un visage composé. Il a d'autres choses en tête pour penser au politiquement correct.


Sacha
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Ven 22 Jan - 23:47
Le blondin s'excuse... beaucoup. Beaucoup trop peut-être. Sacha comprend qu'en fait, il est là parce que ses pas l'ont porté jusqu'ici. Il est pas d'ici, il pleut, il a vu de la lumière, il est entré. Point final. Pas besoin d'aller chercher plus loin. Elle lui sourit, pas inquiétée de le voir serrer et desserrer le poing de manière machinale. C'est un tic qu'elle avait elle-même. :

-T'inquiètes pas. le rassure-t-elle. Le club devrait être fermé à cette heure, pour tout te dire, je devrais pas être là non plus !

Elle le tutoie puisqu'il fait de même. De toute façon, elle avait toujours eu du mal à vouvoyer les gens. Elle examine son vis-à-vis avec un œil expert. La main du jeune homme frotte sa nuque. Il est trempé. Il a l'air d'avoir beaucoup marché et d'être fatigué. Sacha à un rire bref quand il voit l'heure, elle non plus n'avait pas vu qu'il était si tard avant d'arrêter son entraînement. Elle s'éloigne du cordage et se baisse pour ramasser une deuxième serviette propre non loin de sa chaise...

Elle se bat bien... qu'il dit. Elle se redresse, pose un regard neutre sur le jeune homme. Selon qui la prononce, cette phrase peut être pleine de sous-entendus ou bien être un réel compliment, elle le sait, puisqu'elle a du subir des remarques pleine d'ironie sur sa passion pas très "féminine". Vu qu'il lui était complètement inconnu, elle ne savait pas comment le prendre. Elle haussa une épaule comme si ça n'avait pas d'importance et se glisse entre les cordages pour descendre gracieusement du ring. :

-Merci.

Elle va jusqu'à lui, pas une once de peur n'émane d'elle, pas plus que de la confiance toutefois. Elle s'apprête à lui tendre la serviette alors qu'il lui demande si elle est blessée. Ah, il est donc là depuis un moment. Elle soupire dans un sourire, gentiment. Elle ne sait pas si l'inconnu est juste curieux, s'il veut se montrer poli ou s'il s'inquiète, mais elle trouve ça sympa de sa part de demander alors qu'ils ne se connaissent ni d’Ève ni d'Adam. :

-J'ai une rupture des ligaments au genou droit. C'est assez courant chez les sportifs de haut niveau. A la boxe, c'est en faisant beaucoup de parades et de feintes que ça arrive.

Finalement, au lieu de lui donner la serviette de main à main, elle préfère le poser directement sur la tête du blondin. Pour ne pas qu'il fasse d'histoire si l'envie lui en prenait de refuser une simple serviette. :

-Bref, rien d'important. fit-elle comme si effectivement, se faire opérer n'était rien du tout. Tiens, sèche-toi. T'as l'air aussi raide qu'un balais... Je dois avoir des t-shirts secs et propres dans la réserve. T'en veux un pour éviter de t'enrhumer ?

Ce ne serait qu'elle, elle l'aurait déjà foutu à poil pour le foutre dans des vêtements secs et l'aurait forcé à faire un tour de piste en trottant pour se chauffer... De vieux réflexes de coach songe-t-elle. Mais elle avait décidé d'être polie pour une fois.

Dave
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David Williams
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Sam 23 Jan - 14:58

La Voix et la Chair

David ne se sent pas vraiment mal à l'aise face au regard que lui lance la jeune boxeuse, pourtant il a l'impression de ne pas vraiment être à sa place. En même temps, il la dérange pendant son entraînement, à une heure aussi tardive, avec sa tête de cassos désespéré ; y a de quoi se poser des questions et il ne s'offusquerait même pas qu'elle lui demande de se casser parce qu'il a une gueule de détraqué sexuel à lui parler comme ça. Pour un peu il se serait plaqué la main contre le visage, mais au fond, elle ne réagit pas bizarrement ; peut-être que lui-même n'a pas eu une réaction si étrange que ce qu'il pensait.

C'est un bon point.

Le missionnaire acquiesce lentement et étire ce qu'il semble être un semblant de sourire amusé. "C'est une bûcheuse", pense-t-il. Ce n'est pas un reproche, ni forcément un compliment, mais il est vrai que voir les gens s'entraîner durement forçait toujours l'admiration - du moins pour David.

Il la laisse le détailler un moment sans rien dire et se passe machinalement une main dans les cheveux pour les mettre en arrière, histoire qu'ils lui tombent pas en plein sur le visage. Elle descend du ring et s'approche avec une serviette en main, une serviette qu'il s'apprête à refuser alors qu'elle répond à son interrogation indiscrète. La serviette lui atterrit en pleine tête et il l'enlève en effectuant une moue. C'est vraiment con…

— C'est pas cool la rupture de ligaments… Enfin, merci pour la serviette, continue-t-il en se séchant les cheveux avec autant de grâce qu'un bouledogue en train de déchiqueter une cuisse de poulet.

Ses cheveux, tout ébourriffés, se dressent sur sa tête et il essaie de les aplatir avec une grimace.

— Habituellement j'aurais dit non, mais déjà que je vais me choper la crève en remontant dans le nord, on va essayer de limiter la casse. Je veux bien, ouais, merci.

Dave enlève sa veste pour la déposer sur un banc et décolle un peu son t-shirt humide de son corps. Pendant ce temps, il l'observe un peu à la dérobée, ses cheveux attachés et son visage droit et un peu fermé. C'est pas comme si elle respirait pas la sympathie, elle a l'air plutôt cool dans le genre. Solide, par contre. "Mis à part son genou," soupire-t-il intérieurement.

L'Astre sait comment on brise un rêve. Avec des os cassés, une rupture de ligaments ou un pétage de plombs en pleine mission. Le pire, après, c'est de savoir si on arrivera à tenir encore debout ou pas, par la suite. Elle a l'air jeune, en tout cas... À quel point elle a poussé son corps pour en arriver là ?

Il promène son regard sur la salle et effleure un des punching-ball de la main. La dernière fois qu'il en a frappé un, il avait les jointures en sang.

— Combien d'heures par jour tu fais pour arriver à ce niveau ? il l'interroge finalement au bout d'un temps, sans s'attarder sur son genou.

Pas par désintérêt mais plutôt par pudeur. On n'aime pas parler de ses blessures, qu'elles soient physiques ou psychiques. Il se tourne vers elle pour lui tendre la main. La cicatrice qui traverse sa paume ; un pétage de plombs. L'autre sur son bras, plus longue ; la mission. Le collier avec deux anneaux ; Kat. Il aurait pu avoir ses plaques, ça aurait fait le même effet. Il comprend, du coup. Il n'en parle pas, et sourit légèrement, avec simplicité.

— Ah... j'm'appelle Dave, au fait.


Sacha
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Sam 23 Jan - 18:14
C'est pas cool... Constat facile. Effectivement c'est pas cool. Elle-même ne voyait pas comment le résumer autrement. Ça lui faisait même un peu de bien d'en parler aussi simplement, avec moins de termes techniques comme avec les médecins ou par des moyens détournés avec ses sœurs. Les mots simples, c'est ce qu'elle préférait, pas les mots "chics" qu'elle avait appris avec sa mère pour être une "vraie dame". Avec un "pas cool", on tape dans le concret bien plus qu'un "ce doit être fort désagréable peuheuheuh"... Oui, le rire bourgeois est obligatoire dans ce cas pour atténuer la gravité de la blessure... Ce qui ne fonctionne pas, on est bien d'accord.

Sacha hoche la tête au remerciement, son sourire s'agrandit en le voyant bien frotter. C'était un sacré séchage... et une fois terminé, il retire la serviette laissant voir des cheveux hirsutes se dresser sur son crâne. Sacha mord ses lèvres en essayant de retenir un rire alors qu'il tente de les aplatir. Elle n'a pas pu s'empêcher de penser à un chaton retrouvé dehors sous la pluie et qui aurait eu lui aussi droit à ce traitement d’essoreuse, efficace et puissant. Elle tousse, retrouve son sérieux et salue la sagesse du jeune homme qui compte la laisser aller chercher un maill...

Oh ok. Direct. Elle le voit poser son sac et sa veste et en déduit qu'elle ferait mieux d'aller le chercher maintenant. Elle n'était pas pudique, elle en avait vu des tas d'hommes torses nus, lors des matchs ou dans d'autres circonstances, mais elle se doutait bien que c'était pas le cas de tout le monde. Elle ouvre la porte du bureau du proprio de la salle et tombe d'entrée nez à nez avec un carton rempli de t-shirt blanc avec le logo du club imprimé dessus. Parfait. Elle en saisit un de taille moyenne, elle avait le compas dans l’œil pour ces choses là, et retourne auprès du chaton perdu.

Quand elle revient, elle surprend son regard perdu sur les différents matériels sportifs qu'offrait la salle. Il y avait un peu de tout puisqu'ils étaient dans une grande ville et qu'ils la partageaient avec d'autres clubs de passage... Il y avait de quoi se muscler dans un coin, des tapis de course de l'autre, des sacs de frappe et quelques punching-ball éparpillés. Et la grande fierté de ce club, deux rings, l'un un peu plus grand que l'autre, le premier pour la boxe thaï et le petit pour la boxe anglaise, discipline de Sacha. Il y avait des boîtes de plastiques non loin de l'entrée avec des bandages et dans le bureau, de quoi chausser et ganter même ceux qui s'inviteraient ici, les spectateurs courageux ou les futurs membres intéressés. Cette salle sentait bon l'effort et la beauté du sport... et la douce odeur de mâles transpirants malgré le fait qu'elle soit souvent aérée. C'est sa maison.

Il y a un temps en suspens alors qu'il lui pose une question. D'abord et parce qu'il fallait bien qu'elle se l'avoue, elle était perdue dans la contemplation de ce lieu si unique à ses yeux... Ensuite, parce qu'elle avait pas remarqué qu'il s'était éloigné, de quelques pas seulement, pour s'approcher d'un sac de frappe sur lequel il avait posé sa main... Une main de combattant, abîmée. Elle a longé son bras une seconde pour voir une cicatrice, pas forcément bien jolie d'ailleurs, mais d'une longueur affolante. Qu'avait donc fait cet homme pour avoir une marque aussi terrible ?... Elle se rattrapa à la question qu'il lui posa donc, pour éviter ses yeux de l'inspecter un peu plus avant d'être définitivement impolie et trop curieuse. :

-Au meilleur de ma forme, je passais toute la journée ici et ce depuis mes dix-sept ans. Maintenant, je me restreins, je dois faire quelque chose comme six heures d'entraînement seulement.

Trois heures le matin chez elle, trois heures ici quand les gars sont partis... C'était déjà trop et pourtant ses dix heures de boxe intensive lui manquaient beaucoup. Elle sait bien au fond qu'elle ne guérira pas plus vite comme ça... Mais elle n'arrivait pas à faire l'impasse sur plus d'heures de son seul plaisir quotidien. Non. Jamais. C'était trop lui demander.

Elle répond à son sourire et se présente à son tour en lui serrant la main couturée qu'il lui tend. :

-Je suis Sacha.

Elle rattrape sa main avant qu'il ne la ramène à lui et lui fout le maillot qu'elle a ramené dedans avec un grand sourire éclatant. Puis elle s'assoit sur un banc, le même où il a déposé ses affaires l'instant d'avant et commence à défaire les bandages qui lui protègent les poignets avec des mouvements assurés, habitués. :

-Alors Dave, comme ça tu viens du nord ?... Du nord du pays je suppose dans ce cas, parce que je suis pas experte des accents mais t'as l'air d'un gars bien de chez nous.

D'Australie donc. Mais après tout, les amerloques avaient aussi des accents typiques selon leur région, et l'Australie n'était pas si petite.

Dave
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David Williams
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Dim 24 Jan - 0:01

La Voix et la Chair

Étonnamment, elle n'a pas l'air de trop mal prendre sa maladresse. Elle ne dit rien, se contente d'acquiescer ; c'est une fille pragmatique, se dit-il alors. Sans doute parce que les filles qu'il connait l'auraient fixé, probablement atterrées, et lui auraient dit quelque chose comme : "Mais tu pourrais au moins faire semblant de t'en foutre !" ou "Ah, c'est pas cool ? Ben merci, hein." et faire comme si elles le prenaient bien, alors qu'en fait, elles le prenaient tout bonnement mal. D'un côté, ça le rassurait un peu sur la personne ; elle ne se donnait pas des airs particuliers, et quelque part, ça le rassurait un peu. Pas qu'il ait peur d'elle, mais il tenait à ne pas finir cette journée de manière encore plus désagréable qu'elle n'avait commencé. Déjà qu'il se sentait complètement déchiré à cause du voyage en avion et du décalage horaire… Il sait pas depuis quand il a pas dormi, en fait…

Il entend un pouffement, ce rire qu'elle essaie de retenir tant bien que mal et qui lui fait rapidement comprendre que sa tête est ridicule. Il se passe une main sur la nuque avant de se débarrasser de sa veste. Il fait assez chaud dans le club, c'est assez agréable, et il a pas vraiment besoin de sa veste. De toute manière, même à l'extérieur, il fait bon. Il avait oublié à quel point le climat australien était particulier ; mais dans sa ville natale, il faisait bien plus chaud à cette période de l'année. Certainement y passerait-il dans la semaine… Pour voir sa mère. Se remémorrer de bons souvenirs. Ou de mauvais. De toute manière, il n'a pas la foi de reprendre l'avion dès le lendemain, et hors de question de rester auprès de son père à Sydney.

La boxeuse disparaît dans une pièce adjacente et revient alors qu'il observe silencieusement l'équipement. Lorsqu'il tourne les yeux vers elle pour appuyer sa question, il se rend compte qu'elle le fixe, son bras, l'entaille encore claire que Tim lui a faite durant sa mission pour le tenir à l'écart, mais qui finirai probablement par partir. Il pense. Il ne sait pas trop. Au fond, c'est pas si grave. On vit avec.

Alors Dave hausse deux sourcils surpris et finit par rire. Pas franchement mort de rire, mais plutôt amusé par la manière qu'elle a de le dire.

— Six heures c'est trop. Tu vas te faire encore plus mal, sérieux.

En même temps, il comprend. S'il pouvait, il passerait aussi sa vie en salle d'entraînement, à s'épuiser sur des exercices inutiles. Ca se voit, un peu ; il a retrouvé de la carrure, du muscle, celuie qu'il avait perdu quand il avait cessé de bouger, prostré à l'hôpital. Mais bon. Il y a les cours, tout ça. Inconsciemment, il s'interroge ; est-ce qu'il repartira bientôt en mission ?

La poigne qu'elle lui rend lui tire un sourire en coin, après quoi elle lui fourre le maillot entre les mains. Il acquiesce et la remercie, avant de s'éloigner d'un pas pour retirer son haut rapidement, se sécher avec la serviette, puis l'enfiler. Si elle est dans un club de boxe, elle doit pas être très pudique ; il n'a même pas pris la peine de se mettre dos à elle pendant qu'il se changeait. Pas comme s'il y avait des nichons à cacher de toute manière, hein.

Elle, tranquillement assise sur le banc, défait les bandages autour de ses mains. Il sourit en coin et s'étire, continue son observation minutieuse de la pièce. Un tel sentiment de fatigue lui tombe sur le coin de la gueule qu'il se sent obligé de rester debout pour ne pas définitivement perdre toute envie de chercher un hôtel dans le coin, ce soir.

— En fait pas vraiment. Je viens de Perth, enfin j'y ai vécu une partie de ma vie. Mais j'ai pas mal voyagé ces dernières années. En ce moment, j'suis en Suède. Me demande pas pourquoi, c'est compliqué. Enfin bon. Là-bas il fait un truc comme -5 ou -10 degrés en ce moment. Putain même en hiver j'ai jamais vu ces températures dans l'ouest du pays, râle-t-il - parce qu'il faut savoir qu'il aime quand même bien râler.

Il pointe les cernes qui cerclent ses yeux.

— Tu vois ces jolies filles ? Elles sont pas prêtes de se barrer, j'me suis tapé 21h d'avion. Dire qu'il va falloir faire le trajet retour... J'sais pas pourquoi j'suis revenu, en fait.

Après, il a quand même piqué un somme rapide quand ils ont fait leur escale à Hong Kong. Puis somnolé le reste du trajet. Mais peu importe, il appelle pas ça dormir. Le café, c'est bien, ça aide. Les insomnies aussi, un peu. Il est endurant, un peu moins, mais il sait que s'il pose la tête sur un oreiller - genre le sol ou un banc - il va s'écrouler et plus se relever avant neuf heures minimum. Dire qu'il est ici pour voir son père. Il soupire et fait se balancer le sac de frappe.

— Et comme j'suis un peu débile, plutôt de que me poser tranquillement pour dormir quand j'me suis pointé chez mon vieux, j'me suis cassé pour marcher en pleine nuit. J'ai vraiment un grain.

Il s'adosse au sac et sourit en coin.

— Enfin voilà. Rien de très intéressant.

Il se rend compte qu'il parle quand même vachement plus quand il est crevé.

— Tu fais quoi dans la vie, toi ? À part la boxe, j'veux dire. Sacha du coup ?


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Dim 24 Jan - 14:02
Sacha rit doucement quand il lui dit qu'elle en fait trop. Oui, c'est bien vrai, elle risquait pas de guérir comme ça ! Mais elle hausse les épaules. C'était comme demander à un cuisinier de ne plus toucher à une gazinière, comme demander à un peintre de ne plus utiliser de pinceaux. Le cuisinier s'arrangera pour faire des plats de folie au micro-onde, le peintre utilisera ses mains et ses doigts. Mais Sacha n'avait pas d'autres alternatives. Boxer avec son attèle la gênait, et elle n'arrivait pas à ralentir sa cadence. C'était comme ça, une véritable accro de l'effort... :

-Faire moins que ça est impossible... Je deviendrais folle je pense.

C'était peut-être déjà un peu le cas d'ailleurs ; à se jeter dans sa passion ainsi, la chute n'en serait que plus dure... Elle le sait, elle y pense et pourtant elle veut rester aveugle à ça. Elle veut continuer à se donner toute entière là-dedans, car elle n'a que ça.

Elle le laisse se changer, s'assoit sur son banc. Elle lève les yeux de temps en temps vers lui, attentive à ce que lui raconte le blondin. Il bourlingue. La Suède c'est pas la porte à côté. Mais elle ne s'était pas trompée, il venait bien du coin... Enfin, Perth c'était de l'autre côté du pays, mais c'était bien moins loin que l'Europe. Elle grimace quand elle entend les températures qu'il se coltine là-bas. Froid, trop froid. A se demander comment l'humanité avait décidé que ce serait bien de s'installer dans un froid pareil !

Il pointe ses cernes du doigt, elle a un sourire peiné. La fatigue, c'est terrible ce que cela inflige à ton corps. Plus de mal que de bien... C'était bien différent de la fatigue physique qu'elle éprouvait en ce moment. Elle préférait être épuisée de s'être donné à fond durant la journée que parce qu'elle avait pas dormi. Aussi, elle s'inquiétait un peu pour le bougre... Surtout qu'avec ses mots, elle saisit qu'il s'est barré du potentiel endroit où il créchait pour se perdre dans Sydney. S'il avait un grain, elle n'en savait rien... par contre, elle devinait qu'il était plutôt impulsif.

Il s'adosse au sac de frappe qui bouge légèrement. Elle sourit quand il lui demande ce qu'elle fait dans la vie, sans doute pour éviter de trop monopoliser la discussion. Elle se baisse ; sous le banc, son attèle l'attend. Elle s'en empare et la place sur son genou tout en lui répondant. :

-Je n'ai que la boxe. Je gagne ma vie en participant à des compétitions. C'est devenu moins évident depuis que je suis plus classée mais je m'en sors en rendant service à droite, à gauche... Je coach les jeunes ici aussi.

Sa vie était beaucoup moins animée que la sienne, mais elle lui convenait... Il lui prenait parfois l'envie de devenir aventurière, de voyager et de découvrir ce que pouvait cacher le monde aux yeux des hommes... Mais elle n'avait pas les moyens et surtout, elle avait déjà la boxe, même si sa blessure l'empêchait d'aller bien loin. :

-Ma vie est pas très palpitante à côté. J'ai grandi dans la campagne, entre Brisbane et Sydney. J'ai suivi ma sœur dans la grande ville pour vivre de ma passion et depuis j'y suis restée.

Elle se lève en soupirant, fait aller sa jambe pour vérifier que sa maudite attèle est correctement placée. Parfait. Elle se demande un instant pourquoi il est allé se perdre en Suède avant qu'elle ne se rappelle qu'il lui avait dit de ne pas poser de questions. Elle se demande aussi pourquoi il est revenu si c'est pour finalement se perdre dans le coin. ...C'était peut-être tendu avec son vieux. :

-Vu comment t'es fatigué, tu t'es promené jusque dans le mauvais quartier... On est plus proche du centre que de la côte et c'est là où se trouvent les hôtels généralement. Mais mon appart' est pas loin, si tu veux, je t'offre un toit pour cette nuit...

Elle n'était pas du genre à s'inquiéter des bougres qu'elle pouvait ramener chez elle, c'était une grande fille qui avait mis K.O. plus d'un nounours un peu trop lourd. Et il était simplement hors de question pour elle qu'il passe la nuit dehors. Dans son état, il avait besoin de sommeil et d'une bonne soupe. :

-...et de la bière. propose-t-elle comme dernier argument dans un grand sourire.

Non, décemment, personne ne peut refuser une bonne bière.

Dave
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David Williams
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La Voix et la Chair

David laisse les mots de la boxeuse se frayer un chemin dans son esprit alors qu'il se change. "Je deviendrais folle, je pense." Si elle savait. Quand on ne peut plus rien faire, quand on ne peut plus qu'attendre que le soleil se lève et se couche à nouveau, que les jours passent et que notre calvaire s'arrête, on devient immanquablement un peu fou, sûrement. C'est le cas dans n'importe quelle situation. Si on nous empêche de faire ce qu'on souhaite le plus, si on s'en empêche nous-mêmes… Qu'est-ce qu'il nous reste, au final ? Trouver des alternatives qui ne nous conviennent pas, simplement pour s'occuper. Faire semblant que tout va bien, souvent. Et puis à un moment donné, simplement laisser tomber l'idée.

"De toute manière, les gens s'en foutent de savoir si ça va ou pas, la plupart du temps. Au pire, c'est pas notre problème, hein."

Ils discutent un peu, ou plutôt Dave parle. Il sent sa langue se délier, sûrement parce que cette fille lui inspire un sentiment de confiance. Elle n'est pas une pimbêche, et au pire, ils ne se connaissent pas. Ce qu'elle peut bien dire à son sujet, il s'en fout ; elle peut le juger si elle le souhaite, mais il se dit qu'il n'y a pas vraiment d'intérêt.

Le missionnaire l'observe mettre son attèle tranquillement, se lever pour la tester, alors qu'elle lui explique comment elle gagne sa vie. Il hausse un sourcil et tente de l'imaginer en compétition ; ça ne doit pas être évident avec une jambe handicapée, même si fondamentalement encore utilisable. Il suffit d'un seul instant de faiblesse et que l'un de ses adversaires y fasse suffisamment attention pour que tout soit foutu.

— Pas simple, en effet… souffle-t-il, un peu embêté. Franchement, ça doit pas être facile tous les jours. C'est pas que je doute de ton talent, hein. Mais on peut pas gagner à chaque fois.

Si c'était aussi simple, ça se saurait. Enfin dans un sens, elle s'amuse, c'est l'important aussi. Le truc... C'est qu'il y a vraiment ce côté sérieux, vital, et sa blessure dans le même temps. C'est un peu la merde.

Il répond rien, hausse les épaules quand elle lui dit que sa vie est pas super palpitante. En même temps, vaut mieux pas qu'elle soit palpitante, sa vie… Quand on voit ce que ça devient, par la suite, on préfère presque la tranquillité aride du Bush. Ah... Il devrait vraiment passer quelque jour dans le désert, avant de repartir. Ca lui ferait du bien, il retrouverait des couleurs. Ca plairait à son Dieu, pour sûr. S'il revenait un jour. Ahah.

— Bof, pas besoin de se prendre pour Bob Morane pour avoir une vie palpitante. Enfin déjà, ça veut dire quoi palpitante, pour toi ? Franchement, c'est une chouette ville, ici. Après, j'en ai pas vu grand-chose, encore. Ca me rappelle un peu Perth, même si c'est moins vert a priori.

Les bâtiments sont cool, surtout. Il pense au pont, à l'Opéra. Le genre de trucs fastueux et grandioses que kiffe bien son père, même s'il sort jamais de chez lui. Geek de merde.

Il grimace et se passe une main sur la nuque. Pas d'hôtels dans le coin, ok... Même un truc miteux lui aurait convenu, il a connu pire de toute manière. Les matelas sont pas spécialement épais, à l'armée. Le sol convient presque mieux, en fait.

La proposition lui fait lever un sourcil. Il hésite.

Mais elle a proposé de la bière, quand même.

— J'aimerais pas abuser, je peux aller trouver un truc. Il doit bien y avoir quelque chose dans le coin, perdu dans une ruelle.

Une bière, après cette journée… Juste une bière…

"Le narrateur joue le rôle du tentateur, j'crois." (grave)

Il soupire.

— Bon… Ouais, allez, vendu pour la bière, alors.

David, tu es un homme faible. (Et elle, c'est une femme qui sait parler aux hommes. Va p'tetre falloir te racheter des couilles après ça…) Il étire un sourire en coin.

— J'dois vraiment te faire sacrément de la peine en fait. Mais je survis hein, j't'assure. Même si on dirait pas.


Sacha
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Elle sourit. Perdre, la hantise de beaucoup de personnes. Perdre un proche, perdre son temps, perdre de l'argent, perdre un combat, perdre la vie,... De la chose la plus précieuse à la plus futile, de la raison d'être à ce qui n'est qu'éphémère. Les gens ont peur de perdre. Sacha aussi. Mais elle est persuadée, au fond d'elle, comme un garde un espoir pour s'y accrocher, comme on refuse de se laisser aller à la facilité, qu'on peut aussi gagner en perdant. Bon, sauf quand on meurt, parce que techniquement, une fois mort ben on le reste... Mais dans son quotidien, elle s'acharne de faire de ses échecs de petites victoires, d'apprendre pour plus tard ne plus refaire la même erreur, de savoir lâcher prise quand parfois il est vain de s'accrocher. Perdre un proche et endurer le choc d'une disparition, perdre son temps et apprendre à ne rien faire, perdre de l'argent pour savoir comment en gagner, perdre un combat pour ne plus jamais perdre. Tourner le dos à la difficulté sans oublier ce qui en irradie comme souffrance et comme peine et avancer. :

-Si je pouvais gagner à chaque fois, je ne boxerai pas.

C'est évident, ça n'a l'air de rien... C'est bien plus profond qu'il n'y paraît.

Elle réfléchit un instant à ce qu'effectivement, ce que pour elle, une vie aventureuse peut-être... Elle a eu quelque fois une sensation qui lui disait de partir, de voir le monde ailleurs... Ce qui la retenait, en plus de sa passion, c'était aussi peut-être cette peur de ne pas trouver ce qu'elle cherchait... Bien qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait rechercher exactement, mais comme elle fonctionnait à l'instinct et qu'elle le savait très bien, elle ne voulait pas mieux comprendre. :

-J'aime Sydney, c'est vrai. Mais les rares fois où je suis sortie de la ville pour participer à des compét' ailleurs... En voyant les paysages défiler, le désert, la barrière de corail, les autres villes qu'on visite... Je me dis que j'ai rien vu. C'est pas triste parce qu'on peut vivre sans. Je peux vivre sans !... Mais... je sais pas. C'est une envie qui me vient parfois, de voyager.

Elle baisse les yeux dans un court instant de réflexion avant d'ajouter en plaisantant. :

-Mais jamais autant que toi ! Me taper vingt heures d'avion pour atterrir dans un endroit aussi froid ! Non merci !

Imaginez son jogging matinal par de telles températures !... Non, voilà, impossible.

Elle croise les bras en attendant sa réponse... Il veut pas abuser qu'il dit. Elle hausse les sourcils, comme pour qu'il ose trouver d'autres arguments contre. Elle connait ce quartier comme sa poche ; il n'y a que des bâtiments sportifs, de petits immeubles et deux trois pubs qui trainent. ...Et à cette heure, les taxis abusent niveau prix. Donc ouais, il valait mieux lui rendre service, mais sans pour autant le forcer... Du moins le forcer sans en avoir l'air. Vive les bières.

Elle claque ses mains et le frotte l'une contre l'autre, l'air satisfaite, quand enfin il accepte. Elle rit doucement en récupérant son sweater à capuche et en l'enfilant. Elle tapote son épaule... :

-Non, tu ne fais pas de la peine. Mais je sais ce que c'est qu'être fatigué, et les deux demoiselles qui accompagnent tes beaux yeux me disent qu'il est temps que tu profites d'une véritable nuit de sommeil !

Elle en profite pour lui rendre son sac et sa veste. :

-J'habite pas loin, à peine cinq minutes en marchant d'un bon pas. On devrait pas être trop trempés.

Elle lui montre alors la porte à double battant pour qu'il sorte sans l'attendre, elle va éteindre les lumières dans le bureau, qu'elle ferme à clef et le rejoint dehors, devant le complexe qu'elle ferme à son tour. Son trousseau fait un bruit monstrueux, entres les clefs de chez elle, du club, de chez sa sœur, un porte-clef en gant de boxe et différentes capsules de bières, c'était une véritable cacophonie. Elle remet tout ça dans sa poche et s'engage d'un bon pas dans la rue.

La pluie est chaude, pas très intense mais lourde. Elle éclate sur le sol en faisant un bruit distinct à chaque goutte. Elle a une question ridicule qui trotte dans sa tête depuis que Dave lui a dit venir de Suède. :

-C'est vrai que dans l'hémisphère nord, l'eau des chiottes tourne dans l'autre sens ?

C'est débile. C'est pour meubler. Et puis ça effacera une fois pour toute cette question stupide de son crâne...

L'immeuble dans lequel elle vivait était un peu vieux, mais restait correctement entretenu. Le voisinage était calme, quasiment que des sportifs qui, du coup, ne faisaient pas la fête en milieu de semaine. Elle ouvrit la porte d'entrée qui ouvrait sur des escaliers en bois ; avec l'humidité, cela sentait la poussière et la chaleur moite. Elle grimpa au premier, vérifiant que Dave la suivait toujours, puis ouvrir enfin sa porte, poussant un gros soupir. Maison.

Ce n'était pas monstrueusement grand, aussi, elle décida qu'il valait mieux faire d'entrée une rapide visite guidée. :

-A droite ma chambre, à gauche la salle de bain avec les toilettes. Elle s'avança un peu plus dans le couloir, posant ses baskets sur le tapis où trônait sa deuxième et dernière paire de chaussures. Et voilà le salon, ton futur royaume pour cette nuit et la cuisine.

Cuisine ouverte et ridiculement petite, mais quand on vit seule, ce n'est pas important. Elle récupère la paire de gants de boxe sur la table basse pour l'accrocher au mur, non loin d'une étagère où sont rangés ses trophées et ceintures. Elle tire un punching-ball pour faire de la place dans le salon... Là, beaucoup mieux, ils pouvaient se déplacer sans se rentrer dedans maintenant. :

-Vas-y installe-toi. Si t'as faim, j'ai des restes de tourte à la viande et pour la soif...

Elle s'empara de deux bouteilles d'une seule main, prit une cuiller de l'autre et ferma le frigo d'un coup de hanche expert. Deux *pschit* plus tard, après avoir décapsulé les bières d'un coup de cuiller précis, elle lui en tendit une.

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BELIAL

POURQUOI a t-il fallu que ce soit elle qui soit séparée du groupe ?! Surveillant les arrière, elle avait passé la porte des Enfers la dernière, au moment même où Ershkigal l’avait atteinte. Résultat ?! Pas de Congrégation ! Pas de super Missionnaires à éclater, rien rien RIEN ! Juste un quartier pourri dans un bout de monde vivant immonde !
Elle jura haut et fort. En plus, il pleuvait. Elle n’avait jamais vu de la pluie mais elle savait d’instinct qu’elle n’aimait pas ça. Elle la sentait s’incruster partout sans pouvoir lutter, et cela la mettait d’une humeur pire. Plus grave encore, il n’y avait pas grand monde sur qui passer sa fureur, et elle était loin de Sheeva, elle ne supportait pas être exclue de ses massacres.
Elle se mit à marcher vite, furieuse, jurant et criant de rage, jusqu’à trouver un homme. Masculin, plus grand qu’elle, la peau marron et l’air étonné. Elle fut tenter de le détruire en un seul coup lorsqu’elle sentit quelque chose, dans le bâtiment d’à côté. Une aura, assez puissante. Elle sourit. Un Missionnaire. Parcourue d’un frisson d’adrénaline, elle cessa de crier et s’approcha de l’homme d’une démarche séductrice.
Il n’eut pas le temps de lui demander quoique ce soit. Elle le frappa d’un bras de fer, en plein ventre, le mettant à terre. Le souffle coupé, il tenta de rester debout mais elle lui infligea un coup en plein visage qui le mis définitivement au sol. Il cracha du sang sous le regard satisfait de la Créanne. Elle attendit sadiquement qu’il reprenne sa respiration et lui brisa le bras d’un coup de main.
Il hurla. Elle rigola, très fort. Elle se tourna vers les immeubles.

_ JE SAIS QUE TU ES LA, INFAME SERVITEUR DES DIEUX ! DESCENDS SI TU TIENS A LA VIE DE CE QUARTIER !

Ils étaient toujours trop sentimentaux, ces Missionnaires.
Elle changea son bras en canon robotique et le tourna vers un immeuble, au pif. La déflagration détruisit un pan de mur sur 4 étages.
Et elle rit encore plus fort.
 


Dave
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Mar 2 Fév - 17:07

La Voix et la Chair

Quelle franchise. Il apprécie, vraiment. En soi c'est vrai. Il s'interroge. Se demande si tous les échecs qu'il a vécus jusqu'ici ont existé, en quelque sorte, pour lui permettre d'être comme il est aujourd'hui. Il ne sait pas franchement si quelque chose a changé ; son épreuve a modifié quelque chose en lui, bien sûr, ces quelques graines profondément plantées en lui-même ont été quelque peu chamboulées. Mais de là à dire qu'il avait vraiment évolué, qu'il était quelqu'un d'autre, il ne sait pas vraiment. Il ne se rend pas vraiment compte, surtout ; on évolue toujours, au final, on change, en bien ou en mal, parfois les deux à la fois. Peut-être qu'il est différent. Peut-être pas. Au fond, est-ce que ça a de l'importance ? En se regardant plus attentivement dans un miroir, sûrement en aurait-il la réponse. Il ne le fera pas. Pas aujourd'hui, tout du moins.

Alors Dave sourit. Franchement, cette fille, il l'aime bien. Pas chiante, elle ne crie pas, n'a pas une voix suraigue, n'est pas hyperactive. Elle est sereine et réfléchie ; bien plus que lui, se dit-il. Une force calme et tranquille, dirait-on...

— Ouais je comprends… C'est sympa, après, de voir différentes choses. Ça dépend quoi. Mais je voyage pas tant que ça, hein ? C'est la première fois que je reviens ici depuis que je suis parti. Ça fait un moment maintenant. Puis j'ai pas visité grand-chose... C'était surtout pour le taf.

Bon, c'est un demi mensonge. Le Moyen-Orient, il ne l'a pas visité. La Corée non plus. Des pays qu'il fuit comme la peste à présent, il ne veut même plus en entendre parler. Puis il y a eu Londres ; puis le Québec, et les Etats-Unis, lors de sa mission. Pas vraiment des visites touristiques, hein.

Là, Sacha lui propose de venir passer la nuit chez elle et il hésite un moment avant d'accepter. Elle a pas totalement tort en parlant des valises sous ses yeux de toute manière. Il acquiesce silencieusement et la remercie une fois de plus, attrape ses affaires et la suit finalement à l'extérieur. L'air chaud lui fait du bien. Vraiment, ça lui manquait un peu...

Quand elle revient près de lui et qu'elle lui pose sa question, il ouvre de grands yeux avant de partir dans un bon gros rire. Il met sa veste au dessus de sa tête et de ses épaules pour éviter de tremper le sweat qu'elle lui a prêté tout à l'heure.

— Oula, je sais pas du tout, j'ai jamais regardé. Faudrait voir ça, rigole-t-il.

Il réfléchit un instant, avant de hausser les épaules. Nan, vraiment, il sait pas. Il est curieux maintenant tiens…

Rapidement, ils rejoignent l'immeuble de la boxeuse. Ils meublent un peu la conversation par des trucs inutiles ; il lui demande des précisions sur la ville, si elle connaît de bons bars dans le coin. Quand ils entrent, elle lui fait la visite rapide des lieux et il sourit en coin en voyant le sac de frappe qu'elle déplace.

— Super, merci. Ça devrait aller, j'ai un peu mangé tout à l'heure.

Suffisamment pour ne pas crever la dalle d'ici demain matin, disons. Ce n'est pas comme s'il n'était pas habitué à ne pas bouffer. Il a presque pris dix kilos depuis qu'il s'est remis au sport, et surtout depuis qu'il s'est remis à manger. La Congré lui aura p'tetre fait du bien, au final.

Il l'observe ramener les bières et s'installe sur le canapé en s'étirant, sourit doucement à la jeune femme quand elle lui tend la sienne et l'attrape. Il veut la remercier, et lui dire en rigolant qu'il va sûrement pas tarder à s'endormir sur le canap. Il aurait aussi sûrement aimé rajouter qu'il avait peur de plus jamais réussir à se lever, en rigolant un peu, affalé comme un phoque.

Il aurait aimé, vraiment, mais il n'en aura pas l'occasion.




Une force violente lui compresse la poitrine et il manque de lâcher sa bière. Il se fige et se tend, il est bloqué dans son propre corps, immobile, alerte. Il analyse chaque son, les yeux plantés devant lui.

Une respiration.

Il la sent, non loin de là ; il la sent qui s'approche et qui hurle sa force au monde, sa force écrasante et détestable d'Ancienne, mais d'Ancienne si ancienne qu'il craint de n'avoir jamais pu en croiser une si vieille. Si puissante.

Son souffle se fait plus rapide, fébrile, alors qu'il entend quelqu'un hurler des jurons dans la rue. Il jette un œil à Sacha. Il sait qu'il va devoir y aller, mais il ne peut pas lui dire subitement "Désolé, en fait j'ai un truc à faire, bye", ce serait trop suspect. Pourtant, il faudrait. Sa présence ici la met en danger. Parce que s'il a pu la sentir, elle peut le sentir aussi.

Les missionnaires attirent les créannes.

Il repose sa bière et se lève, très droit, les épaules crispées. Il n'a pas pu se reposer correctement depuis longtemps. Pourtant, de la sentir si proche le met en éveil. Il ne sait pas encore si elle est violente, mais il est inquiet.

Sacha doit le fixer comme s'il était fou. Il ne regarde pas. Il est tourné vers la fenêtre, de laquelle il s'approche rapidement. Évaluer la cible. Il voit une silhouette, un peu plus loin. Entend un hurlement. Son appel. Ses yeux sont ronds comme des billes lorsque la créanne lève le bras.

Dave réagit immédiatement en voyant l'engin. Il active son pouvoir et se jette sur Sacha pour l'entraîner sur le sol, protégés par le canapé ; la déflagration qui détruit l'immeuble d'en face fait exploser les vitres de l'appartement.

Il halète.

— Putain de merde !

Vite. Vite, réagir vite. Ne pas penser. Juste réagir.

Il se jette sur son sac, les oreilles défoncées par l'explosion. Au fond, son flingue, qu'il trimballe partout avec lui. Il vérifie rapidement qu'il est chargé et le met à sa ceinture. Prend son portable. Aide Sacha à s'asseoir. Il s'accroupit devant elle. Tout se passe trop vite. Trop vite. Peut-être pas assez, au final. Il aurait le temps de tuer ce mec en bas. Mais il faut qu'il lui parle.

— Sacha ! Faut pas rester là ! Il va détruire le quartier. Tu peux marcher ? Sacha.

Dave se doute que ses oreilles doivent siffler, mais il doit se faire comprendre.

— Sacha. Tu dois faire évacuer l'immeuble, mettre les autres à l'abri. Ok ? Les sous-sols. Restez pas dans les étages. Mettez vous à l'abri dans les caves. S'il y a une autre sortie que sur cette rue, emmène-les là-bas. Loin d'ici. Ok ?

Il parle vite, Dave, mais il espère qu'elle le comprendra dans la panique. Il pense aux gants de boxe et se dit qu'elle réagira peut-être mieux qu'une personne lambda coincée au milieu d'un bombardement.

Lui ? Nan, ça va, il a l'habitude. Lol... (Putain de merde, c'est une malédiction)

Il se remet debout et aide Sacha à faire de même. Il lui jette un regard et lui fourre l'appareil téléphonique dans la main.

— Appelle Alice et dis-lui où on est. Dis-lui qu'une ancienne est là et que j'ai besoin d'aide.

Puis il hésite.

— Si j'suis encore vivant, j't'expliquerai plus tard.

Il active son pouvoir ; ouvre la porte de l'appartement et dévale les escaliers à toute vitesse. Pas le choix. Il préfère autant se mettre face à elle pour permettre aux habitants de s'enfuir.

En courant, il prend son flingue et enlève la sécurité ; il l'éblouit d'un violent flash lumineux dès qu'il est hors des bâtiments et lui tire dessus une fois suffisamment proche pour ne pas viser à côté. Il se jette sur elle pour tenter de la faire reculer, au corps à corps, et attrape le mec qui gît à terre, le bras brisé. Il est lourd, et Dave moins rapide à le tirer sur le côté. Puis il s'arrête, devant lui, accroupit, et relève les yeux vers la créanne. Ce qu'il voit le stupéfait.

Le bras de robot, il ne s'y attendait pas. Là, Dave se rappelle que les Anciennes ont une troisième forme. Et il comprend qu'il ne va pas vraiment aimer. Une pulsion de rage et de haine l'envahit enfin.

Face à la créanne, il se concentre. Il n'a jamais fait ça, pas une seule fois ; mais il sait qu'il devra probablement tisser une illusion pour permettre aux habitants de s'enfuir sans se faire voir.

Le problème, c'est qu'il sait pas faire, et que c'est la nuit. Soleil, nuit, nan, vous voyez pas le problème ?

Putain. Il ne manque plus que l'apparition des pompiers pour faire encore plus de victimes.

— Ça va, tu t'amuses bien, salope ? siffle-t-il en assassinant la créanne du regard et tout en se redressant, une grimace de dégoût sur le visage. On t'a jamais appris à pas gueuler dans la rue à cette heure-ci ?

Allez, focalises-toi sur lui, salope. Avec un peu de chance, ça permettra aux autres de quitter les lieux...


Sacha
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Mar 2 Fév - 19:51
Le rire de Dave la fait sourire. Elle aimait faire rire les autres, elle avait toujours été la gaffeuse à l'école. De sa franchise et de ses éclats, elle en a fait des armes d'humour... Pour, lorsque le sport n'intéresse pas son auditoire, avoir toujours un moyen de communiquer sans se prendre la tête. Et puis le rire guérit tout, il paraît. Ce n'était qu'une raison de plus pour elle de le faire. Même si sa question était bien une véritable interrogation qu'elle avait, même si au final il ne savait pas non plus ; un rire et paf, même s'ils ne se connaissait pas, ils pouvaient maintenant parler de tout et de rien. De ce parc dans lequel elle aime courir le matin car elle peut voir le soleil se lever à un certain endroit et se dire qu'elle a bien couru, de ce bar qu'elle fréquente parce qu'il passe tous les week-end des matchs de rugby, de basket, de boxe, des marathon, bref, toujours de quoi occuper ses yeux même quand il n'y a personne, de quoi animer les conversations et rameuter même les plus timides jusqu'au comptoir. ...Surtout de rien donc, du peu de sa vie qui lui fait battre son cœur.

La bière était bienvenue après ses heures d'entrainement. C'était pas ça de toute façon qu'allait lui faire perdre ses abdominaux, au vu de tout ce qu'elle donnait dans la journée. Elle pousse un gros soupir quand elle s'affale aux côtés de Dave, les pieds sur la table basse, jambes écartées... La position de la classe ultime, le laisser-aller de l'extase, le gros coup de barre de la mort. Et pourtant, elle veut se relever.

Pourquoi ?... Parce que quelqu'un beugle dehors, et c'est pas normal. Ça arrive bien sûr qu'on entende des éclats à l'extérieur, mais ce quartier était plutôt calme... surtout à cette heure. Dave s'était tendu d'un coup, il a posé doucement sa bière et s'est relevé. Ça aussi c'était bizarre, de quoi la pousser finalement à le rejoindre à la fenêtre. Quelqu'un dehors... la pluie l'empêche de voir correctement ce qu'il se passe mais cette personne hurle si fort qu'elle comprend très bien ce qu'elle dit. Elle plisse des paupières pour tenter de mieux voir. :

-Serviteur des Dieux ?... Les Témoins de Jéhovah ont bien changé leurs manières de prêch...

Dave la tacle d'un coup. Elle a juste eu le temps de voir un mouvement à l'extérieur, en décalant un peu plus le rideau. Puis une explosion, ses carreaux qui se brisent, Sacha est sourde d'un coup... Ses oreilles sifflent si fort qu'elle est déboussolée. Qu'est-ce que le fuck ?!

Elle se redresse doucement, mais lui, il est déjà debout. Il fouille son sac précipitamment comme s'il avait le diable au corps. Quelque chose a changé chez lui. Ce doit être les yeux, qu'elle pense comme si rien autour n'était important. Sa tête tourne. Elle entend Dave de très loin... Elle se rend compte d'un coup qu'il y a eu une explosion dehors. Merde. Merde ! Ses yeux s'agrandissent, elle s'accroche à Dave qui semble, lui, comprendre ce qu'il se passe bien mieux qu'elle. Détruire le quartier. :

-Ou... Oui ! Je peux marcher !

Son souffle est coupé. Elle respire fort d'un coup. Détruire le quartier. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi on viendrait exploser ce coin-là de Sydney ?! Il n'y a rien !... A part des habitations... Sa pensée fait écho à ce que lui demande Dave. Merde, des gens. Il y a des gens partout ici ! Elle peut pas répondre, elle a du mal à avaler sa salive... Elle a même l'impression qu'elle va pleurer, mais non. Non, c'est pas le moment. Elle s'accroche au bras de Dave, tremblante. Elle hoche la tête. Oui, évacuer les lieux. Oui, la porte de derrière. De l'autre côté du boulevard, ils seront sûrement hors de danger. Elle s'empare du téléphone, note tout dans sa tête. Alice, où, ancienne. D'accord.

Elle est si paniquée qu'elle n'arrive qu'à lui confirmer qu'elle l'écoute en hochant la tête. Sauf... Sauf quand il lui dit qu'il va éventuellement mourir, sauf quand elle a un déclic de malade qui fait vibrer tout son corps. D'un seul coup, elle récupère sa stabilité, les jambes droites, le regard planté dans le sien... Elle lui choppe son haut pour le rapprocher d'un coup de son visage. :

-Pas de ça ici. dit-elle d'un coup extrêmement déterminée. Tu reviens et tu m'expliques. Point final.

Elle avait beau rien comprendre de ce qu'il se passait, un sous-entendu pareil ne pouvait que la faire réagir. Elle le relâche, tape son épaule pour l'inciter à urger. Elle part à sa suite mais prend le temps de mettre ses baskets en une seconde, top chrono. Dans la cage d'escaliers, il y a des voisins qui ont suivi des yeux Dave se jeter dehors à la... vitesse de la lumière ? Elle suppose parce qu'il n'était déjà plus là. :

-HARRY ! SHAUN ! Venez ici... MAINTENANT !

Des voisins de pallier qu'elle connait bien pour avoir emprunté du sel et fait quelques soirées films ensemble... Comme quoi, c'est bien de se sociabiliser. :

-J'ai besoin de vous. On est en train de se faire attaquer. Par quoi, par qui, on s'en fout ! Je veux que vous vous partagiez la tâche et alliez dans les immeubles autour, par les portes de derrière, faire sortir tout le monde et les amener jusque derrière le boulevard, de l'autre côté... EXÉCUTION !

Ils sursautent, se rentrent dedans et descendent les escaliers quatre par quatre... Sacha, elle, remonte... Il y a encore des gens là-haut, sûrement en train de mater comme des idiots ce qu'il se passe dehors par leurs fenêtres. Première porte fermée... Bon, fallait pas cracher sur le fait que les gens se protègent comme il se doit... MAIS ELLE A PAS LE TEMPS DAMNIT !

Elle arme sa jambe gauche, vise bien le milieu de la porte, préférant la dégonder facilement plutôt que défoncer son autre genou sur le verrou. La porte tombe, derrière une petite famille encore en pyjama la regarde éberluée. :

-Toc, toc, tout le monde dehors ! Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre sur ce palier ?

-N-Non...

-Bien, alors suivez-moi si vous voulez vivre.

Le père prend l'aîné, la mère le petit dernier, Sacha choppe le cadet pour le foutre sur son dos. Pas le temps pour la délicatesse ! Elle descend les escaliers tout en examinant les contacts sur le téléphone de Dave... Heureusement que le prénom qu'elle cherche commence par un "A"... Elle tousse pour libérer sa gorge. :

-Euh... Alice ?... Oui alors, j'ai pas le temps de me présenter mais voilà le topo : Dave est à Sydney, dans le quartier de Paddington et il y a une ancienne... quoi que ça veuille dire... Bref des bisous, je dois y aller là. Envoyez des renforts vite !

Et elle raccroche. Bon. C'était peut-être brutal. Mais bon. Urgence hein.

Elle fout le gosse qu'elle a récupéré dans les bras de son père, leur donne des indications à suivre pour rejoindre la plus grande rue, attendre les secours là-bas... Harry et Shaun arrivent avec d'autres troupeaux de monde à qui elle répète de nouveau la marche à suivre en même temps qu'elle donne des indications aux pompiers qu'elle arrive à convaincre d'aller chercher les gens dans l'avenue, loin de là, ... Elle souffle, elle a peur... Elle fait un pas pour rejoindre tout ce beau monde pour laisser Dave.

Dave...

Elle se retourne. Le bâtiment dans lequel elle avait décidé de vivre parce qu'elle ne se sentait plus capable d'être près de sa sœur, près de son regard qui lui rappelait constamment qu'elle était blessée, incapable,... Le bâtiment dans lequel elle s'est isolée pour oublier et qui finalement ne fait que ressasser cette douleur... Ce bâtiment... tremble... jusque dans ses fondations. :

-Et puis merde !

Elle fait demi-tour. Elle allait pas le laisser tomber.

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Mar 2 Fév - 23:01


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BELIAL

Elle le sentait s'agiter là haut, elle était beaucoup trop impatiente qu'il débarque. On ne fait pas attendre les dames tout de même ! Elle hésita une seconde à faire exploser l'immeuble où il semblait se trouver mais elle pris son mal en patiente, il n'arriverait pas plus vite si elle détruisait l'escalier (et elle faisait là preuve d'une exceptionnelle intelligence).
Alors qu'elle commençait à se dire que vraiment, il avait envie qu'elle en tue d'autres c'était pas possible d'avoir aussi peu de jugeote !, il descendit à toutes vitesse, si bien qu'elle ne sentit pas son aura et du s'orienter... A vue, pour ce qu'elle eut le temps de voir. Un flash. Par reflex, elle opta pour une tenue complète robotisée et battit un instant retraite pour éviter de se prendre un coup. Avant de ré-adopter son seul bras comme arme.
Elle le vit, s'inquiéter d'un pauvre bras tordu... Holala c'est bon c'était quoi ce regard là ! Non mais elle lui avait pas fait pété la cervelle non plus ! Elle explosa de rire.

_ Haha bordel ces péquenauds p'tain ! T'es de chez qui toi, Utu c'est ça ?! Pourquoi je tombe jamais sur les mecs un peu badass, faut que je me tape la lumière quoi, non mais la poisse...

Elle remet en place une de ses mèches, pestant encore contre la pluie quand... Ho, il s'est levé, le pauvre bichon est pas content ? IL EST PAS CONTENT ?!

— Ça va, tu t'amuses bien, salope ? On t'a jamais appris à pas gueuler dans la rue à cette heure-ci ?

Elle fulmine de rage. La salope ?! LA SALOPE ?! Non mais il sait pas à qui il a affaire le gamin !
D'un seul coup, ses épaules, ses bras et le bas de ses jambes se recouvrent d'un métal épais et visiblement armé jusqu'aux dents.

_ T'AS DIT QUOI LA ?! VAS Y TU PEUX RÉPÉTER, CONNARD DE MES DEUX ?!? Je crois que t'as pas bien saisi ta situation enfoiré, t'as en face de toi le troisième général des Enfers, pas la première petite pouffiasse d'Ancienne de ce monde pourri là !

Et puis il compte faire quoi, en pleine nuit ?! Autant en Suède les autres généraux devaient être gênés par la présence du jour autant là ! Elle avait une grande porte ouverte, l'obscurité, elle s'y connaissait hein ! C'est pour cela que son armure se teinta de rouge vif. Parce que la vivacité c'était pas tellement son point fort, par contre.
ELle vit dans son champ de vision une fille apparaître et comme elle sentit que tous avaient quitté le quartier, elle ragea encore un peu plus et pointa son arme sur elle.

_ QUOI, TU VEUX QUOI GROGNASSE AUSSI ?! Si tu veux te faire exploser la face fait la queue !

Le gamin chiant d'abord.
Et elle dirigea son explosif vers l'Astre et la première victime.
 


Dave
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La Voix et la Chair
Et là c'est la merdeft. Sacha + Bélial

Dave n'a même pas réellement eu le temps de penser. Sitôt que l'explosion a retenti, il n'a pu que laisser ses gestes le commander, cet instinct de survie s'activer sans qu'il n'ait besoin de le commander. Pas la peine, au fond ; il est là, il y a la créanne : il doit s'occuper d'elle, il doit protéger le quartier. Il y a comme un souffle dans sa poitrine qui lui dicte quoi faire, cette impression de ne pas être seul, cette impression de revivre, doucement, aussi. Il ne comprend pas et il ne comprendra sûrement pas avant que le jour ne se lève.

L'intervention de Sacha, ferme et assurée, malgré son attitude troublée son corps tremblant, le rassure. Si elle est capable de lui dire ça, c'est qu'elle sera capable de mettre les autres à l'abri. Au fond, Dave ne la connaît pas, mais il est intimement persuadé qu'il peut avoir confiance en elle. Alors qu'il est à l'extérieur, le sweat-shirt du club de boxe s'imbibant rapidement de pluie et les cheveux bien vite plaqués contre son crâne, il sait qu'il peut se concentrer sur la créature. Elle mettra les autres à l'abri, et pour le moment, savoir qu'il ne devrait pas s'occuper de protéger plusieurs immeubles le rassure. Il y a de l'agitation, il le sent, ces humains qui grouillent, mais il ne réagit pas ; la créanne le fixe, hurle, se moque. Il sent son sang bouillonner dans ses veines, son corps lui crier de se jeter sur elle. Mais pas encore. Il doit leur laisser le temps.

Il compte les secondes.

Dave sourit, d'un sourire mauvais et ferme, qui dévoilent ses canines. C'est vraiment une salope. Et visiblement, elle n'est pas très contente de se faire traiter de tel, c'est assez drôle. Enfin, aussi drôle que de voir Dave fulminer de rage. Finalement, il comprend un peu la rage d'Alexander, quand il a commencé à insulter son gentil p'tit dieu. Même s'il se sentait surtout insulté lui-même, ce fait additionné à l'immeuble d'à côté qui s'était méchamment fait pulvériser le fout dans une rogne incroyable. Il joue de son poing, serrant et desserrant machinalement ses doigts en la fixant.

Paf, mode Robocop activé. Sauf qu'elle est carrément plus flippante que Robocop, et que Robocop, lui, ne gueule pas comme une tapineuse. Rien de trop exceptionnel, en somme.

Les termes "troisième général des Enfers" le font tiquer, par contre. Il étire un rictus cynique. Il parle fort, suffisamment pour qu'elle l'entende.

— Quoi, tu veux vraiment que je répète, grosse vache ? T'as perdu ton chemin ? Pauvre petite fifille ne sait plus comment rentrer chez elle ? S'tu veux, je t'aide. J'ai pas peur de tes cures-dents. Ni de ta guirlande lumineuse.

Bon, un peu quand même. Juste un peu. Mais ça, pas besoin qu'elle le sache, hein ?

Dave se dit qu'il a attendu suffisamment de temps ; il ne sait pas trop comment il fera pour s'en tirer, d'autant plus si cette créanne est une créanne des Enfers, mais il reste campé sur ses jambes. Il s'apprête à s'élancer lorsqu'il entend des bruits de pas dans son dos et voit Robocop pointer ses armes sur la nouvelle arrivante. Dave jette un regard en arrière. Sacha. Il jure, attrape le mec sous les aisselles - ouais, il va douiller, mais c'est pas grave ; serre les dents mecs j'suis avec toi !! - pour s'écarter sur le côté à haute vitesse ; il le balance sans aucun ménagement sur le sol et le voit rouler sur le sol en criant. Une explosion dans son dos. Putain c'était chaud.

— Va te mettre à l'abri, dégage ! fait-il à l'attention de Sacha.

Avant de se lancer en direction de la créanne, attentif aux mouvements de ses armes pour pouvoir éviter les explosifs qu'elle lui enverra. Un coup de pied dans la gueule, des flashs plein les yeux.

MAUVAISE IDEE LE PIED. TRES MAUVAISE IDEE.

AIE.
AIIIIIEEEEEE.

Il recule en vacillant. C'est que c'est dur cette connerie en plus (ctb).

— Allez pouffiasse, on va jouer à un jeu. Si tu m'attrapes, t'as le droit de me bouffer.

Et il se met à courir autour d'elle pour la titiller, interceptant un couvercle de poubelle pour la lui foutre dans la gueule à chaque passage. Il réfléchit. Réfléchis, réfléchis, putain.

Oh ? Hé... Oh.

Il finit par reculer. Puis concentre son énergie dans sa main. Reste à voir si ça lancera vraiment un rayon laser ou si ça va juste chier une luciole.


Sacha
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Ven 5 Fév - 2:11
Ce qui lui traverse l'esprit chaque fois qu'elle fait un pas de plus vers David ?... Qu'elle devrait faire demi-tour, qu'elle avait rien demandé, qu'elle a même pas eu le temps de prendre une douche et que ça lui apprendra à ramener des blondins à gueule de chaton perdu et trempé chez elle pour la bonne cause. C'est vrai ça. D'où il sortait en plus, cet australien de Suède qui se trimbale avec un flingue... Putain, elle l'a tenu ce sac, et il y avait un flingue dedans... Un fucking FLINGUE ! Il fait parti du F.B.I. scandinave ou d'un comité anti-terroriste ?... Sans déconner. Et pourquoi elle y allait scregneufreupeuteu !... Elle était pas armée jusqu'au dent et encore moins professionnelle de quoi que ce soit dans ce genre de cas... Pourquoi elle y va ?!... Parce qu'elle s'inquiète cette cruche ! Elle s'inquiète d'un pauvre blond perdu avec UN FLINGUE !... Oui elle est traumatisée. Bon elle a pris son temps pour capter tout ça mais que voulez-vous, elle n'était pas sur un ring, elle n'était pas dans le feu de l'action... Alors elle était "jet lag"... Jet lag de naissance s'il-vous-plaît. Être longue à la détente, c'est une philosophie.

Elle arrive donc dans la rue ou se déroule le... quoi ? on sait pas, disons schmilblick pour combler. Donc, c'est la guerre 14-18 dans sa rue et elle se fait accueillir par une flopée d'insultes... Elle s'apprête à répondre mais elle constate qu'il n'y a personne. Ah que pardon ?... Elle plisse des paupières mais c'est comme un peu plus tôt par la fenêtre... Tout est flou devant. Tout ce qu'elle voit, c'est quelqu'un d'agoniser par terre et Dave qui fait face à ce qui ressemble, pour elle, à un mirage. Comme lorsque, l'été, les routes dégagent des volutes de chaleur hypnotisant... Ça la bloque, net. Elle ne comprend rien de ce qu'il se passe où de ce qu'elle voit... Et la suite se déroule en un éclair...

Sacha a une migraine fulgurante, d'un coup, d'une violence qu'elle n'a jamais connu... Et pourtant, elle en avait reçu des uppercuts à la mettre K.O. mais là... Elle se plie sous la douleur et ce qui la fait bouger et éviter, accessoirement, un tir venu d'elle ne sait où, c'est le hurlement de Dave lui disant de dégager... Quelque chose explose derrière elle... et tout ce qu'elle trouve à penser, c'est à quel point elle trouvait David ingrat, vu qu'elle était venue pour lui. P'tit con va. La migraine est toujours là et quand elle se redresse, elle la voit. Enfin elle voit ce qu'elle avait pris pour un mirage. C'est pas humain ce truc... et Dave qui brille de mille feux, ce coup de pieds, c'était pas humain non plus. Sacha se plie encore, cette fois le crâne contre le sol. Elle a l'impression de bouillir, que son cerveau va sauter à l'intérieur...

Mais c'est pas le moment de chopper une grippe merde !... Elle se glisse jusqu'à l'homme blessé qu'à récupérer le blondin. Elle tapote son épaule tremblante pour le rassurer... C'était le moment de dire un truc rassurant Sacha. :

-Vous avez vos jambes ?

...Oui bon, on peut pas avoir l'esprit pratique ET compatissant. L'homme secoue la tête, elle lui pointe du doigt un bâtiment, lui disant de ramper à l'abris dans les sous-sols s'il n'avait pas la force d'aller plus loin, ou de rejoindre les autres sur le boulevard plus loin... Elle le regarde s'éloigner et ose jeter un coup d’œil derrière le débris d'immeuble qui la cache.

Dave tourne autour de cette femme-cyborg de l'espace de la mort qui tue... Sérieux, elle se trouvait dans quel film là ?! Plus elle les regardait se battre, plus sa migraine la lançait au point de sentir ses veines pulser au rythme de son cœur qui battait à toute allure... Elle inspire et se concentre... ce qu'il se passe... Ce qu'il se passe, c'est que Dave tente de trouver un angle pour atteindre cette morue qui beugle comme un poissonnier. Ce qu'il se passe, c'est qu'il s'arrête d'un coup, comme s'il chargeait une attaque... Bonne idée... Sauf si elle attaquait plus vite que lui. Sans prendre le temps de réfléchir, elle se lève d'un coup. :

-Hé ! Face de pet ! T'es tellement nulle, t'as l'air de viser avec ton cul ! Abrutie !

A peine sa déclaration finie qu'elle courre... Putain, putain, PUTAIN ! MAIS QUELLE IDÉE DE CON ! Lui laisser le temps de préparer son attaque en la déconcentrant, mais OUIII BIIIEN SÛÛÛR ! Encore une idée de génie comme ça ?!... Oui, faire un testament dans sa tête pendant qu'elle évite les rafales : "Si je meurs, dites à ma mère que J'AI JAMAIS AIMÉ SA CUISINE !".

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Mar 26 Avr - 22:06
HRP : Désolée vraiment pour le retard T-T






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BELIAL

NON, mais juste NON !
Belial avait l'habitude de se faire rembarrer, mais par par des petites fiottes, certainement pas ! Encore, quand c'était Baal elle ne disait rien (il faut dire qu'il ne parlait pas souvent, il préférait agir quand elle parlait trop, et quand Baal agissait ça passait très vide à l'écartèlement et le dépeçage), mais même Lucifer elle ne tolérait pas ses remarques, alors celles de looser comme ces deux péquenauds vivants ?! Laissez tombés, ça la rendait complètement folle.
Encore plus quand un pied lui arriva presque dans la face, elle recula de quelques pas à cause du choc, bien que son armure en ait absorbé une grande partie.

_ MON VISAGE CONNARD !!!

Tu vas voir le tien à la récré. Sous entendu subtilement.
Elle n'en reviens pas, en pleine nuit elle se fait agresser par un Astre ?! Qui en plus s'acharne, ce couillon ! Il la charge de plus en plus vite, si bien que son armure recouvre désormais tout son corps, comme une énorme bille de technologie. Elle règle ses paramètres internes. Boostage de la vitesse, de la résistance et des coups spéciaux. Ok.
Sauf qu'elle commence à perdre patiente. Elle n'arrive pas à suivre ses mouvements et la lumière l'aveugle, et puis elle n'est pas tellement patiente non plus. Il faut l'avouer.
C'est alors que le garçon commença à l'insulter. HO MAIS BIEN SUR QU'ELLE ALLAIT LE BOUFFER, CE PETIT CON ! Elle était pas fan de chaire humaine mais après tout, elle avait jamais goûté, hein, tout s'essaye ! Et puis-
HO.
HO L'INJURE. Comment cette petite, non pire, cette tout juste médium débile osait-elle l'insulter ?! Elle savait pas viser ?! VISER ?! MAIS ELLE A PAS BESOIN DE VISER.
D'un seul coup, Belial hurle de rage. De sa boule de protection sortent toutes sortes d'explosifs, qui se mettent à partir dans tous les sens, surtout vers les murs et les piliers principaux des bâtiments.

_ RAAAAAAAAAAAAAAH BANDE DE DÉCHETS, DÉGAGEZ DE MON CHEMIN PUTAIN !

Son corps presque entièrement robotisé se lance lourdement à l'assaut. Enfin. Erm. Elle gesticule dans tous les sens dans l'espoir de toucher quelque chose, en y mettant la force. Elle s'arrête lorsqu'il lui semble avoir expulsé une masse violemment sur le mur.
Ses bras et ses jambes décuplent de taille, et elle finit par choisir la méthode bélier.
Elle fonce dans le tas. Dans la fille, en fait, mais elle n'y voit pas super clair. De toutes façons, même si le gosse arrive à sauver la fille, il pourra plus rien faire pour les pierres qui vont leur tomber dessus.
 


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Caractère : Joueur, mélancolique, fâcheuse tendance à effectuer des envolées lyriques, lunatique
Divers : Travaille pour la congrégation afin de payer une dette envers Lewis Steek.
Shakespeare

William se souvenait avoir dit une fois que "Les mots ne paient pas les dettes". De quand cela datait-il, il n'en avait pas de souvenir précis. Probablement l'époque Victorienne. Et probablement qu'en ce jour précis remontant à un temps à présent fort lointain, sa bouche aurait dû rester close. Car cela lui apparaissait à présent : il avait évoqué une vérité.

Habile comme l'homme l'était avec les mots, il n'aurait alors jamais contracté cette chose que l'on nomme "dette". Shakespeare quant à lui trouvait le terme "redevance" bien plus beau mais peu importe, là n'était pas le point. Le problème, et il y en avait un, résidait en son créditeur, une personne bien déplaisante répondant désormais au nom de Lewis Steek. Si le monde le connaissait à présent sous ce patronyme, lorsque Will l'avait rencontré il en arborait un autre. Léandre Lebel lui semblait-il. Ou bien était-ce Edgard ? Impossible de s'en souvenir, le dit personnage en ayant changé tellement de fois au court des siècles passés.

C'est donc par un malheureux concours de circonstances que Mr. Lewis avait sauvé la vie de William Shakespeare, en faisant ainsi son débiteur. Cette simple pensée donnait d'ailleurs des frissons de dégout au poète car il détestait profondément l'homme. Tiens, encore un qualificatif qui ne lui seyait guère. Si Shakespeare avait appris la moindre chose sur Lewis Steek durant les quelques fois où il l'avait côtoyé, c'est bien qu'il n'était pas humain. Pas une créanne non plus car ce serait là une bien belle farce sachant l'individu à la tête de la très célèbre Congrégation.

William étouffa un soupir agacé. Jusqu'à présent, Mr. Lewis, c'est ainsi qu'il se plaisait à le nommer, n'avait jamais réclamé un quelconque paiement pour la dite dette, laissant le poète et antiquaire mener sa vie de créanne recluse comme bon lui semblait. Will en était presque venu à penser qu'il avait oublié. Ah grossière erreur !

Il se trouvait en Australie pour acheter un vieux parchemin lorsque son téléphone portable, Dieu qu'il détestait ces choses-là, avait brusquement sonné. Son interlocutrice s'était présentée comme Nathan Duchemin, Emissaire de la Congrégation et assistante personnelle de Mr. Steek. Elle avait expressément ordonné à Shakespeare de se rendre dans le centre de Sidney pour aider un émissaire du nom de Dave Williams à combattre une créanne ancienne venue des Enfers. Le poète avait froncé les sourcils, s'apprêtant à rétorquer que cela ne le concernait pas mais la Dame lui avait sèchement coupé la parole, lui rappelant qu'il "avait une dette envers Mr. Steek" et se trouvait "tenu de l'honorer" avant de lui raccrocher au nez. Will avait alors jeté un œil par la fenêtre, vu qu'il faisait nuit et pleuvait averse et avait alors maudit Lewis Steek, qui n'avait même pas les couilles de l'appeler lui-même, ponctuant sa phrase d'un "Je suis le jouet de l'infortune !" pour ajouter un peu drama.

Voilà donc comment William Shakespeare s'était retrouvé sous la pluie battante de Sidney, observant un Emissaire et une créanne –la médium ne comptait pas vraiment- se battre comme des chiffonniers et se demandant si oui ou non il allait intervenir.
Une grimace tordit sa bouche lorsqu'un chapelet de jurons et grossièretés sortirent de la bouche de la créanne. Celle-là n'était apparemment pas douée d'esprit, en plus d'être ce que l'on appelait communément une bourrine.
L'attention de Will se porta ensuite sur l'Emissaire. Un Astre donc. Avec un beau cul de ce qu'il pouvait voir sous la pluie et dans la nuit noire.
La jeune fille quant à elle semblait complètement débordée par les événements, se retrouvant en présence de forces complètement inimaginables pour son petit cerveau de mortel. Génial. Une médium nouvelle née.

Will poussa un soupir, n'ayant aucune envie de prendre part aux réjouissances, car cela ne pourrait que se finir mal. Il n'aimait pas se battre, enfin pas sérieusement, les rixes de taverne étant d'une toute autre affaire, mais peut-être que pour ce beau jeune homme il pouvait faire un effort. (En vérité, Shakespeare ne voulait surtout pas se frotter au courroux de Lewis Steek mais il ne l'admettrait pas devant quiconque.)

Se détachant du mur contre lequel il se tenait adossé, Will daigna enfin sortir de l'ombre et s'avança vers les combattants, les mains enfoncées dans ses poches. Au moment où il apparaissait enfin, la créanne sembla devenir hors d'elle et se transforma en robot géant pour se jeter sur ses deux adversaires. Le bon moment pour intervenir, lui semblait-il.

- Excuse-moi de vous déranger en plein… débat, mais votre tapage nocturne semble perturber le voisinage, dit-il d'une vois forte pour attirer leur attention.

Il souhaitait essayer la méthode pacifique, n'ayant aucune envie d'user de violence. Cependant, si l'autre créanne continuait son pilonnage et bien… Nouveau soupir. La seule pensée de devoir se défendre fatiguait William.
 


Dave
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Mar 28 Juin - 19:14

La Voix et la Chair
Et là c'est la merdeft. Sacha + Bélial & Shakespeare

Sacha vient de devenir médium. Dave s'en rend compte assez rapidement, quand il la voit du coin de l'oeil se tenir la tête entre les mains. Au moins, elle s'occupe rapidement du mec blessé ; c'est déjà un truc en plus dont il aura pas besoin de s'inquiéter, au moins. Il vaut mieux qu'il jarte rapidement de son esprit tout ce qui serait susceptible de le gêner. En même temps qu'il s'éloigne, il observe la carcasse du robot ; il est épais, est-ce qu'il y a un point faible ? Un endroit qui a l'air moins épais qu'un autre ? Le ventre, ou peut-être juste là, dans le bas de son dos... Il sait pas trop. Il est interrompu par les beuglements de Sacha un peu plus loin, alors qu'il concentre toujours toutes ses forces dans sa main ; le rayon qu'il espère créer ne sera pas aussi puissant qu'en plein jour, tout bonnement parce qu'il ne peut pas absorber son énergie pour le lancer. Quelle daube. Il va finir à court d'énergie, d'idées et de temps assez rapidement.

Le pire, c'est que la diversion de Sacha marche bordel de dieu. Mais pas comme ils voudraient - ça impliquerait un semblant de réflexion, ce dont elle est visiblement dénuée. Le hurlement que pousse Bélial résonne entre les murs fumants et défoncés de la rue ; les missiles partent dans tous les sens et alors qu'elle se met gesticuler comme une tarée, elle percute Dave de plein fouet. Il est violemment envoyé dans un mur (oh un mur, oh j'ai bobo, oh merde je crois que je me suis recassé deux côtes - putain - rly ?) et laisse échapper son rayon incendiaire pas assez chargé qui vient cogner contre l'armure du robot.

Assommé, il comprend pas tout de suite ce qu'il se passe. Il gémit et tente de se redresser comme il peut, le dos défoncé ; des pierres tombent autour de lui et il se protège la tête des mains.

Et puis là, t'as un mec qui arrive. Genre pépère, normal quoi, il vient limite les mains dans les poches - ok, Dave a mal vu : il a vraiment les mains plantées dans ses poches - et leur fait aimablement comprendre qu'ils font un peu trop de bruit pour son humble et digne personne. Dave hausse un sourcil. C'est une créanne. Génial. Un copain de l'autre pétasse ? Non parce qu'il peut pas considérer une seule seconde qu'il soit ici dans le but de les aider à ne pas se faire défoncer la gueule par Terminator.

Dave profite de la seconde de diversion pour se concentrer et créer une illusion autour de Sacha et la rendre invisible. Lui se redresse avec lenteur, en sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas préserver ses côtes, et, se fondant lui aussi dans une illusion plus décelable pour ne pas gaspiller le peu d'énergie qu'il lui reste, il se déplace jusqu'à Sacha. Des pierres sont tombées un peu partout, et il craint qu'elle ne se soit fait coincer sous l'une d'elles.

Il ne dit rien et observe. Préfère recharger sa main droite et se cramponner à son couvercle de poubelle qu'il a récupéré. Au pire, ça fera toujours une meilleure protection contre les missiles.


Sacha
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Ven 1 Juil - 18:43
En fait, Sacha n'a pas bien le temps de constater que son plan a fonctionné. Elle court juste, sa tête lourde comme du plomb et la vision trouble ne l'aidant pas. Elle entend juste la femme-robot-truc en train de beugler et des explosions à la chaîne... Elle n'ose pas se retourner, mais ça ne la sauve qu'à moitié ; désorientée et paniquée, il faut l'admettre, elle sent et entend plus qu'elle ne voit un obus exploser à ses pieds, derrière elle. Elle sent tout son corps partir vers l'avant... Avant où se trouve un mur. Le saviez-vous ? Les seins ne servent pas d'airbag dans cette circonstance. Elle se cogne un peu de côté, la tête ainsi que tout son côté gauche prend cher. ...Elle avait déjà assez mal comme ça BORDEL ! Elle glisse le long du mur, comme une poupée désarticulée et pousse un râle une fois au sol : son genou la lâche, c'est bien le moment. Elle se tort pour faire face au champ de bataille mais elle ne peut plus bouger, elle a une larme unique qui roule sur sa joue, se mélangeant à un peu de sang. Elle pousse un "uh" étranglé et malheureux, comme une enfant qui retient un gros chagrin en tenant son genou abîmé.

Elle a beaucoup trop d'étoiles devant les yeux pour comprendre ce qu'il se passe... mais apparemment, il y a quelqu'un qui vient d'arriver... Les renforts ? Déjà ?! En tout cas pour un renfort, il avait pas l'air bien motivé. Elle aurait bien répliqué d'un ton acerbe qu'il avait qu'à intervenir si ils faisaient trop de bruits mais hé, c'était un peu déjà ce qu'il faisait non ? Ne soyons pas désagréable parce qu'on a bobo et que ça pique, c'est pas sa faute. Sacha déglutit et retient son venin. Battant furieusement des paupières, elle remarque le mouvement que Dave fait vers elle... Il lui donnerait bien un coup de main en faisant une partie du chemin mais elle sait qu'elle ne pourra pas. Elle a un bras à moitié écrasé sous de la caillasse s'étant effondré juste après s'être retournée, et sa jambe gauche ne répondait plus. Si la cinglée décidait soudain de tirer sur tout ce qui bouge, elle y passerait, c'était certain.

Alors quand David arriva enfin à elle, elle tendit son bras valide pour attraper le sien. Elle devrait avoir peur de lui peut-être, elle ne l'avait rencontré il n'y a que quelques heures sans doute, il était apparemment bien au courant de ce qu'il se passait ici et il avait un flingue hein, je rappelle. Mais par miracle, elle arrivait à être pragmatique ; il était le seul en qui elle pouvait avoir confiance dans tout ce dawa surnaturel... :

-D-... Dave... fit-elle en chuchotant faiblement, la voix secouée de spasme de douleur. Je peux plus b- bouger.

Elle avait sûrement claqué son ligament à bouger un peu partout... Elle pouvait s'en remettre tout autant dans dix minutes que le lendemain. ...Si elle avait un lendemain. La peur saisit ses entrailles soudainement, elle eut la nausée. Il y avait beaucoup trop de choses qui se passait et elle n'en saisissait pas la moitié.

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Lun 4 Juil - 21:59




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BELIAL

Comme on avait pu aisément le comprendre, Belial n'était pas une créature vraiment très intelligente. Elle aimait taper et se faire respecter, mais dès qu'on touchait à son ego, elle perdait très trèèès vite son sang froid pour devenir une espèce de gamine attardée à qui on aurait retiré ses jouets.
Problème : ses cibles étaient très agaçantes, tenaces, et elles avaient la mauvaise habitude de se multiplier. Si si, elle vous assure, se multiplier ! Elle n'avait aucune idée de la façon dont il s'y était pris, mais le gamin -que disait-elle ! L'insecte- qu'elle était persuadée d'avoir envoyé valser sur le mur il y a un instant, avait tout simplement disparu. Disons par là qu'elle ne le voyait plus à vue, en réalité, car elle aurait aisément pu le détecter si elle avait eu l'intelligence d'utiliser le radar thermique de son armure. Mais on vous l'a dit, ça n'est pas quelqu'un de très intelligent.
Un instant contrariée par la disparition des individus, elle en déduisit qu'elle avait bien fait d'attaquer d'une telle façon et que, comme elle le supposait, ils étaient très certainement morts sous ses coups redoutables. Après tout, elle était Belial, n'est ce pas.
Mais le nouvel individu, lui, paraissait bien plus intéressant. Il était jeune mais pas autant que les deux autres. Et c'était assurément quelqu'un de son rang, une Ancienne, mais une Ancienne du monde des Vivants ! Un sourire triomphant s'afficha sur le visage de Belial tandis qu'elle retirait son armure pour retrouver son habituelle forme féminine. Elle vint se planter, pleine d'une assurance due à son rang, devant le nouvel arrivant, l'interpellant comme l'avait conseillé Sheeva.

_ N'aies point à craindre, camarade, je ne fais que m'occuper de la vermine que vous avez laissé courir trop longtemps à votre surface ! Ça ne devrait pas te gêner outre mesure, d'ailleurs, joins tes forces aux miennes et dis moi qui sont vos chefs en ce monde ! Nous, les Généraux des Enfers, nous les vaincrons et montreront aux hommes et aux Dieux qui doivent vraiment être maîtres de ce monde !

Elle se montrait diplomate uniquement car on lui avait demandé de l'être. L'ordre était clair : chaque Créanne devait se soumettre à eux ou serait considérée comme partisane de l'ennemi. D'ailleurs, Belial n'imaginais pas qu'il puisse en être autrement, une Créanne ne pouvait être que du côté des siens, le contraire serait stupide enfin !
Elle entendit un léger bruit, dans le fond, mais n'y fit pas plus attention. Son attention était complètement focalisée sur la Créanne Ancienne qui venait juste d'apparaître, car après tout, ses ennemis étaient morts, n'est ce pas ?
Laissant tout le champ libre à ses adversaires pour préparer une contre-attaque...
 


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Mar 5 Juil - 22:27






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Caractère : Joueur, mélancolique, fâcheuse tendance à effectuer des envolées lyriques, lunatique
Divers : Travaille pour la congrégation afin de payer une dette envers Lewis Steek.
Shakespeare

L'émissaire s'écrasa violemment contre un mur, suivi de près par la nouvelle née médium et Shakespeare alluma nonchalamment une cigarette qu'il porta a ses lèvres. Non, pas qu'il aimait véritablement fumer, ces choses-là étaient de la saloperie, mais ça lui occupait les mains. La fumée se dispersa lentement dans l'air, le bout de la clope grésillant au contact des gouttes de pluie.

Will était passablement ennuyé par la situation. Il ne voulait pas être là. Il y avait milles endroits différents où il aurait préféré être : son England natale, sous un ciel étoilé, assis à son bureau pour répondre à la dernière lettre de Laurence. N'importe quel autre endroit plutôt qu'un champ de bataille. O rage ! O désespoir ! Ne pouvait-il mener sa vie insignifiante d'antiquaire en paix ?

Il expira un peu de fumée avant de jeter le mégot au sol, lassé de ce geste désormais inutile, son humeur ayant soudainement évoluée d'ennuyé à maussade. Le jeune homme avait disparu de son champ de vision, de même que la femme et Will soupçonna qu'il s'agissait là d'une quelconque illusion, d'un quelconque tour de magie. Il haussa les épaules. Il ne serait pas trompé ainsi mais l'autre créanne en revanche… Intérieurement il ricana. Cette ancienne semblait véritablement dénuée de tout sens tactique et de toute intelligence, ses veines paroles confirmant la première impression du poète.

Pour parler vrai, William Shakespeare se moquait bien de savoir qui des Dieux, des humains ou des créannes avaient le contrôle de la planète. Il ne prenait jamais pars aux conflits, la neutralité étant bien plus simple. Il voulait seulement vivre sa vie comme bon lui semblait, loin des nuisances qu'apportaient les notions de camp et de loyauté. Et venait là la raison de son agacement profond : en secourant ces missionnaires comme il s'apprêtait à le faire, il se plaçait définitivement en tant qu'ennemi du conseil des créannes. Nul doute qu'il s'agissait là d'un mouvement entièrement planifié et calculé de la part de Mr. Lewis. A l'instant même où Steek lui avait sauvé la vie, il était devenu un pion dans le jeu de cette créature incompréhensible.

- Au risque de vous décevoir madame, je n'ai aucunement l'intention de vous prêter assistance. Voyez-vous, je serais volontiers resté à l'écart, cela m'aurait épargné la jactance qui sort en flot continu de votre bouche. Malheureusement, j'ai une dette à payer envers un personnage tout à fait contrariant.

Will sorti enfin les mains de ses poches et se déplaça de façon à se tenir entre la créanne et l'endroit où se tenait précédemment les deux autres. Il n'était pas vraiment un combattant à proprement parler. Mais à défaut de se battre physiquement, au moins avait-il un esprit remarquablement développé.
Sans plus de cérémonie et de bavardage, le poète projeta violemment son esprit à la rencontre de celui de l'autre créanne. Il espérait ainsi la distraire et donner à l'émissaire le temps de riposter ou prendre la fuite s'il se sentait d'humeur couarde. Shakespeare aurait tout de même préféré la première option, n'ayant pas très envie de se retrouver seul face à ce bulldozer dépourvu de toute délicatesse.


Dave
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La Voix et la Chair
Et là c'est la merdeft. Sacha + Bélial & Shakespeare

C'est la merde. C'est vraiment la grosse merde. Sacha est dans un état pitoyable, et lorsqu'il la rejoint, inquiet, elle lui attrape le bras en plantant ses doigts dans sa peau. Son visage est tordu par la douleur et il aperçoit tout de suite les pierres qui l'empêchent de bouger. Elle aussi s'est fait balayer comme une poupée, et il se demande si elle peut encore bouger. Lui tient difficilement debout, et être accroupi est une souffrance ; pour autant, il dépose son couvercle au sol et laisse tomber le chargement de son énergie dans sa main. Il sent les picotements de la magie qui effleurent encore ses doigts un moment plus tard et dégage, en tentant de faire le moins de bruit possible, les morceaux de murs. Son bras risque de ne pas aimer.

Il jette des coups d'oeil furtifs aux deux Anciennes, terrorisé par la situation. Il ne pourrait pas les combattre toutes les deux, déjà une, c'était compliqué... Mais le nouveau venu ne parait pas vraiment chercher la bagarre avec eux ; il semble d'ailleurs bien sciemment s'être mis entre l'Ancienne psychopathe et eux. Tant mieux, ça leur laissait plus de temps.

— Ca ira, souffle-t-il à Sacha, bien qu'il n'en pense pas un mot. Je vais te mettre un peu plus loin, d'accord ?

Toujours concentré sur son illusion, il l'attrape sous les épaules, abandonnant son arme de fortune, et essaie de l'aider à se déplacer jusqu'à un autre pan de mur, cachée, mais toujours à portée de tir de Bélial. Il ne peut pas aller bien loin en la déplaçant de cette manière, conscient de probablement lui faire mal mais préférant ça à la laisser gisant au sol. Derrière eux, Dave entend les créannes parler et déglutit un peu.

— Je ne sais pas s'il est avec nous, lui lance-t-il honnêtement. Je ne sais pas comment ça va se finir. Je suis désolé de t'avoir mêlé à ça, je voulais pas- ok ?

Il se redresse en s'appuyant contre un pan de mur, tenant ses côtes en grimaçant, les yeux embués. Dave reprend son pistolet entre ses mains et jette un oeil à Sacha. Il hésite à lui laisser son pistolet, mais il en a trop besoin pour le moment… Et il ne sait pas si elle sait s'en servir. Damn. Il retourne chercher rapidement le couvercle de poubelle et lui lance un sourire grimacé.

— Garde ça. C'est pas très utile, mais c'est mieux que rien hein.

Plus loin, la créanne-homme réplique à Bélial. Incroyable mais vrai, ils ont un allié en la présence d'une créanne Ancienne. Dave sait pas s'il doit rire de joie ou pleurer de désespoir.

Il reprend la concentration de son rayon d'énergie dans sa main droite, se rapprochant du duo de créannes. L'énergie précédemment accumulée revient avec plus de rapidité au creux de sa paume et il sourit. Pas trop le choix.

Il profite de la confusion qui règne pour lancer son rayon en plein dans la tête de la créanne. Il court et flashe afin de se rapprocher davantage pour, cette fois, lui envoyer une rafale de balles en pleine poitrine. Il se jette sur le dos de la créanne pour essayer de la blesser et, une fois retransformer, essayer de lui arracher ses gadgets. Qu'elle essaie de se tirer dessus toute seule et on en reparlera.

En attendant, j'ai un message du futur Dave : aïe.


Sacha
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Jeu 18 Aoû - 3:55
Sacha a cette espèce d'instinct protecteur qui balaye tout sur son passage vous savez ?... Si elle voit quelqu'un qu'elle aime dans le besoin alors qu'elle-même ne roule pas sur l'or, elle va l'accueillir chez elle et lui offrir de quoi manger. Si un inconnu tombe non loin, elle va le ramasser quelque soit la raison pour laquelle il tombe. Et là, ce qu'elle arrive à lire dans les yeux de Dave... Ça la torture intérieurement. A travers ses yeux, elle se rend compte à quel point elle est inutile, à quel point elle est faible dans un combat pareil... Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, mais de voir ça dans le regard d'un autre, cela la rendit terriblement... comment dire... encore plus vulnérable. Quand il lui dit qu'il allait la poser plus loin, elle tendit ses bras, comme une enfant demande à ce qu'on la porte, les larmes aux yeux cette fois de chagrin et non plus de douleur. P'tit Davidou est tout aussi abîmé qu'elle, si ce n'est plus, et pourtant il la porte. Inutile qu'elle est, elle se met à prononcer des mots d'encouragements. Mais cette tristesse est toujours là, à lui torturer les boyaux.

Instinctivement, vive mais douce, elle se sert de son bras valide pour poser délicatement sa main sur la joue de Dave. Cet instinct protecteur... Elle déglutit, ayant du mal à trouver des mots dans cette situation qui la dépasse pour de bon, mais elle le regarde, droit dans les yeux, alors qu'il essaye piteusement de s'excuser. :

-Chut... murmure-t-elle. On n'en est pas là. On doit s'en sortir maintenant.

"Mêlée" à ça, elle s'en fout. Ils ont réussi à évacuer le quartier, ils ont réussi à tenir jusqu'à l'arrivée de... ce renfort ?... Ils avaient fait une promesse avant de se lancer là-dedans : qu'il revienne et qu'il lui explique. S'il ose mourir avant, elle le tuera. OUI CA A DU SENS ! Elle s'empare du bouclier de fortune comme si c'était le plus beau cadeau du monde et lui renvoie, à travers son regard, toute la détermination qui lui reste, ce qui doit pas valoir grand chose vu qu'elle a les larmes aux yeux. C'est pas grand chose, mais au moins, il repart à l'assaut avec ce qu'il y a de plus persistant en elle : sa volonté.

Alors elle le voit. Inutile. Elle voit Dave se jeter littéralement sur la psychopathe explosive. Elle le voit "l'abîmer" par elle ne sait quel miracle avant de rebondir comme une balle, une poupée balancée au loin. Elle ne peut retenir son cri... MAIS QUEL CON ! Ok, à sa place, elle aurait aussi pensé au corps à corps mais avec tout l’attirail qu'elle possède ?! NO WAY ! Mais elle a eu mal, la sensation d'avoir été percutée elle aussi est trop grande. Et je suis inutile PUTAIN ! De rage, de haine, ses pupilles se contractent, ses muscles répondent à l'afflux d'adrénaline avant qu'elle ne puise réfléchir une seconde de plus à son geste...

Armant son bras, elle balance le bouclier de fortune donné par Dave sur la gueule de la tarée. Genre... Vraiment dans la tronche... Elle aurait voulu le faire qu'elle n'y serait pas arrivé ! Sacha est colère et tout dans son petit corps à moitié redressé l'atteste. :

-ENFOIRÉE ! Même pas capable de te battre avec quelqu'un de ta taille !!! elle jette un regard au renfort ; s'il voulait se battre, c'était maintenant, pendant qu'elle tentait de l'attirer. Va te faire foutre ! Sale cookie périmée !

...Oui c'était nul. Mais elle n'en pouvait plus. Avec ce qui lui restait d'énergie, elle se dirigea vers Davidou pour le protéger... Hm... Non, l'écraser à moitié avec son corps inerte serait plus juste mais ça partait d'un bon sentiment dirons-nous, avant que la fatigue et la douleur ne la rattrape au point qu'elle tombe dans les pommes...

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Sam 27 Aoû - 14:46




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BELIAL

HRP : Houla désolée j'avais zappé que c'était à moi O.O C'est sa dernière attaque, COURAGE >O<


Belial n'en croyait pas ses oreilles.

_ Comment oses tu ?!

Comment le nouveau venu osait-il refuser une proposition si logique ?! Il n'avait donc pas peur, elle ne lui inspirait aucune crainte ?! Il n'avait aucun respect pour les plus anciens, aucun respect pour Sheeva, comment était-ce seulement possible ? Et puis il l'avait insulté, encore ! Non seulement insulté mais il se sentait supérieur alors même que lui disait avoir une dette ?! Quelqu'un de censé comme Baal aurait sûrement proposé à cet énergumène impoli de le débarrasser de sa dette, mais elle n'était pas aussi patiente et tolérante.
Elle fulminait et affichait un sourire complètement dément. Il ne pouvait pas savoir, ce crétin ignorant, il ne pouvait pas savoir à quelle puissance il s'opposait. Elle allait le lui faire comprendre. Elle prépare son armure, ses yeux violents parlant pour elle, mais-
Elle se prend une violente attaque en pleine tête. Avant qu'elle n'ait le temps de comprendre, des flashs l'aveuglent à nouveau, elle tente de jurer, au summum de sa fureur, mais une balle atteint son épaule. Le con. LE CON. Il a un flingue ?!
Belial connaissait la douleur, ho ça oui, merci Baal. Une petite balle ne lui fit pas mal, du moins pas physiquement, son ego par contre c'est une autre histoire. Elle tenta de se recouvrir de sa troisième forme mais le débile se jeta dans son dos, et l'attaqua comme il put. Elle voulut répliquer de manière appropriée mais sa tête tournait à cause des flashs et, surtout, le Missionnaire lui arracha une pièce.
Elle hurla, très fort. Ce n'était pas une "simple pièce". Son armure était sa troisième forme, son corps, lui arracher c'était l'écorcher à vif.
Elle reçut une deuxième balle et pris sa forme d'homme pour plus de force physique. Elle dut frapper un peu au hasard en espérant faire lâcher son agresseur, mais elle arrêta au moment où elle sentit une présence disparaître. Elle s'arrêta de bouger, quelques secondes à peine. Avec toutes ces auras de vivants, il lui était facile de détecter la mort, même si elle était à l'autre bout du monde. Le fait que les Généraux étaient venus en même temps leur donnait de la puissance, plus de présence dans la Vie. Elle venait d'en perdre. Elle ragea encore plus. Mephisto, mais quel débile mental lâcheur celui là ?! Il avait réussi à se faire avoir par la vermine ?! Pff, il ne valait vraiment rien !
Ces quelques secondes d'inattention eurent pour effet de la blesser encore plus.
Mais elle sentit autre chose.
Un autre danger, une autre... perte. Une perte qu'elle ne pouvait absolument pas croire. C'était hors de question. Oubliant d'un seul coup tout ce qu'il y avait autour d'elle, elle eut la certitude profonde qu'elle devait rejoindre les autres, et VITE.
Elle releva les yeux, folle à lier, vers la Créanne Ancienne. Elle en avait marre, de ces insolents, de ces imbus qui ne comprenaient rien. Qui étaient complètement aveugles à sa puissance. La goutte d'eau fut le couvercle de la poubelle, qui lui arriva en plein visage, avec les insultes qui allaient avec. Ils ne voulaient pas comprendre ?! HÉ BIEN QU'ILS CRÈVENT JUSTE, COMME LES CHIENS QU'ILS ÉTAIENT.
Belial donna tout ce qu'elle avait, son armure ne la couvrait plus entièrement mais elle prépara son attaque, un rayon, des explosifs, toute l'artillerie était sur le point d'être lancée. Un rire dément franchit ses lèvres.

_ FAITES DONC LES MALINS, ET ENCAISSEZ CA !

Un des explosifs défectueux à cause d'une balle explosa sur son épaule, elle se protégea de justesse avant de lancer le reste sur les immeubles qui l'entouraient. Au pif, évidemment, on ne change pas une équipe qui gagne.
Avec, en supplément, une salve toute particulière pour la Créanne Ancienne qui avait osé l'insulter et la prendre de haut.
 


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Lun 31 Oct - 18:06






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Shakespeare

Le missionnaire semblait vouloir s'acharner sur l'autre créanne et Shakespeare pouvait très bien s'en accommoder. Il offrait une distraction bienvenue, facilitant la pénétration de l'esprit adverse. Car Will tout aussi ancien qu'il fut, se trouvait tout de même face à une autre ancienne, et entrer dans sa tête n'était certainement pas une partie de plaisir. La chose semblait d'autant plus compliquée que Bélial, si c'est bien ainsi qu'elle se nommait, avait l'esprit quelque peu dérangé. Ou tout du moins, obscurcit par la rage.

En entrant dans la tête de l'autre, Shakespeare se retrouva tout d'abord face à un véritable mur constitué de différentes pièces de métal. Une muraille protectrice qui semblait pour le moins infranchissable. Il eut une grimace songeant qu'il aurait définitivement préféré rester chez lui, au chaud, un bon thé dans la main et une plume dans l'autre.
Heureusement pour lui, le missionnaire semblait redoubler d'efforts, allant au corps à corps contre son adversaire. A cela, vint s'ajouter une autre distraction. La médium venait de jeter le couvercle de poubelle qui atterrit en plein dans le faciès de Bélial.

Will senti le mur se fissurer dans l'esprit de la créanne et s'appliqua à exercer une pression, tentant de pénétrer dans la faille, accaparant l'attention de son adversaire et l'empêchant de réagir correctement face aux coups qui pleuvaient dans sa direction. Le poète sentait que Bélial faiblissait de plus en plus, consumée par sa rage, ne parvenant pas à faire face aux attaques mentales et physiques en même temps. Puis d'un coup elle craqua. Sans doute que la verve de William ne lui avait guère plu, ou peut-être était-ce le harcèlement incessant dont elle faisait l'objet, en tout cas ses hurlements doublèrent soudainement de volume. Une salve sans précédent de missiles furent tirés par la créanne robot, dont une bonne moitié qui visait Shakespeare.

L'Ancien réagit au quart de tour, et laissant son instinct prendre le dessus, il fit appelle à l'agilité de sa troisième forme et courut le plus vite possible hors de la trajectoire des missiles. Peut-être pas assez vite, car le souffle de l'explosion l'envoya valser cinq mètres plus loin sur un tas de débris. Il en fallait un peu plus pour mettre l'homme, si l'on pouvait dire, à terre, mais il se trouva étourdit durent quelques précieuses secondes.

Shakespeare secoua la tête, tentant de retrouver ses esprits. Autour de lui le bruit des bâtiments s'effondrant continuait de retentir et il pouvait sentir la chaleur d'un incendie qui s'était déclaré non loin de sa position. Maintenant il était réellement en colère. Lewis Steek allait entendre parler de lui, c'était une certitude. Ce n'était certainement pas le voyage qu'il avait imaginé en montant à bord de son avion la veille et le directeur de la Congrégation avait intérêt à lui offrir une compensation pour le dérangement.

Le poète se releva péniblement, avisant l'Emissaire un peu plus loin qui semblait un peu secoué mais encore en état de se battre. Aussi agacé qu'il soit il ne s'abaisserait cependant pas à se battre à mains nues contre l'autre bulldozer sans cervelle. Non. C'était bien trop dégradant et il risquait d'abimer ses belles mains. Il allait la briser de l'intérieur. Sans plus de somation, il projeta une nouvelle fois son esprit contre celui de Bélial. Celle-ci était déjà bien affaiblie par le combat et une inquiétude semblait accaparer une partie de son attention. Bien. Très bien. William n'eut presque pas à forcer pour pénétrer la muraille d'acier de l'autre créanne et puisant dans ses propres ressources, il se mit l'étouffer. Il s'imaginait deux mains immenses venant l'écraser, la broyant à l'intérieur de son propre esprit.
Un fin filet de sueur apparut sur la tempe de Will tandis qu'i luttait pour garder le contrôle de son adversaire. Mais l'autre avait beau se débattre, il ne faisait que renforcer son emprise et il sentait que l'autre ancienne faiblissait. Bélial hurla.

- Vite Emissaire, achevez-la avant que je ne puisse plus la contrôler, hurla-t-il à l'attention du blond.

Il aurait peut-être pu la finir en continuant d'exercer sa pression sur son esprit mais cela prenait trop de temps et demandait trop de lutte. Et puis pourquoi se fatiguer lorsqu'on avait quelqu'un pour finir le sale boulot ?
[Hrp : Je vous laisse décider si vous voulez l'achever à coup de couvercle de poubelle ou pas ! Désolé pour le retard !]
 




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